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« Mes brebis écoutent ma voix. »
Cette première phrase de l’évangile de ce jour est une phrase choc … Elle devrait nous interpeller.
Venant de Jésus, c’est une affirmation qui ne mérite pas d’être controversée.
Alors pour chacun d’entre nous, la question se pose : « Est-ce que vraiment j’écoute la voix du Seigneur ? », tout le temps, sans arrêt ?
Toute la voix du Seigneur … c’est-à-dire toutes les Paroles de son Évangile … !
Sans vouloir être accusateur, je pense qu’on peut dire « NON, je ne l’écoute pas tout le temps. ».
La première lecture nous en donne un exemple : Paul et Barnabé arrivés à Antioche de Pisidie vont à la synagogue, lieu de rencontre de ceux « qui adorent le Dieu unique », Juifs ou convertis. On leur demanda de prendre la parole, et à la fin « beaucoup les suivirent ». La semaine suivante, « presque toute la ville se rassembla » pour les écouter. Les Juifs auraient dû être contents ! Mais non, « Ils s’enflammèrent de jalousie ».
Pourquoi ? Parce que leurs cœurs n’étaient pas ouverts à l’Amour, l’Amour de Dieu qui est pour tous : « J’ai fait de toi la lumière des nations pour que, grâce à toi, le salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre. »
La jalousie, le goût du pouvoir, le désir de paraître, … ce sont toutes sortes de choses qui nous éloignent de la Parole de Jésus.
Alors, oui, de par notre baptême, nous faisons partie des enfants de Dieu, du troupeau des brebis de Jésus.
Jésus qui nous connaît chacun par notre nom, qui nous « donne la vie éternelle », qui nous tient dans sa main, et qui est aussi « la porte des brebis » : « Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage. » (Jn 10,9).
Il arrive parfois que nous trouvions un pâturage qui nous éloigne de Jésus, qui nous égare … Mais Jésus ne nous laisse pas tomber, ne nous laisse pas aux mains du Démon : « personne ne les arrachera de ma main. ». « Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ? Quand il l’a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux » (Lc 15,4-5).
Restons dans l’amour de Dieu, « Soy[ons] toujours dans la joie, pri[ons] sans relâche » (1Th 5,16-17). Partageons l’amour du Seigneur avec les autres, comme Jésus nous l’a demandé : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. » (Jn 15,12).
Et comme aujourd’hui, c’est la journée des vocations, prions pour que nous ayons des prêtres, des religieux, des religieuses, des diacres, des consacrés, … qu’ils soient actuels ou futurs … et nous espérons que les futurs seront nombreux …
– qui nous conduisent vers la vraie joie de l’Amour éternel
– qui soient de vrais pasteurs à l’image de Jésus.
Écoute la voix du Seigneur,
Prête l’oreille de ton cœur.
Qui que tu sois ton Dieu t’appelle,
Qui que tu sois il est ton Père.
Toi qui aimes la vie,
ô toi qui veux le bonheur,
réponds en fidèle ouvrier
de sa très douce volonté,
réponds en fidèle ouvrier
de l’Évangile et de sa paix.
Saint Benoît et Didier Rimaud
Francis Cousin
Pour accéder à la prière illustrée, cliquer sur le lien suivant : Image dim Pâques C 4°
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Le lundi 25 avril, le Pape François déclarait lors de l’audience qu’il donna ce jour-là : « « C’est à nous de donner la parole à Dieu et de montrer le visage de sa miséricorde »…
Nous vous proposons donc une session en vidéoconférence (zoom) sur ce thème : « Un Dieu de Miséricorde et de Tendresse ». Nous relirons ensemble quelques textes, aussi bien de l’Ancien Testament que du Nouveau, où apparaît avec le plus de force ce « visage de la Miséricorde » qui s’est tout spécialement révélé en Jésus Christ pour notre salut à tous…
Nous confions nos rencontres à la Vierge Marie en ce mois de mai qui lui est consacré. Elles auront lieu les jeudis 5, 12, 19 mai et 2 juin de 18h 00 à 19h 30.
Si vous êtes intéressés, vous pouvez vous inscrire à notre secrétariat :
1 – par mail à l’adresse suivante : secretariat@sedifop.com
2 – Ou en téléphonant le matin de 8h 00 à 12h 00 au 0262 90 78 24 ou 0692 10 71 35
D. Jacques Fournier
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« Départ, retour, … et envoi. »
La semaine dernière, nous étions encore à Jérusalem, avec des apôtres tout dans la joie de retrouver Jésus Ressuscité.
Dans le passage de ce jour, nous passons directement « sur le bord de la mer de Tibériade », donc en Galilée, et non pas avec les onze apôtres restants, mais avec seulement sept disciples.
Alors que souvent chez saint Jean on a des indications pour connaître le temps qui passe, ici on n’a rien qui nous permette de savoir depuis combien de temps l’épisode de Thomas a eu lieu. Ce qui laisse à penser que l’auteur n’est pas le même que celui des chapitres précédents, même s’il fait partie du même groupe.
On retrouve parmi les disciples Simon-Pierre et Thomas, et puis Nathanaël dont on apprend qu’il vient de Cana et dont on ne parlait plus depuis le chapitre 1; Il était parmi les premiers à avoir rencontré Jésus au bord du Jourdain, mais n’était pas parmi les douze recensés par les évangiles synoptiques, à moins de l’assimiler à Barthélémy. Puis les fils de Zébédée et deux autres … dont on ne nous dit rien !
Simon, qui est toujours en tête de liste, n’a pas encore, dans l’évangile de Jean, été désigné comme le responsable de l’Église … mais c’est pour bientôt … prend les choses en mains : « Je m’en vais à la pêche. » … et tout le monde le suit, … et ils montent dans la barque !
Pierre reprend son ancien métier … et peut-être sa barque ?
Mais pourquoi ? Attendaient-ils une rencontre avec Jésus, comme le dit saint Matthieu … ? Mais le rendez-vous devait avoir lieu sur une montagne, et non au bord d’un lac … !
En tout cas, c’est un retour en arrière ou aux sources …
Fin d’une parenthèse de trois ans pour les disciples ? Sans doute pas !
Ou l’attente d’un nouveau départ … qu’ils ne connaissent pas … ou pas encore …
Ils partent le soir et pèchent toute la nuit … la mer, symbole de mort … et dans les ténèbres, symbole du mal, du démon …
Et « ils ne prirent rien. » …
« Au lever du jour, Jésus se tenait sur le rivage », mais ils ne l’avaient pas reconnu …
Jésus, « Lumière du monde », « Soleil levant », qui vient pour dissiper les ténèbres et redonner la vie … Jésus, « Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. » (Jn 1,9).
Jésus interpelle les pécheurs : « Les enfants… ». Un terme familier … et qui surprend. Qui peut appeler ainsi les apôtres, des hommes d’âge mûr ? Jésus, fils de Dieu, avait dit à Marie-Madeleine : « Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. » (Jn 20,17). Est-ce pour dire que les apôtres sont enfants de Dieu, comme lui ?
« Auriez-vous quelque chose à manger ? » « Non ». Jésus le savait bien …
« Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez. »
La droite : le côté du bien, le côté des choses bonnes … de la récompense … Lors de la parabole du jugement dernier, Jésus dit : « Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : “Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde’’. » (Mt 25,34).
Effectivement, il y eut tellement de poissons qu’ils n’arrivaient pas à tirer le filet … mais sans que celui-ci ne se déchire …
On ne peut s’empêcher de penser à l’autre pêche miraculeuse, racontée par saint Luc, mais tout au début de l’évangile, et qui sera le point de départ du groupe des disciples : les circonstances sont les mêmes, toute une nuit sans rien prendre, « mais, sur ta parole, je vais jeter les filets. » (Lc 5,5), et ils prirent tellement de poissons que les filets se rompaient …
C’était au début de la mission de Jésus, les pécheurs ne connaissaient pas encore Jésus … il n’y avait pas de liens entre eux … mais Jésus leur propose de « devenir pécheurs d’hommes » (Lc 5,10). Dans le texte d’aujourd’hui, les liens entre Jésus et les disciples se sont formés petit à petit, surtout après la résurrection, et le filet tient bon … et cela amènera à un envoi, d’abord pour Pierre « Soit le berger de mes brebis », et ensuite pour les apôtres embarqués dans la mission à la suite de Pierre.
À la vue de la quantité de poissons dans le filet, Jean s’exclama « C’est le Seigneur ! ». Comme au matin de Pâques …, il voit les poissons, et il croit …
Entendant cela, le fougueux Pierre saute dans l’eau et nage vers Jésus … Il n’a plus peur cette fois-ci, Il nage vers Jésus … une centaine de mètres à faire … et il retrouvera le Seigneur, son Seigneur, celui qui l’avait tiré de l’eau pendant la tempête (cf Mt 14,27-31) …
Arrivés sur le rivage, quelle ne fut pas la surprise des disciples de voir auprès de Jésus « un feu de braise avec du poisson posé dessus, et du pain. ». Jésus leur demande à manger … mais il a déjà tout préparé !
Jésus fait de même avec nous … il prépare notre route … il prépare notre place dans les cieux (Jn 14,2-3) … mais on ne se rend pas compte de ce qu’il fait pour nous … Nous sommes peut-être un peu comme Pierre qui a renié Jésus quand celui-ci a été arrêté …
D’ailleurs, Jean utilise le même mot grec pour désigner le feu du bord du lac et celui près duquel Pierre se chauffait avec les gardes du palais du grand prêtre avant qu’il ne renie Jésus … On voit bien ainsi que tout ce passage d’évangile est orienté vers Pierre !
Mais si Jésus prépare la route, il ne fait pas tout : il demande notre participation, et nos efforts … « Apportez donc de ces poissons que vous venez de prendre. ».
Alors, après avoir cuit ces poissons avec les siens, Jésus invite les disciples à manger : « Venez manger. », approchez-vous de moi …
Et aussitôt : « Jésus s’approche. ».
Dès que l’on s’approche de Jésus, on est sûr que Jésus se rapproche encore de nous … Il ne s’éloigne pas, il ne fait pas l’indifférent. Il est toujours avec nous … Et son amour pour nous amplifie toujours un signe d’amour que nous faisons vers lui (ou vers d’autres …).
Jésus « prend le pain et le leur donne ; et de même pour le poisson. »
On retrouve les mêmes ingrédients que lors de la multiplication des pains (et des poissons …), avec cette différence que lors de la multiplication des pains, c’est un enfant qui avait amené les cinq pains et les deux poissons. Ici, chacun amène une part, celle de Jésus : le pain (de vie ?) et des poissons, et celle des disciples : les poissons, fruits de la mer et du travail des pêcheurs (avec l’aide de Dieu !) … et en plus, c’était chaud !!!
Sans doute le dernier repas terrestre de Jésus … qui nous invite à la communion entre nous et à la proximité avec Jésus, avec la Trinité …
Seigneur Jésus,
tu es toujours près de nous,
même quand on ne s’attend pas à te voir.
Ouvre nos yeux
pour que nous sachions te reconnaître
dans le promeneur du lac …
Garde-nous unis dans ton amour.
Francis Cousin
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