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Histoire de la rédaction du Nouveau Testament

Conférence donnée par Yannick Leroy,

Historien des Origines du Christianisme,

Intervenant au Sedifop

Le samedi 12 Octore 2019 à la Maison Diocésaine

36 rue de Paris, St Denis, de 14h 00 à 17h 00.

Entrée libre

 

Pour accéder à l’affiche, cliquer sur le titre ci dessous :

Histoire de la Rédaction du Nouveau Testament-converti




Audience Générale du Mercredi 9 Octobre 2019

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 9 Octobre 2019


Frères et sœurs, le récit de la lapidation d’Etienne fait apparaître la figure d’un « jeune appelé Saul » qui deviendra l’instrument choisi de Dieu pour annoncer l’Evangile aux nations. Il est décrit comme une personne intransigeante, intolérante, pour qui l’autre est un ennemi à combattre. Mais le Seigneur veut toucher son cœur et le convertir. Sur le chemin de Damas, le Ressuscité lui demande de rendre compte de sa rage fratricide : « Pourquoi me persécutes-tu ? » lui faisant comprendre que frapper un membre de l’Eglise, c’est le frapper lui-même. La lumière du Christ l’a aveuglé, d’homme fort et dominant l’a rendu faible et dépendant des autres. Paul vit alors sa « Pâque personnelle », son passage de la mort à la vie. Tout ce qui auparavant était une gloire devient déchet à rejeter afin de gagner le Christ et la véritable vie en lui. Il retrouve la vue lorsqu’il reçoit l’« illumination » du Baptême avec la mission de porter le nom du Seigneur aux Nations. Pour chacun de nous aussi, le Baptême est le commencement d’une vie nouvelle, accompagné d’un regard nouveau sur Dieu, sur nous-mêmes et sur les autres qui deviennent des frères dans le Christ.

Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les personnes venues de Haïti, du Burkina Faso, de Suisse et de France. Demandons au Père, à la suite de Paul, de nous apprendre à ne plus combattre les personnes mais le mal qui les inspire, à ne plus aller contre les autres mais à leur rencontre. Que Dieu vous bénisse !




28ième Dimanche du Temps Ordinaire – par Francis COUSIN (St Luc 17, 11-19)

« Suivre la loi … ou rendre grâce. »

Une bande de dix lépreux : neuf juifs et un samaritain.

Les lépreux, du fait de la contagion possible, ne pouvaient pas vivre avec les autres gens ; et pour s’aider les uns les autres, et peut-être se soutenir le moral, ils avaient l’habitude de se rassembler. Ce qui peut expliquer qu’on trouve un samaritain dans le groupe, car habituellement, « les juifs ne fréquentent pas les samaritains » (Jn 4,9). C’est la maladie, leur exclusion de la société qui a fiat qu’ils se retrouvent ensemble.

Le groupe arrive devant Jésus, et lui demande de l’aide. Alors Jésus les envoie se présenter aux prêtres, donc à Jérusalem, dans le temple. En leur donnant cet ordre, Jésus ne fait que suivre la loi de Moïse qui donne aux prêtres seuls le pouvoir d’attester de la guérison de la lèpre et rendre aux anciens malades toute leur dignité (cf. Lev 14,2-32).

Confiant dans la parole de Jésus, tous partent vers Jérusalem. En cours de route, tous sont purifiés. Les neuf juifs continuent leur route vers Jérusalem afin que leur guérison soit attestée. Ce faisant, ils obéissent à la loi et à l’ordre de Jésus, tout heureux de pouvoir être reconnus comme en bonne santé et enfin suivre une vie normale au sein de la société. Ils ne pensent qu’à eux-mêmes.

Quant au Samaritain, ayant été guéri et ayant donc retrouvé sa dignité, il ne continue pas vers Jérusalem où il aurait été sans doute malvenu. Il revient donc vers Jésus pour le remercier, « en glorifiant Dieu à pleine voix. ». Mais il ne va pas remercier Jésus à la sauvette, il se jette vers lui face contre terre en lui rendant grâce. Ce faisant, il reconnaît en Jésus le Dieu qui l’a guéri, il rend grâce à Jésus.

Bien sûr, Jésus est déçu que tous ne soient pas venus le remercier, et le fait savoir. Les neuf juifs auraient pu revenir en arrière pour le remercier et ensuite seulement partir à Jérusalem, … Ils n’étaient pas à quelques heures près vu le cadeau qu’ils avaient reçu …

Alors Jésus relève le Samaritain et lui dit : « Va, ta foi t’a sauvé. »

Quelle chance pour le Samaritain : non seulement il a été guéri, mais Jésus lui annonce que, dès maintenant, une place lui est réservée dans le Royaume des Cieux.

Tout ça, simplement pour un merci. Appuyé, certes, mais quand même …

Et nous, comment nous situons-nous ?

Ne sommes-nous pas trop souvent dans le groupe de ceux qui estiment normal que Dieu nous ait donné tout ce que nous avons : la naissance, la santé, divers dons : le chant, la danse, la peinture, nos capacités intellectuelles … et qui ne pensent pas à remercier Dieu pour ses bienfaits, ou si peu …

Ne considérons-nous pas souvent tous ces dons comme étant le fruit de notre travail : Si je chante bien, c’est parce que je m’entraîne, je prends des cours … si j’ai réussi mes examens, c’est parce que j’ai travaillé … et on oublie de se demander pourquoi j’ai une belle voix, pourquoi j’ai des facilités intellectuelles …

Comme nous avons du mal à dire merci, un vrai merci, pas un merci-par-habitude ! Que ce soit entre nous les humains d’abord … et aussi à Dieu !

Et pourtant, un merci peut changer tellement de choses ! La preuve avec le Samaritain !

Seigneur Jésus,

Tu es tellement généreux

que tu donnes sans compter,

à tous les humains …

et nous pensons que cela vient d’un tel,

ou même de notre travail, de nous-même.

Et nous oublions de te remercier !

Pardon Seigneur !

 

Francis Cousin

  

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Prière dim ordinaire C 28°




Audience Générale du Mercredi 2 Octobre 2019

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 2 Octobre 2019


La mort d’Etienne, premier martyr du Christ, fut suivie d’une persécution contre l’Eglise de Jérusalem. Celle-ci constitua l’occasion concrète qui poussa beaucoup de chrétiens à fuir de Jérusalem et à se disperser dans d’autres endroits de la Judée et en Samarie. La persécution fait partie de la vie des disciples et est source génératrice de l’évangélisation. Chassés de Jérusalem, les disciples se transforment en missionnaires itinérants comme le diacre Philippe qui évangélise les villes de la Samarie avec des signes de libération et de guérison. Aussi, l’Esprit Saint marque une nouvelle étape dans le voyage de l’Evangile dans cette rencontre de Philippe avec un haut fonctionnaire de la reine d’Ethiopie. Le dialogue entre Philippe et l’Ethiopien nous instruit sur l’importance de la compréhension du sens de la Parole de Dieu. Il faut donc être disponible à sortir de ses propres limites pour rencontrer Dieu et se conformer au Christ, Parole vivante du Père. Voyant l’incompréhension de son interlocuteur, Philippe lui donne la clé de lecture. Il lui annonce le Christ qui, avec sa Pâques, illumine l’existence de tout homme. L’Ethiopien baptisé renaît à une vie nouvelle et devient membre à part entière du corps du Christ. Après le baptême, l’Esprit Saint remplit la vie de l’Ethiopien en le marquant du sceau de la joie.

Je salue cordialement les personnes de langue française, en particulier les pèlerins de la paroisse de Villeneuve, le Collège Maitrise de Massabielle de Pointe-à-Pitre, le Collège Saint-Joseph de Oyonnax et le groupe de pèlerins du Diocèse de Québec. La rencontre de Philippe avec l’Ethiopien nous révèle l’importance de la compréhension de la Parole de Dieu et des sacrements pour une vie nouvelle en Dieu. Et la joie est la caractéristique de tout chrétien disciple du Christ mort et ressuscité. Que l’Esprit Saint fasse de nous des hommes et des femmes amoureux du Christ et joyeux dans l’annonce de son message d’espérance. Que Dieu vous bénisse !




27ième Dimanche du Temps Ordinaire – par Francis COUSIN (St Luc 17, 5-10)

« Augmente en nous la foi. »

 

Voilà une demande bien surprenante, car comment peut-on augmenter quelque chose que ne peut pas se mesurer, parce qu’elle est du domaine abstrait.

Certains pensent avoir la foi … mais ceux qui les voient vivre ne s’en rendent pas compte !

D’autres pensent avoir perdu la foi, un peu comme on perd ses clefs. Est-ce toujours vrai ?

La réponse de Jésus est extraordinaire : « Si vous aviez de la foi, gros comme une graine de moutarde, vous auriez dit à l’arbre que voici : “Déracine-toi et va te planter dans la mer”, et il vous aurait obéi’’. ». Il dit aux apôtres : « Si vous aviez la foi aussi petite que la plus petite graine, une foi minuscule, vous pourriez faire un miracle énorme, que nul homme ne peut faire ! »

En gros, il ne s’agit pas d’augmenter la foi. Car quel miracle pourrait-on faire avec plus de foi ? La foi, on l’a ou on ne l’a pas.

Au père d’un enfant envahi par un esprit mauvais qui lui demandait s’il pouvait faire quelque chose, Jésus a répondu : « Si tu peux”… ? Tout est possible pour celui qui croit. » (Mc 9,23).

Il est vrai que dans la vie courante on utilise souvent cette expression. Mais peut-être qu’on se trompe de vocabulaire. Avoir foi en Jésus, c’est croire en lui ; et comment se manifeste cette croyance, cette foi ? Dans la confiance qu’on a en Jésus, en Dieu.

La question de la foi se pose pour nous généralement quand il nous arrive des difficultés, et on se dit : « Pourquoi m’arrive-t-il cette chose ? », « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Ps 22,2), « Dieu oublierait-il d’avoir pitié ? » (Ps 76,10).

Et ces questions-là portent davantage sur la confiance qu’on a envers Dieu. Et on pourrait les remplacer par : « Mon Dieu, aide-moi à te faire confiance malgré tout. »

C’est ce que Jésus reproche à ses apôtres, le manque de confiance, lors de la tempête apaisée : « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? » (Mc 4,40).

Marie, « celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. » (Lc 1,45), a permis un grand miracle : la conception de Jésus parle Saint Esprit.

D’autres saints ont été à l’origine de grands miracles par leur totale confiance en Dieu.

Confiance en Dieu, mais pas seulement : aussitôt après, Jésus parle du service comme une habitude à prendre : « Nous sommes de simples serviteurs : nous n’avons fait que notre devoir. ».

Qui sommes-nous devant Dieu ? Pas grand chose ! Nous devons accepter l’humilité de se reconnaître petit devant Dieu, et nous mettre à son service.

Croire, c’est avoir confiance en Dieu, et se mettre totalement au service de Dieu.

C’est ce qu’ont fait la plupart des missionnaires, ceux qui ont permis l’implantation de la Parole de Dieu dans de nouvelles contrées.

Ils ont mis leur confiance en Dieu pour oser partir dans ces régions inconnues, vers des gens qu’ils ne connaissaient pas, avec des langues inconnues et des manières de vivre inconnues.

Et une fois sur place, ils se sont fondus dans la vies des gens, en leur rendant service, au niveau sanitaire (création de dispensaires, puis d’hôpitaux), au niveau éducation (création d’écoles), et puis ils ont pu leur parler de Dieu, de celui qui les faisaient vivre, de celui qu’ils priaient, de celui qu’ils aimaient …

Confiance en Dieu, service des autres, amour de Dieu et des autres : c’est tout ce qu’il faut pour être missionnaire … même encore maintenant, dans nos familles, dans nos quartiers … parce que la mission n’est jamais terminée.

Seigneur Jésus,

Souvent nous crions comme les apôtres :

augmente en nous la foi !

Mais ce n’est pas toi qui peut le faire pour nous.

C’est à nous de faire les efforts

pour avoir une confiance totale en toi,

pour nous mettre à ton service,

pour t’aimer comme tu nous as aimés.

Nous allons essayer !

 

Francis Cousin

 

 

PRIONS: Père Céleste, Toi qui sonde les reins et les cœurs, Tu sais que bien souvent, même si notre orgueil nous pousse loin de Toi, nous voulons t’aimer.

   

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Prière dim ordinaire C 27°




Audience Générale du Mercredi 25 Septembre 2019

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 25 Septembre 2019


Frères et sœurs, poursuivant l’étude des Actes des Apôtres, nous découvrons les difficultés que rencontrent les premières communautés qui accueillent des personnes aux cultures et sensibilité différentes. Les tensions et les murmures apparaissent, les uns s’estimant désavantagés par rapport aux autres. Les Apôtres prennent alors davantage conscience de leur rôle de prédicateurs de la Parole. Ils désignent donc des diacres chargés d’être plus attentifs au service de la charité ; un partage et un équilibre qui seront d’une grande fécondité pour l’Eglise. Parmi ces diacres institués, Etienne est celui qui rencontre le plus d’oppositions. Ses adversaires ne trouvent d’autres moyens de le faire taire que ceux de la calomnie et du faux témoignage : un « cancer diabolique » qui atteint aussi parfois le corps de l’Eglise, lorsqu’il s’agit de salir quelqu’un qui gêne. Devant ses juges, Etienne dénonce l’hypocrisie avec laquelle les prophètes et le Christ lui-même ont été traités, par ceux dont ils sont les héritiers. Condamné à mort, Etienne ne cherche pas à fuir mais il s’abandonne entre les mains du Père, en pardonnant. Premier martyr, Etienne devient un autre Christ, un homme que l’Esprit Saint rend semblable à Jésus, capable de témoigner de l’amour de Dieu jusqu’à la fin.

Je salue cordialement les personnes de langue française, en particulier les pèlerins du diocèse de Tournai, accompagnés de leur Evêque Monseigneur Guy Harpigny. Etienne nous enseigne que ce ne sont pas les beaux discours qui révèlent notre identité de fils de Dieu, mais l’abandon de notre vie dans les mains du Père et le pardon des offenses. Demandons au Seigneur de pouvoir apprendre à vivre une vie pleine, acceptant le martyre de la fidélité quotidienne à l’Evangile et la configuration au Christ. Que Dieu vous bénisse !

 




26ième Dimanche du Temps Ordinaire – par Francis COUSIN (St Luc 16, 19-31)

 

« Ils ont Moïse et les prophètes, qu’ils les écoutent. »

La parabole d’aujourd’hui nous parle encore de riche (et donc d’argent) et de pauvre. Et elle nous parle encore de l’au-delà, mais pas de la même manière que la semaine dernière.

Deux parties :

La première, sur cette terre. On a un riche qui vit dans l’opulence, qui festoie, qui ’’profite’’ de la vie. Et on a un pauvre, que Jésus appelle Lazare, c’est-à-dire ’’Dieu a aidé, qui git devant chez le riche et qui n’intéresse personne, hormis les chiens.

La seconde se passe dans l’au-delà : le riche va en enfer, et le pauvre se retrouve auprès d’Abraham, donc dans le paradis.

Une analyse un peu trop rapide pourrait nous amener à dire que, quand nous mourrons, on a un retournement de situation :

– celui qui vit bien et est heureux sur terre se retrouve en enfer,

– celui qui vit mal et qui est malheureux sur terre se retrouve au paradis.

Et donc qu’il vaut mieux être pauvre et malheureux pour aller au paradis.

Cette analyse pourrait aussi s’appuyer sur une fausse interprétation des béatitudes : « Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux.» (Mt 5,3) « Mais quel malheur pour vous, les riches, car vous avez votre consolation ! » (Lc 6,24).

Ce serait une erreur, car la richesse n’est pas un péché, et donc ne mérite aucun châtiment, car elle permet à certains de faire du bien vis-à-vis des autres, notamment des pauvres. Et la pauvreté n’est pas en soi une vertu, et donc ne mérite rien de particulier d’autant que certains pauvres peuvent être amenés à faire beaucoup de mal, et de biens mauvaises choses.

D’autant que cette manière de penser pourrait amener certains à une autre conclusion qui n’est certainement pas bonne : Puisque les pauvres sont sûrs d’aller au paradis, ne faisons rien pour eux car on risquerait de leur ôter le paradis !!

Alors, que faut-il retenir de cette parabole ?

Il peut nous arriver, quand nous pensons à nos aïeux qui sont morts, de nous demander s’ils sont en enfer ou au paradis, ou peut-être plus souvent de nous demander où nous irons après notre mort.

Et c’est peut-être cela le but de cette parabole : nous faire nous poser des questions, non pas tant sur le lieu de notre vie future (ce n’est pas nous qui jugeons, mais le fils de l’homme), mais sur la manière dont nous vivons sur cette terre : « Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi ! » (Mt 25,35-36).

Parce que c’est la manière dont nous vivons maintenant et jusqu’à notre mort qui va influencer le jugement nous concernant.

Qu’est-ce qui est reproché au riche ? Certainement pas sa richesse ! mais le fait qu’il n’ait jamais fait attention au pauvre qui était à sa porte !

Il vivait sa vie, avec ses amis. Mais sa richesse ne lui permettait pas de voir le pauvre qui était à sa porte, tout près de lui !

Sa richesse l’avait rendu aveugle !

Alors nous : Est-ce que nous sommes attentifs aux pauvres qui sont à côté de nous ? À tous les pauvres qui nous entourent, de toutes les pauvretés : pécuniaires, morales, familiales, au niveau du travail, de la santé, de la solitude, du logement …

Cela en fait du monde … qu’on ne voit pas, ou qu’on ne cherche pas à voir …

N’oublions pas ce que dit Abraham à la fin du texte : « Ils ont Moïse et les Prophètes : qu’ils les écoutent ! ». Et nous, nous en plus l’évangile de Jésus, tout le nouveau testament, les saints et les papes, dont le dernier, le pape François, qui a choisi son nom parce que son voisin lui avait dit : « N’oublie pas les pauvres ! » et qui nous dit à nous aussi : « N’oubliez pas les pauvres ! »

Seigneur Jésus,

encore une fois tu nous rappelles

que l’argent que nous avons doit être partagé

avec ceux qui sont dans le besoin,

mais aussi que nous devons être attentifs

à toutes les sortes de pauvreté.

’’Chaque fois que vous avez fait quelque chose

 pour l’un de ces plus petits de mes frères,

c’est à moi que vous l’avez fait.’’

 

Francis Cousin

   

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Prière dim ordinaire C 26°




Audience Générale du Mercredi 18 Septembre 2019

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 18 Septembre 2019


Frères et sœurs, poursuivant l’étude des Actes des Apôtres, nous rencontrons Pierre et les Apôtres affirmer avec courage qu’ils ne peuvent pas obéir à ceux qui voudraient arrêter la diffusion de l’Evangile. Leur obéissance de la foi provient du don de l’Esprit répandu le jour de la Pentecôte. Ils ne sont plus seuls : remplis de force, ils sont prêts au martyre et la Parole de Dieu ne peut plus être enchaînée. Devant la proposition qui est faite de les mettre à morts, Gamaliel propose un discernement pour juger de cette nouveauté de l’Evangile qui fait trembler le système religieux en place. Tout projet qui porte la signature de Dieu, est appelé à perdurer. Gamaliel perçoit que les disciples du Christ sont bien différents d’une secte, et il propose de ne pas se précipiter, mais de savoir attendre, sans porter de jugements hâtifs, car Dieu parle aussi dans la durée. Il invite à reconnaître l’arbre à ses fruits qui se manifestent seulement en leur temps. Nous aussi, sachons faire preuve de discernement en portant un regard contemplatif sur les événements pour y découvrir les traces de la présence du Père dans l’histoire.

Je salue cordialement les personnes de langue française, en particulier les pèlerins du diocèse de Blois. Frères et sœurs, demandons à Dieu la grâce du discernement sur les évènements, parfois obscurs, de nos vies et du monde. La volonté de Dieu s’exprime dans la durée. Sachons, avant de juger ou de nous décourager, attendre avec patience que l’Esprit Saint fasse porter du fruit à nos projets, dans la mesure où ils viennent de lui. Que Dieu vous bénisse !




25ième Dimanche du Temps Ordinaire – par Francis COUSIN (St Luc 16, 1-13)

 

« Faites-vous des amis

avec l’argent malhonnête. »

On peut être surpris de cette consigne de Jésus. En effet, comment comprendre que Jésus nous encourage à faire des choses malhonnêtes ?

Il ne s’agit pas pour Jésus d’utiliser des mauvaises manières pour arriver à ses fins, qui, elles, sont bonnes puisqu’il s’agit de permettre à des personnes de pouvoir aller au Paradis, dans les demeures éternelles, pour pouvoir y être accueillis par eux.

Il y a un adage qui dit : « La fin justifie les moyens ».

On pourrait croire que Jésus est d’accord avec cela.

Mais je ne pense pas que ce soit vrai. Jésus ne peut pas nous encourager à faire des choses mauvaises dans un but bon.

Ce qu’il demande, c’est d’être aussi ingénieux que l’intendant malhonnête pour faire le bien, de trouver les moyens nécessaires pour pouvoir réaliser ce qui est bien, mais toujours dans le respect de l’éthique chrétienne et de la loi humaine. « En effet, les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière ».

Et quand Jésus parle de bien, ce n’est pas comme pour l’intendant malhonnête pour son bien personnel futur, mais pour le bien pour tous, pour les autres, le bien commun.

Jésus ne nous demande pas d’être malhonnête. Surtout pas.

Il ne nous donne pas en exemple le gérant, qui n’est pas vraiment un voleur puisque lui ne gagne rien, mais ses agissements nous montre qu’il est véritablement un mauvais gestionnaire puisqu’il dilapide les biens qui ne lui appartiennent pas.

S’il en est un qui fait son éloge, c’est son maître. Mais cela ne l’empêche pas de vouloir se séparer de lui.

Mais Jésus ne le fait pas. Par contre, il dit : « Celui qui est malhonnête dans la moindre chose est malhonnête aussi dans une grande. »

Et il ajoute : « Si donc vous n’avez pas été digne de confiance pour l’argent malhonnête, qui vous confiera le bien véritable ? »

Quel est donc ce bien véritable ?

Le bien véritable, c’est la parole de Dieu, c’est le service pour le bien commun. C’est tout ce qui peut nous permettre d’entrer dans le Paradis.

Ce qui veut dire clairement que si on trafique avec de l’argent malhonnête, on ne peut pas aller dans le Paradis (sauf à se convertir in extremis).

La fin de la lecture de ce jour est encore plus claire : « Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent ».

Et on pense automatiquement au jeune homme riche qui voulait suivre Jésus : « Va, vends tout ce que tu as et donnes-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. » grâce à « ces amis [qui t’]accueilleront dans les demeures éternelles ».

Mais lui a préféré avoir son trésor sur la terre.

Seigneur Jésus,

tu nous demandes d’être attentifs

à notre rapport à l’argent,

et que celui-ci ne soit pas utilisé

seulement à notre propre profit,

mais pour le bien de tous,

surtout ceux qui en ont le plus besoin.

Restons attentifs à eux.

 

Francis Cousin

 

  

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Prière dim ordinaire C 25°




Rencontre autour de l’Évangile – 25ième Dimanche du Temps Ordinaire

« Vous ne pouvez pas servir

à la fois Dieu et l’Argent »

(Lc 16,1-13) !

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Lc 16, 1-13)

Il semble que la notion de « biens » ait servi à St Luc de fil conducteur : que nos biens ne nous empêchent pas de répondre à Dieu qui nous invite tous au Festin du Royaume (Lc 14,15-24). « Quiconque ne renonce pas à tous ses biens ne peut pas être mon disciple » (14,33). Puis le Père « partagera son bien » avec ses deux fils, et le plus jeune « dissipa son bien en vivant dans l’inconduite ». Mais le Père, en l’accueillant à son retour, lui donnera à nouveau autorité sur tous ses biens. « Tout ce qui est à moi est à toi » dit-il en fait à tous ses fils (15,11-32). Et l’enseignement se poursuit ici sur l’attitude juste à avoir vis-à-vis de l’argent.

Et soulignons les mots importants 

  • L’Evangile commence par l’image d’un homme riche et du gérant qui s’occupait de ses biens. Mais que faisait-il en fait ? Comment est-il appelé par la suite ? Noter l’expression pour la seconde partie de notre Evangile : de quoi n’a-t-il pas été digne ? Et quelle décision son maître prend-il à son égard ?

  • Ce gérant fait le bilan de ce qu’il sait faire… Que décide-t-il et dans quel but ? Quelle qualité Jésus désire-t-il ici mettre en valeur ? Qu’est-ce qui devient le plus important maintenant pour ce gérant : l’argent ou les relations humaines ? Et de fait, quelle invitation Jésus donne-t-il en conclusion ? Que suppose-t-elle sur les relations que nous avons commencé à construire ici-bas ?

  • Dans la seconde partie de l’Evangile, une expression revient quatre fois, laquelle ? A quoi Jésus nous appelle-t-il dans le concret de notre vie ?

            Jésus parle par deux fois « d’une petite affaire » puis « d’une grande », une fois de manière positive, une autre fois de manière négative. Puis il parle « de l’argent trompeur » et « du bien véritable ». D’après ce parallèle, quelle importance l’argent a-t-il à ses yeux ? Et quel est ce « bien véritable » ?

            Noter ensuite les deux expressions qu’il emploie : « des biens étrangers », quels sont-ils ? « Le vôtre », à quoi cela renvoie-t-il ? En renversant cette phrase au sens positif, « le vôtre », notre vrai bien, qui nous le donnera ? Conclusion : l’homme peut-il s’accomplir tout seul, peut-il trouver le vrai bonheur par lui-même ? Dans quelle direction doit-il chercher et pourquoi ? On peut se souvenir de ce que le Père en Lc 15,11-32 disait à ses deux fils…

  • A travers l’argent, que cherche l’homme ? Pense-t-il alors à autre chose que lui‑même ? Comment qualifier une telle démarche ? Est-elle compatible avec la recherche de Dieu ? Si non, pourquoi ?

Pour l’animateur 

  • Le gérant « gaspillait les biens » de son maître. Jésus le qualifie de « gérant trompeur ». Il n’a pas été digne de confiance… Son maître décide de le licencier.

  • Ce gérant n’a pas la force de travailler la terre, et il aurait trop honte de mendier. Il va continuer à tromper la confiance de son maître, une attitude que Jésus dénoncera fortement par la suite, mais il va se montrer « habile» en faisant en sorte que beaucoup « l’accueillent » quand il sera « renvoyé » : il leur fait cadeau d’une grande partie de leurs dettes. Bientôt, il n’aura plus d’argent : ce seront alors ses amis qui l’aideront.

            Jésus part de ce contexte négatif, encore une fois clairement dénoncé par la suite, pour nous inviter à mettre à la première place dans notre vie les relations humaines, pour qu’elles deviennent le plus possible des relations d’amitié et d’entraide… Mais si tel est le cas, s’entraider implique de savoir puiser dans ses biens pour aider l’autre. Le plus important devient alors celui que l’on peut aider et non le bien matériel que nous pouvons avoir… L’argent, nécessaire à la vie, ne doit pas devenir une fin en soi, mais il doit être mis au service des relations humaines, pour qu’elles soient vraiment humaines et d’amitié, chacun ayant le souci, dans la mesure du possible, du bien de l’autre…

            « Faites vous des amis avec l’argent trompeur »… L’amitié vraie, contrairement à l’argent, ne trompe pas, ne déçoit pas… Elle fait partie ici-bas des vrais biens de cette vie… Et si nos vrais amis nous accueilleront dans les demeures éternelles, Jésus souligne à quel point l’amitié vraie, l’amour vrai, a valeur d’éternité pour ce Royaume de Dieu où l’Amour seul règnera… Et nos relations vraies, construites ici-bas, continueront « là-haut » avec une Plénitude qui sera celle-là même de Dieu !

  • « Etre digne de confiance » intervient quatre fois, ce qui suppose de ne pas être « trompeur» (trois fois ici, deux fois précédemment). L’attitude du gérant est donc clairement condamnée par Jésus… Cet appel à la confiance rejoint tous les aspects de notre vie : les exemples concrets ne peuvent manquer !

            Pour Jésus, l’argent est « une petite affaire ». La « grande » est ce « bien véritable » que Dieu veut nous donner et pour lequel il nous a tous créés. Voilà pourquoi Jésus dit que c’est le « nôtre » au sens où nous ne serons pleinement nous-mêmes que lorsque ce « bien véritable » sera véritablement « nôtre ». Et quel est-il ? Rien de moins que ce que Dieu Est en Lui-même : Plénitude d’Amour (1Jn 4,8.16), d’Esprit (Jn 4,24), de Lumière (1Jn 1,5) et de Vie (Jn 1,4). Or « Dieu est Amour » et « aimer, c’est tout donner et se donner soi-même » (Ste Thérèse de Lisieux ; Jn 3,35), une expression à prendre pour Dieu au pied de la lettre. Dans son Amour, Dieu est éternellement Don de Lui-même… Et il nous a tous créés pour que nous soyons comblés par ce Don qu’il ne cesse de faire de Lui-même (cf. Lc 1,15.41.67 ; 4,1 ; Ac 4,8 ; 6,5 ; 9,17…).

Nul ne peut donc s’accomplir par lui-même… Notre bien véritable ne peut venir que du Père qui nous le donne par Amour et il est heureux de nous le donner, pour notre plus grand bien. Ainsi Est l’Amour qui ne pense qu’au bien de l’autre et qui se réjouit que l’autre soit bien (So 3,17 ; Lc 15,7.10.23-24.32)…

  • A travers l’argent, l’homme se recherche lui-même, et cela parfois au détriment des autres… Ne penser qu’à soi-même : tel est l’égoïsme. L’Amour au contraire est ouverture à l’autre, pur regard vers l’autre dans la seule recherche de son bien. Ainsi est Dieu, Lui qui n’est qu’Amour et qui n’a qu’un seul désir : nous combler de ce qu’il Est en Lui-même, et cela pour notre seul Bien.

            Nous sommes pécheurs, blessés… Mais si nous acceptons de nous laisser aimer jour après jour, tels que nous sommes, ce Don, petit à petit, va nous guérir et nous apprendre à aimer, à nous ouvrir à l’Autre et aux autres dans la recherche de leur seul bien…

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

            « Je ne cesserai pas de les suivre pour leur faire du bien… Je trouverai ma joie à leur faire du bien ». «  Si tu savais le Don de Dieu et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire, c’est toi qui l’aurais prié et il t’aurait donné de l’Eau Vive », l’Eau Vive de l’Esprit Saint dont le fruit dans les cœurs  est « amour, joie, paix ». « Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite ». « Convertissez-vous et croyez en la Bonne Nouvelle » (Jr 32,40-41 ; Jn 4,10 ; 7,37-39 ; Ga 5,22 ; Jn 15,11 ; Mc 1,15).

TA PAROLE DANS NOS MAINS

La Parole aujourd’hui dans notre vie

             – Jésus nous appelle ici à être « dignes de confiance » notamment pour ce qui est de gérer l’argent, et cela à notre travail, dans nos familles, nos communautés paroissiales. Avons-nous pris son appel au sérieux ?

            – Dans la gestion de notre vie quotidienne, n’y a-t-il pas du gâchis ou des dépenses inutiles que nous pourrions éviter ?

            – Avons-nous trouvé avec Jésus la joie de donner, de partager, de semer de la joie autour de nous ?

 

ENSEMBLE PRIONS 

Seigneur Jésus, toi qui es venu nous arracher à nos égoïsmes pour nous introduire dans ton Royaume d’Amour et de Paix, que le Don de ton Esprit et de ta Vie nous aide à ne rien préférer à ton Amour. Que ta grâce triomphe en nous de tout mal pour que nous trouvions avec toi la joie de nous donner sans retour. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen.

 

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25ième Dimanche du Temps ordinaire 1