Il est naturel d’avoir peur de la mort, y compris lorsqu’on est croyant. Le Christ n’a-t-il pas redouté sa mort au Jardin des Oliviers : «Père si c’est possible, que ce calice s’éloigne de moi.» Le Chrétien n’est pas un déçu de la vie et du monde qui voudrait aller voir ailleurs…C’est un passionné de la vie, plutôt ! Comment n’aurait-il pas peur lorsqu’il est question de la perdre ?
D’autant qu’avant de nous atteindre, la mort touche des personnes que nous aimons ! La mort est une épreuve redoutable. A cause de la séparation d’abord. Mais aussi parce qu’elle rarement vécue sans culpabilité (j’ai fait ou j’ai dit ce que je n’aurais pas dû faire et dire.) Et puis nous ne savons pas de quelles souffrances physiques ou morales notre mort s’accompagnera. Avoir peur de la mort, c’est aussi avoir peur de souffrir, ou de ne pas savoir souffrir, d’être une charge pour ceux qui m’entourent…
Mais « lorsqu’on est croyant » ?
N’espérons pas échapper à l’exigence évangélique de donner notre vie à la suite de Jésus : « Entre tes mains, Seigneur, je remets mon esprit» « Donner sa vie » : c’est le mot de l’amour. Oui, « l’amour est fort comme la mort » : il a le pouvoir de nous arracher à nous-mêmes pour nous donner à Dieu et aux autres.
Jusque-là, cela peut faire peur !