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1er Dimanche de l’Avent – par Francis COUSIN (LC 21, 25-28.34-36)

« Vous tenir debout devant le Fils de l’homme. »

 

Nous voici arrivés au début de l’avent, ce temps de préparation à Noël, qui marque la naissance de Jésus.

C’est aussi le premier jour où nous utilisons la nouvelle version du missel romain, avec quelques petites modifications dans le déroulement de la messe auxquelles il faudra s’habituer … mais qui ne devraient pas poser de problèmes.

Avent …

C’est pour beaucoup d’enfants l’attente du moment joyeux : les cadeaux que l’on reçoit à Noël … et en préparation, les tant attendus calendriers de l’avent … qui sont de plus en plus détournés de leur objectif initial qui était de préparer les enfants chrétiens à la venue de Jésus par des petites phrases d’évangiles que l’on découvrait chaque jour du 1er au 25 décembre. Cela a commencé par remplacer les phrases par des chocolats … puis par d’autres petits objets … et on en arrive maintenant à ’’offrir’’ un jouet pour chacun des vingt-cinq jours !!!

Dévoiement complet !

Pour les plus âgés, adolescents ou adultes, il y a d’autres moyens de se préparer vraiment à Noël, par l’intermédiaire de livrets ou de sites catholiques sur internet. Et pour le moment, il n’y a pas de concurrence commerciale. Je vous invite à participer à l’une de ces ’’retraites pour l’avent’’, … notamment celle sur www.jevismafoi.com.

Avent …

C’est l’avènement du Messie, de Jésus, que nous fêtons à Noël …

Et pourtant les textes du nouveau testament de ce dimanche ne parlent pas de cette première venue de Jésus, mais de la seconde, de son retour à la fin des temps, pour sa parousie.

La première lecture, du livre de Jérémie, annonce la venue, non pas d’un Messie pour les deux maisons d’Israël et de Juda, mais d’un « germe de justice, et [qui] exercera dans le pays le droit et la justice. En ces jours-là, Juda sera sauvé, Jérusalem habitera en sécurité, et voici comment on la nommera : ’’ Le-Seigneur-est-notre-justice’’. ».

Trois versets, et trois fois le mot justice ! Et le nom même de la capitale est justice !

Et quand on pense à justice, on pense en même temps à jugement, à juger. Et à juger selon la justice.

Et Jésus s’est exprimé plusieurs fois à ce sujet, mais sans se dire juge.

« Si quelqu’un entend mes paroles et n’y reste pas fidèle, moi, je ne le juge pas, car je ne suis pas venu juger le monde, mais le sauver. Celui qui me rejette et n’accueille pas mes paroles aura, pour le juger, la parole que j’ai prononcée : c’est elle qui le jugera au dernier jour. » (Jn 12,47-48).

On retrouve la même chose dans l’évangile du ’’jugement dernier’’ selon saint Matthieu, quand les gens demandent pourquoi ils vont à droite ou à gauche, à la vie éternelle ou au châtiment éternel. Cela dépend uniquement de notre manière de mettre en œuvre ou non la Parole de Jésus, qui est une Parole d’amour, d’amour pour tous, entre tous. « Chaque fois que vous l’avez fait (ou pas fait) à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait (ou pas fait). » (Mt 25,34-46).

En fait, le jugement qui sera porté par Jésus ne dépend que ne nous : Est-ce que nous suivons ses Paroles ? Un peu ? Beaucoup ? Tout le temps ?

C’est pourquoi les Paroles de Jésus doivent être prises comme des encouragements à suivre ses enseignements : « Redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche. ». Jésus ne parle pas d’enfer, ce qu’il souhaite pour tous, c’est la rédemption, la vie dans le Paradis.

Mais il ajoute : « Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s’alourdisse. », que l’amour ne disparaisse de celui-ci !

Mais comment se tenir sur nos gardes ?

Tout simplement … avec beaucoup d’humilité … se mettre en relation avec Dieu …

« Restez éveillés et priez en tout temps. » … et comme il l’a dit à ses disciples à Gethsémani « pour ne pas entrer en tentation. ».

Ce conseil a été repris par saint Paul : « Ne restons pas endormis … priez sans relâche … » (1 Th 5,6.17). Et la Vierge Marie ne cesse de rappeler lors de ses apparitions : « Priez le chapelet …  Priez pour les pécheurs. ».

Suivons ces conseils, et alors nous pourrons nous « tenir debout devant le Fils de l’homme. ».

« Vous avez appris de nous

comment il faut vous conduire

pour plaire à Dieu ;

et c’est ainsi que vous vous conduisez déjà.

Faites donc de nouveaux progrès,

nous vous le demandons,

oui, nous vous en prions dans le Seigneur Jésus. »

                                     Francis Cousin

 

 

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1er Dimanche de l’Avent – par le Diacre Jacques FOURNIER (Lc 21,25-28.34-36).

« Veillez » à accueillir

sans cesse le Don de Dieu 

(Lc 21,25-28.34-36)

En ce temps-là, Jésus parlait à ses disciples de sa venue :
« Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront affolées et désemparées par le fracas de la mer et des flots.
Les hommes mourront de peur dans l’attente de ce qui doit arriver au monde, car les puissances des cieux seront ébranlées.
Alors, on verra le Fils de l’homme venir dans une nuée, avec puissance et grande gloire.
Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche. »
Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s’alourdisse dans les beuveries, l’ivresse et les soucis de la vie, et que ce jour-là ne tombe sur vous à l’improviste
comme un filet ; il s’abattra, en effet, sur tous les habitants de la terre entière.
Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme. »

 

Ce passage d’Evangile est très proche de Mc 13,24-32 rencontré précédemment. Quand St Luc l’a écrit, il avait St Marc sous les yeux… Et si nous comparons les deux textes, nous constatons que St Luc a rajouté : « Sur terre, les nations seront inquiètes et angoissées par le fracas de la mer et des flots ». A notre époque de bouleversements climatiques, nous ne pouvons que penser aux typhons, cyclones et tempêtes de plus en plus fréquents et violents. Cette apparente fin du monde décrite en St Luc peut donc aussi renvoyer tout simplement à notre monde actuel : après la mort et la résurrection du Christ, l’Histoire est en effet entrée dans les derniers temps… Et St Luc écrit ensuite : « Lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume de Dieu est proche…  Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver. » Notons la proximité avec St Paul : « Le Seigneur est proche. Ne soyez inquiets de rien, mais, en toute circonstance, priez et suppliez, tout en rendant grâce, pour faire connaître à Dieu vos demandes. Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce qu’on peut concevoir, gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus » (Ph 4,5-7).

L’appel central de notre passage d’Evangile est donc de « rester éveillés », de prendre garde à ce que notre regard de foi ne s’éteigne pas. « Le Seigneur est proche »… Prier, c’est garder ce regard du cœur tourné vers Jésus, en étant notamment fidèles à écouter sa Parole. Car avec elle et par elle, nous sommes vraiment en relation avec celui que nous ne voyons pas encore… Et le Dieu d’Amour ne cesse de nous proposer l’Eau Vive de son Esprit : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive, celui qui croit en moi ! Comme dit l’Écriture : De son cœur couleront des fleuves d’eau vive. » En disant cela, il parlait de l’Esprit Saint qu’allaient recevoir ceux qui croiraient en lui » (Jn 7,37-39), l’Esprit de Lumière et de Force dont nous avons besoin pour rester debout dans les moments difficiles… « Tenez-vous donc sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s’alourdisse dans les beuveries, l’ivresse et les soucis de la vie », écrit St Luc. « N’éteignez pas l’Esprit », écrit St Paul, « gardez-vous de toute espèce de mal », veillez, pour votre bien, votre paix, votre joie à « demeurer dans l’amour » (Jn 15,10) de ce Dieu qui, « de tout son cœur et de toute son âme » (et il est infini !), n’a qu’une seule préoccupation : le bien de tous (Jr 32,37-41 ; Lc 2,14)…

                                                     DJF




1er Dimanche de l’Avent – Homélie du Père Louis DATTIN

 « Nous attendons ton retour »

Lc 21, 25-28

Voici, frères et sœurs, que nous commençons une nouvelle année liturgique, une année C : cette nouvelle année, qui est comme un recommencement, nous relance de plein fouet et d’emblée dans l’attente de Noël. Cet « Avent », qui n’est pas un « Avent » avec un « A », bien que ce soit avant Noël, mais un « Avent » avec un « E » parce qu’il vient du mot « adventus » – l’évènement -. C’est l’attente et la préparation active d’un événement : la venue du Sauveur, qui vient nous libérer, qui vient nous secouer dans notre torpeur, nous sortir de nos habitudes et nous faire changer de rythme, et c’est vrai que nous avons pu au long de ces 34 semaines de temps ordinaire, nous endormir ou du moins nous installer dans des routines, dans des habitudes, des torpeurs d’une vie chrétienne qui va son train-train mais qui n’est plus dynamisée par une activité et une préparation à un grand évènement.

Or, ce grand évènement, il arrive, il est tout près : il sera là dans moins d’un mois. C’est Noël : pas surtout pour les confiseurs ou les marchands de jouets, pas seulement pour les boîtes de nuit ou les restaurants avec cotillons, mais surtout et avant tout pour les chrétiens qui fêteront la venue du Sauveur, non pas seulement comme un anniversaire de naissance, mais comme une relance, comme une nouvelle naissance en eux, d’une vie qui ne demande qu’à grandir en nous et avec nous : la vie du Christ qui est venu, justement, pour nous donner la vie et nous la donner en surabondance.

Qui d’entre vous n’a pas besoin d’être relancé, d’être à nouveau propulsé, redynamisé dans sa vie intérieure et extérieure ?

Qui n’a pas besoin de ce surcroit d’énergie qui va lui redonner un nouvel élan pour que sa vie de chrétien ne devienne pas une habitude, un ronron qui peu à peu se transforme en véritable sommeil spirituel ?

Voici le temps de l’Avent qui est le temps des veilleurs.

Un chrétien est d’abord quelqu’un qui est en attente d’autre chose, en attente de quelqu’un ; et l’Avent est ce temps de l’attente active, à l’affût, préparatoire.

Mais peut-être n’attendez-vous rien ? « Oh ! Ça va bien comme ça, je n’en demande pas plus : que ma vie chrétienne ne m’encombre pas trop, qu’elle me donne le temps de faire autre chose à côté ». Or, justement, ce n’est pas à côté que vous avez à vivre. C’est toute votre vie qui doit être irriguée par votre idéal chrétien où Jésus-Christ présent vous inspire de mener votre vie, ni à côté, ni en marge de votre vie quotidienne, mais au creux même de celle-ci.

Aux gens anémiés, fatigués qui peu à peu marchent avec des semelles de plomb, pour qui tout est lassitude : le médecin leur donne des fortifiants, des dynamisants, un traitement d’attaque pour qu’ils retrouvent leur vitalité première. C’est ce que nous allons faire pendant l’Avent : temps de rajeunissement, de renouvellement, traitement d’attaque et de relance de notre attente spirituelle. Il n’y a rien de plus désespérant que quelqu’un qui n’attend rien, qui ne désire rien, qui n’a ni soif, ni faim de quelque chose ou de quelqu’un d’autre. Il faut absolument qu’un enfant qui ne mange plus, retrouve d’abord son appétit, après quoi, il mangera… volontiers.

Suis-je en appétit, prêt à une nouvelle aventure, décidé à repartir, prêt à quitter mes vieilles habitudes pour créer du neuf, voir du nouveau, vivre de l’inédit ?

Mon âme est-elle encore assez jeune pour me lancer dans une aventure qui me fait un peu peur au départ, mais que je ne regretterai jamais une fois que je m’y serai lancé ?

Il y en a un qui se met en route… il y en a un qui vient à notre rencontre et qui désire habiter parmi nous : pas seulement il y a 2000 ans, mais maintenant et cette année encore. Le 25 mars, le jour de l’annonce à Marie, le jour de l’Incarnation, il y a déjà huit mois, Marie avait dit « oui » à la demande de Dieu et le « Verbe s’est fait chair« … et il va habiter parmi nous. Ce sera neuf mois après : le 25 décembre !

Une naissance, dans une famille, ça se prépare aussi bien par les parents, que par les frères et sœurs, que par toute la famille et le dernier mois est le temps des préparatifs à cette naissance qui va bientôt arriver. Allez-vous préparer Noël ? Ou bien va-t-il arriver sans que vous l’ayez vu venir, pris par surprise le 24 au soir ?

Les commerçants, eux, y ont déjà pensé depuis longtemps ! Depuis déjà longtemps, leur commande de Noël est passée. Déjà la publicité et les articles et cadeaux de Noël commencent à scintiller : marchands de cadeaux, bijoutiers, restaurants, magasins de confection préparent leurs offres. Et pour nous, chrétiens, que sera Noël 2015 ? Peut-être vous demandez-vous quelle robe vous allez porter ce jour-là ou quel cadeau vous allez offrir à votre mari ou quel menu vous allez servir à vos invités ?

Allons-nous prendre les conséquences de la fête pour la fête elle-même ? Allons-nous, une fois de plus, confondre l’essentiel avec l’accessoire ?

 

Noël, c’est d’abord un évènement, intérieur, spirituel qui relance votre christianisme et lui redonne la fraîcheur, le  renouvellement, la jeunesse et la joie de ce Nouveau-né qui vient pour vous, pour vous tirer de votre débâcle : le Christ « Emmanuel », c’est-à-dire « avec nous », qui vient prendre notre condition humaine pour la régénérer, la transformer, lui donner un autre sens, une direction vers le Père, par le Fils.

La 1ère lecture vient de nous le rappeler : « Voici venir des jours où j’accomplirai la promesse de bonheur, dit le Seigneur, en ces temps-là, je ferai naître un « germe de justice ». Vous serez délivrés, vous serez en sécurité et voici qu’on lui donnera son nom : le Seigneur est notre justice ».

Notre vie spirituelle doit germer. Elle doit, elle aussi, donner son fruit. C’est le temps de l’été, le soleil va se lever et l’on récoltera le fruit sur l’arbre généreux…

Alors, nous dit l’Evangile, « puisque ce temps arrive, redressez-vous et relevez la tête car votre rédemption approche. Tenez-vous sur vos gardes de crainte que votre cœur ne s’alourdisse. Reléguez au second plan les facilités, les routines, les soucis habituels de la vie. Fixez-vous sur l’essentiel pour que ce jour-là ne tombe pas sur vous, à l’improviste ».

« Restez éveillés et priez », alors vous pourrez paraître debout : l’attitude de l’homme ressuscité, devant le fils de l’homme. Quelles conséquences pratiques, frères et sœurs, sont à tirer de ce temps nouveau ?

LE TEMPS DE L’AVENT Pour préparer Noël

Pendant cet Avent, que faudra-t-il faire ? Ce n’est pas à moi de vous le dire, c’est à chacun d’entre vous de voir et de décider ce que vous allez faire pour préparer cette venue du Seigneur. Peut-être seulement, vous donnerai-je un conseil que chacun pourra adapter à sa façon, selon sa vie personnelle. Ce conseil, c’est le suivant, (il n’est pas le plus facile), c’est :

. « Prendre du temps« , extraire ce temps de votre emploi du temps, flot continu et pressé :

. « Prendre du temps » pour regarder autre chose, pour regarder autrement ;

. « Prendre du temps » pour rejoindre mes frères différents, pour regarder aussi quelqu’un, celui qui va venir, écouter sa parole, lui ouvrir notre vie et puis repartir sur les routes quotidiennes avec un regard éclairé, un cœur et un esprit fortifiés ;

. Continuer cette marche vers Noël en luttant avec persévérance !

Pour finir, je ne résiste pas à vous lire un poème destiné aux enfants, mais n’avons-nous pas tous un cœur d’enfant dans une enveloppe d’adulte ? Il s’intitule : « Celui qui va venir » :

Quand tu attends, tu es comme le silence qui se fait

 juste avant la chanson,

Quand tu attends, tu es comme la nuit qui se termine

juste avant la venue du soleil,

Quand tu attends, tu as déjà dans les yeux le sourire

de celui qui va venir

Tu as  dans les oreilles, le rire de celui qui va venir

Tu as  dans la tête, les gestes et les paroles de celui

qui va venir

Quand tu attends, celui qui est absent, est déjà présent

dans ton cœur.  AMEN




Rencontre autour de l’Évangile – 1er Dimanche de l’Avent

« Restez éveillés et priez en tout temps »

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Lc 21, 25-28)

Nous commençons une nouvelle année liturgique. De dimanche en dimanche nous allons nous mettre à l’écoute de Jésus dans l’Évangile selon saint Luc. Pour le premier dimanche de l’Avent, l’Église nous fait entendre un passage qui se trouve  vers la fin de cet évangile, et qui est le parallèle du passage que nous avons médité dans l’évangile de Marc. Nous y retrouverons le même style et les mêmes images.

Regardons-réfléchissons-méditons

Faire lire lentement le texte

Sa venue : Nous savons de quelle venue il s’agit.

Des signes dans le soleil, la lune… fracas de mer et de tempête…les puissances des cieux seront ébranlées : Nous avons déjà rencontré des expressions semblables : Rappelons-nous qu’il s’agit d’un langage biblique particulier pour annoncer une intervention décisive de Dieu dans l’histoire du salut : De quelle intervention s’agit-il ici ?

 On verra le Fils de l’homme venir dans la nuée du ciel avec grande puissance et grande gloire : Pourquoi l’Église nous met-elle  devant les yeux, deux dimanches de suite, cette parole de Jésus ?

 Redressez-vous et relevez la tête : A qui Jésus adresse ces paroles et quel en est le sens ?

votre rédemption est proche : Par quel mot pourrait-on remplacer le mot « rédemption » ?

 Tenez-vous sur vos garde crainte que vos cœurs ne s’alourdissent : Pourquoi  cette mise en garde est-elle particulièrement  importante pour les chrétiens de notre époque ?

 Ce jour-là : De quel jour il s’agit ?

 Comme un filet : Que signifie cette image ?

 Restez éveillés et priez en tout temps : Comment est-ce possible ?

 Paraître debout devant le Fils de l’homme : Que signifie cette expression ?

Pour l’animateur 

Jésus parle de sa venue à la fin des temps, qu’on appelle la « Parousie », la manifestation glorieuse du Messie, dont la première venue s’est réalisée dans la faiblesse.

Pour lecteur moderne, ce genre de discours « apocalyptique » est difficile à comprendre. Le mot « apocalypse » veut dire « révéler » : ces expressions révèlent qu’il y aura un basculement du monde ancien – notre monde- dans le Monde nouveau.

A la base de ce discours de Jésus, il y a une conviction fondamentale dans la Bible : L’histoire des peuples est conduite par Dieu vers un but soigneusement préparé.

Lire ici : Apocalypse 21, 3-4 : Tel est le salut qui constituera le terme ultime, éternel, de l’histoire du salut.

L’intention de Luc n’est pas de décrire par avance le déroulement de l’histoire, mais de l’inviter à tenir la tête haute au milieu des épreuves, de lui rappeler qu’il est important de vivre de temps présent : c’est là que Dieu fait signe.

Redressez-vous et levez la tête : cet ordre ne s’adresse pas tant aux chrétiens des derniers temps qu’aux chrétiens persécutés de la primitive Eglise, à tous les croyants qui après eux connaîtront les épreuves et les bouleversements. Les membres de l’Église doivent vivre dans la certitude que leur libération est réellement en marche, qu’elle est proche. Comme dit saint Paul : « Maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons embrassé la foi…le Jour est tout proche. » (Rm 13,11-12) Le mot rédemption peut être remplacé par libération.

Tenez-vous sur vos gardes : c’est une mise en garde contre tout ce qui peut alourdir le cœur. Ce jour-là : il s’agit du Jour « J », le dernier des temps, le Jour de la Manifestation glorieuse de Jésus. Il arrivera sans qu’on s’y attende et sans qu’on puisse y échapper, comme le filet qui s’abat sur les poissons, ou sur l’animal pour l’attraper ?

Restez éveillés et priez : appel à la vigilance pour lutter contre la somnolence qui menace les communautés chrétiennes et appel et à la prière. Le danger qui guette les chrétiens, surtout aujourd’hui, c’est de laisser tomber toute espérance en l’avenir. Chaque croyant – chacun de nous- doit vivre à tout instant en sorte qu’il ait la force de tenir debout devant le Fils de l’homme.

TA PAROLE DANS NOTRE COEUR

Seigneur Jésus, c’est parce que tu nous aimes et que tu te préoccupes de notre salut que tu nous demande de penser à ta venue dans la gloire à la fin des temps. Mais tu nous enseignes en même temps que la meilleure manière de nous préparer à cet Événement décisif pour notre salut, c’est vivre « éveillés » aujourd’hui, de prendre au sérieux nos tâches présentes,  et de prier.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS

La Parole aujourd’hui dans notre vie

 Quelle est la bonne nouvelle de ce passage d’évangile ?

Quel visage de Dieu Jésus nous révèle-t-il ?

Jésus va revenir dans la Gloire et ceux qui espèrent en lui et se préparent à cet Événement ne seront pas déçus.. Il nous demande de ne pas rater ce rendez-vous décisif pour notre éternité. Pour le chrétien, l’avenir c’est le Christ. Il viendra récapituler l’histoire au dernier jour ; il est surtout celui qui vient à toute heure et vit avec nous notre présent.

Un Dieu qui veut notre salut.

Souhaitons-nous ardemment l’Avènement du Fils de l’homme ?

Si non, n’est-ce pas le signe de notre tiédeur ? D’attachement excessif à ce monde ? D’une absence de désir d’être avec Jésus Christ ? D’une méconnaissance de la vraie libération à la quelle aspire l’humanité ?

La somnolence de notre foi, l’engourdissement de notre cœur, les soucis de la vie, tout cela nous éloigne de la prière : Comment y remédier ?

Comment prendre au sérieux le moment présent avec toutes les tâches qui sont les nôtres : notre travail, notre famille….sans perdre de vue cet Avenir dont nous parle Jésus ?

 

ENSEMBLE PRIONS   

Nous te rendons grâce, Dieu notre Père, pour ton Fils Jésus Christ qui est venu inaugurer pour le monde un règne de justice et d’amour ; béni sois-tu pour l’espérance toujours nouvelle qu’il éveille en nos cœurs, quand il nous appelle à construire avec lui son Royaume.

 

 

 

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Le Christ Roi – par Francis COUSIN (Jn 1, 5-8)

« Es-tu le roi des Juifs ? »

 

Prenons les textes de ce jour sans l’ordre chronologique des évènements.

Dans le livre du prophète Daniel, celui-ci voit, au cours de ses visions, « comme un fils d’homme », qui reçoit d’un vieillard « domination, gloire et royauté (…) Sa domination est une domination éternelle, qui ne passera pas, et sa royauté, une royauté qui ne sera pas détruite. »

Souvent Jésus reprendra cette appellation, « le fils de l’homme », en se l’appliquant à lui-même. Et notamment quand il sera interrogé devant les chefs des prêtres et le sanhédrin juste après son arrestation. « Le grand prêtre lui dit : ’’Je t’adjure, par le Dieu vivant, de nous dire si c’est toi qui es le Christ [le Messie], le Fils de Dieu.’’ Jésus lui répond : « C’est toi-même qui l’as dit ! En tout cas, je vous le déclare : désormais vous verrez le Fils de l’homme siéger à la droite du Tout-Puissant et venir sur les nuées du ciel. » (Mt 26,63-64).

Jésus ne répond pas ’’Oui’’, mais « C’est toi-même qui l’as dit ! », laissant au grand prêtre la paternité de sa parole ; mais il ajoute ce que nous disons dans le credo : « … est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d’où il viendra juger les vivants et les morts … ».

Jésus répond à des juifs, qui connaissent les Écritures, et parler du Fils de l’homme, qui reçoit domination éternelle et royauté pour toujours, est une manière de dire oui, même s’il ne dit pas que cela s’applique à lui.

Un peu plus tard, quand Pilate lui demande « Es-tu le roi des Juifs ? », on n’est plus sur le même terrain : on parle d’un royaume terrestre, d’un pouvoir politique, qui peut s’opposer au pouvoir romain représenté par Pilate. Ce n’est pas ce que veut Jésus ; il l’avait montré lorsque, après la multiplication des pains, les gens voulaient le faire roi, il s’était retiré seul dans la montagne. Il répond par une autre question : ’’Ta question, elle vient de toi, ou d’autres te l’ont soufflée ?’’. Pilate admet que ce sont les grands prêtres …

« Ma royauté n’est pas de ce monde ; si ma royauté était de ce monde, j’aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs. », et non pas aux romains …

Pilate ne sait plus quoi penser : Jésus n’est pas contre les romains, donc pour lui, pas de danger … mais il parle de Ma royauté pas de ce monde

Pour Pilate, Jésus passe pour un illuminé … (ce qu’il est en réalité, puisqu’il est la lumière du monde …)

« Alors, tu es roi ? » Jésus répondit : « C’est toi-même qui dis que je suis roi. ». Même réponse que devant le sanhédrin …

« Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. ».

La vérité, c’est Jésus lui-même : « Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie. » (Jn 14,6) …

« Quiconque appartient à la vérité écoute ma voix. ». La vérité n’est plus le seul fait des juifs, elle est pour tous (s’ils le veulent !). Cela veut dire que tous les habitants du monde peuvent écouter la voix de Jésus, et le suivre (s’ils le veulent !).

Mais cela n’empêchera pas ceux qui ne le suivent pas d’être avec Jésus dans son royaume de gloire : « tout œil le verra, ils le verront, ceux qui l’ont transpercé ; et sur lui se lamenteront toutes les tribus de la terre. » (Deuxième lecture).

Alors, quel est ce roi que nous fêtons aujourd’hui ?

Ce roi est avant tout le Christ Serviteur, celui « qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang, qui a fait de nous un royaume et des prêtres pour son Dieu et Père. », celui que nous espérons rencontrer à la fin des temps, « Celui qui est, qui était et qui vient, le Souverain de l’univers. »

Celui que nous devons imiter dans son abaissement.

Seigneur Jésus,

tu deviens roi en montant sur la croix,

devenant le plus humble de tous,

toi le plus grand,

par amour pour nous,

pauvres pécheurs.

                                     Francis Cousin

 

 

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Solennité du Christ Roi – Homélie du Père Louis DATTIN

Christ Roi

Jn 18, 33b-37

 

Lorsque le pape Pie XI, en 1925, institua cette fête du Christ-Roi, cela provoqua un étonnement encore partagé par certains.

Pourtant, nous disons bien que Jésus est ‘’Seigneur’’, mais peut-être que ce mot de ‘’Seigneur’’, en parlant du Christ, s’est dévalué, usé et que nous n’y faisons plus attention.

 

 

Aujourd’hui, mes frères, essayons de reprendre conscience de cette ‘’Seigneurie’’ du Christ, de cette ‘’royauté de Jésus’’.

S’il y a eu étonnement, c’est justement parce que le Seigneur, dans toute sa vie, depuis sa naissance jusqu’à sa mort, est apparu comme le contraire d’un roi, un anti roi.

.   Quoi donc !

Un roi, cet enfant, réfugié, né dans la paille d’une étable !

Un roi, ce vagabond qui va, de village en village, annoncer que les pauvres, les doux, les affamés de justice, les artisans de paix seront bienheureux , alors que justement, un Royaume s’appuie d’abord sur la richesse, la force, les privilèges et le prestige !

Un roi, ce condamné à mort au supplice de la croix : le supplice réservé aux esclaves, couronné par dérision d’une coiffe de ronces avec dans la main, un roseau tenant lieu de sceptre !

.   Un roi, c’est un homme qui est fin, qui commande, qui se fait servir, qui est entouré de toute une cour brillante et luxueuse. Or, Jésus, lui, est humble, il ne commande pas, il conseille, il lave les pieds des autres. Quant à sa cour : il est entouré d’une bande de va-nu-pieds qui ne comprend pas grand-chose à ce qu’il dit.

.   Et pourtant, vous l’avez entendu de vos propres oreilles, dans la lecture  de l’Evangile, lorsque  Pilate  l’interroge, lorsqu’il  se trouve  au 36e dessous, bafoué, méprisé et hué par la foule :

– « Es-tu le roi des juifs ? »

Jésus répond avec assurance :

–   «’’ Oui, je suis roi, mais, (faisons bien attention à ce petit ‘’mais’’), ma royauté ne vient pas de ce monde’’.» « ‘’Ah ! Si ma royauté était terrestre, j’aurais des gardes qui se seraient battus pour moi. Non, ma royauté n’est pas d’ici’’. »

Pilate lui dit alors :

–   « Donc tu es roi ? »

Et sans hésiter, Jésus répond nettement :

–   « ‘’Tu l’as dit, je suis roi. Je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Tout homme qui est dans la vérité, entend ma voix’’. »

.   Quel est donc  ce Royaume dont Jésus est le souverain ? Et qu’est-ce-que cette royauté dont nous célébrons aujourd’hui la fête ?

  • C’est tout d’abord, une royauté de Vérité :

« ‘’Je suis venu pour rendre témoignage à la Vérité.’’ »

Il le dit tout net, il n’est pas roi à la manière des rois de la terre : ceux qui font, tous les six mois, des promesses à leurs peuples, en leur disant que ça ne va pas très bien aujourd’hui, mais que l’année prochaine, tout sera remis en ordre.

Si l’on relisait, mes frères, tous les discours des hommes politiques, ceux qui gouvernent les pays, toutes les promesses qu’ils nous ont faites, tous ces programmes magnifiques, toutes les annonces de ‘’lendemains qui chantent’’, et cela, d’ailleurs, quels que soient leurs partis, nous dirions aussitôt : « Que tout cela est loin de la vérité ! » et nous serions tentés de reprendre le mot de Talleyrand, qui en savait lui-même quelque chose :

« C’est effrayant ce que peuvent peu ceux qui peuvent tout !

Aussi  sont-ils  obligés   de  faire  sans  cesse   des  numéros  d’acrobatie

verbale pour essayer de faire croire ce qui n’est guère crédible…

Le Christ, lui, dit au monde, sans démagogie, avec, au contraire, un appel à des exigences personnelles :

« ‘’Je suis la Vérité, je suis la lumière ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres.’’ »

Il va jusqu’à nous dire :

« ‘’…qu’il faut perdre sa vie pour la gagner, que la porte est étroite, que la route n’est pas facile et que celui qui se laisse aller est en train de se perdre.’’ ».

 

Royaume de Vérité, où ce qui ‘’oui est oui’’ et ce qui est ‘’non est non’’.

Vérité qui peut faire mal mais Vérité qui ne transige pas : épée qui tranche en nos cœurs entre le bien et le mal.

  • Royaume de Vérité mais aussi Royaume de Service.

Un roi, un gouvernant, un homme important est entouré de courtisans, de valets du régime, de fonctionnaires de toutes sortes qui se mettent à son service, qui obéissent au moindre de ses désirs, qui exécutent la plus petite volonté, gardes du corps, huissiers, nervis et gratte-papiers.

Or, que dit le roi que nous fêtons aujourd’hui :

« ‘’Je ne suis pas venu pour être servi, mais pour servir !’’ », me mettre à la disposition des hommes, de tous les hommes, pour les sauver.

Jésus nous le dit explicitement dans l’Evangile :

«’’ Les rois de la terre agissent en Seigneur ; ils tiennent les nations sous leur pouvoir et leurs peuples sous leur domination ! Qu’il n’en soit pas ainsi pour vous ! Bien au contraire, celui qui veut être grand, qu’il se fasse le serviteur des autres, et celui qui être le premier, qu’il se fasse l’esclave des autres. C’est ainsi que le fils de l’homme est venu, non pour être servi mais pour servir et donner sa vie pour la multitude’’. »

Le pouvoir  n’est pas d’abord une affaire de droit sur les autres, mais une affaire de devoir c’est-à-dire de service et d’amour.

  • Royaume de Vérité, Royaume de service, le Royaume de Jésus

va beaucoup plus loin encore : c’est un Royaume d’Amour. Là encore la différence est grande entre les pouvoirs de la terre et celui du fils de l’homme. Les princes, les gouvernants donnent des places, des décorations, des allocations, des dignités, des subventions.

N’attendez rien de tout cela de Jésus-Christ : il n’a pas à se faire bien voir. Il n’a rien à donner ; il va faire beaucoup plus : il va se donner et donner sa vie par amour pour nous = amour gratuit, désintéressé.

Ce n’est même pas notre bien-être qu’il cherche, c’est tout simplement notre être et son salut. Il est celui qui se jette à l’eau pour sauver celui qui se noie, qui se jette dans le feu pour sauver ses enfants, qui donne sa vie pour être le sauveteur, le sauveur des hommes.

Or, « ‘’il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux que l’on aime’’ ». Ce roi-là, c’est celui qui est en croix, pour nous, à notre place et qui crie à son père : « ‘’Pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font’’ » et dont la pancarte au-dessus de sa tête sanglante proclame sur l’ordre de Pilate : « ‘’Jésus de Nazareth, roi des juifs’’ ».

Il ne croyait pas si bien dire Pilate, c’était plus encore que cela ! Pas seulement ‘’roi des juifs’’ mais ‘’Roi, sauveur du monde entier’’, qui s’offre à son père pour la rémission  de toutes les fautes des hommes de tous les siècles.

                    Jésus, ‘’doux et humble’’ de cœur, n’est pas un roi lointain : pas besoin de lui demander une entrevue, une audience. A chaque communion, il se donne à nous, il nous donne sa vie pour que, nous aussi, à son exemple, nous puissions établir en nous et autour de nous :

  •  un Royaume de Vérité où le mensonge est aboli

  • un  Royaume   de  Service   où  nous  ayons   à  cœur   de  devenir

serviteurs des autres

  • un Royaume d’Amour où chacun pourra aimer ses frères, comme

lui-même nous aime.

                                                         AMEN




Solennité du Christ, Roi de l’Univers – par le Diacre Jacques FOURNIER (Jn 18, 33b-37)

« Jésus, témoin de la vérité »

(Jn 18,33-37)

En ce temps-là, Pilate appela Jésus et lui dit : « Es-tu le roi des Juifs ? »
Jésus lui demanda : « Dis-tu cela de toi-même, ou bien d’autres te l’ont dit à mon sujet ? »
Pilate répondit : « Est-ce que je suis juif, moi ? Ta nation et les grands prêtres t’ont livré à moi : qu’as-tu donc fait ? »
Jésus déclara : « Ma royauté n’est pas de ce monde ; si ma royauté était de ce monde, j’aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs. En fait, ma royauté n’est pas d’ici. »
Pilate lui dit : « Alors, tu es roi ? » Jésus répondit : « C’est toi-même qui dis que je suis roi. Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Quiconque appartient à la vérité écoute ma voix. »    

Pilate ne comprend plus… Les autorités du Peuple Juif lui ont livré ce Jésus en lui disant qu’il se prétendait « roi ». Plus tard, pour appuyer leurs accusations, ils lui diront : « Si tu le relâches, tu n’es pas ami de César : quiconque se fait roi s’oppose à César » (Jn 19,12). Or, il le sait, pour le vivre lui-même à leur égard, ces hommes le haïssent. Et ils n’ont qu’un seul désir : voir tous ces envahisseurs Romains quitter la terre d’Israël… Et ce sont eux qui lui livreraient un ennemi de César ?

C’est pourquoi Pilate prend Jésus à l’écart pour en savoir un peu plus sur lui. « Es‑tu le roi des Juifs » ? Mais dans sa bouche, ce mot « roi » n’a que des connotations terrestres et politiques. Jésus l’accepte dans un premier temps et il va inviter Pilate à s’interroger sur ses sources. Dit-il cela « de lui-même », a-t-il constaté par lui‑même qu’il se prétendait « roi » et qu’il représentait un danger pour l’autorité romaine ? Ou bien est-ce sa police secrète qui l’a renseigné ? La réponse est « non » dans les deux cas et Pilate le sait bien lorsqu’il répond : « Est-ce que je suis Juif, moi ? Les chefs des prêtres t’ont livré à moi ». C’est donc bien une affaire interne aux autorités juives : elle ne le concerne en rien… « Il se rendait bien compte que c’était par jalousie que les grands prêtres l’avaient livré » (Mc 15,10)…

Dans un deuxième temps, Jésus va rectifier cette notion de royauté que Pilate a employée. « Ma royauté ne vient pas de ce monde », elle n’est pas avant tout d’ordre politique, son origine n’est pas terrestre… Elle vient de « celui qui lui a tout soumis » (1Co 15,28), son Père. Il l’a envoyé dans le monde pour proposer son Règne d’Amour et de Paix à tous les hommes de bonne volonté quels qu’ils soient, Juifs ou Romains… Voilà la vérité à laquelle Jésus rend à nouveau témoignage devant Pilate. Et il sait qu’au même moment « l’Esprit de Vérité, lui aussi, lui rend témoignage » (Jn 15,26) en frappant à la porte du cœur de Pilate avec toutes ses richesses de Douceur, de Lumière et de Vie… Lui ouvrira-t-il ? La suite montrera, hélas, que ses calculs politiques prendront le dessus… Mais Jésus, Lui, restera fidèle à sa mission : manifester l’Amour inconditionnel du Père vis-à-vis de tous les hommes, ses enfants… Eux, dans leur aveuglement, le feront atrocement souffrir et ils le tueront… Et Jésus, par son attitude et ses paroles, n’aura qu’une seule réponse : « Je vous aime toujours, et j’offre cette mort que vous m’infligez pour votre guérison, votre salut, votre vie »…            DJF




Rencontre autour de l’Évangile – Solennité du Christ, Roi de l’Univers

« Moi, je suis né,

je suis venu dans le monde pour ceci :

rendre témoignage à la vérité. »

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Jn 18, 33b-37)

C’est le dernier dimanche de l’année liturgique. Pour la fête du Christ Roi nous méditons en saint Jean sur un passage de la Passion : Jésus au tribunal de Pilate.

Regardons-réfléchissons-méditons

Faire lire lentement le texte en forme dialoguée

 Jésus devant Pilate : Quel est la fonction de Pilate ?

Roi des juifs  : Les juifs avaient-il l’expérience de la royauté ?

Dis-tu cela de toi-même… ? Pourquoi cette question de Jésus ?

Ta nation et les chefs des prêtres t’ont livré à moi: Qui est derrière le mot « nation » et derrière « les chefs des prêtres » ?

Ma royauté ne vient pas de ce monde…ne vient pas d’ici : D’où vient-elle ?

Alors tu es roi ? A quelle royauté pense Pilate ?

C’est toi qui dis… : Jésus accepte-t-il le titre de « roi » ?

Je suis né, je suis venu dans le monde :

Quel est cet « ailleurs » où Jésus est né ?

Rendre témoignage à la vérité :

Quelle est cette vérité  pour laquelle Jésus accepte  mourir ?

Tout homme qui appartient à la vérité écoute ma voix :

Qui est membre du Royaume de Jésus ?

Pour l’animateur 

Es-tu le roi des juifs ?  Ce titre de « roi des juifs » était celui des rois de la dynastie des « asmonéens », les derniers rois d’Israël avant l’occupation romaine. Pilate est le « procurateur », c’est à dire le représentant de l’empereur de Rome. Il a tout pouvoir en Palestine.

Dis-tu cela de toi-même… ? Provoqué par Pilate à se reconnaître comme roi, Jésus prend ses distances, comme s’il voulait montrer ses réserves par rapport à l’image de la  royauté terrestre, sans pour autant refuser le titre lui-même. Jésus sait que l’expression « rois des juifs » a une signification politique dans l’opinion de cette époque.

Ta nation et le chef des prêtres t’on livré à moi : Jésus a été livré à la fois par Hérode, un roi fantoche de Galillée, responsable de la « nation », et par « les grands prêtres », les dirigeants religieux. Nous le savons, Jésus a subi deux procès, l’un religieux et l’autre politique ; mais la véritable raison de sa condamnation a été religieuse : il prétendait être le Messie, Fils de Dieu, l’égal de Dieu.

Ma royauté n’est pas de ce monde …ne vient pas d’ici : Jésus affirme que sa royauté n’est ni celle qu’attendent les juifs, ni celle qu’imagine Pilate, ni à l’image de la royauté des hommes qui se juge à la force des armées et à l’étendue des conquêtes.

« Je suis né, je suis venu dans le monde…. » Jésus ne parle pas de sa naissance terrestre, à Bethléem, mais de son origine qui est en Dieu. Sa  royauté vient d’ailleurs, de ce « pays » où il est « né », d’où il est « venu » : Jésus laisse entendre au lecteur qu’il est le « préexistant ». Son origine est de toute éternité en Dieu. L’apôtre Paul dit de Jésus qu’il est « premier-né de toute créature, car en lui tout a été créé. » (Co 1,15-16)

Si ma royauté venait de ce monde, j’aurais des gardes : La royauté de Jésus ne s’établit pas par la force.

Rendre témoignage à la vérité : la royauté de Jésus s’établit par la proposition  d’une Parole de révélation : Jésus est venu révéler  la vérité sur Dieu et la vérité sur l’homme ; c’est la révélation de l’amour de Dieu pour tous les hommes, quelle que soit leur race, leur classe sociale et leurs opinions politiques. Ceux qui l’accueillent deviennent sujets de Royaume de Dieu, non seulement à la fin des temps, mais dès maintenant. Cette vérité qui révèle que tous les hommes sont égaux doit inspirer la politique de tous les royaumes terrestres.

« Tout homme qui appartient à la vérité » : C’est celui qui se met à l’écoute de la Parole de révélation, et qui devient membre du Royaume.

 

TA PAROLE DANS NOTRE COEUR

Seigneur Jésus, tu es notre Roi. Mais tu n’es pas venu comme un grand de ce monde.  Ta place n’a pas été avec les riches et les puissants. Tu es venu, tu viens, comme le témoin de Dieu, d’un  Dieu qui est amour, don de soi, attention aux autres. Un Dieu qui met sa toute-puissance à nous faire place en lui. Tu es notre Roi parce que tu es le Serviteur. 

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS

La Parole aujourd’hui dans notre vie

 Quelle est la bonne nouvelle que nous  apporte cet évangile ?

Jésus nous révèle que sa Royauté ne le met pas loin au-dessus de nous ; qu’il est pour nous l’Emmanuel, le frère. Il reste éternellement un Roi crucifié et humilié, un Roi qui a donné sa vie pour rendre témoignage à la vérité. Dans son Royaume d’amour, les petits et les pauvres sont les premiers. Si nous écoutons sa voix, nous sommes de son Royaume.

 Quel visage de Dieu Jésus nous révèle-t-il ?

Un Dieu Amour qui veut régner dans nos cœurs et les cœurs de tous les hommes, en y mettant son amour.

– De quelle manière contribuons-nous à étendre le Royaume du Christ autour de nous ?

– Dans nos engagements de tous les jours (familiaux, professionnels, sociaux, politique…est-ce que nous avons fermement le respect de la personne de tout être humain, le droit de tous à la liberté, à l’information impartiale, à la justice ?

– Est-ce que nous sommes convaincus que le Royaume du Christ a quelque chose à voir avec la vie civique du chrétien ?

 

ENSEMBLE PRIONS   

Seigneur notre Dieu, ton Fils Jésus est venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Donne-nous d’écouter sa voix et de nous ouvrir à cette vérité. Nous pourrons alors entrer dans le royaume d’amour où tu nous attends pour les siècles des siècles.

Chant : -Viennent les cieux nouveaux et la nouvelle terre –   p. 326

 

 

Pour lire ou imprimer le document en PDF cliquer ici : CHRIST ROI

 

 




33ième Dimanche du Temps Ordinaire – par Francis COUSIN (Mc 13, 24-32)

« Sachez que le Fils de l’homme

est proche, à votre porte. »

 

Comme à chaque fin d’année liturgique, les textes de la messe nous invitent à regarder un peu plus loin que notre vision habituelle, à regarder vers la fin des temps, ce que certains appellent la fin du monde …

Et pour beaucoup, parler de cela leur donne de l’inquiétude, voire de l’angoisse !

Or, c’est une attitude qui n’a pas lieu d’être. Surtout pour un chrétien !

Le prophète Daniel nous parle de « Michel, le chef des anges » : Après un temps de détresse, « ton peuple sera délivré …  Beaucoup de gens qui dormaient dans la poussière de la terre s’éveilleront, les uns pour la vie éternelle, les autres pour la honte et la déchéance éternelles. ».

C’est une annonce du jugement dernier ! Et c’est sans doute à partir de ce texte que l’on retrouve dans la plupart des tympans des cathédrales romanes ou gothiques l’archange saint Michel qui pèse à la balance les âmes des défunts tandis qu’un monstre, qui représente le diable, appuie sur le côté des défauts pour que les âmes viennent vers lui.

Et Daniel continue : « Ceux qui ont l’intelligence resplendiront comme la splendeur du firmament, et ceux qui sont des maîtres de justice pour la multitude brilleront comme les étoiles pour toujours et à jamais. ». Ceux qui ont l’intelligence, c’est-à-dire la Sagesse, celle qui vient de Dieu … et les maîtres de justice, ceux qui sont justes aux yeux de Dieu, seront sauvés puisqu’ils ne seront pas dans les ténèbres, mais resplendiront comme le soleil et les étoiles !

Dans le texte de l’évangile, ce sont justement ces astres qui, en s’obscurcissant et en ne donnant plus de clarté, ou même tombant du ciel, seront les signes de la fin des temps, « après une grande détresse ».

Si on se souvient que la création commence par : « Que la lumière soit. Et la lumière fut. … et Dieu sépara la lumière des ténèbres. » (Gn 1,3-4), on voit bien que le recouvrement de la terre par les ténèbres montre la fin d’un temps.

Mais ce n’est qu’un temps, Car Jésus est « la lumière du monde » (Jn 8,12) … et Jésus est éternel, hors du temps !

On remarquera que, lors de sa Passion, les évangiles synoptiques notent un phénomène : « Quand arriva la sixième heure (c’est-à-dire : midi), l’obscurité se fit sur toute la terre jusqu’à la neuvième heure. » (Mc 15,33), jusqu’au moment de sa mort.

C’est aussi la fin d’un temps, le temps de la vie de l’homme-Jésus. Un moment annonciateur de la Pâques de Jésus, de sa résurrection, de son retour auprès de son Père, là où il nous attend … et d’où il reviendra à la fin des temps pour nous juger.

Quand ?

« Nul ne [le sait], pas même les anges dans le ciel, pas même le Fils, mais seulement le Père. ».

Mais une chose est sûre, « Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas ».

Tout l’enseignement de Jésus restera, et ce sera à partir de ses Paroles que nous serons jugés, notamment celles-ci : « chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » et « chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait. » (Mt 25,40.46).

Avec ce conseil que Jésus nous donne : « Veillez et priez, afin de ne pas entrer en tentation » (Mt 26,41).

« Voici que je viens sans tarder,

et j’apporte avec moi le salaire

que je vais donner à chacun

selon ce qu’il a fait.

Moi, je suis l’alpha et l’oméga,

le premier et le dernier,

le commencement et la fin. »

(Ap 22,12-13).

                                     Francis Cousin

 

 

Pour accéder à la prière illustrée, cliquer sur le lien suivant :

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33ième Dimanche du Temps Ordinaire – Homélie du Père Louis DATTIN

Fin du monde

Mc 13, 24-32

Vous connaissez, frères et sœurs, le proverbe : « Un arbre qui tombe fait plus de bruit que toute la forêt qui pousse ». Dans cet Evangile de Marc, ce que Jésus annonce, ce n’est pas seulement un arbre qui tombe, ce sont les étoiles qui tomberont du ciel, le soleil et la lune qui perdront leur éclat et les puissances célestes qui seront ébranlées. Seulement, nous devinons bien que Jésus parle ici par images, comme on le faisait souvent, à son époque, quand on voulait parler des catastrophes : guerres, persécutions, déportations.

Pensons aujourd’hui à tous les soubresauts, détresses, conflits que les médias nous rapportent chaque jour, on se demande alors : « Où est Dieu là-dedans ? Que fait-il ? Où allons-nous ? »

Tout cela, c’est l’arbre qui tombe en faisant beaucoup de bruit.

Mais dans la seconde partie de l’Evangile, Jésus attire notre attention sur toute la forêt qui pousse en silence : « Regardez le figuier : dès que ses branches deviennent tendres, vous savez que l’été est proche ; il est là, à votre porte ».

Autrement dit, au milieu des détresses, calamités et bouleversements de toutes sortes, ne vous effrayez pas, ce ne sera pas la mort de l’univers, ni le retour au néant, mais ce seront les signes d’un monde nouveau en train de naître en silence, comme un merveilleux printemps !

Tout ce qui aura précédé n’aura été que douleurs d’enfantement. « Quand une maman enfante, disait Jésus, elle est dans les douleurs, mais quand elle a mis au monde son enfant, elle est tout à la joie de serrer dans ses bras son nouveau-né ».

Les douleurs n’ont qu’un temps, elles passent. Le monde présent passera, si beau soit-il, pour qu’advienne un monde tout neuf, une nouvelle création.

Nous sommes en marche, le monde est en marche vers le but pour lequel Dieu a créé toutes choses. C’est d’ailleurs ce que nous chantons à la consécration : « Nous proclamons ta mort, Seigneur Jésus, nous célébrons ta Résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire! » Oui, aussi sûrement que le printemps, puis l’été reviennent chaque année, le Seigneur reviendra rénover toutes choses.

Après avoir lu cet Evangile, il y a, me semble-t-il, des recommandations à faire.

D’abord, ne nous affolons pas, quoiqu’il arrive ! C’est vrai : la vie n’est pas un long fleuve tranquille, l’histoire du monde non plus, elle ressemble souvent à un torrent tumultueux et dévastateur. Pourquoi ? Parce que ce monde actuel est un monde inachevé et que notre vie actuelle n’est pas notre vie définitive.

Quand la vie nous apparaît sous un aspect tragique, il ne faut pas nous étonner. Ici-bas, tout est provisoire. Nous-mêmes, nous sommes fragiles, nous le savons bien. IL y a le meilleur et il y a le pire. La vie est un combat qui demande courage et persévérance.

Le monde ne se construit pas sans efforts : le monde de Dieu, non plus !

Pour progresser, pour nous construire nous-mêmes, il faut faire les renoncements nécessaires. Les sportifs le savent : pour réussir, il faut s’entraîner, se dépasser ; à plus forte raison, dans la vie chrétienne.

Bref, quoiqu’il arrive, ne nous affolons pas, gardons confiance et réveillons l’espérance de ceux qui s’affolent.

Sachons aussi préparer les signes du Monde Nouveau qui se construit dès maintenant, ici-bas et travaillons dans ce sens : se mettre au service des malheureux, partager avec les démunis, accueillir, pardonner, rétablir la paix et l’amitié, agir dans un esprit de justice et d’amour.

Tout ça, bien sûr, ça ne fait pas beaucoup de bruit, on n’en parle pas à la télé mais ce sont les bourgeons du Royaume de Dieu qui commencent à s’ouvrir :

 – c’est la forêt qui pousse en silence,

– c’est la brise de l’Esprit-Saint qui vient nous animer,

– c’est le plan de Dieu qui commence à se réaliser.

Jésus revient : il est là, à notre porte. « Attention ! Sois attentif, je suis là près de toi ! » Ai-je assez de foi pour croire à cette parole de Jésus : « Tout ce que vous aurez fait à l’un de ces petits d’entre mes frères, c’est à moi que vous le faites ».

Vais-je prendre au sérieux cette question, cette seule question, au moment où Dieu pèsera ma vie :

« M’as-tu reconnu, accueilli, aidé, aimé dans cet homme affamé, sans logement, malade ou prisonnier ?

Si Jésus me demande aujourd’hui d’être attentif à sa venue, c’est parce que, déjà, il se tient à ma porte comme Lazare se tenait à la porte du riche, si proche mais si loin de son esprit et de ses yeux. Est-ce-que je sais reconnaître l’appel de Dieu dans les cris des pauvres qui me parviennent à travers ma porte ? Ouvrirai-je la porte à Dieu ?

Vais-je rester spectateur béat de ce Royaume qui se construit ou devenir un acteur engagé pour la faire grandir comme la forêt en pleine croissance ?

Quand vous avez l’impression que tout va mal, levez les yeux vers celui qui y est passé avant vous : Jésus.

C’est sur la Croix, qui semblait son échec définitif, que le Christ fut vainqueur, comme sa Résurrection l’a prouvé. Il l’avait annoncé lui-même en se comparant à la semence : « Si le grain de blé qui tombe en terre ne meurt pas, il reste seul. Mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruits ».

La mort de Jésus le Vendredi Saint et sa Résurrection le jour de Pâques, ça ne fait qu’un. De même, dans notre vie de chrétien, il y a un lien mystérieux entre nos détresses ou combats de chaque jour et ce qui en résulte ensuite, souvent par la suite comme une renaissance, une résurrection. Il ne faut jamais croire que tout est perdu, ni qu’on est plus bon à rien : on peut toujours renaître.

Lorsque quelqu’un a un abcès, on ne se contente pas de mettre un simple sparadrap. Le seul remède efficace, c’est, quand il est mûr, de crever cet abcès. Dans notre humanité, des abcès mûrissent en pleine chair : solitude, fatalisme, injustice, alcoolisme, drogue, assistanat, chômage, prostitution, manque de logement.

Un chrétien ne peut pas rester indifférent devant la misère. La solidarité, a rappelé le Pape, est une obligation. Le signe par lequel on reconnaîtra que nous sommes ses disciples, c’est à l’amour que nous nous portons. La messe nous le rappelle : elle rappelle le mystère de mort, du mal, de la misère que le Christ a porté avec la Croix pour aller jusqu’au jour de Pâques, jusqu’à sa Résurrection, jusqu’au Monde Nouveau.

La misère, la solitude, la détresse : Jésus y est passé avant nous. Rappelez-vous son agonie à Gethsémani. Quand la tempête semble nous submerger, prêtons l’oreille au Seigneur : il est là, tout proche et nous dit : « N’aie pas peur, reprends courage, tiens bon, je suis avec toi ! » AMEN