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Épiphanie du Seigneur (Mt 2,1-12) : « Une étoile… » (Francis Cousin)

 « Une étoile … »

 

Nous en avons tous vu, en vrai (même si elles nous paraissent de petites tailles), mais nous en avons vu aussi au figuré : de personnes qui nous parlent, des évènements qui nous interrogent, des textes qui appellent à la réflexion …

Et devant ces ’’étoiles’’, nous pouvons avoir plusieurs réactions …

Comme dans la parabole du semeur, hormis le chemin puisque nous sommes interpellés. Nous pouvons être tout feu tout flamme sur l’instant, mais cela ne dure pas … Nous pouvons commencer notre réflexion, chercher un peu …, mais sans suite, pris par les activités du monde …

Enfin, nous pouvons nous faire interpeller plus profondément, au tréfonds de nous, dans nos entrailles …, et nous mettre en route, comme les mages …

Sans trop savoir où nous allons …

Mais nous suivons ’’l’étoile’’ qui nous guide … et qui a un allié puissant : l’Esprit Saint qui nous fait nous mouvoir comme les apôtres pour annoncer l’évangile de Jésus-Christ (cf 2° lecture).

Oh, bien sûr, il peut y avoir des ratés.

On peut prendre un raccourci qui s’avère être mauvais.

On peut perdre le but que nous suivons …

Mais l’Esprit Saint est là pour nous remettre sur le droit chemin, nous faire rencontrer des personnes qui pourront nous aider, même si elles sont hostiles ou que leurs motivations ne soient pas claires … Comme Hérode …

Et ces rencontres nous remettent en forme et en force, nous retrouvons ’’l’étoile’’, même si elle n’est pas tout à fait la même, plus brillante, plus grande …, ou plus petite …

Peut-être faudra-t-il plusieurs ’’étoiles’’successives pour atteindre notre but …

Peut-être que le but que nous atteindrons ne sera pas tout-à-fait celui que nous pensions au départ …

Les chemins de Dieu sont impénétrables, ou plutôt ils se découvrent au fur et à mesure de notre avancée, sous l’action de l’Esprit Saint : « Le vent souffle où il veut : tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va. » (Jn 3,8).

Et au bout du chemin, quel que soit l’endroit, nous rencontrons Jésus-Christ. Pour de vrai, dans notre cœur …

Pas le « petit Jésus » gentillet de la crèche, mais Jésus, Fils de Dieu, mort sur la croix pour nous, ressuscité par Dieu son Père, et qui est à sa droite dans les cieux.

Alors on pourra lui dire : « De l’argent et de l’or,de l’encens, de la myrrhe, je n’en ai pas ; mais ce que j’ai, je te le donne » (Ac 3,6), « Fais de moi ce qu’il te plaira ! » (Charles de Foucauld).

Le chemin peut être long, ou court. Cela dépend de chacun … et non pas de Dieu … et il faut aller jusqu’au bout !

Au bout … qui n’est qu’une étape. Ce n’est pas la mort !

Il faut revenir dans le monde, pour partager cette rencontre et tout ce qui va avec …

Comme les mages, qui « regagnèrent leur pays par un autre chemin. », non pas tellement par peur d’Hérode et de ses gardes, mais parce que la rencontre avec Jésus les avait illuminés, avaient changé leur cœur, et qu’ils ne pouvaient plus vivre comme avant.

Il s’agit plus d’un chemin spirituel que géographique.

On ne peut que penser à ce chant :

Ne rentrez pas chez vous comme avant,

Ne vivez pas chez vous comme avant,

Changez vos cœurs, chassez vos peurs,

Vivez en hommesnouveaux.

Seigneur Jésus,

tu as parsemé le monde

avec des étoiles de toutes sortes,

gens, faits, textes,

pour nous permettre de te rencontrer.

Et tu attends notre visite …

Encore faut-il que nous les observions,

et que nous les suivions …

 

Francis Cousin

 

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Prière pour l’Epiphanie