Fiche N° 25 : Jésus est la vraie vigne (Jn 15,1-17)
« Je Suis »… Une fois de plus dans l’Evangile selon St Jean, Jésus se présente ici, en Jn 15,1, en reprenant l’expression d’Ex 3,14 (Relire Ex 3,13-15). De plus, la notion de « véritable », de « vrai » a un poids tout particulier en St Jean : le retrouver avec Jn 17,3 ; 7,28 (La Bible de Jérusalem précise en note : « Littéralement : « il est véritable (var. : véridique), celui qui m’envoie. ») ; 1,9 ; 6,32 ; 1Jn 5,20. Qu’affirme donc ici Jésus, indirectement, avec ce « Je Suis », et ce terme de « véritable », « vrai » ?
Jésus déclare donc : « Je Suis la vigne véritable ». Or l’image de la vigne a déjà été utilisée dans l’Ancien Testament : qui donc est « la vigne » en Os 10,1-4 ; Jr 2,21 ; Is 5,1‑7 ; Ez 15,1-8 ; 19,10-14 et que dénoncent à chaque fois les prophètes ? Et pourtant, qu’était cette vigne au départ d’après le début d’Os 10,1 ; Jr 2,21 ; Is 5,2 ? Explicitez cette réponse avec Gn 1,26-27 et 2,7. Qu’avait-elle pour bien réussir d’après la fin d’Is 5,1 et le début d’Is 5,2 ; et Ez 19,10 ? Explicitez cette réponse avec le début de Gn 1,28 ; l’expliciter encore avec l’image employée en Ez 19,10 à la lumière de Jn 7,37‑39, une réponse qui rejoint alors Gn 2,7… Mais qu’est-ce que l’homme a fait (cf. Gn 3,1-7 ; Jr 2,13 ; 17,13) ? Quelle en est aussitôt la conséquence (cf. Ez 19,12-13) ? De quelle Plénitude s’est-il donc privé par suite de ses fautes (cf. Ep 5,18 ; Rm 6,27 avec le début de Jn 6,63 et Ga 5,25 ; Rm 3,23) ?
Mais ici, en Jn 15, qui donc est « la vigne » ? Et contrairement à nous, que peut-on dire de lui (cf. 1P 1,19 ; Jn 8,46 ; 8,29 ; Ac 3,14-15 ; 2Co 5,21 ; 1Jn 3,5 ; 1P 2,22) ? De quoi le Christ est-il donc « rempli » d’après Lc 4,1 ? Qu’est-ce qui « demeure sur lui » en Plénitude d’après Jn 1,32-33 ? Quel Mystère vit-il donc parfaitement avec Dieu son Père (cf. Jn 10,30 ; 10,38 ; 14,10-11 ; 17,21) ? Jésus vrai homme vit donc parfaitement la vocation à laquelle Dieu appelle tous les hommes (Gn 1,26-27 ; 2,7)… Or, quelle est la mission du Christ : la préciser avec les expressions qui apparaissent successivement en Jn 3,17 ; 2Co 5,18‑20 ; Jn 1,29 ; Lc 5,20 ; 1,77. Si les conséquences de nos désobéissances peuvent être décrites en termes de…
j – Rm 5,12 ;
k – début de Col 1,13 et de Mt 4,16 et de Lc 1,79 ;
l – Rm 3,23 ;
m – Rm 2,9 ;
n – Jn 15,6 ; Ez 19,12 ; Mc 3,1 ; 4,6.
… comment peut-on parler de ce que le Christ Sauveur est venu offrir à tous les hommes pécheurs :
j – Jn 10,10 ; 20,31 ;
k – Jn 12,46 ; 8,12 ;
l – Jn 17,22 ;
m – Jn 15,11 ; Mt 5,1-12 ; Jn 14,27 ; 20,19 ;
n – Jn 4,10-14.
Un Don résume tous ces dons, lequel (cf. 1Th 4,8) ? En effet :
j – Jn 6,63 ; Ga 5,25 ;
k – Jn 4,24 avec 1Jn 1,5 ; Ep 1,17-18 ;
l – 1P 4,14 ;
m – 1Th 1,6 ; Ga 5,22 ;
n – Jn 7,37-39.
Et par ce Don, que sommes-nous tous appelés à vivre (cf. 1Co 1,9 ; 1Jn 1,1-3 ; 2Co 13,13 ; Ph 2,1) ?
Ainsi, « le Verbe s’est fait chair» (Jn 1,14). Il est ce Fils, qui possède de toute éternité la Plénitude de l’Esprit car il ne cesse de la recevoir de son Père qui est Amour, et qui n’est qu’Amour (1Jn 4,8 et 4,16). Or le fruit de l’Amour est par excellence de donner la vie en se donnant soi-même… C’est ce que fait le Père vis-à-vis de son Fils, depuis toujours et pour toujours : il se donne tout entier à son Fils, il lui donne tout ce qu’Il Est… Le Fils est ainsi « engendré » par l’Amour du Père, « de même nature » que son Père, « Lumière née de la Lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu » (Crédo). Et lorsqu’il se fait homme, il vit toujours et pleinement ce Mystère de Communion et d’Amour, se recevant entièrement de son Père jusqu’en son humanité même, fruit dans le sein de la Vierge Marie de l’Esprit qui vient du Père (Lc 1,34-35)… Jésus vrai Dieu et vrai homme vit donc pleinement de cet Esprit « Souffle de Dieu » (Gn 2,4b-7), cette « Eau Vive» (Jn 7,37-39) qui jaillit du Père comme d’une Source (Jr 2,13 ; 17,13 ; Ps 42-43,2-3). Il est parfaitement « à l’image et ressemblance » de Dieu son Père (Gn 1,26-27). « Qui m’a vu a vu le Père» (Jn 14,9). Qui a vu la Lumière du Fils a vu la Lumière du Père car si le Fils est Lumière, il le doit à son Père qui lui donne tout ce qu’Il est de toute éternité, et Il Est Lumière… Le Fils n’est pas le Père, mais la Lumière du Fils est identique à celle du Père. Le Fils n’est pas le Père, mais la nature divine du Fils est identique à celle du Père, et « Dieu est Lumière» (1Jn 1,5). Cette affirmation s’applique donc tout à la fois au Père et au Fils. Car « le Père des Lumières» (Jc 1,17), en se donnant tout entier à son Fils depuis toujours et pour toujours, l’engendre en Lumière, de telle sorte que le Fils peut dire de Lui-même : « Je Suis la Lumière du monde» (Jn 8,12). Et il est venu nous rejoindre en notre humanité pour nous offrir inlassablement le pardon de toutes nos fautes afin que nous puissions un jour devenir comme Lui (Rm 8,28-30), grâce à ce Don de l’Esprit « nature divine », ce Don qui Est Lumière (Jn 4,24 avec 1Jn 1,5). « Jadis vous étiez ténèbres, mais à présent, vous êtes lumière dans le Seigneur» (Ep 5,8). Nous sommes ainsi tous invités à recevoir de Lui, grâce à sa Miséricorde, tout ce dont nous étions privés par suite de nos fautes. Mais pour que sa volonté puisse s’accomplir, il ne demande à notre liberté qu’une seule chose : que nous consentions à nous laisser aimer tels que nous sommes, en acceptant de faire la vérité dans nos vies à la Lumière de sa Miséricorde et de sa Bonté (Jn 3,21)… Alors, il nous invitera à lui offrir de tout cœur toute notre misère, ce qui lui permettra d’agir en nos cœurs en « agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » (Jn 1,29). Nous expérimenterons alors, dans la foi, ces trésors de Paix, de Douceur, de Lumière et de Vie qu’il est venu nous offrir au Nom de « son Père et notre Père » (Jn 20,17).
Alors, si pour Dieu « aimer c’est tout donner et se donner soi‑même », que ne cesserons-nous donc de recevoir envers et contre tout (cf. Jn 4,24 avec 1Th 4,8) ? Et si Dieu est tel que nous le découvrons…
j – en 1Jn 4,8 et 4,16,
k – en Rm 15,33,
l – en Mt 11,29 et 2Co 10,1,
… que deviendrons-nous à notre tour petit à petit d’après…
j – Mt 5,7 ;
k – Mt 5,9 ;
l – Mt 5,4
… une perspective résumée en résumé : Gn 1,26-27 et précisée en Rm 8,29…
Si donc « l’Esprit est Vie» (Ga 5,25), reçu en vérité, il ne peut que nourrir notre vie, s’unir à elle, la transformer et lui donner ainsi de porter du « fruit » (Jn 15,2 ; Ga 5,22 ; Mt 12,33). Il ne peut en être autrement… « La condition du disciple est dynamique : elle se réalise dans un agir où s’exprime son unité avec le Fils » (Xavier Léon Dufour). Si donc quelqu’un prétend être « dans le Christ», « en lui», « uni à lui dans la communion d’un même Esprit » (1Co 6,17), un « Esprit qui vivifie» (Jn 6,63), et s’il « ne porte pas de fruit » dans sa vie (Jn 15,1), qu’est-ce que cela manifeste en fait ? Cette personne a-t-elle vraiment accueilli le Christ dans son cœur et dans sa vie, vit-elle une relation avec Lui, a-t-elle consenti à sa Présence, à son action ? Comment peut-on décrire en fait sa situation (cf. 1Jn 2,9) ? Et quelles ne peuvent qu’en être les conséquences (cf. Jn 15,6 et Ez 19,12-14) ? Préciser alors, à la lumière de tout ce que nous venons de voir, le sens spirituel de « être dehors», et donc par contraste celui « d’être dedans» (cf. Jn 14,10 ; 17,20-21). Préciser qui accomplit l’action de « jeter dehors » en 15,6 ; deux réponses sont possibles :
j – Jn 10,10 ; Hb 2,14 ; 1P 5,8 ; Ac 26,17‑18 ;
k – Jn 3,19 ; 1Jn 3,8-10.
Et c’est à la lumière de ces deux réponses qu’il nous faut interpréter le « il l’enlève» de Jn 15,2. En effet, Dieu veut-il que nous soyons « dehors » (cf. 1Tm 2,3‑6 ; Jn 6,39 avec 3,16-17). Et que fait-il pour tous ceux et celles qui, justement, se retrouvent « dehors » (cf. Lc 15,4-7 ; 19,10) ? Interpréter également « il l’émonde» à la lumière de Tt 2,11-14. En quel autre terme pourrait-on parler de cette « grâce de Dieu» citée en ce dernier texte d’après Ep 4,30 ? Nous allons retrouver cette dernière réponse avec Jn 15,3. En effet, la TOB a traduit le début de ce verset par « déjà vous êtes émondés » ; la Bible de Jérusalem a « déjà vous êtes purs grâce à la Parole que je vous ai fait entendre ». Or la Bible de Jérusalem a pour Jn 3,34 : « Celui que Dieu a envoyé prononce les Paroles de Dieu, car il donne l’Esprit sans mesure». En donnant la Parole de son Père, que nous donne donc Jésus ? En fait la Parole de Jésus, qui nous fait connaître le Père (Jn 1,18 ; 17,6.26), permet à celui ou celle qui la reçoit avec confiance d’accueillir le Père tel qu’Il Est depuis toujours et pour toujours : un Soleil qui rayonne la Lumière de l’Esprit (Ps 84(83),12), une Source d’Eau Vive (Jr 2,13 ; 17,13), une Source d’Esprit Saint (Jn 7,37-39 ; 4,10-14). Quelle réalité purifie donc le cœur de tous ceux et celles qui accueillent « la Parole que Jésus nous a fait entendre» ?
Jésus en Croix (Jn 19,33) est encore une révélation visible, en chair et en os, de ce que Dieu est depuis toujours et pour toujours : l’Eau Vive de « l’Esprit qui vivifie» (Jn 6,63) coule de son cœur ouvert, le Sang (nouveau symbole de vie) de l’Homme-Dieu est répandu à profusion sur le monde. La mission de Jésus est accomplie : il a révélé jusqu’au bout, jusqu’en sa mort, « Qui » Est Dieu : un Amour sans cesse donné pour la vie de tous, même pour ceux qui viennent de le mettre à mort…
Si Dieu est donc tel que nous le découvrons en Jésus Christ, quelle est la seule attitude qu’il espère de nos libertés défaillantes (cf. Jn 7,37-39 ; 1,12 ; 9,35 ; 20,31) ? Cette attitude, nous devons la renouveler jour après jour, heure après heure, instant après instant ; en quels termes St Paul en parle-t-il en Ep 6,18 ? Quel sera son premier effet au cœur de celui qui consentira à recevoir cet Amour sans cesse donné (cf. Ez 36,25 ; 1Co 6,11) ? Et que se passera-t-il ensuite d’après Jn 15,4-5 (cf. Ga 5,22-23 ; Ep 5,8-9) ? Et ce qui est vrai pour tout disciple avec le Christ l’est aussi pour le Fils vis-à-vis de son Père (cf. Jn 5,19‑20 ; 5,30)… Ainsi « le Fils demeure dans l’Amour du Père» (Jn 15,10) qui, par amour, se donne entièrement à lui pour le combler de tout ce qu’Il Est Lui-même : Amour, Lumière, Vie… Alors grâce à cette Vie reçue du Père, Jésus « vit par le Père» (Jn 6,57) en veillant à agir en harmonie avec le don reçu : « il garde les commandements de son Père » qui lui indiquent le chemin à suivre… Et quel est le seul but poursuivi par ces « commandements » d’après Jn 12,50. Nous retrouvons ainsi Jn 14,6…
Or, si le Père a la Vie en Lui-même, et s’il est Source, il a donné aussi au Fils d’avoir la Vie en Lui-même (cf. Jn 5,26) et d’être Source à son tour, c’est-à-dire de « pouvoir donner la vie éternelle à toute chair» (cf. Jn 17,2). Et nous sommes invités à notre tour à avoir la même attitude envers le Fils que celle que le Fils a envers son Père : demeurer en son amour, ouverts de cœur au jaillissement éternel de sa grâce, pour recevoir instant après instant le Don de «l’Esprit qui vivifie» et qui nous permettra à notre tour de porter un fruit de charité, de joie, de paix, de douceur et de bienveillance… Alors, Jn 15,12 pourra s’accomplir (cf. Rm 5,5)… « L’union réciproque Fils / disciples a son prototype dans la relation mutuelle du Père et du Fils… Il s’agit pour le disciple d’accueillir en soi l’activité de Jésus et de permettre ainsi à l’Amour, expansif par nature, de susciter la vie… Le disciple n’est pas alors seulement bénéficiaire de l’activité du Fils, il en devient participant, il est co-auteur du fruit. Et ce fruit ne sera porté que si les croyants demeurent profondément unis à Jésus… Ainsi, devenu, grâce à la Parole, un sarment de la vigne unique, le disciple ne demeure tel que par sa fidélité propre, toujours recommencée. Dépendant d’un Autre, sa vie nouvelle exige de lui un consentement qui lui est personnel et n’est jamais achevé » (Xavier Léon Dufour) ». Jacques Fesch, un des derniers condamnés à mort français, ne dit pas autre chose pour évoquer sa conversion : « La créature nouvelle qui a été greffée en moi implore de moi une réponse à laquelle je reste libre de me refuser »… D’où l’appel pressant de Jésus à « demeurer en lui», « dans son amour »… Et cet aventure est possible, pour nous pécheurs, car cet Amour est Miséricorde… Dieu ne cesse de nous aimer et il le fait avec une intensité toute particulière lorsque nous nous débattons dans « les filets du diable» 2Tm 2,26)… Or, « le salaire du péché, c’est la mort» (Rm 6,23), la mort spirituelle, l’absence de cette Plénitude de Vie qui seule peut combler nos cœurs… C’est pour elle que Dieu nous a créés, c’est elle qu’il veut voir régner en nous, pour notre joie qui fera sa joie… Alors, face au pécheur blessé, face à sa souffrance, à sa tristesse, à sa peine, Dieu n’a qu’un mouvement en son Cœur : le délivrer des filets du mal, le guérir petit à petit de ses blessures, pour le voir enfin rayonner de sa Lumière et de sa Vie et participer à sa Joie… « Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite » nous dit Jésus (Jn 15,11). Jean-Baptiste en a fait l’expérience (Jn 3,29). C’est ce que Jésus veut pour chacun d’entre nous, d’où son invitation répétée à « demeurer en lui », « dans son amour»… Compter d’ailleurs combien de fois intervient le verbe « demeurer » en Jn 15,1-10 ; or le chiffre « dix » renvoient aux Dix Paroles d’Ex 20,1‑17, c’est-à-dire à la Parole de Dieu par excellence. Quelle « Parole » nous adresse donc ici le Christ en Jn 15,1-10 ? Où serons-nous donc tous « établis » (Jn 15,16 ; Ep 3,17) ? Et souvenons-nous, « aimer c’est tout donner et se donner soi‑même » (Ste Thérèse de Lisieux)… Si tel est le cas, que recevrons-nous donc instant après instant de son amour (cf. Jn 4,24 ; Jn 20,22 ; 1Th 4,8), au prix de sa vie (Jn 15,13) ? Tel est le fondement de la vie chrétienne…
Or, quel est le rôle de l’Esprit d’après Rm 8,26-27 ? S’il est bien là, présent à notre cœur, peut-il nous inviter à demander quelque chose qui soit contraire à la volonté de Dieu ? Or, si Dieu veut quelque chose, que se passera-t-il (cf. Ps 115(113B),3 ; 135(134),6) ? Que deviendra alors notre prière (cf. Ps 145(144),19) ? Est-ce bien ce que St Jean déclare en Jn 15,7 ? Et Jésus désire que nous recevions beaucoup (Jn 15,8 ; 15,16) pour que, par notre témoignage (Jn 15,27), nous puissions porter « beaucoup de fruit», et le tout dans quel but (cf. Jn 15,8) ? En effet, si ce but est atteint, de plus en plus de personnes connaîtront « qui » est Dieu ; qu’adviendra-t-il alors pour eux (cf. Jn 17,3 ; 15,11 ; 3,16-17) ? Et pour que cette volonté de salut qui ne vise que le bien et la vie de tous les hommes puisse s’accomplir le plus pleinement possible, quel est Celui qui travaille nos cœurs et nos vies pour nous permettre de porter « encore plus de fruit» (cf. Jn 15,2) ? Combien de fois intervient d’ailleurs le mot « fruit » en Jn 15,2 ? Or, le chiffre « trois » renvoie dans la Bible à Dieu en tant qu’il agit : « Qui » est donc à l’origine de tout « fruit» porté pour la vie éternelle… Compter combien de fois intervient ce mot « fruit » en Jn 15,1-17 ; si « sept » est symbole de perfection, « huit » est synonyme d’infinie perfection… Et quelle est l’infinie perfection à laquelle Dieu rêve depuis toujours et pour toujours (cf. Ep 1,4‑5 ; 1Tm 2,3‑6 ; Jn 6,39 avec 3,16-17 ; Jn 17,20-26) ? Ainsi, « la glorification du Père consiste dans l’aboutissement de son dessein, dans la manifestation plénière de son amour pour le monde ; cela coïncide avec le rassemblement, par le Fils, des croyants dans l’unité divine » (Xavier Léon Dufour), celle de l’Amour où chacun participera le plus pleinement possible, selon sa condition de créature, à une seule et unique « nature divine », dans un face à face éternel avec son Créateur… Ainsi, « la Gloire de Dieu, c’est l’homme vivant », disait St Irénée, c’est-à-dire l’homme « glorifié » (Jn 17,22 en réponse de Miséricorde à Rm 3,23), « rempli de l’Esprit Saint », participant à la Plénitude divine de Lumière et de Vie (Rm 6,23)…