« Ce qui se voit est provisoire,
mais ce qui ne se voit pas est éternel. »
La première lecture commence par le péché originel, ou plutôt sa suite. Adam a péché, et il se cache.
Et c’est Dieu lui-même qui va à sa rencontre. Comme tout le temps : c’est toujours Dieu qui fait le premier pas vis-à-vis des humains : « Où es-tu donc ? ».
« J’ai pris peur parce que je suis nu. »
« Qui donc t’a dit que tu étais nu ? Aurais-tu mangé de l’arbre dont je t’avais interdit de manger ? ».
Et là, commence pour un petit jeu que l’on connaît bien : le « c’est pas moi, c’est l’autre. ».
« La femme que tu m’as donnée, elle qui m’a donné du fruit de l’arbre, et j’en ai mangé. ».
La femme : « Le serpent m’a trompé, j’en ai mangé. ».
Le refus d’accepter ouvertement ce que l’on a fait … en pleine conscience.
Le refus d’accepter la réalité de ce que l’on a fait, ou dit, soit par méconnaissance, ou pire par duperie …
Et cela arrive de plus en plus souvent dans notre monde où on mélange tout : le réel, le virtuel, les connaissances scientifiques, et des connaissances inventées issues de l’imagination de certains, … et donc pas de vraies connaissances, tout au plus des supputations.
Cela ne date pas d’hier, et déjà, au temps de Jésus, lui-même en a été l’objet dans le passage d’évangile de ce jour : « Il est possédé par Béezéboul. », « Il a perdu la tête. ».
Quand il y a des choses que l’on ne comprend pas, il est plus souvent plus facile de dénigrer en disant n’importe quoi … que d’essayer de comprendre !
Et Jésus remet les scribes à leur place « Comment Satan peut-il expulser Satan ? Si un royaume est divisé contre lui-même, ce royaume ne peut pas tenir. … Si Satan s’est dressé contre lui-même, s’il est divisé, il ne peut pas tenir ; c’en est fini de lui. ». Et Jésus nous annonce qu’il a déjà ligoté Satan : il ne peut rien contre lui !
Bon, ça, on s’en doutait ! ce n’est pas vraiment une nouvelle.
Mais, quand il s’agit de sa famille proche, la vision qu’il en a nous concerne chacun d’entre nous : « Qui est ma mère ? qui sont mes frères ? ( … ) Voici ma mère et mes frères. Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. ».
Ce qui doit poser à chacun une question : Quelle est la volonté de Dieu pour moi ?
Est-ce que j’ai déjà réfléchi à cette question ? … ou est-ce que je me suis simplement posé la question « Qu’est-ce qui est bon pour moi ? », sans penser à Dieu !
Mais peut-être peut-on faire une seule question avec les deux : Quelle est la volonté de Dieu pour moi , et qui soit bonne pour moi, c’est-à-dire qui me rendra heureux et qui rendra heureux les autres qui m’entourent , et donc Dieu ?
Et il n’y a pas âge pour se poser la question …
Et saint Paul nous le dit : « C’est pourquoi nous ne perdons pas courage, et même si en nous l’homme extérieur va vers sa ruine, l’homme intérieur se renouvelle de jour en jour. Car notre détresse du moment présent est légère par rapport au poids vraiment incomparable de gloire éternelle qu’elle produit pour nous. Et notre regard ne s’attache pas à ce qui se voit, mais à ce qui ne se voit pas ; ce qui se voit est provisoire, mais ce qui ne se voit pas est éternel. »
On voit bien la différence que fait Paul entre les deux types de vie : la vie terrestre, dans laquelle nous sommes, où les gens pensent surtout à eux, leur famille … pas tous, bien sûr, heureusement … et la vie sous le regard de Dieu, … et qui n’est pas toujours simple à mettre en œuvre.
Et cela se voit bien au niveau politique pour les lois dites sociétales, dont celle ’’sur la fin de vie’’. Sans doute les personnes qui sont pour l’euthanasie (disons les choses clairement) la soutiennent avec des arguments qui semblent bons, mais qui restent au niveau du pathos et occultent complétement l’interdit de la mort : « Tu ne tueras pas. » (Ex 23,7, repris en Mt 5,21) interdit qui est repris par chaque grande religion.
Cela arrive quand l’idéologie l’emporte sur la raison.
Seigneur Jésus,
donne-nous d’éclairer nos esprits,
que nous sachions démêler
le vrai du faux,
faire la différence entre
l’essentiel et l’accessoire,
et que tu sois toujours
celui qui nous guide.
Francis Cousin
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