4ième Dimanche du Temps Ordinaire (Mc 1, 21-28) – par Francis COUSIN
« Les premiers disciples. »
Tout va très vite dans l’évangile de Marc, accentué par l’utilisation fréquente de l’adverbe aussitôt.
Jésus vient d’appeler ses quatre premiers disciples : deux pécheurs à l’épervier et deux pécheurs en barques, à la traîne, sans doute pour montrer qu’il s’adresse à tous, quel que soit leur rang social, la pêche à l’épervier étant accessible à tous (il suffit d’un filet), tandis quel la pêche en barque nécessite plus d’investissements.
Ils arrivent à Capharnaüm, le village de Simon et André, et le premier jour de sabbat qui suit, « Aussitôt, le jour du sabbat, Jésus se rendit à la synagogue, et là, il enseignait. ».
On ne parle plus des quatre premiers disciples … mais on les retrouvera juste après ce passage pour la guérison de la belle-mère de Simon. Sans doute parce que l’attention doit être portée sur Jésus seul.
Jésus enseigne …
Qu’a-t-il dit ? On ne le sait pas …
Ce qu’on sait, ce sont les réactions de ceux qui l’ont écouté : « Il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes. ».
Pourtant les scribes avaient une autorité reconnue pour parler, ils avaient étudié les écritures …
D’où venait donc l’autorité avec laquelle Jésus parlait ?
On peut peut-être trouver la réponse dans l’intervention de l’homme « tourmenté par un esprit impur », quand il dit de Jésus qu’il est « le saint de Dieu », expression peu utilisée dans la bible et donc le sens est variable, sinon qu’il est reconnu par Dieu comme un homme pieux. La seule chose que l’on puisse est que son enseignement est en relation avec Dieu, que son autorité vient de Dieu.
Cet homme tourmenté par un esprit impur s’était mis à crier : « Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. ».
Les esprits impurs sont des opposants à Dieu. Ils connaissent des choses que les autres hommes ne savent pas.
L’homme appelle Jésus par son nom et sa ville d’origine, alors qu’il vient juste d’arriver à Capharnaüm. C’est la vérité.
« Es-tu venu pour nous perdre ? ». C’est une question dont il ne donne pas la réponse, mais ce faisant, il jette le doute sur les intentions de Jésus pour tous les auditeurs. Alors qu’il sait que les intentions de Jésus sont totalement différentes : il est venu pour sauver les humains et leur donner la vie éternelle. Son discours est fallacieux.
Avec le démon, il n’y a pas trente-six solutions : il faut le faire taire, l’envoyer bouler.
Ce que fait Jésus : « Tais-toi ! Sors de cet homme. ».
Devant la puissance de Jésus, le démon ne peut pas tenir : « L’esprit impur le fit entrer en convulsions, puis, poussant un grand cri, sortit de lui. ».
Voyant cela, tout le monde est stupéfié, et la réaction est unanime : « Qu’est-ce que cela veut dire ? ». On ne parle plus de l’enseignement de Jésus, comparé à celui des scribes, mais d’un enseignement nouveau, toujours donné avec autorité, non pas en paroles, mais en action : « Il commande même aux esprits impurs, et ils lui obéissent. ».
« Et sa renommée se répandit aussitôt partout, dans toute la région de la Galilée. »
Seigneur Jésus,
tu es venu pour nous sauver,
mais l’esprit impur veut mettre
le doute en nous,
nous faire croire l’inverse.
Garde-nous de nous laisser
prendre au piège du démon,
nous t’en prions.
Francis Cousin
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