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Jésus avait-il des frères et soeurs ?

Jésus, n’est-il pas « le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Et ses sœurs, ne sont-elles pas ici chez nous ? » (Mc 6,3).

Le mot « frère, ἀδελφός » peut avoir de multiples sens selon le contexte :

1 – Frères de sang comme Simon et André, Jacques et Jean :

Mc 1,16 : Comme il passait sur le bord de la mer de Galilée,

(Jésus) vit Simon et André, le frère de Simon,

qui jetaient l’épervier dans la mer ; car c’étaient des pêcheurs.

Mc 1,19 : Et avançant un peu, il vit Jacques, fils de Zébédée,

et Jean son frère,

eux aussi dans leur barque en train d’arranger les filets…

2 – Demi-frères comme Philippe et Hérode Antipas, avec un même père, le roi Hérode le Grand, mais avec deux mères différentes, Cléopâtre et Malthacé :

Mc 6,17 : « En effet, c’était lui, Hérode, qui avait envoyé arrêter Jean

et l’enchaîner en prison,

à cause d’Hérodiade, la femme de Philippe son frère

qu’il avait épousée ».

3 – Cousins, parents éloignés comme « Joset et Jacques » (Mc 6,3) qui sont les fils d’une autre Marie qui sera présente elle aussi lors des évènements tragiques de la Passion :

Mc 15,40.47 : Il y avait aussi des femmes qui regardaient à distance,

entre autres Marie de Magdala,

Marie mère de Jacques le petit et de Joset, et Salomé…

Or, Marie de Magdala et Marie, mère de Joset,

regardaient où on l’avait mis…

4 – Disciples de Jésus, recevant par leur foi la même Vie éternelle que celle que le Fils Unique reçoit du Père de toute éternité. « «  Qui est ma mère ? Et mes frères ? » Et, promenant son regard sur ceux qui étaient assis en rond autour de lui, il dit : « Voici ma mère et mes frères. Quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là m’est un frère et une sœur et une mère » » (Mc 3,31‑35). Et une fois ressuscité d’entre les morts, il dira à Marie de Magdala : « Je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu » (Jn 20,17). Cette parole, adressée aux disciples, est valable à travers eux pour tous les hommes de tous les temps…

 

D’après l’Evangile de Luc, c’est par la Puissance du Très Haut que Marie a mis au monde le Fils unique et éternel du Père. Les fondements de la foi que nous exprimons dans notre Crédo sont toujours valable pour la venue du Fils en notre chair. En effet, né du Père avant tous les siècles, et donc avant le temps, là où il n’y a ni avant ni après, le Fils est Celui qui reçoit de toute éternité du Père d’être ce qu’Il Est : Dieu né de Dieu, Lumière né de la Lumière, de même nature que le Père… « Comme le Père a la vie en Lui-même, de même a-t-il donné au Fils d’avoir la Vie en Lui-même… Je vis par le Père » (Jn 5,26; 6,57). C’est ainsi qu’il reçoit également du Père d’être vrai homme, par ce Don éternel que le Père fait de Lui-même, de ce qu’Il Est, ce Don de l’Esprit Saint qui, en Marie, va susciter l’humanité du Fils, tout comme il est à la Source éternelle de sa divinité…

La tradition de l’Eglise affirmera ensuite au fils des siècles que Marie est demeurée vierge après son enfantement, et qu’elle n’eut d’autres fils que le Fils Unique fait chair en son sein.

Beaucoup souligneront que si Jésus avait eu des frères et soeurs, c’est bien sûr à eux qu’il aurait confié sa mère au moment de mourir. Mais non, il se tourna vers son disciple bien aimé, St Jean, pour, et c’est le sens premier du texte, lui confier sa mère :

Jn 19,25-27 : « Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. »  Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. »

St Epiphane écrira de son côté en 374 : Le Fils de Dieu « s’est incarné c’est-à-dire a été engendré parfaitement de sainte Marie, la toujours vierge, par le Saint-Esprit. »

Et le deuxième Concile de Constantinople (553) précisera : « « Le Verbe de Dieu, s’étant incarné dans la sainte et glorieuse Mère de Dieu et toujours Vierge Marie est né d’elle”

Marie et Joseph se consacreront donc totalement à Jésus, le Fils Unique du Père, le Verbe fait chair (Jn 1,14) dans le sein de Marie par la Toute Puissance du Saint Esprit (Lc 1,26-38). Et toute la mission du Fils éternel du Père sera de nous révéler la vocation commune à tout homme, dès lors qu’il existe, dès lors qu’il a été créé : « devenir » pleinement, par le libre consentement de sa liberté, ce qu’il est déjà aux yeux de son Dieu et Père : un fils, une fille, « un enfant de Dieu » appelé à vivre pleinement de la Vie même de son Dieu et Père : « A tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom. Ils ne sont pas nés du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de Dieu » (Jn 1,12-13), à l’image de Celui qui naît éternellement du Père. Voilà pourquoi St Paul résume notre vocation ainsi: Dieu le Père « les a aussi destinés d’avance à être configurés à l’image de son Fils, pour que ce Fils soit le premier-né d’une multitude de frères. Ceux qu’il avait destinés d’avance », c’est-à-dire chacun d’entre nous, du moment que nous existons, que nous avons été créés, « il les a aussi appelés », appelés à vivre la relation avec Lui, appelés à accepter d’être aimés par leur Dieu et Père, a-et donc appelés à recevoir eux aussi le fruit de son Amour : ce Don de Lui-même par lequel il engendre le Fils de toute éternité. Recevant ce même don, il aura en nous les mêmes effets, et cela selon notre condition de créature : il nous engendrera nous aussi à la Plénitude même de la Vie de Dieu, ce qui est vrai pour le Fils depuis toujours et pour toujours. « Comme le Père a la vie en Lui-même, de même a-t-il donné au Fils d’avoir la vie en Lui-même. Je vis par le Père »… Ainsi, poursuit St Paul, « ceux qu’il a appelés » et qui ont acceptés de répondre à son appel, « il en a fait des justes ; et ceux qu’il a rendus justes, il leur a donné sa gloire » (Rm 8,29-30) en leur donnant l’Esprit Saint, « l’Esprit de Gloire » (1P 4,14).

                                                                                                                D. Jacques Fournier




« L’Eglise et l’argent »

 

QUETEL’Eglise a besoin d’argent pour remplir sa mission. A la messe, au moment de la quête, les fidèles déposent leur offrande dans des paniers. Quand on demande une messe à une intention, ou bien lors d’un baptême, d’une première communion, d’une confirmation, d’un mariage ou encore d’un enterrement, il est recommandé aux chrétiens de faire une offrande à l’église.  On peut se demander à quoi sert cet argent ? Beaucoup de chrétiens comprennent, certains ne comprennent pas ou se posent des questions ? D’autres, disent avec un petit air de reproche ou de critique : « l’Eglise est riche ! »

Avant toute chose, il faut dire clairement que les prêtres ont donné leur vie au service du Christ et de leurs frères, et c’est un service gratuit. On ne paie pas les sacrements. Tout prêtre, du plus jeune jusqu’à l’évêque,  reçoit un fixe de sept cents euros par mois pour sa nourriture, ses vêtements et autres besoins personnels, loisir et congé.  Il est logé et dispose d’un véhicule paroissial pour son ministère. Il n’est donc pas malheureux !  Mais si quelqu’un veut faire carrière  et avoir de l’argent, il faut qu’il cherche ailleurs !

Il faut dire tout aussi clairement que l’Eglise ne reçoit aucune subvention publique : c’est la séparation de l’Eglise et de l’Etat qui le veut, et c’est une bonne chose, car l’Eglise garde ainsi sa liberté. Cependant pour  sa mission, les besoins en matériels sont nombreux : lieux de culte et salles qu’il faut entretenir,  appareils divers, frais de secrétariat,  personnels salariés, voiture pour les déplacements, les assurances, l’eau, l’électricité, tout ce qu’il faut pour le culte (hosties, vin, linge d’autel …) Tout cela coûte beaucoup d’argent. C’est donc la communauté des chrétiens qui doit se prendre en charge. Si un certain nombre de chrétiens donnent bénévolement de leur temps, parfois de leur argent, la plupart n’en ont pas conscience !  Pour gérer toutes les finances au mieux,  la paroisse dispose d’un Conseil économique. Toutes les décisions importantes concernant le fonctionnement ou les investissements nécessaires sont prises au sein de ce conseil présidé par le curé.  « L’argent, dit-on, est bon serviteur, mais un mauvais maître ». Si nous nous sentons tous membres de la communauté paroissiale, si nous portons dans notre cœur cette part de l’Eglise, si nous nous  sentons responsables de sa vie et de la  mission, alors nous pouvons faire de l’argent un bon serviteur .

Père Antoine DENNEMONT




« Pourquoi, à la messe, le prêtre est tantôt en vert, tantôt en violet ou une autre couleur ?»

couleurs-liturgiques

La couleur des vêtements du prêtre à la messe change selon le temps liturgique ou selon la fête.

Durant le temps de l’Avent et du Carême, la couleur violette rappelle aux chrétiens qu’avant la fête de Noël et de Pâques ils doivent changer leur cœur et demander pardon.

Pour Noël, pour Pâques et le temps pascal, la couleur blanche rappelle la lumière du Christ ressuscité  et invite à la joie.  Le rouge rappelle à la fois les flammes de la Pentecôte, quand l’Esprit est venu sur les apôtres, et le sang de ceux qui ont donné leur vie pour Jésus Christ. C’est la couleur de la Pentecôte, de la fête des martyrs morts pour leur foi.

Pour les autres temps de l’année, le « temps ordinaire », la couleur verte invite les chrétiens à persévérer dans la foi et l’espérance.




« Un chrétien peut-il, au nom de sa foi, s’engager en politique ?»

Pour répondre à cette question, il faut savoir quelle est le sens exact du mot « politique ». Savez-vous que le mot politique vient du mot grec « Polis » qui signifie « ville, cité » ? Déjà nous devinons que la vie en collectivité dans une ville doit être gérée convenablement, sinon c’est l’anarchie, le désordre. Il faut une autorité avec  tout un ensemble d’institutions au service du Bien Commun de toutes personnes habitant cette ville. Il faut établir des lois et des règlements pour le vivre-ensemble et la sécurité,  organiser l’habitat, faire des voies de circulation et les entretenir, prévoir des écoles, favoriser le travail, soutenir les associations, créer des espaces de loisirs, de culture, etc… La politique, c’est tout cela ! Ce qui est vrai pour une ville, l’est encore plus vrai et plus complexe pour une région, pour un pays.  Est-ce qu’un chrétien doit s’intéresser à la vie de sa cité, de son pays ? Poser la question c’est y répondre. Car, avant d’être chrétien, il est citoyen. Comme tout citoyen, il doit se sentir concerné. A  plus forte raison, quand dans sa conscience de chrétien, il sait que tout être humain est à l’image de Dieu, qu’il est fait pour aimer et être aimé, et que le développement et le vivre-ensemble dans l’harmonie et dans la justice correspondent au Projet de Dieu. Le pape Pie XI déclarait que « la politique est le domaine le plus vaste de la charité. » Il n’y a pas, aux yeux des chrétiens, de plus grande manière d’aimer que de promouvoir un monde de justice, de paix et d’épanouissement de l’homme. Tout chrétien a pour mission essentielle de transformer ce monde pour l’offrir à Dieu.

Par conséquent, si l’un ou l’autre chrétien, se sent appelé à s’engager à un niveau plus important, au sein d’une commune, ou d’un parti politique, pour promouvoir certains projets qu’il juge conformes à ses convictions, l’Eglise l’encourage en lui demandant de faire  toujours de l’Evangile et  du Bien commun les critères de ses choix.  C’est un bel et difficile engagement. Quelque fois, il va souffrir ! Mais il est important qu’il y ait des chrétiens engagés dans la politique à tous niveaux : n’est-ce pas la mission du chrétien d’être « sel de la terre » et « lumière du monde » (Mt 5, 13…16)  ou encore « levain dans la pâte ? » (Mt 13, 33)  Alors, si nous cessions de parler de la politique comme quelque chose de sale !




« L’Eglise peut-elle annuler un mariage ?»

Voici la réponse de l’Eglise : « Le mariage des baptisés, quand il a été ratifié et consommé, ne peut être rompu par aucun pouvoir humain et pour aucun motif, sinon par la mort. » (Droit Canon N°1141) Commentaire du Pape Jean PauL II  « C’est un devoir pour l’Eglise d’affirmer encore et avec force, la doctrine de l’indissolubilité du mariage. » (Exhortation apostolique aux Familles) 

COEUR SEPARE

On entend dire parfois : « Le mariage de tel couple a été « annulé ». C’est une manière incorrecte de dire les choses. Si le mariage à l’église, comme on dit couramment, ou mieux le sacrement de mariage, a été célébré en bonne et due forme, avec toutes les conditions requises (liberté totale, maturité,  accord profond et responsable des deux conjoints pour les engagements du mariage…), un tel mariage ne peut en aucune façon être annulé. L’Eglise dit alors que le lien conjugal est indissoluble, dans la fidélité à la parole du Christ : « Ce que Dieu a uni, l’homme ne doit point le séparer.» (Mt 19, 6). Mais il peut arriver qu’au moment du mariage, il a manqué une des conditions essentielles au sacrement, par exemple s’il y a eu pression de la famille sur l’un ou l’autre des conjoints ou une immaturité reconnue. Le plus souvent, d’ailleurs,  par la suite, le couple ne tient pas. Celui ou celle qui a été victime peut alors faire un recours auprès d’une instance de l’Eglise diocésaine qu’on appelle « l’Officialité ». Une enquête sérieuse alors est faite, plus ou moins longue, au terme de laquelle l’Eglise peut déclarer qu’il n’y a pas eu de sacrement, même si, dans sa forme extérieure, le mariage paraissait normal. Le mariage est alors déclaré « nul ». Si par la suite, après la sentence de nullité, l’un des deux veut se marier à l’église, cela est tout à fait possible.

D’une part l’Eglise veut à tout prix rester fidèle à l’indissolubilité voulue par le Seigneur pour le bonheur des époux, d’autre part elle fait preuve d’humanité pour ne pas laisser un homme ou une femme qui souffre d’un mariage qui en fait n’en était pas un. L’Eglise « n’annule » jamais un vrai mariage, mais elle peut, dans certain cas, déclarer qu’un mariage était « nul ».




Y a-t-il un âge pour la première communion ?

pain vivant4Voici la réponse de l’Eglise : « Les parents en premier, et ceux qui tiennent leur place, de même que le curé, ont le devoir de veiller à ce que les enfants qui sont parvenus à l’âge de raison soient préparés comme il faut et soient nourris le plus tôt possible de cet aliment divin, après avoir fait une confession sacramentelle.» (Droit Canon N°914)

Cette réponse de l’Eglise suppose évidemment que les parents, qui sont eux-mêmes des pratiquants réguliers et fervents, aient compris qu’ils sont les premiers responsables de l’éducation chrétienne de leurs enfants. Un enfant qui, depuis tout petit, vit en relation avec le Seigneur en priant avec ses parents, en participant à la messe avec eux, qui connaît les principales prières du chrétien,  et qui est en relation avec le prêtre de la paroisse, peut lui être présenté par ses parents. Le prêtre propose alors aux parents un livret qui leur permet de préparer soigneusement leur enfant à sa première communion.

Quand l’Eglise parle d’un enfant « parvenu à l’âge de raison », il s’agit d’un enfant qui sait distinguer  le bien du  mal, qui fait aussi la différence entre le pain Corps du Christ et la nourriture ordinaire. L’Eglise précise que les parents doivent veiller à ce que les enfants qui ont l’âge de raison « soient nourris le plus tôt possible » de l’aliment divin. Cette pratique était habituelle autrefois: on l’appelait d’ailleurs la « communion privée ». Si elle a presque disparu, c’est sans doute à cause de la baisse de la foi et de la responsabilité des parents. Si bien qu’il a fallu retarder la première communion à la fin d’une première année de catéchisme, et encore, ce n’est pas toujours gagné ! même avec une catéchèse dite « familiale » !

Père Antoine DENNEMONT




« Devant la justice, un prêtre est-il un citoyen comme un autre ? »

 

Pardon 1L’actualité nous amène à réfléchir à cette question. Sans doute, lorsque nous apprenons qu’un prêtre est mis en examen ou interné pour un acte grave, cela ne laisse personne indifférent. Les chrétiens qui sont attachés à l’Église et à ses pasteurs sont profondément troublés et sont malheureux. Ceux qui sont fragiles dans leur foi sont ébranlés. Ceux qui ont pris leur distance vis-à-vis de l’Eglise ou les incroyants ne se privent pas d’en rajouter!

Cependant, quelle que soit notre position, il nous faut admettre que le prêtre qui a commis un acte puni par la justice, par exemple un acte de pédophilie ou de maltraitance sur un enfant, il doit se soumettre. Toutefois, s’il est répréhensible comme tout citoyen, la gravité de son acte se trouve augmentée du fait que sa fonction le met en situation d’autorité particulière vis-à-vis de l’enfant. D’une certaine manière il n’est pas un citoyen tout à fait comme ‘monsieur tout le monde’. Et la sanction du tribunal peut alors être aggravée.

Rappelons-nous, cependant, que pour toute faute reconnue et avouée, le pardon du Seigneur est toujours là et un nouveau départ est possible. D’ailleurs, on ne compte plus le nombre de conversions qui se sont produites en prison.

Père Antoine DENNEMONT

 




Qu’est-ce que le péché contre l’Esprit ?

shining dove with rays on a darkC’est  ?

Jésus qui en parle, par exemple en Mathieu ( 12,31). Jésus est exaspéré de constater l’endurcissement des pharisiens qui l’accusent d’être possédé par «Béelzéboul, le prince des démons» et d’expulser les démons en son nom ; alors que Jésus libère de l’esprit du mal et du péché par la puissance et l’énergie de l’Esprit d’Amour. Comment peut-on alors être pardonné si l’on rejette l’Esprit qui est donné, justement, par Jésus «pour la rémission des péchés» ? «Parler contre l’Esprit» c’est dire qu’il n’est pas puissance de vie et de résurrection, mais qu’il est l’esprit du mal et que l’Esprit « veut ma mort».

Dire que la source d’eau vive est empoisonnée, c’est se condamner à mourir de soif ! On peut dire que le «blasphème contre l’Esprit», c’est le pire endurcissement dans lequel l’homme s’enferme ! N’est-ce pas cela même « l’enfer ».

Père Antoine DENNEMONT




Seuls les baptisés sont-ils enfants de Dieu ?

On peut être choqué par une phrase qu’on lit parfois dans un bulletin paroissial : «  Sont devenus enfants de Dieu par le baptême, un tel et un tel… » Mais alors, les milliards d’hommes et de femmes qui ont vécu ou vivent sans être baptisés ne sont-ils pas les enfants de Dieu ?

Dieu ne connaît pas nos limites, il est le Père de tous, son Esprit est à l’œuvre en tout homme, son amour déborde les frontières de l’Eglise. La grâce de Dieu n’est pas limitée par les sacrements. Les évêques au Concile Vatican II ont affirmé : « Puisque le Christ est mort pour tous et la vocation dernière de l’homme est réellement unique, c’est-à-dire divine, nous devons tenir que l’Esprit saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’être associés au mystère pascal. » (Gaudium et spes 22, 5) Les chrétiens participent à ce mystère par le sacrement du baptême. Est-ce que Dieu aime moins ceux qu’il n’a pas choisis ? Non. Tout être humain est enfant de Dieu, aimé d’un amour spécifique, choisi pour une mission qui n’appartient qu’à lui.

baptêmeMais quelle grâce et quelle joie de savoir que par le baptême nous sommes devenus enfants bien-aimés du Père avec Jésus notre frère aîné ! de pouvoir dire à Dieu « notre Père » ! Quelle responsabilité aussi ! L’amour de Dieu est manifesté à quelques-uns afin qu’ils soient témoins de l’amour de Dieu pour tous. C’est la mission du chrétien.

Père Antoine DENNEMONT

 




Le mal, les sorts. Que faut-il en penser ?

Tout d’abord, il faut affirmer que le chrétien ne mets pas sa foi dans le démon, mais en Dieu révélé dans l’histoire sainte et manifesté en Jésus Christ. C’est en lui qu’il met sa foi, sa confiance.
imagesEFZX0B23Oui, certaines personnes semblent tenir de quelque force mystérieuse un pouvoir pour le mal. Ne mettons pas notre foi en elles : le mal qu’elles font est à la mesure de la confiance que nous leur prêtons. Sans doute, lorsque quelqu’un dit être victime « d’un mauvais sort », il faut l’écouter ; et lui répondre que la personne à qui elle attribue un grand pouvoir de nuisance n’est pas plus puissante que Dieu, qui nous libère du mal et du Malin. Voici ce que dit saint Paul : « Qui nous séparera de l’amour du Christ ? Ni la mort, ni la vie, ni les dominations, ni les puissances…ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus Christ. » Notons qu’un discernement parfois est nécessaire, et ne pas hésiter à se faire accompagner, car le démon peut se déguiser en « ange de lumière », autrement dit sous les apparences d’un soi-disant « guérisseur » ou «  diseur de prières », il peut se déguiser et même faire un miracle.

Père Antoine DENNEMONT