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Je voudrais insister sur un point capital à mes yeux : le surnaturel passe dans nos vies par le naturel. Il n’y a pas un espace et un temps pour Dieu d’un côté et nos vies de l’autre. Il y a une connexion entre les deux. D’ailleurs, avec l’Incarnation, Dieu a assumé toutes nos vies. Il nous rejoint par des intermédiaires les plus anodins, et par des personnes humaines ! (…)
Je me sens vraiment conduit. C’est ça la vie charismatique, et ce n’est pas réservé à une communauté ou à un courant d’Eglise dit « charismatique ». La vie charismatique consiste à se laisser faire et guider par l’Esprit Saint dans la vie de tous les jours, en toutes circonstances. C’est comme si on était un bateau : on va beaucoup plus vite si on hisse les voiles pour que le vent de l’Esprit y souffle. Sinon, on rame, et on passe à côté des personnes qu’il place sur notre route, des signes qu’il nous adresse. Chaque chrétien est appelé à vivre ainsi avec l’Esprit Saint dans sa vie de famille ou de travail, dans sa vie sociale, et pas seulement en le priant lors de moments dévolus à la vie spirituelle. La vie spirituelle ne fait qu’un avec la vie naturelle, même si les temps consacrés à l’oraison ou à d’autres formes de prières sont vitaux…
Jean-Marie Elie SETBON (extrait de son livre “De la Kippa à la Croix ; conversion d’un Juif au Catholicisme, aux éditions Salvator).
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Bonjour,
Je me présente, je m’appelle Sylvie. En ce mois extraordinaire des missions avec Ste -Thérèse de l’Enfant Jésus, la Patronne des missionnaires, je profite pour partager avec vous mon émerveillement de servir le CHRIST. Baptisée un mois après ma naissance le 31 janvier 1965 j’étais aux yeux de mes parents un enfant protégé par tous ce qui est mal car ils ont accepté de me donner un cadeau: » le sacrement du baptême ».
Vient ensuite le temps du catéchisme : je me souviens des difficultés de dessiner ce petit homme sur une croix avec des clous dans les mains et les pieds ; souvent dans mon enfance je me disais pourquoi tant de méchancetés et de souffrances.
A l ‘âge de 23 ans j’ai trouvé ma vocation : le sacrement du mariage. Nous sommes jeunes, nous avons un emploi. Mon époux et moi faisions la fête « humainement » et non la fête avec le Seigneur. Je partais à l’Eglise seulement lors des fêtes religieuses. 15 années ont passée lorsque mon premier enfant m’annonce de sa rentrée au lycée. J’ai été très ravie et en même temps je savais que cette annonce , cette Joie, c’est Dieu qui me les donnait car je n’avais pas vu défiler toutes ces années et à ce moment là j’ ai ressenti une chaleur profonde au fond de mon coeur, un silence… Je suis entrée dans ma chambre, j’ai allumé une bougie, je suis restée dans le silence, je sentais les larmes qui coulaient le long de mes joues et j’ai prié le Notre Père et le Je vous Salue Marie.
J’ai été habitée d’une soif d’approfondir ma foi en Jésus-Christ , Fils de Dieu. Je participe alors à quelques mouvements de prière dans l’église. Ma famille chrétienne me rejoint pour me parler de la Parole de Dieu ; nous sommes heureux de cet échange. Je continue de découvrir Dieu en m’inscrivant à la Formation du SEDIFOP, se former pour découvrir Le Mystère du Christ et le Mystère de l’Eglise. Je suis remplie de Joie ; j’avais soif de découvrir Jésus ; était-il noir, était -il blanc, avait-il de long cheveux, des yeux bleus ?
Deux ans après la formation , je priais le Seigneur de me donner la Grâce de servir l’Eglise. Je me suis engagée à enseigner le catéchisme aux enfants, je participais à la lecture lors de la messe et le partageais la prière du temps Présent…
Le SEIGNEUR est BON et continue ses oeuvres; il m’accorde le service de Sacristine et de donner la Communion.
Ma joie se trouve dans mon réveil matinal pour louer le Seigneur, Le remercier pour le souffle de la vie qu’il me donne chaque matin, ouvrir les portes de l’Eglise pour recevoir tous ses enfants , préparer le service de la messe.
Je suis RICHE,RICHE de la tendresse du SEIGNEUR qui me sauve dans mes angoisses, mes difficultés et je me souviens du Psaume 117 : » Mieux vaut s’appuyer sur le Seigneur que de compter sur les hommes «
Comme l’Apôtre Thomas je trouve ma force de servir l’Eglise en répétant : « Mon Seigneur et mon Dieu ! »
A vous tous je vous encourage à chercher comment servir le Christ, à trouver une heure dans la semaine pour participer à un service : à la chorale, faire la lecture, rejoindre l’équipe de nettoyage, préparer les fleurs, enseigner le catéchisme, partager l’Evangile,..
Ne pas avoir peur de s’abandonner à la Providence. S’encourager à servir nos frères et soeurs. Ecoutons le Seigneur qui nous dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson (Luc 10,1-12). Se tourner de tout coeur vers Dieu pour être remplis de son Esprit dès maintenant, par le OUI de notre foi, puisque « c’est l’Esprit qui vivifie » dans (Jn 6,63). Nous découvrirons vraiment en Lui notre Vie (Ga 5,25).
Prions les uns pour les autres afin de découvrir le service/ la mission que Dieu attend de nous dans notre Eglise.
Sylvie
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Voici un témoignage du Père Hubert LELIEVRE :
« J’entre dans la chapelle et trouve un homme à genoux, effondré.
Je m’approche de lui. Il s’assoit. Je fais de même.
Je reste en silence.
Il pleure. Longuement.
J’ai l’impression qu’à côté de moi le monde vient de s’écrouler sur les épaules d’un homme. Presque physiquement, le poids du monde semble ne s’être déchargé « que » sur ses épaules. Il est là. Totalement abattu, anéanti.
Je pose ma main sur son épaule et demeure en silence. Je prie.
Je demande à la Vierge Marie de l’envelopper de sa tendresse de Mère.
Après plus d’une demi-heure, j’entends le son de sa voix :
« Pour une nuit… Une nuit » martèle-t-il ! Il pleure à nouveau.
Puis il reprend : « Tu te rends compte ?… une nuit ! »
Avant de poursuivre : « Merci d’être là. »
Comment t’appelles-tu ?
« Luigi… Tu sais ce qui m’arrive ? »
Non.
« Depuis un moment, je n’étais pas bien. Alors j’ai fait des examens de sang. Et le médecin m’a proposé de faire le test du sida. Je l’ai fait. »
Et maintenant ?
« Je sors de chez le médecin. Il vient de m’annoncer que j’ai le sida. C’est terrible. Pour une nuit… Ça me coûte cher ! »
Luigi pleure à nouveau.
Veux-tu qu’on en parle ?
« J’avais 20 ans lorsque je me suis laissé entraîner un soir, dans une discothèque. Je m’ennuyais. Avant, je n’avais jamais été en discothèque. Et puis, j’ai bu un verre. Puis deux, trois, etc. Tu te laisses entraîner, tu sais. Tout est fait là dedans pour te détruire, t’entraîner même là où tu ne voudrais pas aller. J’ai eu tort d’y mettre un pied. En entrant, tu te dis « ça, je ne le ferai pas ! » Mais en fait, tu te laisses prendre par l’ambiance, les couleurs, la boisson, la musique à fond. Tu n’es plus toi-même. »
Peut-être y avait-il quelque chose au fond de ton verre…
« De la drogue ? »
Oui
« Pour d’autres c’est arrivé. On me l’avait raconté.
Pour moi, je ne pense pas. Je me suis retrouvé dans les bras d’une fille, entraîné, aliéné par l’alcool… puis dans un lit. Et, le lendemain matin, j’ai trouvé sur le pare brise de ma voiture une carte de visite. »
Qu’est-ce qui était écrit dessus ?
« Bienvenue au club ! » Je ne voulais pas y croire.
Maintenant, tout s’éclaire d’un coup.
Mon Père… c’est terrible. Je suis croyant. J’ai été baptisé. J’ai fait ma première Communion. Puis, très vite, plus rien. Tu te laisses prendre par la vie, les amitiés, etc. Mais au fond de moi, je crois. J’ai toujours cru en Dieu. Mais je ne vivais pas ma foi. J’ai cependant continué de prier, même si ça fait bien longtemps que je ne vais plus à la Messe. J’ai travaillé jusqu’à ce jour. Et puis, me voilà avec le sida. Pourquoi moi ? »
Alors, pourquoi toi, je ne sais pas.
« Quelle aurore pour vaincre la mort ? »
Tu sais, Luigi, cette aurore existe. Elle porte un nom. C’est une personne : c’est Jésus.
Cette aurore est le Matin de Pâques. Jésus ayant offert Sa vie détruit la mort par Sa propre mort, définitivement. Pour nous ouvrir à la vie. Définitivement. Sa Résurrection, même si je ne peux pas tout comprendre de ce Mystère, est un fait concret qui ouvre notre cœur, notre vie quotidienne à l’Espérance.
« Confesse-moi ! »
Cette aurore, ce matin : c’est pour toi, aujourd’hui…
« Maintenant ? »
Oui
« Avec mon sida ? »
Et alors ?
« Aide-moi à me confesser. Cela fait plus de 20 ans, je crois. Voilà, je m’accuse et demande pardon à Dieu du fond de mon cœur, pour »…
Va en paix.
« Merci mon Père. Comme je suis heureux.
Tu crois que ce sera beau au Ciel ? »
Oui, j’en suis certain.
Luigi aime passer de longues heures dans la Chapelle, chaque jour. Il prie son chapelet devant la belle statue de Notre-Dame portant l’Enfant Jésus dans ses bras.
Il restait cinq à six heures chaque jour pour l’Adoration Eucharistique. Un jour, je lui ai demandé pourquoi il restait autant de temps. Il m’a répondu :
« Il me guérit. »
L’état de santé de Luigi ne cesse de s’aggraver. Je lui porte désormais la Communion dans sa chambre.
Le 13 août, l’aube est à peine levée lorsque Luigi m’appelle. Il me dit :
« Aujourd’hui, j’irai au paradis, reste avec moi. »
En fait, je reste un moment avec lui puis je fais ma tournée du matin, car d’autres malades sont à l’agonie. Je reviens un peu plus tard.
Il est 11h30. Luigi me demande de prier le chapelet.
Trois membres de sa famille sont présents. Ave après Ave nous prions la Mère de Dieu, d’être présente « maintenant et à l’heure de notre mort ». Luigi murmure les Ave, lentement. Puis, le dernier « Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit. »
Les yeux de Luigi se ferment, paisiblement.
Son visage s’éclaire de la Lumière dont son âme est désormais revêtue.
Dans mon cœur, je l’entends me dire : « Comme c’est beau ce que je vois ! »
Dehors, les cloches sonnent.
C’est l’Angélus. »
Extrait du livre du Père Hubert LELIEVRE, « Je veux mourir vivant », Editions de l’Emmanuel

Troisième prêtre d’une famille de 7 enfants, Hubert Lelièvre fait ses études en France et est ordonné prêtre pour le diocèse de Rome, par le Cardinal Ugo Poletti, en la fête du Rosaire, le 7 octobre 1989.
Il est nommé vicaire dans la paroisse Saint François d’Assise, dans le quartier romain d’Acilia, une paroisse pauvre et ouvrière, très touchée par la drogue. Ensuite il sera nommé vicaire dans le quartier de Cineccittà assurant les premiers pas d’une nouvelle paroisse. En septembre 1995, il rejoint l’hôpital romain des malades du Sida, et rencontre plus de 3000 visages rencontrés au cours d’une expérience unique.

Témoignage découvert et retranscrit par Noéline FOURNIER.
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Voici un témoignage tout récent d’une rencontre avec le Christ Ressuscité, témoignage qui pourrait être rajouté à ceux de St Jean, St Pierre, St Paul…
« Mon nom est André Levet, je suis né en 1932 dans une famille athée, je n’avais jamais entendu parler de Dieu. Pendant la guerre de 39-40 mon père a été déporté à Auschwitz. N’ayant plus ni père ni mère j’ai été abandonné, puis recueilli dans une ferme pyrénéenne. Mon père a été libéré en 1945, il a tenté de refaire sa vie, mais je n’ai pas accepté ma nouvelle belle-mère et je me suis enfui à Marseille, à l’âge de 13 ans, couchant dans les rues et déchargeant des camions. A cette époque, la police m’arrêta et me mit en prison, aux Baumettes, en attendant de me rendre à ma famille. Au contact des autres prisonniers, je suis devenu un petit délinquant, apprenant toutes les ficelles du « métier ». A 15 ans j’ai été arrêté pour une attaque à main armée, et mis en prison jusqu’à ma majorité. A 18 ans, on avait la possibilité de s’engager pour faire la guerre d’Indochine, ce que j’ai fait pour éviter la prison. J’ai été blessé et rapatrié en France et soigné jusqu’à ma majorité.
Après cela, fort de mes expériences militaires et carcérales, je suis devenu le chef d’une bande de gangsters, spécialisée dans le braquage des banques. Un jour, alors que j’étais venu à Laval pour une « affaire », j’ai aperçu un curé en robe, de l’autre côté de la route. Je suis allé vers lui, et n’en ayant jamais vu auparavant, je lui ai demandé s’il était un homme ou une femme. Il m’a répondu : « Je suis un serviteur de Dieu. Dieu, c’est mon patron ! » Je lui ai dit : « Ton Dieu, où il est ? On ne le voit pas. » Il a répliqué : « Je vois que tu ne connais pas Dieu, mais si un jour tu as du temps, viens en discuter avec moi, 12 bis rue de Solferino. » Je n’ai jamais oublié cette adresse. Plusieurs mois après, alors que j’étais de passage à Laval pour une autre « affaire », je suis tombé par hasard dans cette rue. Je suis allé voir le curé, il était là et m’a dit : « Je t’attendais. » Ce curé est devenu mon ami, il me donnait des conseils, que je ne suivais pas, et chaque fois qu’il me parlait de Dieu, je lui disais : « Laisse ton Dieu où il est »… Quelque temps plus tard, je me trouvais à Rennes pour attaquer une banque. Là, l’affaire a mal tourné, mon copain a été tué et j’ai été arrêté. Je me suis évadé, j’ai gagné l’Amérique du sud où j’ai organisé un trafic de drogue.
Revenu en France, je suis arrêté de nouveau, pour m’évader encore ; 3 fois évadé, 3 fois repris… Toutes mes affaires vont me valoir 120 ans de prison, s’il fallait tout cumuler. On me transfert à Clairvaux dans la prison des durs et avec des copains je vais tenter une évasion en creusant un tunnel, comme dans le film « La Grande Vadrouille. » L’évasion a failli réussir, mais nous avons été repris. J’ai encore tenté une autre évasion, seul, en crochetant un gardien avec une arme. Là encore je me suis fait prendre. Ils ont décidé de m’envoyer à Château Thierry. Le directeur m’a reçu avec ces paroles : « Ici, tu marches ou tu crèves ! » J’ai répondu en lui balançant le bureau sur la tête. Ils m’ont mis dans une toute petite cellule avec un lit scellé. Mon curé ne m’a pas abandonné, il m’a envoyé une lettre par mois ou de temps en temps il me parlait de Dieu me disant qu’il était bon. Je lui ai répondu : « Si ton Dieu est bon, pourquoi faut il qu’il y ait tant de guerres, de misère, pourquoi certains crèvent de faim alors que d’autres ont trop ? Pourquoi certains ont plusieurs maisons alors que d’autres n’en ont pas ? » Le curé m’a répondu : « André, c’est toi le responsable. » Quoi ? Moi ? Je voulais bien être responsable des braquages, mais pas de la misère du monde ! Et puis un jour, le curé m’a envoyé un gros bouquin en me disant : « André, ce bouquin tu pourras le lire tout le temps, même après ta mort, en commençant par n’importe quelle page. » Le gardien me l’a apporté en me disant : « C’est bien ce bouquin, tu devrais le lire, tu pourras même l’emporter au cachot. » « Ca parle de quoi ? » « Du bon Dieu », il me répond. Quoi ! C’est pas vrai ! Il m’a ramené son bon Dieu dans ma cellule, je jetai le bouquin. Mon curé m’écrivait tout le temps, en me suppliant de lire le livre.
Alors, pour lui faire plaisir, en 10 ans je l’ai ouvert 9 fois. J’ai commencé par lire les noces de Cana, où Jésus change l’eau en vin. J’ai tourné le robinet de mon lavabo en disant : « Mec, fais couler du vin ! » Ca n’a pas marché. Je l’ai écrit au curé en disant : « Ton bouquin, ça ne marche pas. » Mon curé m’a répondu : « André tu lis de travers, persévère. » J’ai lu l’histoire de la Samaritaine, l’histoire de la résurrection de Lazare. Avec cette histoire j’ai été révolté, je ne pouvais pas la croire, et mon copain qui s’est fait descendre par les flics, il n’est pas ressuscité lui ? Puis j’ai repris la lecture longtemps après et j’ai lu combien Jésus avait fait de bien aux gens et combien ils l’avaient maltraité ; ils lui avaient craché dessus, ils l’avaient fouetté, injurié, puis cloué sur une croix. J’étais révolté ; je ne comprenais pas pourquoi on faisait autant de mal à quelqu’un qui faisait autant de bien.
J’abandonnai la lecture et je cherchais toujours à m’évader. J’attendais une arme et une lime, mais ces objets ont été interceptés. Il ne me restait plus aucun espoir ; alors en désespoir de cause, j’ai fait appel à Jésus. Je lui ai dit : « Si tu existes, je te donne un rancart. Viens cette nuit à 2 heures du matin dans ma cellule et tu m’aideras à m’évader ». Je me suis endormi cette nuit là et d’un coup, au milieu de la nuit, j’ai été réveillé. Prêt à bondir, j’ai senti une présence dans ma cellule, mais je ne voyais personne. Puis j’ai entendu une voix claire et forte à l’intérieur de moi : « André, il est 2h du matin, on a rendez vous. » J’appelais le gardien en criant : « C’est toi qui m’appelles ? » « Non », me dit-il. « Quelle heure est-il ? » demandai-je. « 2 heures ». « 2 heures combien ? » « 2 Heures pile » me répondit le gardien. Puis la voix se fit entendre à nouveau : « Ne sois pas incrédule, je suis ton Dieu, le Dieu de tous les hommes. » « Mais je ne te vois pas ! » répondis-je… A ce moment-là, vers les barreaux de la lucarne, une lumière apparut. Et dans cette lumière, un homme avec les mains et les pieds percés et un trou au côté droit . Il me dit : « C’est aussi pour toi. »
A ce moment-là, les écailles de mes yeux, lourdes de 37 ans de péchés, sont tombées et j’ai vu toute ma misère et toute ma méchanceté. Je suis tombé à genoux et suis resté dans cette position jusqu’à 7 heures du matin. J’ai pleuré devant Dieu et tout le mal est sorti de moi. J’ai compris que pendant 37 ans, j’avais enfoncé les clous dans ses mains et dans ses pieds. A 7 heures les gardiens m’ont ouvert, ils m’ont vu à genoux et pleurant ; je leur ai dit : « Je ne vous cracherai plus dessus, je ne frapperai plus personne, je ne volerai plus personne, car chaque fois que je le ferai, c’est à Jésus que je le ferai ». Les gardiens ont été surpris, ils ont cru dans un premier temps à une ruse de ma part. Puis rapidement, ils ont compris que j’avais totalement changé. Plusieurs détenus ont été interpellés et ont pu, eux aussi, rencontrer ce Dieu merveilleux et changer de vie. Je suis maintenant libéré, ma vie a totalement changé et je passe tout mon temps à parler aux autres de l’amour de ce Dieu. »
André Levet
Quelques temps après, le directeur de la prison de Château Thierry, qui avait reçu son bureau « sur la figure », voyant le changement advenu dans la vie d’André Levet, est intervenu auprès de la justice pour qu’il ait une remise de peine. Libéré, il ne cessa par la suite de témoigner de ce qu’il avait vécu, notamment dans les prisons… « Si tu existes, je te donne un rancart. Viens cette nuit à 2 heures du matin dans ma cellule et tu m’aideras à m’évader »… Mine de rien, son désir a été exaucé, mais pas comme il le pensait…