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Rencontre autour de l’Évangile – 14ième Dimanche du Temps Ordinaire

 » Mon joug est facile à porter et mon fardeau léger. »

 

 

 TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Mt 11, 25-30)

Jésus continue sa mission d’enseignement et il fait l’expérience d’un mauvais accueil. Il est navré de la fermeture des gens des villes de Galilée où il est passé en faisant des miracles et il tient à leur égard des propos sévères.  Le passage que nous méditons aujourd’hui est au contraire plein d’espérance et de douceur : c’est d’abord une prière de louange, puis une déclaration sur la situation du Fils et un appel à l’adresse de ceux qui peinent.

 

Soulignons les mots importants

Père : Qu’est-ce que ce mot nous apprend de la personnalité de Jésus ?

Seigneur du Ciel et de la Terre : C’est comme cela que le juif qui prie nomme le Créateur.

Ce que tu as caché aux sages et aux savants : Est-ce vraiment Dieu qui cache ?

Qui sont ces « sages et ces savants » dont parle Jésus ? Et aujourd’hui, qui sont les « sages et les savants »

Tu l’as révélé aux tout-petits : qui sont-ils ? Qu’est-ce qui leur est révélé ?

Le Fils et le Père : Qui est-ce qui a l’initiative de reconnaître Jésus pour « son fils » ? Qu’est-ce qui se passe chez un enfant quand il entend quelqu’un lui dire « Tu es mon fils » ? Jésus dit « mon Père ». Lui seul peut le dire. Pourquoi ?

A qui Jésus veut révéler le Père ?

«Venez à moi » : Que veut dire Jésus ?

Vous tous qui peinez sous le poids du fardeau : De quel fardeau parle Jésus ?

(Rappelons-nous ce que Jésus reprochait aux pharisiens.)

Mon joug : à quoi nous fait penser  « le joug » ? Et Jésus, il pense à quoi ?

Devenez mes disciples : c’est à dire ?

Je suis doux et humble de cœur : rappelons-nous des passages d’évangile où Jésus montre qu’il est « doux et humble  de cœur »

Le repos : de quel repos s’agit-il ?

Mon fardeau est léger : De quoi parle Jésus ?

Pour l’animateur   

Jésus a conscience de vivre avec Dieu une relation tout à fait particulière et unique. C’est cette relation qu’il veut partager avec nous : c’est cela la révélation.

Dans notre profession de foi nous disons « Je crois en Dieu le Père, Créateur du ciel et de la terre » : Le Père est source de tout ce qui existe. Jésus en bon juif loue son Père pour la Création.

Les sages et les savants, ce sont ceux qui ne se fient qu’à leur intelligence et à leur science ; qui ne veulent pas admettre que la foi est l’accueil humble d’un Dieu qui fait le premier pas vers l’homme pour lui faire connaître le secret de sa vie intime et l’inviter à y participer. Dans l’évangile, ce sont les  scribes, docteurs de la Loi et  pharisiens, des experts dans la connaissance des Écritures : la plupart se sont  fermés à la révélation  de Jésus. Mais ce n’est pas Dieu qui leur cache son secret. C’est une manière de parler de la Bible qui attribue tout à Dieu.

Les tout-petits ce sont, au contraire, les humbles, ceux  dont le cœur est ouvert à la révélation et accueillent la lumière.

Seul Jésus peut dire « mon Père » parce qu’il est le Verbe fait chair à  qui, de toute éternité,  le Père  dit « Tu es mon Fils ». C’est le Père qui a l’initiative de la paternité. Jésus veut partager avec nous sa filiation divine : nous sommes fils en lui. En lui  et avec lui, celui qui l’accueille peut dire à Dieu « notre Père ». Celui qui entend Dieu lui dire « tu es mon fils », entre dans une relation tout à fait nouvelle avec lui et son identité change : il se découvre «  fils ».

Venir à Jésus, c’est croire en lui. Entrer dans son intimité. Devenir ses disciples, c’est se mettre à son école : devenir comme lui  « doux » et « miséricordieux » (vivre les béatitudes). (Jésus avec les foules et les malades, Jésus avec les pécheurs, Jésus avec l’aveugle-né, avec le paralytique, avec le centurion romain, etc.)

Le joug fait penser à cette pièce de bois qui pesait sur le cou du bœuf ; le joug et le fardeau dont parle Jésus, ce sont les 613 commandements (interdits et obligations que les pharisiens faisaient peser sur le dos des petits et des ignorants. Pensons aux règles du Sabbat.) Jésus les libère de ce joug-là, pour leur offrir son joug, un fardeau léger : son obéissance d’amour au Père, l’amour des frères, sa manière d’aimer. C’est ainsi que leur cœur sera libéré et trouvera le repos et la paix.

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS :

Jésus, doux et humble de cœur, nous voulons nous mettre à ton école pour être de vrais disciples : avec toi, nous pouvons dire à Dieu « Père » ; avec toi nous pouvons aimer, même quand cela nous pèse et nous demande de vivre l’humilité : car c’est ainsi que notre cœur connaît le repos et la paix.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie

Dans l’évangile, les pauvres héritent du Royaume, les pécheurs sont appelés, les enfants et ceux qui leur ressemblent entrent dans le Royaume, les gens sans instruction reçoivent la révélation du mystère de Dieu…Pourquoi tous ces gens sont-ils privilégiés de Dieu ? Jésus nous répond : Le Père l’a voulu dans sa bonté ? En portant sa tendresse sur ces êtres démunis, Dieu nous révèle ainsi qu’il aime,  non pour les mérites, mais  gratuitement, d’un amour qui aide l’autre à se mettre debout, un amour qui sauve.

Celui qui se met à l’école de Jésus est invité à l’imiter. Notre amour n’est-il  pas trop souvent intéressé ?

Comment faire pour que les gens simples, les petits, les faibles, les gens sans grande instruction puissent découvrir Jésus et le Père qu’il veut leur révéler. Quelle attention nous leur portons dans nos réunions, dans nos célébrations, dans nos enseignements… ?

Savons-nous nous émerveiller et rendre grâce au Père quand nous sommes témoins de l’accueil de sa Parole par des gens simples ?

 

Ensemble prions

Chant : Garde mon âme dans la paix p.285

 Nous te rendons grâce, Père,

Seigneur du ciel et de la terre,

et nous proclamons ta louange.

Dans ta bonté, tu  révèles aux tout-petits

ce que tu caches aux sages et aux savants.

Aujourd’hui encore, en venant déposer nos fardeaux

sous la croix de ton Fils,

nous trouvons en lui le repos et la paix.

 

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14ième Dimanche du Temps Ordinaire

 

 

 

 

 

 

 




« Et là, c’est inexplicable, je suis attiré par le Christ ! » (Jean-Marie Elie Setbon)

Né en 1964 à Paris, Jean-Marie Elie Setbon, non seulement Juif, mais Rabbin et Juif Orthodoxe a découvert la profondeur du Mystère du Christ et a été baptisé dans l’Eglise Catholique le 14 septembre 2008… « Et moi, une fois élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes », avait promis Jésus avant de vivre sa Passion (Jn 12,32)… C’est ce qu’il a vécu… « Jésus m’a travaillé au corps pendant plus de trente ans ! Depuis que je suis petit garçon, alors que je ne connaissais rien à Dieu ni à la religion, puisque ma famille ne pratiquait pas , Il m’attire à Lui »… Voici un extrait de son témoignage :

« C’est en Bretagne, pendant les vacances d’été, qu’a lieu ma première rencontre avec Jésus. J’ai huit ans et, dans ma chambre, une croix est accrochée au mur. Et là, c’est inexplicable, je suis attiré par le Christ !

Pourtant, je ne sais même pas qui Il est ! Bien sûr, je reconnais la croix qu’on voit sur le clocher des églises, le lieu où se réunissent les chrétiens, mais je n’y vois rien de très précis. Je deviens complètement obsédé par cette croix qui m’attire à elle comme un aimant. Dans la journée, je retourne souvent dans ma chambre et je reste là, à la contempler ! Evidemment, j’y vais quand je suis seul, pour ne pas être surpris par les autres. Je sais bien que ma famille n’est pas chrétienne et j’ai vaguement l’impression de transgresser quelque chose. Mais c’est plus fort que moi : devant la croix, je me sens tellement bien que je pourrais y rester des heures !

L’été suivant, nous partons en vacances aux Sables-d’Olonne. Sur les routes de Vendée, je remarque, à chaque carrefour, d’immenses calvaires, très imposants. Je suis subjugué ! Alors, en cachette, après le déjeuner, pendant que les autres font la sieste, je vais me promener pour rencontrer l’homme sur la croix. Dès que j’arrive à un calvaire, je m’arrête et le vide se fait autour de moi. Je reste planté là, à regarder le Christ. Je suis complètement sous le charme ! Je l’admire, je le contemple, je l’aime. Il m’arrive de lui parler, mas pas toujours. Ensuite, quand je retourne à la maison où nous séjournons, je m’allonge sur le large mur qui borde la terrasse et, les bras en croix, je pense à Jésus.

Déjà à cette époque, je sens que Jésus m’appelle. Et moi, je le cherche ! Quand je suis chez moi, à la Courneuve, la nuit, j’attends que tout le monde s’endorme et là, dans le silence que j’aime tant, au pied de mon lit, je fais mon signe de croix, lentement. J’adore faire le signe de croix. Toute la journée, j’attends ce rendez-vous ! Je suis comme amoureux du Christ sur la croix, cette croix qui deviendra pourtant un scandale à mes yeux quand je serai Juif orthodoxe. Petit garçon, cette attirance, qui vient du plus profond de mon cœur ou de mon âme, je ne la définis pas. Je ne suis en contact avec aucun chrétien qui pourrait m’expliquer ce que représente la croix. Mais je ne me pose pas encore de questions. Je me contente de le vivre. Je peux passer des heures à regarder un crucifix. Ce que je vis en présence de Jésus sur la croix est exceptionnel. A aucun moment, je n’associe la souffrance ou au sang (même si, objectivement, Jésus souffre). Je ne vois même pas ce qu’elle représente : ce que je ressens est d’un autre ordre. J’ai vraiment l’impression d’être en contact avec une personne. Il s’agit d’une présence divine, très puissante, qui pardonne, qui réconcilie, qui donne la paix et qui m’apporte un bien être intérieur profond. C’est comme si j’étais devant la porte du Ciel ! Mais tout cela reste secret, dans mon cœur d’enfant. »

 

Jean-Marie Elie SETBON (extrait de son livre « De la Kippa à la Croix ; conversion d’un Juif au Catholicisme, aux éditions Salvator).




Audience Générale du Mercredi 24 juin 2020

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 24 Juin 2020


Chers frères et sœurs, bonjour!

Dans notre itinéraire de catéchèse sur la prière, nous rencontrons aujourd’hui le roi David. Elu de Dieu depuis sa jeunesse, il est choisi pour une mission unique, qui revêtira un rôle central dans l’histoire du peuple de Dieu et de notre foi elle-même. Dans les Evangiles, Jésus est appelé plusieurs fois “fils de David”; en effet, comme lui, il naît à Bethléem. Selon les promesses, c’est de la descendance de David, que vient le Messie: un Roi totalement selon le cœur de Dieu, en parfaite obéissance au Père, dont l’action réalise fidèlement son plan de salut (cf. Catéchisme de l’Eglise catholique, n. 2579).

L’histoire de David commence sur les collines autour de Bethléem, où il fait paître le troupeau de son père, Jessé. Il est encore un jeune garçon, le dernier de nombreux frères. Au point que lorsque le prophète Samuel, sur ordre de Dieu, se met à la recherche du nouveau roi, il semble presque que son père ait oublié son  fils le plus jeune (cf. 1 S 16, 1-13). Il travaillait au grand air: nous l’imaginons comme l’ami du vent, des sons de la nature, des rayons du soleil. Il a une seule compagnie pour réconforter son âme: la lyre; et pendant les longues journées de solitude, il aime jouer et chanter pour son Dieu. Il jouait aussi avec une fronde.

David est donc avant tout un pasteur: un homme qui prend soin des animaux, qui les défend quand le danger arrive, qui pourvoit à leur subsistance. Quand David, par la volonté de Dieu, devra se préoccuper du peuple, il n’accomplira pas des actions très différentes de celles-ci. C’est pour cette raison que, dans la Bible, l’image du pasteur revient souvent. Jésus se définit lui aussi comme “le bon pasteur”, son comportement est différent de celui du mercenaire; Il offre sa vie en faveur des brebis, il les guide, il connaît le nom de chacun d’entre elles (cf. Jn 10,11-18).

David a beaucoup appris de son premier métier. Ainsi, quand le prophète Nathan lui reprochera son très grave péché (cf. 2 Sam 12, 1-15), David comprendra immédiatement qu’il a été un mauvais pasteur, qu’il a dérobé à un autre homme l’unique brebis qu’il aimait, qu’il n’est plus un humble serviteur, mais un malade de pouvoir, un braconnier qui tue et dérobe.

Un deuxième trait caractéristique présent dans la vocation de David est son âme de poète. De cette petite observation, nous déduisons que David n’a pas été un homme ignorant, comme cela peut arriver à des individus obligés de vivre longtemps isolés de la société. Il est en revanche une personne sensible, qui aime la musique et le chant. La lyre l’accompagnera toujours: parfois pour élever à Dieu un hymne de joie (cf. 2 Sam 6, 16), d’autre fois pour exprimer une plainte, ou pour confesser son propre péché (cf. Ps 51, 3).

Le monde qui se présente à ses yeux n’est pas une scène muette: son regard saisit, derrière le déroulement des choses, un mystère plus grand. La prière naît précisément de là: de la conviction que la vie n’est pas quelque chose qui nous glisse dessus, mais un mystère stupéfiant, qui suscite en nous la poésie, la musique, la gratitude, la louange, ou bien la plainte, la supplique. Quand cette dimension poétique manque à une personne, disons, quand la poésie manque, son âme est boiteuse. La tradition veut donc que David soit le grand artisan de la composition des psaumes. Ceux-ci contiennent souvent, au début, une référence explicite au roi d’Israël, et à certains des événements plus ou moins nobles de sa vie.

David a donc un rêve: celui d’être un bon pasteur. Quelquefois il réussira à être à la hauteur de cette tâche, d’autres fois moins; ce qui est cependant important, dans le contexte de l’histoire du salut, est qu’il est la prophétie d’un autre Roi, dont il est seulement l’annonce et la préfiguration.

Regardons David, pensons à David. Saint et pécheur, persécuté et persécuteur, victime et bourreau. David a été tout cela. Et nous aussi, nous enregistrons dans notre vie des traits souvent  opposés; dans la trame de la vie, tous les hommes pèchent souvent d’incohérence. Il n’y a qu’un fil rouge, dans la vie de David, qui donne une unité à tout ce qui arrive: sa prière. Elle est la voix qui ne s’éteint jamais. David saint, prie; Davide pécheur, prie; David persécuté, prie; David persécuteur, prie. David bourreau, prie lui aussi. C’est le fil rouge de sa vie. Un homme de prière. C’est la voix qui ne s’éteint jamais: qu’elle prenne le ton de la joie, ou celui de la plainte, c’est toujours la même prière, seule la mélodie change. Et en agissant ainsi, David nous enseigne à tout faire entrer dans le dialogue avec Dieu: la joie comme la faute, l’amour comme la souffrance, l’amitié comme la maladie. Tout peut devenir une parole adressée au “Toi” qui nous écoute toujours.

David, qui a connu la solitude, n’a en réalité jamais été seul! Et au fond, c’est la puissance de la prière, chez tous ceux qui lui font place dans leur vie. La prière t’ennoblit, et David est noble parce qu’il prie. Mais c’est un bourreau qui prie, il se repent et la noblesse revient grâce à la prière. La prière nous ennoblit: celle-ci est en mesure d’assurer la relation avec Dieu, qui est le vrai compagnon de route de l’homme, au milieu des mille épreuves de la vie, bonnes ou mauvaises: mais la prière doit toujours être présente. Merci, Seigneur. J’ai peur, Seigneur. Aide-moi, Seigneur. Pardonne-moi, Seigneur. La confiance de David est si grande que, quand il était persécuté et qu’il a dû fuir, il ne laissa personne le défendre: «Si mon Dieu m’humilie ainsi, Il sait pourquoi», car la noblesse de la prière nous laisse entre les mains de Dieu. Ces mains remplies de plaies d’amour: les seules mains sûres que nous ayons.


A l’issue de l’audience générale, le Pape a lancé un appel pour le Mexique, qui a été frappé par un tremblement de terre:

Hier un violent tremblement de terre a frappé le sud du Mexique, causant plusieurs victimes, des blessés et d’immenses dommages. Prions pour eux tous. Que l’aide de Dieu et de leurs frères leur donne force et soutien. Frères et sœurs, je suis très proche de vous.

François a ensuite salué les pèlerins  francophones:

Je salue cordialement les pèlerins de langue française. Comme le roi David, demeurons toujours en présence de Dieu, et dans un dialogue confiant disons-lui nos joies et nos peines, nos fautes et nos souffrances. Il est notre compagnon de route dans toutes les circonstances de notre vie.

 




13ième Dimanche du Temps Ordinaire – par Claude WON FAH HIN

Commentaire du samedi 27/6/20 et dimanche 28/6/20

2Rois 4 8–11, 14–16 ; Romains 6 3–4, 8–11 ; Matthieu 10 37–42

Il est normal que chaque être humain, s’il a toute sa raison et un cœur, aime son père et sa mère ; que ceux qui nous ont mis au monde, qui ont pris soin de nous, qui ont travaillé durs pour nous élever, soient aimés de leurs enfants. Pendant trente ans, Jésus a vécu avec ses parents, Marie et Joseph. Ils lui ont appris à lire et à écrire. Ils l’ont éduqué religieusement en l’emmenant au temple. Joseph lui a appris le métier de charpentier. En honorant ceux qui nous ont donné la vie, on honore Dieu. Car toute vie est don de Dieu qui ne cesse de nous donner son souffle de vie. Le quatrième commandement de Dieu nous dit « Honore ton père et ta mère ». C’est dire l’importance que Dieu lui-même accorde aux pères et mères de famille et à la place qui leur revienne dans la société. La famille est, en général, une église en miniature, le lieu où les uns et les autres s’aiment : présence de l’amour, présence de Dieu. Malgré toutes les difficultés qu’une famille peut avoir : infidélité, division, dispute, mésentente, problèmes d’argent ou de travail, nous avons tous en pensée les mots répétés du Christ qui nous reviennent sans cesse : fidélité, réconciliation, pardon, amour.

Et voilà que Jésus nous dit : « 37 Qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi. Qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ». Jésus ne dit pas qu’il ne faut pas aimer son père, sa mère, ses enfants, il dit qu’il ne faut pas aimer sa famille plus que Lui. Aimer les membres de la famille plus que Jésus, au point de les élever au-dessus de Dieu – la famille d’abord, Dieu après – cela relève presque de l’idolâtrie et la définition de l’idolâtrie c’est justement adorer une créature à la place de Dieu et cela peut devenir un obstacle pour aimer Dieu. Les prophètes de l’Ancien Testament n’ont jamais cessé de mettre le peuple de Dieu en garde contre l’idolâtrie. Si vous aimez Dieu en premier lieu, Dieu sera aussi présent dans votre famille. Il fera que cette famille reçoive toutes sortes de grâces divines dont l’amour au sein de nos familles. – Padre Pio, jeune séminariste, par son obéissance absolue à sa hiérarchie, nous montre qu’il aime Dieu bien plus que son propre père. Don Grazio, père de Padre Pio, vient rendre visite à son fils (Padre Pio – Saint Pio de Pietrelcina, transparent de Dieu »- P.36-37) : « Frère Pio, une visite pour toi ». Frère Pio arpente lentement les corridors sombres, il s’approche du parloir. Peut-être est-ce sa maman. Mais non! C’est papa, papa qui est entré d’Amérique (où il est allé travailler pour nourrir sa famille restée en Italie). Don Grazio voudrait jeter ses bras autour de son cou. Il est comme intimidé par le froc brun, par la barbe noire qui encadre le jeune visage de son fils.  Frère Pio ne parle pas. Il reste à deux pas de lui, les yeux baissés. Don Grazio a mal en lui-même. Est-ce que cela valait vraiment la peine de faire cette longue route pour recevoir un accueil aussi froid? Alors, intervient le Maître des novices (supérieur hiérarchique de frère Pio):  » Frère Pio, je vous délie de l’obéissance. Levez les yeux. Vous pouvez parler librement avec votre père.  – Avec un geste tendre, frère Pio jette soudain les mains autour du cou de son papa : « Papa, mon papa ». « Qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi. Qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ».  A ceux qui sont réellement à la suite du Christ, et pour aller encore plus loin, Thérèse d’Avila, dans son livre « Chemin de la Perfection » nous dit qu’il faut se détacher de la famille : « si…nous comprenions bien quels dommages nous sont causés par les rapports fréquents avec nos proches… nous les fuirions. Elle ajoute : « Je suis toujours étonnée de voir les dommages qu’entraînent les fréquents rapports avec les parents. A mon avis, on ne saurait le croire, à moins d’en avoir fait l’expérience…Je ne sais ce que nous avons laissé du monde, quand nous déclarons que nous avons tout quitté pour Dieu, si nous ne nous sommes pas détachées du principal, c’est-à-dire des parents. Les choses en sont venues à tel point que les religieux, ou les chrétiens, croiraient manquer de vertu s’ils n’aimaient beaucoup leurs parents et n’avaient de fréquents entretiens avec eux (ce qui est faux, bien sûr).…. Ayons un soin particulier de recommander à Dieu nos parents; c’est justice. Mais ensuite, éloignons-les le plus possible de notre souvenir, parce que notre volonté s’attache naturellement à eux plus qu’à tous les autres. (Chemin de la Perfection P.88) Sainte Thérèse insiste : « Quand tous les saints ne cessent de nous conseiller la fuite du monde, ils proclament évidemment une chose salutaire. Croyez-moi, ce qui, je le répète, s’attache le plus à nous et ce dont nous avons le plus de difficulté à nous détacher, ce sont les parents. Voilà pourquoi ceux qui vont loin de leur pays font bien, si cela les aide au détachement; mais le détachement ne dépend pas, à mon avis, de l’éloignement corporel; il consiste à s’unir généreusement au bon Jésus, Notre Seigneur ». Ainsi, selon Sainte Thérèse, c’est en s’unissant au Christ qu’on se détache des parents ou de ses enfants. Et c’est cette union au Christ qui nous permet d’avoir la paix, une vie sereine, une vie de prières, quel que soient les malheurs des membres de la famille : père, mère, enfants, petits-enfants. Toujours s’attacher au Christ en toutes circonstances. Et Sainte Thérèse continue : « Pour moi, j’ai été beaucoup aimée des miens comme ils me le disaient d’ailleurs, et je les aimais tant…que je ne les laissais point m’oublier. Mais voici ce que j’ai appris par mon expérience et celle des autres…Il est juste d’avoir des rapports avec nos pères et mères quand ils ont besoin de consolation; n’ayons donc pas une conduite étrange à leur égard… Nous pouvons les voir et conserver cependant un détachement complet. J’en dis autant des frères et sœurs ». Ce détachement s’obtient par une grande union au Christ, une confiance totale en Jésus Christ et en Marie. On peut donc fréquenter père, mère, frères et sœurs, nos enfants et petits-enfants tout en restant détaché d’eux. Saint Thérèse d’Avila va encore plus loin quand elle nous dit : « il ne suffit pas de se détacher des proches, si nous ne nous détachons pas de nous-mêmes ». C’est néanmoins chose difficile que de nous détacher de nous-mêmes et de lutter contre notre nature, car nous sommes fort unies à nous-mêmes et nous nous aimons beaucoup. La porte est ouverte ici à la véritable humilité. Cette vertu et celle du renoncement marchent tou­jours ensemble », et sont nécessaires si on veut rester à la suite du Christ.

Il y a une situation qu’il faut bien comprendre lorsque les créoles disent : « mi manque pas ma messe » comme pour bien dire que l’on met effectivement Dieu en premier dans sa vie. D’abord la messe n’est à personne, elle est universelle, ouverte à tous sans exception, mais en disant « mi manque pas ma messe », c’est une façon de dire que je ne dois pas manquer la messe parce que c’est un rendez-vous nécessaire avec Dieu, et c’est très important pour nous. C’est une manière de dire que Dieu doit être au centre de notre vie. Pourtant, il y a des circonstances où il est normal de ne pas y aller, c’est le cas, par exemple, lorsqu’un membre de la famille est gravement malade et a besoin de soins en permanence. En restant auprès du malade au lieu d’aller à la messe, vous ne péchez pas puisque vous faites preuve d’amour, de patience, de dévouement à l’exemple du Christ lui-même qui a toujours pris soin des malades. Il dit lui-même « J’ai été malade et vous m’avez visité ». Etre auprès d’un malade, c’est être auprès du Christ.

« Qui ne prend pas sa croix et ne suit pas derrière moi n’est pas digne de moi ». Ce sont là des paroles difficiles à comprendre. Père Sesboüé (« Croire ») nous dit que « Porter sa croix apparaît ici comme la manière nécessaire de « suivre Jésus ». Le faire exige un renoncement à soi-même, même éventuellement aux devoirs familiaux prioritaires et conduit à « perdre sa vie ». Et on perd sa vie quand on reste attaché à son ancienne vie, celle du monde, du plaisir, du monde sans Dieu et qu’on ne désire pas vraiment la vie que le Christ nous propose….On pourrait dire, en termes plus modernes, que suivre le Christ est une invitation exigeante à renoncer aux images illu­soires de nous-mêmes qui sont le fruit de notre imagination (et à cause de l’imaginaire, on se croit être quelqu’un dans la vie, quelqu’un d’important, on se croit être au centre des regards, au centre du monde, comme si tous les regards étaient fixés sur soi, et qu’on est meilleur que tout le monde etc…). Nous cherchons tous plus ou moins à nous dérober à notre vérité (et la vérité est que nous sommes pécheurs, plein de faiblesses et beaucoup d’imaginations pour nous relever dans notre propre estime). Notre culture développe un réseau d’images dans les­quelles nous voulons paraître. Vivre comme Jésus, c’est renoncer à toute illusion sur soi-même et se donner aux autres ».

Saint Ignace nous dit la même chose quand il dit : « Il est nécessaire de nous rendre indifférents à toutes les choses créées ». « Chez saint Ignace, nous dit la revue numérique Aleteïa, l’indifférence n’est pas synonyme de désintérêt, ni de mépris. Elle est une manière de se détacher, provisoirement, d’un choix A ou d’un choix B pour permettre à l’Esprit-Saint de souffler et de faire pencher la balance vers le côté qui est le mieux pour soi. L’acte d’oublier, de mettre de côté, durant quelques heures, ses préférences personnelles, ses ambitions, ses craintes, (sa colère), de ne pas s’attacher à une solution plutôt qu’à une autre, permet de laisser émerger la volonté de Dieu en soi. « Ignace savait que, en quelqu’un qui a complétement renoncé à ses volontés propres, le désir qui lui reste alors dans le cœur coïncide exactement avec la volonté de Dieu sur lui ».

La plupart des saints, et c’est normal puisque c’est le même Esprit Saint qui les anime, font les mêmes réflexions que Padre Pio, Saint Ignace ou sainte Thérèse. Cette dernière insiste en affirmant que « tout notre mal vient de ce que nous n’avons pas notre regard fixé sur le Christ; nous nous trompons de route parce que nous ne tenons pas…notre regard fixé sur le chemin véritable » et cela quoi qu’il arrive dans notre vie. Nous devons tous essayer de mettre d’abord le Christ en premier dans notre vie pour que nos familles soient aussi un lieu de vie nouvelle dans le Christ. Que Marie, notre Sainte Mère, nous aide constamment à avoir le regard fixé sur le Christ.




Audience Générale du Mercredi 17 juin 2020

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 17 Juin 2020


Chers frères et sœurs, bonjour!

Dans notre itinéraire sur le thème de la prière, nous nous rendons compte que Dieu n’a jamais aimé avoir affaire à des orants “faciles”. Et Moïse lui aussi ne sera pas un interlocuteur “mou”, dès le premier jour de sa vocation.

Quand Dieu l’appelle, Moïse est humainement “un raté”. Le livre de l’Exode nous le représente dans la terre de Madian comme un fugitif. Dans sa jeunesse, il avait éprouvé de la pitié pour son peuple et s’était également rangé en défense des opprimés. Mais il découvre très vite que, malgré ses bonnes intentions, de ses mains ne naît pas la justice, mais plutôt la violence. Voilà que ses rêves de gloire se brisent: Moïse n’est plus un fonctionnaire prometteur, destiné à une carrière rapide, mais quelqu’un qui a joué ses chances, et à présent il fait paître un troupeau qui n’est même pas le sien. Et c’est précisément dans le silence du désert de Madian que Dieu convoque Moïse à la révélation du buisson ardent: «“C’est moi le Dieu de ton père, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob”. Moïse alors se voila la face, dans la crainte que son regard ne se fixât sur Dieu» (Ex 3, 6).

A Dieu qui lui parle, qui l’invite à prendre à nouveau soin du peuple d’Israël, Moïse oppose ses peurs, ses objections: il n’est pas digne de cette mission, il ne connaît pas le nom de Dieu, il ne sera pas cru par les israélites, il a une langue qui balbutie… Et tant d’autres objections. La parole qui fleurit le plus souvent sur les lèvres de Moïse, dans chaque prière qu’il adresse à Dieu, est la question: “pourquoi?”. Pourquoi m’as-tu envoyé? Pourquoi veux-tu libérer ce peuple? Dans le Pentateuque, il y a même un passage dramatique, où Dieu reproche à Moïse son manque de confiance, un manque qui l’empêchera d’entrer dans la terre promise (cf. Nb 20,12).

Avec ces craintes, avec ce cœur qui vacille souvent, comment Moïse peut-il prier? Moïse apparaît même un homme comme nous. Et cela nous arrive à nous aussi: quand nous avons des doutes, comment pouvons-nous prier? Nous ne réussissons pas à prier. Et c’est en raison de cette faiblesse, outre que par sa force, que nous sommes frappés par lui. Chargé par Dieu de transmettre la Loi à son peuple, fondateur du culte divin, médiateur des mystères les plus élevés, ce n’est pas pour autant qu’il cessera d’entretenir des liens étroits de solidarité avec son peuple, en particulier à l’heure de la tentation et du péché. Toujours attaché à son peuple. Moïse n’a jamais perdu la mémoire de son peuple. Et c’est l’une des grandeurs des pasteurs: ne pas oublier le peuple, ne pas oublier les racines. C’est ce que dit Paul à son bien-aimé jeune évêque Timothée: «Rappelle-toi de ta mère et de ta grand-mère, de tes racines, de ton peuple». Moïse est tellement ami avec Dieu qu’il peut parler avec lui face à face (cf. Ex 33,11); et il restera tellement ami des hommes qu’il éprouvera de la miséricorde pour leurs péchés, pour leurs tentations, pour la nostalgie soudaine que les exilés éprouvent pour le passé, en repensant à lorsqu’ils étaient en Egypte.

Moïse ne renie pas Dieu, mais il ne renie pas non plus son peuple. Il est cohérent avec son sang, il est cohérent avec la voix de Dieu. Moïse n’est donc pas un condottiere autoritaire et despotique; au contraire, le livre des Nombres le définit comme le «plus humble et doux que la terre ait porté» (cf. 12, 3). Malgré sa condition privilégiée, Moïse ne cesse pas d’appartenir à cette multitude de pauvres en esprit qui vivent en faisant de la confiance en Dieu le viatique de leur chemin. C’est un homme du peuple.

Ainsi, la manière la plus caractéristique de prier de Moïse sera l’intercession  (cf. Catéchisme de l’Eglise catholique, n. 2574). Sa foi en Dieu ne fait qu’un avec le sentiment de paternité qu’il nourrit pour son peuple. L’Ecriture le représente habituellement avec les mains tendues vers le haut, vers Dieu, presque comme pour faire un pont de sa personne entre le ciel et la terre. Même dans les moments les plus difficiles, même le jour où le peuple répudie Dieu et lui-même comme guide pour fabriquer un veau d’or, Moïse n’a pas le courage de se détourner de son peuple. C’est mon peuple. C’est ton peuple. Il ne renie pas Dieu, ni le peuple. Et il dit à Dieu: «Ce peuple a commis un grand péché: ils se sont fabriqué un dieu d’or. Pourtant, s’il te plaisait de pardonner leur péché… Sinon, efface-moi, de grâce,  du livre que tu as écrit!» (Ex 32, 31-32). Moïse ne marchande pas son peuple. Il est le pont, il est l’intercesseur. Tous les deux, le peuple et Dieu, et lui est au milieu. Il ne vend pas son peuple pour faire carrière. Ce n’est pas un arriviste, c’est un intercesseur: pour ses gens, pour sa chair, pour son histoire, pour son peuple et pour Dieu qui l’a appelé. Il est le pont. Quel bel exemple pour tous les pasteurs qui doivent être un «pont». C’est pourquoi on les appelle pontifex, ponts. Les pasteurs sont des ponts entre le peuple auquel ils appartiennent et Dieu, auquel ils appartiennent par vocation. Moïse est ainsi: «Seigneur, pardonne leur péché, autrement si Tu ne pardonnes pas, efface-moi du livre que tu as écrit. Je ne veux pas faire carrière avec mon peuple».

Et telle est la prière que les vrais croyants cultivent dans leur vie spirituelle. Même s’ils font l’expérience des manquements des personnes et de leur éloignement de Dieu, ces orants ne le condamnent pas, ne les refusent pas. L’attitude de l’intercession est propre aux saints, qui, à l’imitation de Jésus, sont des “ponts” entre Dieu et son peuple. Dans ce sens, Moïse a été le plus grand prophète de Jésus, notre avocat  et intercesseur (cf. Catéchisme de l’Eglise catholique, n. 2577). Et aujourd’hui aussi, Jésus est le pontifex, il est le pont entre nous et le Père. Et Jésus intercède pour nous, il fait voir au Père les plaies qui sont le prix de notre salut et il intercède. Et Moïse est la figure de Jésus qui aujourd’hui prie pour nous, intercède pour nous.

Moïse nous incite à prier avec la même ardeur que Jésus, à intercéder pour le monde, à se rappeler que celui-ci, malgré toutes ses fragilités, appartient toujours à Dieu. Tous appartiennent à Dieu. Les pécheurs les plus affreux, les personnes les plus mauvaises, les dirigeants les plus corrompus sont des enfants de Dieu et Jésus sent cela et intercède pour tous. Et le monde vit et prospère grâce à la bénédiction du juste, à la prière de piété, à cette prière de piété que le saint, le juste, l’intercesseur, le prêtre, l’évêque, le Pape, le laïc, chaque baptisé, élève sans cesse pour les hommes, en chaque lieu et en chaque temps de l’histoire. Pensons à Moïse, l’intercesseur. Et quand nous avons envie de condamner quelqu’un et que nous nous mettons en colère à l’intérieur – se mettre en colère fait du bien, mais condamner ne fait pas du bien –, intercédons pour lui: cela nous aidera beaucoup.


A l’issue de l’audience générale le Pape a lancé un appel pour la «Journée de la conscience»:

C’est aujourd’hui la «Journée de la conscience», qui s’inspire du témoignage du diplomate portugais Aristides de Sousa Mendes, qui, il y a quatre-vingts ans, décida de suivre la voix de sa conscience et sauva la vie à des milliers de juifs et d’autres personnes persécutées. Que la liberté de conscience puisse toujours et partout être respectée; et que chaque chrétien puisse donner l’exemple d’une conscience droite et illuminée par la parole de Dieu.

* **

Le Pape a ensuite salué les pèlerins francophones:

Je salue cordialement les fidèles de langue française. Vendredi prochain, nous célèbrerons la solennité du Cœur de Jésus. N’ayons pas peur de lui présenter toutes les intentions de notre humanité qui souffre, ses peurs, ses misères. Que ce Cœur, plein d’amour pour les hommes, donne à chacun l’espérance et la confiance! Que Dieu vous bénisse!

 




12ième Dimanche du Temps Ordinaire (Matth 10, 26-33) – Francis COUSIN)

« C’est pour toi que j’endure l’insulte. »

Nous voici de retour dans le temps ordinaire, et le moins que l’on puisse dire c’est que les textes d’aujourd’hui ne sont pas très ordinaires dans leurs contenus :

– « Moi, Jérémie, j’entends les calomnies de la foule … » (Première lecture)

– « C’est pour toi que j’endure l’insulte … » (Psaume)

– « Par un seul homme, le péché est entré dans le monde, et par le péché est venue la mort » (Deuxième lecture)

– « Ne craignez pas les hommes … ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans le géhenne l’âme aussi bien que le corps. » (Évangile)

Cela n’est pas très réjouissant : insultes, calomnie, mort, tuerie !

Du moins au départ, parce que la fin des textes est quand même plus optimiste …quand on se met dans les mains de Dieu !

– « Mais le Seigneur est avec moi (…) Louez le Seigneur : il a délivré le malheureux de la main des méchants. » (Première lecture)

– « Et moi, je te prie, Seigneur (…) car il est bon ton amour … [Tu] écoutes les humbles. » (Psaume)

– « Quiconque se déclarera pour moi devant les hommes, moi aussi je me déclarerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux. » (Évangile)

– « Si la mort a frappé la multitude par la faute d’un seul, combien plus la grâce de Dieu s’est-elle répandue en abondance sur la multitude, cette grâce qui est donnée en un seul homme, Jésus Christ. » (Deuxième lecture)

Et nous qui sommes chrétiens, nous nous remettons entre les mains de Dieu.

Peut-être pas tout le temps ! Il arrive bien que, des fois, dans nos actes, nous oublions que Dieu existe, nous voulons faire les choses par nous-mêmes, comme des grands … même si nous pensons que Dieu ne nous dirait peut-être pas de faire ainsi … Mais … on se sent capable de le faire … et on fait comme Adam, on rompt l’alliance avec Dieu, … d’une manière on le renie … c’est le péché … et c’est la mort, une mort spirituelle bien sûr, qui ne prête pas à conséquence sur notre vie terrestre … mais sur le vraie Vie, oui : « Celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux. »

Heureusement que Dieu est miséricordieux pour ceux qui se repentent, « lent à la colère et plein d’amour … [Il] ne maintient pas sans fin ses reproches … L’amour du Seigneur, sur ceux qui le craignent, est de toujours à toujours. » (Ps 102)

Il est donc important que nous ayons une relation à Dieu, avec Dieu, qui soit la plus constante possible, par la prière, par la lecture de la Parole … et par l’Eucharistie …

Et c’est peut-être cela, l’Eucharistie, qui nous permet de faire le lien avec les dimanches précédents. Parce que dans l’Eucharistie, il y a la prière, la Parole, et le partage du pain … et l’envoi dans le monde …

La totale, quoi !

Mais il y a surtout le partage du pain : Jésus, Emmanuel, Dieu avec nous, qui sous la forme de l’hostie consacrée, se fait présent en chacun de nous, non pas pour quelques instants, mais pour toujours.

L’hostie consacrée, communiée, est un véritable ’’viatique’’ (nourriture pour le voyage) pour nous aider dans nos pérégrinations sur les chemins du monde, chaque semaine, voire chaque jour, … pour y être des témoins (en grec μαρτυς, qui a donné aussi ‘martyr’) de Jésus … pouvant aller donc jusqu’au martyr à cause de Jésus … peut-être pas physiquement chez nous (encore que … le père Jacques Hamel ne s’y attendait pas, et cela s’est passé très vite …) mais plutôt moralement ou psychologiquement, comme cela se passe malheureusement assez souvent en Chine, en Inde ou au Pakistan, dans certains pays d’Afrique ou au Mexique … et cela peut aussi arriver en France …

D’où parfois une certaine peur dans nos contacts avec ’’le monde’’, peur qui peut se comprendre, mais qui n’a pas lieu d’être. Jésus n’a-t-il pas dit : « Ne craignez pas, j’ai vaincu le monde » (Jn 16,33). Et puis il a dit aussi : « Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! » (Mt 5,11-12).

Il est vrai que la phrase d’envoi, à la fin de la messe, est un peu ‘courte’ et ne dit pas ce que Jésus a dit avant de monter vers son Père : « vous serez alors mes témoins … » (Ac 1,8). C’est pourtant ce message là que nous devons comprendre … parce que : envoyés pour faire quoi ? Pour avoir la paix en nous ? Oui, bien sûr. Mais aussi pour la mission de chacun vers le monde … !

N’oublions pas une autre parole de Jésus : « Celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la trouvera. » (Mt 16,25) …

Notre but, n’est-il pas de trouver la vie … éternelle ?

N’oublions pas ce que nous disions la semaine dernière, à travers le collectif qui a signé la tribune libre « Nous sortirons ! » : « Oui, ayant puisé notre force dans la Parole de Dieu tout au long de ce confinement, et bientôt nourris par le pain eucharistique, nous sortirons pour proposer de nouveaux modes de vie prophétiques, et construire avec tous les hommes de bonne volonté la civilisation de l’amour.

N’ayons pas peur ! »

Seigneur Jésus,

Tu nous as donné une mission :

être témoin de ta Parole dans toutes les nations.

Ce qui demande de l’enthousiasme et de l’énergie …

mais bien souvent nous restons

tranquillement dans notre canapé,

par peur du monde !

Pardonne-nous Seigneur !

Francis Cousin

 

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Prière dim ordinaire A 12°




Audience Générale du Mercredi 10 juin 2020

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 10 Juin 2020


Frères et sœurs, poursuivant notre catéchèse sur la prière, nous méditons aujourd’hui sur la figure de Jacob dont la ruse était le meilleur atout. En fait, Jacob réussit à soustraire à son père Isaac la bénédiction et le droit d’aînesse destinés à son frère aîné Esaü avec qui il était en rivalité depuis l’enfance. Contraint de fuir loin de son frère, il semble réussir en tout grâce à son habileté dans les affaires. Un jour, sentant la nécessité de rentrer dans sa patrie où vivait encore Esaü, Jacob se met en route avec tous ses biens. Ici, le livre de la Genèse nous livre une page mémorable. Il s’agit du combat de Jacob avec Dieu. Seul, dans la nuit, Jacob pense à l’issue de la rencontre avec son frère avec qui les rapports sont mauvais. Et là, un inconnu le saisit et une lutte s’engage. Cet inconnu lui donne un nouveau nom, Israël et le bénit. Jacob comprend qu’il a rencontré Dieu face à face. Lutter avec Dieu est une métaphore de la prière. Cette nuit, à travers ce combat, le patriarche sort transformé. Il n’est plus l’homme stratège et calculateur. Il redécouvre son impuissance et sa fragilité. C’est dans sa vulnérabilité que Jacob reçoit la bénédiction de Dieu. Nous tous, nous avons un rendez-vous dans la nuit avec Dieu. En luttant contre l’inconnu, nous prenons conscience de notre pauvreté. C’est en ce moment que Dieu nous donne un nom nouveau qui contient le sens de toute notre vie et la bénédiction réservée à celui qui se laisse transformer.

Je suis heureux de saluer les personnes de langue française. Que le Seigneur vous comble de son esprit de force pour que vous sachiez combattre le bon combat de votre foi et qu’il vous accorde sa bénédiction qui vous transforme en des créatures nouvelles.

A tous, je donne ma bénédiction !

 

 

 

 

 

 




Solennité du corps et sang du Christ (Jn 6, 51-58) – Francis COUSIN)

« Nous sortirons … »

Ce jour-là, dans la synagogue de Capharnaüm, l’ambiance devait être survoltée entre les juifs et Jésus quand, après plusieurs incompréhensions, Jésus dit : « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. ». Réaction des juifs : « Comment celui-là peut-il nous donner sa chair à manger ? ». Et sans doute, si nous avions été là, nous aussi nous aurions réagi vivement !

Et Jésus insiste encore : « Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle. ». On remarquera que Jésus parle au présent, ce qui ne peut que gêner les gens présents, qui sont bien vivants, mais qui ne comprennent pas qu’il faille manger la chair de Jésus pour être ce qu’ils sont ! Mais pour nous qui communions régulièrement, cela veut dire que nous avons déjà la vie éternelle … si nous continuons à croire et vivons en pratiquant l’évangile. En sommes-nous vraiment conscients ?

Est-ce que nous aurions suivi Jésus à l’époque, après ce discours ? L’ambiance était chaude ! Heureusement que Pierre s’écrira ensuite : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. » (Jn 6,68). Mais avait-il bien saisi tout ce que Jésus avait dit ?

Et lors de la Cène, avant de mourir, quand Jésus dit : « Ceci est mon corps … Ceci est mon sang … Faites cela en mémoire de moi … », les apôtres ont-ils compris ce qu’il voulait dire ?

Quelle aurait été notre réaction en l’entendant ?

Heureusement qu’à Emmaüs Jésus refit ces ’’gestes’’ et que les deux disciples « le reconnurent à la fraction du pain. » (cf Lc 24,31), et que ces ’’gestes’’ devinrent le signe de l’appartenance au ’’groupe de Jésus-Christ’’ qu’on appellera quelques temps après les Chrétiens.

Car ces ’’gestes’’ sont plus que des gestes, ce sont des signes qui accompagne le sacrement de l’eucharistie, don gratuit du pain, « vraie nourriture » devenu corps du Christ, et du vin, « vraie boisson » devenu sang du Christ.

« Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui. » Il y a union intime entre nous et Jésus, et cette union intime nous fait entrer dans la vie de la sainte Trinité, dans l’amour entre le Père et le Fils. Ainsi, en communiant, nous vivons par Jésus dans l’amour de la Trinité.

Mais cette vie par Jésus n’est pas personnelle, à moi ! Elle est pour tous ceux qui communient, « puisqu’il y a un seul pain, la multitude que nous sommes est un seul corps, car nous avons tous part à un seul pain. », le corps du Christ (deuxième lecture).

Communion entre nous … mais pas seulement …

Les circonstances récentes ne nous ont pas permis pendant plusieurs semaines de communier au corps du Christ, et de manifester notre communion entre paroissiens. Cela a été pour beaucoup de personnes un manque de ne pouvoir communier. Avec le déconfinement, depuis deux ou trois semaines, selon les paroisses, il est de nouveau possible de participer physiquement à la messe et de communier au corps du Christ, et c’est une grande joie pour nous ; mais vues les restrictions obligées, certaines personnes ne peuvent pas participer à la messe, ou ont peur d’y participer.

Dans la ligne pastorale du pape François qui nous invite à aller vers les périphéries de l’Église, un groupe de personnalités et de responsables d’associations caritatives catholiques ont publié une tribune libre « Nous sortirons ! » dans laquelle ils disent :

« … mais si nous avons faim et soif de l’Eucharistie, ce n’est pas pour nous confiner d’une autre manière, entre nous (…)

Nous sommes invités à sortir de nos cénacles étriqués, portés par l’Esprit Saint, afin de trouver le Christ dans « les joies, les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent » (Gaudium et Spes n 1) (…)

Nous sortirons trouver le Christ sur nos chemins d’humanité, une présence qui nous redonne un cœur brûlant !

Oui, ayant puisé notre force dans la Parole de Dieu tout au long de ce confinement, et bientôt nourris par le pain eucharistique, nous sortirons pour proposer de nouveaux modes de vie prophétiques, et construire avec tous les hommes de bonne volonté la civilisation de l’amour.

N’ayons pas peur ! »

« N’ayez pas peur ! », c’est ce que disait saint Jean-Paul II le soir de son élection. C’est lui aussi qui écrivait : « La mission de l’Église est en continuité avec celle du Christ : « De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie » (Jn 20, 21). C’est pourquoi, de la perpétuation du sacrifice du Christ dans l’Eucharistie et de la communion à son corps et à son sang, l’Église reçoit les forces spirituelles nécessaires à l’accomplissement de sa mission. Ainsi, l’Eucharistie apparaît en même temps comme la source et le sommet de toute l’évangélisation, puisque son but est la communion de tous les hommes avec le Christ et en lui avec le Père et l’Esprit Saint. » (Ecclesia de Eucharistia n 22).

Communions au corps du Christ ! C’est important pour nous … mais surtout pour notre action envers les autres.

Seigneur Jésus,

tu as donné ton corps et ton sang pour nous,

sur la croix,

pour que nous ayons la vie éternelle.

Et tu nous les donnes encore

sous la forme du pain et du vin consacrés,

pour que nous ayons la force d’aller vers les autres,

les malades, les pauvres, les brutalisés, les mal-logés,

les prisonniers, ceux qui perdent leur travail, les immigrés,

les handicapés, les enfants à naître, les personnes en fin de vie,

tout ceux dans lesquels tu es présent,

et dans lesquels on ne te voit pas !

Ouvre nos yeux, Seigneur !

Francis Cousin

 

 

 

 

 

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Prière dim Saint Sacrement A




Audience Générale du Mercredi 3 juin 2020

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 3 Juin 2020


Frères et sœurs, sur la base d’une promesse à laquelle il a du se fier, Abraham a osé quitter son pays, ses racines et sa famille pour marcher vers un avenir nouveau. Modèle du parfait homme de Dieu se soumettant à sa volonté, même quand celle-ci semble dure, Abraham fait confiance à la parole entendue. Un rapport nouveau avec Dieu est alors introduit dans l’histoire religieuse de l’humanité : la vie du croyant commence à être conçue comme une vocation, elle est le lieu où se réalise une promesse qui donne la force et qui, un jour, se réalisera. Dieu n’est plus lointain, entrevu seulement à travers les phénomènes cosmiques. Le Dieu d’Abraham, devient mon Dieu, le Dieu de mon histoire personnelle qui guide mes pas, qui ne m’abandonne pas. Il est le Dieu Providence. Abraham devient familier de Dieu, capable de discuter avec lui, mais toujours fidèle, et cela jusqu’à l’épreuve suprême, lorsqu’il lui est demandé de sacrifier son fils Isaac. Il vit alors la foi comme un drame, comme un chemin à parcourir dans la nuit. Mais Dieu a vu sa totale disponibilité, il retient la main d’Abraham et épargne son fils.

Je salue cordialement les personnes de langue française.

Alors que nous sommes entrés dans le temps liturgique ordinaire, nous sommes appelés, à l’exemple d’Abraham, à marcher quotidiennement en présence de Dieu, à demeurer à l’écoute de sa Parole, toujours prêts à l’accueillir et à la mettre en pratique.

Que Dieu vous bénisse.

 

 

 

 

 




La Sainte Trinité (Jn 3, 16-18) – Francis COUSIN)

La Sainte Trinité

Trinité : c’est un mot qu’on ne trouve pas dans le Nouveau Testament.

Son apparition est tardive, seulement au IV° siècle, et après bien des péripéties sera officialisé au début du V° siècle.

Trinité : Tout le monde connait la définition : Un seul Dieu en trois personnes distinctes.

Mais qu’est-ce que cela signifie ?

Trinité : mot féminin, pour signifier trois personnes masculines … Le Père, le Fils et l’Esprit Saint …

Peut-être pour montrer ce qu’elle représente, ce qu’elle est en réalité :

L’amour du Père pour le Fils, pour l’Esprit Saint … pour l’humanité …

L’amour du Fils pour le Père, pour l’Esprit Saint … pour l’humanité …

L’amour du l’Esprit Saint, sommet de l’amour réciproque du Père et du Fils, pour le Père, pour le Fils, … pour l’humanité …

L’amour de chacune des trois personnes pour les deux autres et pour l’humanité …

L’amour : nom masculin, mais qui au pluriel devient féminin

Ne serait-ce pas pour montrer que l’amour de trois personnes de la Trinité, amour absolu, est aussi un amour maternel … « Une femme peut-elle oublier son nourrisson, ne plus avoir de tendresse pour le fils de ses entrailles ? Même si elle l’oubliait, moi, je ne t’oublierai pas. » (Is 49,15)

Trinité : mot qu’on ne peut utiliser avec justesse que pour parler de Dieu, même si certains auteurs l’utilisent pour d’autres choses. Dans ces cas, il faudrait utiliser les mots trio ou triade qui n‘ont pas du tout la même portée symbolique.

Trinité : mot qui recouvre une réalité difficile à comprendre, que l’on peut approcher, mais qu’on ne connaîtra véritablement que dans l’au-delà …

 

 

Et pourtant, les textes de ce dimanche sont sans doutes les plus courts de tout le lectionnaire : seulement onze versets pour les trois textes !

La Trinité est une histoire d’amour : « LE SEIGNEUR, LE SEIGNEUR, Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de vérité » (première lecture), « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. » (Évangile), « Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous : l’Esprit de vérité, lui que le monde ne peut recevoir … ; vous, vous le connaissez, car il demeure auprès de vous, et il sera en vous. Je ne vous laisserai pas orphelins, je reviens vers vous. » (Jn 14,16-18).

La trinité est aussi une histoire de présence de Dieu à nos côtés : Le Père : « Seigneur, … daigne marcher au milieu de nous. … tu pardonneras nos fautes et nos péchés, et tu feras de nous ton héritage. » (première lecture) « Voici que je vais conclure une alliance. » (Ex 34,10) ; Le Fils : « Voici que la vierge est enceinte, elle enfantera un fils, qu’elle appellera Emmanuel (c’est-à-dire : Dieu-avec-nous). » (Is 7,14) ; « Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » (Mt 28,20) ; L’Esprit Saint : « Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans la vérité tout entière. » (Jn 16,13).

À nous de répondre à cette présence de Dieu à nos côtés.

À nous de répondre à cet amour de Dieu envers nous : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. … Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite. » (Jn 15,9.11). « Soyez dans la joie, cherchez la perfection, encouragez-vous, soyez d’accord entre vous, vivez en paix, et le Dieu d’amour et de paix sera avec vous» (Deuxième lecture). L’amour donne la joie ; la joie donne la paix (intérieure et extérieure), et la paix favorise l’amour, l’amour de Dieu et des autres …

Essayons d’entrer dans cette communion d’amour de la Trinité, et de faire tout notre possible pour y demeurer, afin que, par notre exemple, cette communion d’amour fasse tache d’huile et s’étende, d’abord dans notre entourage … et dans le monde entier.

« Que la grâce du Seigneur Jésus Christ, l’amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous. »

Seigneur Jésus,

il est difficile de comprendre

ce qu’est la Trinité …

Mais en fait,

il suffit de se laisser prendre par l’amour de Dieu

qui est de toujours et pour toujours,

et d’accepter sa présence aimante à nos côtés,

sur le chemin de la vie éternelle…

Francis Cousin

 

 

 

 

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Prière dim Trinité A