« On reconnaît l’arbre à ses fruits. »
L’un des grands maux de la société de notre temps est de toujours vouloir paraître, c’est-à-dire de vouloir se comparer aux autres, avec bien entendu comme objectif de montrer que l’on est meilleur que les autres, supérieur à eux, que l’on connaît plus de choses qu’eux, que l’on a tout mieux que les autres …
Et cela amène presque naturellement à dire : « Ah, tu fais comme cela, tu devrais faire comme ceci, c’est nettement mieux. » … mais ce n’est pas toujours vrai.
C’est ce que nous dit Jésus dans la parabole de la paille et de la poutre : « Qu’as-tu à regarder la paille dans l’œil de ton frère, alors que la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas ? »
Il faut dire que, d’une manière générale, nous sommes davantage portés à l’indulgence vis-à-vis de nous-même et beaucoup plus tentés par l’exigence vis-à-vis des autres. Alors que c’est le contraire que nous devrions faire : être exigeants avec nous-même et indulgents avec les autres.
Toujours indulgent avec les autres … parce qu’ils ont peut-être des raisons qui font qu’ils agissent de telle ou telle manière que je ne peux pas connaître et que je n’ai pas à connaître …
Pourquoi toujours se comparer avec d’autres ?
La plupart du temps, c’est pour assouvir son orgueil personnel : « Je suis meilleur qu’eux ! »
Alors qu’on pourrait très bien reconnaître : « Celui-là, il est fort ; je ne lui arrive pas à la cheville ! » ou encore, pessimiste : « J’en ai marre. Je rate tout. Je ne vaux rien ! ».
Dieu ne nous demande pas (et ne nous demandera pas à la fin des temps) si je suis meilleur ou pire que les autres …
Il regardera ce que moi j’ai dit, ce que moi j’ai fait, sans tenir compte de ce qu’ont fait les autres … et il jugera si cela est conforme à l’Évangile … ou si ce ne l’est pas …
Il regardera l’état de mon cœur …
Dans le cœur de chaque humain, il y a, comme dans le jardin d’Éden, plusieurs sortes d’arbres : ceux qui donnent du fruit, et ils sont nombreux … Ils trouvent leurs racines dans les Paroles de Jésus et des saints …
Et puis il y a l’arbre de la connaissance du bien et du mal … dont les fruits font que nous nous croyons des dieux … et qui nous amènent à faire découvrir le mal … non pas vraiment en nous-mêmes, mais chez les autres.
Dieu aura vite fait de faire le choix … comme dans la parabole du pharisien et du publicain : « Quand le publicain redescendit dans sa maison, c’est lui qui était devenu un homme juste, plutôt que le pharisien. Qui s’élève sera abaissé ; qui s’abaisse sera élevé. » (Lc 18,14).
Se reconnaitre pécheur, et demander pardon aux hommes et à Dieu…, c’est parfois difficile, mais c’est nécessaire.
« Plus tu es grand, plus il faut t’abaisser :
tu trouveras grâce devant le Seigneur.
Beaucoup sont haut placés et glorieux,
mais c’est aux humbles que le Seigneur révèle ses secrets. » (Si 3,19)
Seigneur Jésus,
Tu connais bien notre cœur
et tout ce qui s’y trouve,
sans doute un peu de bien,
et peut-être plus de moins bien,
pour ne pas dire du mauvais.
Aide-nous à rester
accrocher à ta vigne
pour y puiser ta force.
Francis Cousin
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