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« Pourquoi dit-on que Jésus est l’Agneau de Dieu ? »

Dorothée, 9 ans

« Pourquoi dit-on que Jésus est lAgneau de Dieu ? »

Père Antoine DENNEMONT :

VOICI L’AGNEAU DE DIEU…tu entends cette expression à la messe, pour parler de Jésus. Elle nous fait penser à un épisode très ancien de l’histoire des Hébreux, dans le Premier Testament. Quand les Hébreux étaient esclaves, Dieu a envoyé une série de catastrophes pour que Pharaon les libère. Afin de protéger les hébreux de ces malheurs, Dieu leur a demandé de sacrifier un agneau et de faire une marque, avec son sang, sur les portes de leur maison. Les juifs s’en souviennent en célébrant la Pâque : aujourd’hui encore, ils mangent un agneau à cette occasion.

Quand Jésus est mort, lors de la Pâque juive, ses disciples ont pensé à un autre épisode du Premier Testament : Isaïe, un prophète, avait annoncé que Dieu enverrait son serviteur comme un agneau qui accepterait d’être sacrifié pour sauver les hommes. A la messe quand le prêtre dit « voici l’agneau de Dieu » nous faisons mémoire de Jésus qui a donné sa vie sur la Croix pour nous sauver.




Pourquoi appelle-t-on Jésus « Seigneur » ?

Yann, 11 ans

Pourquoi appelle-t-on Jésus « Seigneur » ?   

Père Antoine DENNEMONT :

A l’époque de Jésus, déjà, les juifs ne prononçaient pas le nom de Dieu quand ils lisaient dans les textes sacrés ; ils le remplaçaient par « Adonaï », c’est-à-dire « le Seigneur ». Par de nombreux signes, les premiers disciples de Jésus ont eu l’occasion de percevoir sa puissance divine sur la nature, les démons, les péchés et surtout sur la mort : ils l’ont donc naturellement appelé « Seigneur ».

Un jour, Jésus avait dit à ses disciples : « Vous m’appelez Maître et Seigneur, et vous dites bien car je le suis » (Jn 13,13) Jésus est « le » Seigneur, l’unique maître que les chrétiens veulent suivre et servir. C’est un maître qui nous élève : il ne nous considère pas comme ses serviteurs, mais comme ses amis. (Jn 15,14). Quand nous appelons Jésus « Seigneur », nous croyons qu’il est notre Dieu.




Pourquoi pardonner quand quelqu’un a été méchant avec moi ? »

Bastien 12 ans

« Pourquoi pardonner

quand quelqu’un a été méchant avec moi ? »

 

Père Antoine DENNEMONT

PARDONNER à une personne qui nous a vraiment blessé est difficile. On peut être en colère, déstabilisé, parfois humilié. Si celui qui m’a blessé ne demande pas mon pardon ou ne semble pas regretter ce qu’il m’a fait, c’est encore plus difficile ! Car pardonner n’est pas effacer ou oublier. C’est reconnaître qu’on a eu mal et décider d’aimer l’autre malgré ce qu’il a fait ! Croire qu’il vaut mieux que la méchanceté qu’il a commise. On passe par plusieurs phases : la colère, la haine parfois…et on a le droit de ressentir cela. Puis, un certain apaisement peut se produire peu à peu. Jésus connaît bien ce que nous ressentons quand nous sommes blessés. Il vient nous dire que lui peut réparer en nous ce qui a été abîmé. Il vient nous consoler si nous le lui demandons. Il nous aide à regarder de nouveau celui qui nous a blessé, avec bienveillance et sans désir de vengeance.




Comment Jésus ressuscité peut être présent, en personne, partout en même temps ?

Thomas  8 ans

Comment Jésus ressuscité peut être présent,

en personne, partout en même temps ?

Père Antoine DENNEMONT

Rassure-toi, Jésus n’est pas un magicien ! Ce que tu dois savoir, c’est que Jésus ressuscité n’est pas revenu à sa vie d’avant ! Quand il était avec ses disciples, avant sa mort, il ne pouvait pas être en même temps à Jérusalem et à Nazareth ! Il était comme toi et moi. Mais le Seigneur Jésus ressuscité est en Dieu avec son corps de gloire. Il est en dehors du temps ; il n’est plus limité dans un endroit ! Là où des chrétiens se réunissent en son nom, il est présent. Là où il y a une hostie consacrée à la messe, il est là. Ainsi, dans le tabernacle de nos églises.  Mais Jésus ressuscité n’est jamais « prisonnier » !

Chacun de nous peut être avec lui.   N’est-ce pas merveilleux !




« Les Romains ont-ils tué Jésus ?

Domitille, 10 ans

« Les Romains ont-ils tué Jésus ? 

Père Antoine DENNEMONT

SELON LES ÉVANGILES, Pilate, le gouverneur romain, a mis à mort Jésus. Les Romains ne voulaient pas d’un autre chef en Palestine. Certains voyaient en Jésus une menace pour le pouvoir de Rome. Mais les Romains ne sont pas les seuls coupables ! Prenons Judas. A-t-il trahi pour l’argent ? Était-il déçu de voir que son maître ne se rebellait pas contre les Romains ? Mais même sans lui, les chefs des prêtres auraient sans doute trouvé un moyen de faire condamner Jésus. Ils le haïssaient. Ils ne voulaient pas de cet enseignement qui risquait de diminuer leur autorité et ils étaient scandalisés que Jésus se déclare fils de Dieu. Pour autant, ce n’est pas le peuple juif qui est responsable ! Finalement, il y a de nombreux responsables. Le plus important c’est que Jésus est mort par amour pour nous…




« Que veut dire la mort de Jésus sur la croix ? »

Yasmine, 8 ans

« Que veut dire la mort de Jésus sur la croix »

Père Antoine DENNEMONT

POUR NOUS CHRETIENS, « Jésus est Dieu ». Jésus ne dit pas vraiment cela mais il s’adresse à Dieu d’une façon unique qui choque les gens de son temps. Quand les apôtres lui demandent de leur montrer le Père, Jésus leur dit /« Qui m’a vu a vu le Père » (Jn14.9) Il guérit, fait des miracles, par la puissance reçue de son Père et se laisse reconnaître comme Fils de Dieu, envoyé parmi les hommes. Pour lui, Dieu est une personne, son Père. Il s’adresse à lui, le prie. Il ne se prie pas lui-même ! Quand Jésus meurt sur la croix, il s’adresse jusqu’au bout à son Père: « Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné? » puis, « Père entre tes mains, je remets mon esprit » (Lc23.46)

Il entre dans la mort comme nous y entrerons un jour, c’est le sens de la phrase du Credo « descendu aux enfers ». Le troisième jour, Dieu l’a ressuscité montrant sa puissance de vie en son Fils. A notre baptême, Jésus ressuscité nous communique sa vie, sa vie de Dieu. Il nous sauve de la mort, et un jour il nous ressuscitera.




Dieu peut-il tout pardonner ?

Félix 9 ans 

Dieu peut-il tout pardonner ?

 

 

Père Antoine Dennemont

On pense à ces informations vues à la télé: un père qui a tué toute sa famille, un fou qui a tiré sur des passants… Dieu peut-il pardonner à celui qui retire la vie et plonge une famille  dans la souffrance ? Cela semble injuste. Pourtant Dieu pardonne. Cela ne veut pas dire qu’il oublie. Il redonne une chance à celui qui se tourne vers Lui. Jésus, sur la croix, alors qu’il va mourir, dit : «  Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font.» (Lc 23,34) A la femme adultère qui doit être tuée à coup de pierre, il dit encore:  « Moi, non plus je ne te condamne pas. » Mais il ajoute: « Va et ne pèche plus » (Jn 8,11) Dieu pardonne, mais il nous demande de tourner notre cœur vers Lui, en aimant et en pardonnant à notre tour. Pardonne-t-il à ceux qui ne regrettent pas leur acte. On ne sait pas. La puissance de son pardon dépasse ce que nous pouvons imaginer.




J’aime Jésus, mais je n’aime pas la messe ! »

Lucie 11 ans

J’aime Jésus, mais  je n’aime pas la messe ! »   

Père Antoine DENNEMONT

Je crois que tu ne dois pas être le seul enfant à penser ça !

Jésus te donne rendez-vous à la messe et, si tu l’aimes, tu dois être contente qu’il t’invite. Bien sûr, tu peux lui parler dans ta chambre, dans la rue… mais la messe, avec l’Eucharistie, est un rendez-vous spécial. Jésus ne t’invite pas pour que tu t’ennuies, mais parce qu’il t’aime. Tu as dû remarquer que les plus petits vont dans une salle pour mieux célébrer la Parole de Jésus et comprendre mieux l’évangile de Jésus, pour qu’ils ne s’ennuient pas.  Mais quand on est plus grande comme toi, on peut trouver des manières de mieux participer à la messe : bien se placer dans l’église pour mieux entendre, pour mieux voir l’autel, chanter avec la chorale… Il y a peut-être l’un ou l’autre moment de la messe que tu apprécies. Profite de ce moment pour repenser à ta semaine, à ce qui a été ou pas ; note ce que tu ne comprends pas puis demande à ta catéchiste ou à tes parents  de te l’expliquer, car on préfère toujours les choses qu’on comprend aux choses qu’on ne comprends pas!

Cela peut prendre du temps de découvrir le mystère et les richesses de la messe !

 

 




« Mange-t-on Jésus dans l’Eucharistie? »

Timothée 10 ans

« Mange-t-on Jésus dans l’Eucharistie? »

 

Père Antoine DENNEMONT

A la messe, au moment où le prêtre consacre le pain et le vin, tu l’entends dire :« Ceci est mon Corps, prenez et mangez-en tous. » Et pourtant, tu le sens bien, le pain, son goût de pain! Mais pour nous, catholiques, Dieu est présent. Les paroles prononcées par le prêtre sont celles de Jésus au cours de son dernier repas avec ses disciples, la Cène, quelques heures avant sa mort sur la croix pour  sauver tous les hommes. Célébrer l’eucharistie, c’est se souvenir de ces événements qui ont eu lieu il y a deux mille ans, tout en rappelant que Dieu continue de se donner, vraiment, aujourd’hui. Ce n’est pas le corps physique de Jésus que nous mangeons dans l’hostie, mais son corps ressuscité auquel nous « communions », c’est-à-dire que nous y prenons part: nous devenons, nous aussi, corps du Christ, en étant unis à lui.




Pourquoi le Notre Père est-il si compliqué »?

Thomas 8 ans :

« Pourquoi le Notre Père est-il si compliqué » ?

Père Antoine DENNEMONT :

C’est vrai  qu’il y a dans le Notre Père, des mots comme « sanctifié » qu’on n’utilise pas tous les jours. Pourtant c’est une prière simple. Dans la première partie, on dit à Dieu qu’on l’aime comme un père et qu’on s’intéresse à lui. Qu’on voudrait que son grand désir se réalise: que tous les hommes découvrent qu’ils sont ses enfants. Dans la deuxième partie, on demande à Dieu ce qu’il nous faut pour vivre : son pain qui nourrit notre corps et notre cœur, et son pardon, qui nous délivre du mal. Cette prière du Notre Père, c’est Jésus lui-même qui l’a enseignée à ses disciples, et ils l’ont inscrite dans l’Evangile pour qu’elle se transmette de génération en génération. Voilà pourquoi on n’ose pas changer les mots, même si certains peuvent paraître compliqués aujourd’hui. Tout récemment, pour être plus fidèle à la pensée de Jésus, le pape a demandé qu’on dise plutôt «  ne nous laisse pas entrer en tentation » à la place de « ne nous soumets pas  à la tentation ». Il n’a pas vraiment changé, il a voulu respecter mieux les paroles utilisées par Jésus. Jésus a voulu que son Père nous rende forts pour résister au Mal.