En ce dernier dimanche du temps de Noël, nous fêtons le Baptême du Seigneur. Dans les textes que nous avons proclamés, notamment la seconde lecture et l’Évangile, il est question de trois sortes de baptême.
Le baptême de Jean
Jean était si populaire et apprécié que tous se demandaient s’il n’était pas le Christ. Conscient de cela, Jean fait une mise au point : lui baptise « avec de l’eau » mais il renvoie à quelqu’un de « plus fort » que lui, celui qui « baptisera dans l’Esprit Saint et le feu ».
Le baptême de Jean est avant tout un rite de conversion, pour aider ses contemporains à préparer la venue du Christ.
Le baptême de Jean est aussi un rite d’attente. Ce baptême « avec de l’eau » annonçait et préparer au baptême « dans l’Esprit Saint et le feu ». Nous y reviendrons.
Le baptême de Jésus
Pourquoi Jésus, le Verbe de Dieu fait chair, conçu sans péché, s’est-il fait baptisé par Jean ? Alors que Jean lui-même dira n’être « pas digne de dénouer la courroie de ses sandales »… Nous pouvons retenir trois points :
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Le baptême de Jésus marque solennellement son ministère public, sa mission de l’annonce de la Bonne Nouvelle du Royaume.
La fête de Nativité et celle de l’Épiphanie permettent de mieux comprendre l’identité de Jésus comme le Dieu fait homme, le Sauveur de toute l’humanité.
Saint Paul, dans la deuxième lecture, précise : nous attendons « que se réalise la bienheureuse espérance : la manifestation de la gloire de notre grand Dieu et Sauveur, Jésus Christ. Car il s’est donné pour nous afin de nous racheter de toutes nos fautes, et de nous purifier pour faire de nous son peuple, un peuple ardent à faire le bien ». Saint Paul rappelle le sacrifice du Christ pour le Salut du monde.
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Le baptême de Jésus est l’occasion d’une manifestation du Dieu Trinitaire : L’Esprit Saint qui descend sur Jésus et cette voix du Père qui révèle Jésus comme son « Fils bien-aimé », « une voix venue du ciel qui atteste que [le] Verbe habite parmi les hommes »[1].
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Bien que sans péché, Jésus a tenu à recevoir le baptême de Jean afin de se montrer solidaire des pécheurs qu’il venait libérer.