Fiche n°7 : Le Salut du monde et son Jugement (Jn 3,11-21)

  • Noter comment apparaît Jésus en Jn 3,11-13 et noter son activité principale (cf. Ap 1,5 et 3,14) ? L’emploi du « nous » en 3,11 suggère que d’autres se joignent à lui : qui sont-ils (1– Jn 5,37 ; 15,26 ; 2– 15,27) ?

  • Lire Nb 21,4-9. Quel est ici le péché du Peuple d’Israël ? Comme souvent dans l’Ancien Testament, les conséquences du péché sont directement attribuées à Dieu : comment sont-elles évoquées ici ? Comment St Paul en parle-t-il (cf. Rm 2,9) ?

Le peuple a péché… Les conséquences sont douloureuses… Moïse intercède pour lui… Dieu va lui répondre et reprendre l’initiative :

Qu’est-ce qui doit être fait ? Bien noter l’expression employée au v. 8 : à quoi renvoie la notion de « brûlure », que décrit-elle en fait (Bible de Jérusalem : « un Brûlant » ; TOB : « un serpent brûlant ») ?

2 – Où doit-être placé le résultat de ce travail et pourquoi ?

3 – Quels sont ceux qui, ensuite, seront concernés par tout cela (fin du v.8) ?

Dans un premier temps, qu’avaient-ils fait (cf. Ba 1,18) ? Et maintenant, que doivent-ils faire (cf Dt 28,2 ; Jr 42,6) ? Que suppose ce changement d’attitude (cf. première moitié de Nb 21,7 ; Jr 2,23 ; 3,13) ?

5 – Cela sous-entend que Dieu respecte infiniment une dimension fondamentale de notre aventure humaine, laquelle (cf. 2Co 3,17) ? Et si cette valeur est bafouée ou blessée, il sera le premier à tout mettre en œuvre pour la rétablir (cf. Is 35,10 ; Jn 8,31-36 ; Ga 5,1 ; Jc 1,25)…

6 – Quel est donc le but poursuivi à travers ce « serpent d’airain » (cf. le v.6 de Sg 16,5-12) ?

7 – Et qui finalement agit avec lui et par lui pour qu’il en soit ainsi (cf. les v. 7-8, le v. 10 et le v. 12 de Sg 16,5-12 ; Is 45,22 ; Ps 34(33),6) ?

St Jean fait donc allusion en Jn 3,14-15 à ce passage du Livre des Nombres. Nous allons reprendre pas à pas les étapes précédentes pour essayer de percevoir toutes les richesses de ce parallèle :

1 – A quoi le Christ est-il directement comparé en Jn 3,14 ? Or, souvenons-nous de l’expression employée en Nb 21,8 et de ce qu’elle évoquait… Cette expression maintenant s’applique au Christ (Lire Ac 3,14 ; 1P 1,19 ; 2,22) ! Que suggère-t-elle ? Retrouver la réponse avec le v. 24 de 1P 2,21-25… Mais cette perspective peut-être comprise de deux façons… En silence, sans rien dire, le Christ a supporté tout le mal que nous, les hommes, avons pu lui faire… Et il l’a offert, par amour, pour la guérison de ceux-là mêmes qui lui faisaient tout ce mal. Ainsi, en se faisant homme, le Fils a voulu vivre toutes les difficultés et les souffrances que nous pouvons rencontrer sur cette terre… Il s’est vraiment fait l’un de nous… Et lui, l’innocent, a été écrasé par la méchanceté, la violence, la soif de pouvoir et la jalousie des hommes (cf. Lc 23,41)…

Mais le Christ a aussi voulu vivre tout cela pour rejoindre tous les souffrants quels qu’ils soient… St Paul parle ainsi de la communauté humaine qu’est l’Eglise en termes de « Corps du Christ » (1Co 12,27). Autrement dit, tout ce que vivent les femmes et les hommes qui forment cette communauté est aussi, quelque part, vécu par le Christ… Ce qui les caractérise ? Ils sont comme tout le monde, blessés comme tout le monde, fragiles comme tout le monde… Mais ils ont simplement dit « Oui ! » au Christ, tels qu’ils sont, avec leurs fragilités, leurs failles, leurs blessures… Et ce qu’ils vivent avec le Christ n’est simplement que ce que le Christ veut vivre avec tout homme de bonne volonté… Ils souffrent ? Le Christ est là, présent à leur souffrance, la portant avec eux, souffrant avec eux et en eux. Tel est l’Amour face à la souffrance de l’être aimé : sa « folie » l’a poussé jusqu’à prendre sur lui cette souffrance, pour la porter avec nous, pour nous soulager de son poids, ne pas permettre qu’il nous écrase, nous donner d’en triompher… Et cette souffrance peut être le résultat non seulement de la « méchanceté » des hommes, de leurs péchés, mais aussi de notre propre « méchanceté », de notre propre péché… Même si nous sommes responsables, par notre attitude, d’une souffrance qui nous accable, le Christ est toujours là, offert, pour vivre cette souffrance avec nous et nous permettre ainsi de la surmonter… Telle est l’infinie Miséricorde qui, envers et contre tout, poursuit le bien de tous les hommes qu’Il aime. Il suffit de lui dire « Oui ! ».

Le prophète Isaïe avait déjà, quelque part, perçu tout cela à travers la figure du Serviteur souffrant… Ce serviteur est tour à tour dans son Livre « Israël » (Is 41,8-9 ; 42,19 ; 43,10 ; 44,1-2), ce peuple appelé par Dieu et qui symbolise quelque part tout ce que Dieu veut vivre avec tous les hommes, et une mystérieuse figure individuelle qui sera pleinement accomplie par le Christ… Lire Is 52,13-53,12 et faire tout spécialement attention à la première moitié du v. 4, et à la deuxième des v. 6, 11 et 12… St Paul aura une phrase très forte : « Celui qui n’avait pas connu le péché, Dieu l’a fait « péché » pour nous afin qu’en lui nous devenions « justice de Dieu » » (2Co 5,21). Dans la culture hébraïque, le mot « péché » renvoie aussi bien à l’acte commis qu’à ses conséquences : « Mon péché est trop lourd à porter », dit Caïn en Gn 4,13 après avoir tué son frère Abel. Par amour, le Christ a donc voulu être « péché » pour nous : il a pris sur lui toutes les conséquences de nos fautes, il a voulu les vivre lui-même en son âme et en son corps, pour nous en libérer et nous donner d’en triompher. Il a ainsi pris sur lui notre « péché » pour nous donner à la place « la justice de Dieu », « la justice qui vient de Dieu et donne au pécheur qui accepte de la recevoir de devenir juste »… Par amour, il est ainsi mort de notre mort pour que, tous, nous puissions vivre de sa vie…

Voilà ce que St Jean suggère également ici par le parallèle qu’il fait entre le Christ et le serpent d’airain. Le Christ est ce « Brûlant » qui, par amour pour tous les hommes, a voulu vivre en son âme et en son corps toutes leurs « brûlures », c’est-à-dire toutes les conséquences de leurs fautes… Envers et contre tout, il a ainsi poursuivi notre bien à tous… Alors, « si le salaire du péché, c’est la mort, le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle dans le Christ Jésus notre Seigneur » (Rm 6,23), lui qui a voulu mourir des conséquences mêmes du péché pour sauver tous ceux et celles qui l’avaient commis !

Et si le Fils peut agir ainsi, il le doit au Père qui lui donne de pouvoir se donner pour le salut de tous (cf. début de Jn 5,30)… Dieu donne ainsi son Fils au monde : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils Unique » (Jn 3,16), Celui qui est tout pour lui, Celui vers lequel il est tourné de toute éternité, Celui à qui il se donne depuis toujours et pour toujours, Celui qui est « plus de prix » à ses yeux que lui-même (Is 43,4)… En St Jean, le Fils est ainsi le grand cadeau du Père… Si Jésus est en effet « le pain de vie » qui « descend du ciel » pour « donner la vie au monde », « c’est mon Père qui vous le donne, le pain qui vient du ciel, le vrai » (Jn 6,32).

2 – Où le Christ sera-t-il élevé et pourquoi (cf. Jn 19,37) ?

3 – Qui sera tout spécialement concerné par son offrande (cf. Lc 5,31-32) ? A quelle démarche sont-ils donc invités (cf. le 1° appel de Mc 1,15) ?

4 – Quelle attitude de cœur Dieu attend-il de chacun d’entre nous pour pouvoir accomplir son œuvre (cf. le 2° appel de Mc 1,15) ? Combien de fois intervient ce verbe en Jn 3,11‑18 ? Et le chiffre 7 dans la Bible est symbole de perfection : voilà donc « l’attitude parfaite » que Dieu attend tout spécialement de chacun d’entre nous… Noter l’expression que St Paul emploie en Rm 1,5 et 16,26 pour la décrire : qu’est-ce donc avant tout que la foi ? Et que signifie en fait une telle attitude face à Celui qui ne sait que donner, et donner encore (cf. le premier verbe de Jn 1,12) ? Et si nous consentons de tout cœur à une telle démarche, quel en sera pour nous le résultat final (cf. Jn 6,47 ; 3,16) ? Voilà ce que Dieu veut par dessus tout (cf. 1Jn 4,9)… Et pour cela, il est prêt à tout, prêt à mourir sur une Croix pour chacun d’entre nous…

5 – Retrouver la valeur évoquée précédemment au point 5 dans les versets suivants : Jn 6,67 ; 7,37-38 ; Ap 3,20 ; et hélas, en négatif, Jn 5,40 ; Mt 19,21-22…

6 – Quel est le but que le Père poursuit avec et par son Fils (cf. Jn 3,17 ; Jn 4,42 ; 1Jn 4,14) ? Noter combien de fois intervient le mot « monde » en Jn 3,14-18. Ce petit clin d’œil renforce l’universalité de la perspective, le chiffre 4 étant justement symbole d’universalité (Il renvoie aux quatre points cardinaux : le nord, le sud, l’est, l’ouest).

Noter également les autres expressions employées en ce sens au début du v. 15 et dans la seconde moitié du v. 16…

Ce désir de Dieu, cette volonté de Dieu, St Paul l’affirme lui aussi explicitement en 1Tm 2,4.

7 – Et qui, finalement, agit avec le Christ et par le Christ pour qu’il en soit effectivement ainsi (cf. Jn 5,17 ; 5,19 ; 6,44 ; 6,65) ?

Le thème qui intervient par la suite est celui du « jugement ». D’après Jn 3,17 ; 8,10-11 ; 8,15 ; 12,47, Dieu juge-t-il le pécheur au sens de « condamner » ? Nous allons donc regarder avec St Jean ce que signifie « juger » pour Dieu :

– La première étape est celle de la Présence de Dieu au monde. Depuis que le monde existe, sa « Lumière Véritable » (Bible de Jérusalem), sa « Vraie Lumière » (TOB)   « éclaire tout homme » (Bible de Jérusalem), « illumine tout homme » (TOB). Cette Présence de Dieu a été manifestée en Jésus Christ avec une intensité inégalée. Il est « la Lumière » car « Dieu est Lumière » (1Jn 1,5) : « Je suis la Lumière du monde », dit-il (Jn 8,12 ; 9,5 ; 12,46). Mais il est aussi en même temps « Vérité » car Dieu est « le Véritable » par excellence (cf. Jn 17,3) : « Je suis (…) la Vérité (…) » (Jn 14,6).

2 – Cette Lumière qui environne tout homme et qui est en même temps Vérité, l’appelle, par sa simple Présence, à se déterminer par rapport à elle…L’acceptera-t-il ?

  1. a) Si « oui ! », puisqu’elle est en même temps Vérité, il ne pourra, avec elle, que « faire la vérité » dans sa vie… Et la vérité est que tout homme a péché : « Tous sont soumis a péché, comme il est écrit : Il n’est pas de juste, pas un seul… Tous, ils sont dévoyés, ensemble pervertis » (Rm 3,10-11). Ainsi, « celui qui fait la vérité vient à la Lumière» (Jn 3,21). Il accepte dans sa vie la Présence de cette Lumière et il consent à tout ce que cette Lumière met en lumière : en vérité, il est pécheur, injuste, malade, blessé… Mais si « Dieu est Lumière », il est aussi « Amour» (1Jn 4,8.16). Cette Lumière est celle de la Vérité de l’Amour… En Dieu, « Amour et Vérité se rencontrent » (Ps 85,11), ils sont indissociables… Et cet Amour pur de Dieu, qui ne se recherche jamais en rien, mais qui ne cesse de poursuive le bien de celles et ceux qu’il aime, prend, face au péché, le visage de la Miséricorde. Amour toujours… « Dieu des Pères, et Seigneur de Miséricorde », toi qui « gouvernes l’univers avec Miséricorde », « ta Miséricorde vint en aide » à ceux qui avaient péché « et les guérit » (Sg 9,1 ; 15,1 ; 16,10). Autrement dit, la vérité de notre misère, reconnue et acceptée à la Lumière Véritable de ce Dieu qui n’est qu’Amour, ne peut que rencontrer la Vérité de la Miséricorde et donc le pardon, le salut, la surabondance de Paix, de Vie et de Joie…

Ainsi, la notion de « jugement » pour Dieu renvoie à sa simple Présence qui est Lumière et Vérité pour tout homme. Quiconque l’accepte de tout cœur reconnaîtra avec elle sa misère, son péché… Mais cette Lumière est aussi celle de l’Amour, de la Miséricorde qui ne désire que le bien du pécheur. Aussi, « le Père des Miséricordes » nous offre-t-il largement son pardon et avec lui la Plénitude de Vie dont nous étions privés par suite de nos fautes. Le résultat final est le salut de l’homme… Ainsi, pour Dieu, juger c’est faire la vérité pour pardonner et donc sauver… Pour lui, juger, c’est sauver… Quiconque accueille cette démarche que Dieu lui-même nous supplie d’accepter en Jésus Christ ne pourra que connaître avec Lui le salut, le bonheur, la Plénitude de Vie et de paix…

 

  1. b) Si « Non ! », l’homme pécheur, en refusant de faire la vérité dans sa vie à la Lumière de la Miséricorde, se condamne lui-même… Il se prive du pardon que Dieu veut lui offrir pour son bien… Il se prive de la Plénitude de Vie et de Joie que Dieu désire lui communiquer depuis toujours… Ainsi, Dieu ne condamne jamais qui que ce soit ! Bien au contraire, il ne cesse de désirer, d’attendre et d’espérer le retour du pécheur, comme le père dans la parabole du fils prodigue (Lc 15,11-32)… C’est l’homme qui, en refusant Dieu, se condamne lui-même… En refusant de croire au Christ, il refuse l’Unique Sauveur du monde, celui qui, jour après jour, marche à ses côtés, main tendue, pour l’arracher à ses ténèbres, à sa tristesse, à sa mort… Malheur, malheur, malheur pour lui, et Dieu est le premier à s’en désoler ! Mais par contre, quelle joie au ciel s’il accepte enfin cette main toujours tendue : « C’est ainsi, je vous le dis, qu’il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent que pour quatre-vingt-dix-neuf justes, qui n’ont pas besoin de repentir » (Lc 15,7 ; 15,10).… Oui, dès maintenant, dans la foi, « le Seigneur ton Dieu est au milieu de toi, en héros sauveur ! » Si tu consent à sa Présence, si tu acceptes d’accueillir tous ses bienfaits, « il exultera pour toi de joie, il tressaillira dans son amour ; il dansera pour toi avec des cris de joie » (So 3,17), heureux de ton bonheur…

            Telle est donc la notion de « jugement » en St Jean. C’est pourquoi, « celui qui croit en lui n’est pas jugé » au sens de condamner, car Dieu ne désire que son salut. Mais « celui qui ne croit pas est déjà jugé » par le simple fait « qu’il n’a pas cru au Nom du Fils Unique de Dieu », qui n’est qu’Amour, Miséricorde et Pardon… Ce n’est donc pas Dieu qui juge au sens de condamner… C’est l’homme qui, en refusant Dieu, se condamne lui-même…

Ce thème revient en Jn 5,26-27 où le Christ déclare : « Comme le Père a la vie en lui-même, de même a-t-il donné au Fils d’avoir la vie en lui-même, et il lui a donné »… ‑ la suite logique serait : « de donner la vie » à « toute chair », comme il le déclare en Jn 17,2. Mais non ; la suite est : « il lui a donné pourvoir d’exercer le jugement ». On le voit bien : pour Dieu, « exercer le jugement », c’est « donner la vie » et triompher ainsi de cette « mort » qui « est entrée dans le monde » par notre liberté mal employée (cf. Rm 5,12). Pour Dieu, juger, c’est sauver… Le prophète Ezéchiel l’avait écrit depuis longtemps (vers 600 av JC) : « Prendrais-je donc plaisir à la mort du méchant – oracle du Seigneur Dieu – et non pas plutôt à le voir renoncer à sa conduite et vivre ? (…) Je ne prends pas plaisir à la mort de qui que ce soit, oracle du Seigneur Dieu. Convertissez-vous et vivez ! Dis-leur : Par ma vie, oracle du Seigneur Dieu, je ne prends pas plaisir à la mort du méchant, mais à la conversion du méchant qui change de conduite pour avoir la vie. Convertissez-vous, revenez de votre voie mauvaise. Pourquoi mourir, maison d’Israël ? » (Ez 18,23.32 ; 33,11). Voilà la prière que Dieu ne cesse d’adresser jour après jour à tous les hommes…

En choisissant le Christ, l’homme choisit donc son Créateur qui n’a pour lui qu’un seul désir : qu’il participe à la Plénitude de sa Vie. Mais si, dans sa liberté de choisir mal employée, il « préfère » d’autres réalités, il se prive lui-même de tous ces bienfaits… C’est ce que St Jean déclare par la suite : « Et tel est le jugement : la lumière est venue dans le monde et les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière » (Jn 3,19)… De plus, le péché étant mise à l’écart de Dieu, volonté de tout décider par soi-même, prétention de se réaliser tout seul, il est donc « orgueil ». Et bien sûr, celui qui est dans une telle logique ne peut envisager de reconnaître une seule seconde qu’il pourrait avoir tort… « Quiconque, en effet, commet le mal hait la lumière et ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient démontrées coupables » (Jn 3,20)… Terrible prison de laquelle Dieu seul peut nous faire sortir, notamment lors de ces multiples épreuves que la vie nous réserve au moment où nous nous y attendons le moins. Nous nous découvrons alors dans la vérité de notre être : profondément démunis… Démunis ? Oui, par nous-mêmes… Mais riches alors du secours de Dieu, si nous l’acceptons…

Jacques Fesch, un des derniers condamnés à mort en France, écrivait peu de temps avant son exécution : « Au bout d’un an de détention, il m’est arrivé une douleur affective très forte qui m’a fait beaucoup souffrir et brutalement, en quelques heures, j’ai possédé la Foi, une certitude absolue. J’ai cru et ne comprenais plus comment je faisais pour ne pas croire. La grâce m’a visité, une grande joie s’est emparée de moi et surtout une grande paix. Tout est devenu clair en quelques instants. C’était une joie sensible très forte que j’ai peut-être trop tendance à rechercher maintenant alors que l’essentiel n’est pas l’émotion, mais la foi »…

« Je m’aperçois que la foi est vraiment un don de Dieu. On croit par le cœur, sans savoir pourquoi, et sans même chercher à savoir. La certitude intime qui vous emplit suffit. L’amour est le plus fort »…

Jacques Fournier

 

Correction de la fiche N° 7 :

CV – 7 – Jn 3,11-21

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