L’Agneau ouvre le septième sceau ; annonce de l’intervention décisive de Dieu (Ap 8,1-5)
Et lorsque l’Agneau ouvrit le septième sceau, il se fit un silence dans le ciel, environ une demi-heure… (2) Et je vis les sept Anges qui se tiennent devant Dieu ; on leur remit sept trompettes. (3) Un autre Ange vint alors se placer près de l’autel, muni d’une pelle en or. On lui donna beaucoup de parfums pour qu’il les offrît, avec les prières de tous les saints, sur l’autel d’or placé devant le trône. (4) Et, de la main de l’Ange, la fumée des parfums s’éleva devant Dieu, avec les prières des saints. (5) Puis l’Ange saisit la pelle et l’emplit du feu de l’autel qu’il jeta sur la terre. Ce furent alors des tonnerres, des voix et des éclairs, et tout trembla.
« Lorsque l’Agneau ouvrit le septième sceau, il se fit un silence dans le ciel, environ une demi-heure »… Le ciel et tous les anges retiennent leur souffle ? L’instant est solennel. « Comme dans la tradition prophétique », précise en note la Bible de Jérusalem, « ce silence précède et annonce « la venue » de Dieu ». Trois citations sont indiquées en marge :
Ha 2,20 : « Le Seigneur réside dans son temple saint : silence devant lui, terre entière ! »
Za 2,17 : « Silence ! toute chair, devant le Seigneur, car il se réveille en sa sainte Demeure. »
So 1,7 : « Silence devant le Seigneur Dieu, car le jour du Seigneur est proche ! »
Or le Jour du Seigneur est celui de son intervention décisive qui sera aussi celui de sa Manifestation. Sa Lumière pénètrera le tréfonds de tous les cœurs et manifestera alors le bien et le mal qui habitent la vie de tout homme… Or, dans une logique tout humaine, dit Jésus, « quiconque commet le mal hait la Lumière et ne vient pas à la Lumière de peur que ses œuvres ne soient démontrées coupables » (Jn 3,20). Il a peur en effet de la sentence du juste juge et donc du châtiment qu’il sait très bien mériter… Alors, il fuit et « va se cacher de devant Dieu » (Gn 3,8). Une telle attitude prouve qu’il est persuadé que Dieu pourrait le châtier et le punir. Il a ainsi au plus profond de lui-même l’image d’un Dieu dur, dominateur, intraitable, capable de répondre au mal par le mal… Souvenons-nous de la parabole des talents et de ce que pensait celui qui n’en avait reçu qu’un seul : « Seigneur, j’ai appris à te connaître pour un homme âpre au gain : tu moissonnes où tu n’as point semé, et tu ramasses où tu n’as rien répandu. Aussi, pris de peur, je suis allé enfouir ton talent dans la terre : le voici, tu as ton bien » (Mt 25,24‑25). Cette fausse image d’un Dieu injuste, ne pensant qu’à lui-même pour lui‑même, est l’image pervertie de Dieu que le démon cherche à insinuer dans nos cœurs. S’il réussit, il aura gagné, car nous adopterons alors le même comportement. En effet, si Dieu était effectivement ainsi, une seule démarche s’imposerait : penser à son tour à soi‑même, et réagir pour soi-même afin d’échapper à la pression d’une telle tyrannie, pour trouver loin d’elle, cet espace de liberté où nous pourrions enfin respirer et être heureux. L’homme se retrouverait alors loin de son Dieu, et c’est bien ce que cherche le démon, « le malin », par tous les moyens… Et il ne faudrait surtout pas s’approcher de lui, car notre désobéissance, notre rébellion provoquerait la Colère de Celui qui n’attendrait qu’une seule attitude de ses créatures : une obéissance servile et silencieuse, qui ne serait que l’expression d’une liberté piétinée… Il est certain que si une telle conviction nous habite, au Jour du Seigneur, la peur du châtiment ne pourra que nous faire fuir (Is 2,10.20-21) : « Va dans le rocher, terre-toi dans la poussière devant la Terreur du Seigneur, devant l’éclat de sa majesté, quand il se lèvera pour faire trembler la terre… En ce jour-là, l’homme jettera aux taupes et aux chauves-souris ses faux dieux d’argent et ses faux dieux d’or, ceux qu’on lui a fabriqués pour qu’il les adore, il s’en ira dans les crevasses des rochers et dans les fentes des falaises, devant la Terreur du Seigneur, devant l’éclat de sa majesté, quand il se lèvera pour faire trembler la terre. »
Mais non, Dieu n’est pas ainsi… « N’ayez pas peur », disait Jean Paul II, car le Seigneur ne désire que notre bonheur. Ce sont nos fautes qui nous plongent dans la tristesse, « l’angoisse et la souffrance » (Rm 2,9 ; Jr 2,19). Et Dieu de son côté, envers et contre tout, ne cherche toujours que notre bien. Alors, par ses prophètes puis par son Fils, il ne va cesser de nous appeler à nous convertir, à nous repentir, à quitter nos chemins de mensonges, d’injustices et de ténèbres, pour nous engager sur celui de la vérité qui, grâce à sa Miséricorde, nous conduit à la Vie. Il est en effet « l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » (Jn 1,29). La première attitude qu’il attend de chacun d’entre nous est que nous osions lui faire confiance en lui offrant de tout cœur notre misère, tout ce qui dans le cadre d’une justice purement humaine mériterait châtiment et condamnation. Et lui nous délivrera de ce fardeau par son pardon, il fera disparaître petit à petit tous nos liens, et nous trouverons alors avec lui la Plénitude de la Liberté, du Bonheur et de la Vie. Dieu, en Jésus Christ, s’est en effet manifesté comme le Serviteur de notre vie, agenouillé au pied de ses disciples pour les laver, les purifier et leur donner ainsi de pouvoir entrer dans sa Maison, là où il ne peut y avoir ni mal, ni injustice, ni égoïsme, ni domination. « Voici la demeure de Dieu avec les hommes. Il aura sa demeure avec eux ; ils seront son peuple, et lui, Dieu-avec-eux, sera leur Dieu. Il essuiera toute larme de leurs yeux : de mort, il n’y en aura plus ; de pleur, de cri et de peine, il n’y en aura plus, car l’ancien monde s’en est allé. Jamais plus ils ne souffriront de la faim ni de la soif ; jamais plus ils ne seront accablés ni par le soleil, ni par aucun vent brûlant. Car l’Agneau qui se tient au milieu du trône sera leur pasteur et les conduira aux sources des eaux de la vie. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux » (Ap 21,3-4 ; 7,16-17).
Le septième sceau est donc ouvert… Le Livre peut maintenant être lu et connu dans son ensemble grâce au Christ et au don de l’Esprit répandu sur son Eglise pour l’introduire dans la vérité tout entière (Jn 16,13 ; 14,26 ; 1Co 2,9-12)… « L’exécution des décrets consignés dans le Livre ouvert va maintenant se dérouler, selon une nouvelle liturgie céleste marquée par sept sonneries de trompette » (Note Bible de Jérusalem). Et « la trompette est l’instrument par excellence qui souligne tous les grands moments de l’histoire d’Israël. Elle appelle au combat (Jr 4,5), rehausse l’éclat des fêtes (2Sm 15,10), participe aux cérémonies cultuelles (Nb 10,10), retentit lors des théophanies (Ex 19,16s). C’est elle enfin qui annoncera le Jour de Dieu (Jl 2,1 ; So 1,16) »[1]… Ce Jour renvoie bien sûr au dernier jour du monde : « Le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées.
[1] PRIGENT P., « L’Apocalypse de Saint Jean », (Paris 1981) p. 131.
Et alors apparaîtra dans le ciel le signe du Fils de l’homme ; et alors toutes les races de la terre se frapperont la poitrine ; et l’on verra le Fils de l’homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et grande gloire. Et il enverra ses anges avec une trompette sonore, pour rassembler ses élus des quatre vents, des extrémités des cieux à leurs extrémités » (Mt 24,29-31). Notons que nous retrouvons bien les trompettes… Ce Jour sera donc bien comme nous le disions précédemment le Jour de la manifestation de Dieu, de sa Lumière qui éclairera le plus profond des cœurs. Alors, tous ceux et celles qui l’accepteront « se frapperont la poitrine » en signe de repentir, et ils mettront toute leur espérance dans l’infinie miséricorde de Dieu. Mais cette démarche commence dès maintenant, car, dans la foi, le Jour du Seigneur est déjà commencé. En effet, il est là, présent à notre vie : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28,20), et, nous dit-il en St Jean, « je suis la lumière du monde » (Jn 8,12). Cette Lumière est donc toute proche de chacun d’entre nous, frappant inlassablement à la porte de nos cœurs (Ap 3,20) : « Les ténèbres s’en vont, la véritable lumière brille déjà » (1Jn 2,8). C’est donc dès maintenant que nous sommes tous invités à découvrir cette Lumière de l’Amour, et à tout lui offrir. Alors, « nous connaîtrons le salut », c’est-à-dire au sens biblique « nous ferons l’expérience du salut », « par la rémission de nos péchés grâce aux entrailles de Miséricorde dans lesquelles nous a visités l’Astre d’en Haut, pour illuminer ceux qui demeurent dans les ténèbres et l’ombre de la mort afin de guider nos pas dans le chemin de la paix » (Lc 1,77-79). Or, dans la Bible, « les ténèbres et l’ombre de la mort » sont les conséquences du péché (Sg 1,12-15 ; Rm 5,12). L’Astre d’en Haut est donc venu dans le monde pour illuminer avant tout ceux qui en avaient besoin : les pécheurs… Offrons-lui donc notre vie telle qu’elle est, offrons lui toutes nos misères, nos blessures, nos incapacités, nos souffrances, jour après jour, et Lui, petit à petit, les soulagera, les guérira, les comblera de sa Lumière qui est Vie, Paix, Joie… Nos blessures offertes deviendront alors chemin de salut où nous ferons l’expérience du feu de l’amour qui veut venir brûler nos cœurs de sa douceur… Le Jour du Seigneur sera donc avant tout le Jour de la Miséricorde, le Jour de l’Amour, le Jour du Salut, de la Lumière et de la Vie pour nous tous qui étions perdus sur nos chemins de mort et de ténèbres… Dieu dit : « Au moment favorable, je t’ai exaucé ; au jour du salut, je t’ai secouru. Le voici maintenant le moment favorable, le voici maintenant le jour du salut » (2Co 6,2). « Heureux alors ceux qui écoutent la Parole de Dieu et qui la gardent » (Lc 11,28) en la mettant en pratique, en demeurant vraiment dans son amour de miséricorde (Jn 15,9-11), en offrant au Soleil de l’Amour toutes leurs misères et en essayant, jour après jour, de marcher sur le bon chemin de la vérité, de la justice, de la droiture, de la tendresse grâce au soutien de sa Présence… Heureux sont-ils car, tournés de tout cœur vers le Soleil, ils accueillent sa Lumière qui est grâce et gloire : « Dieu est un Soleil, il donne la grâce, il donne la gloire » (Ps 84(83),12). Alors, « l’Esprit de gloire, l’Esprit de Dieu repose sur eux » (1P 4,14), et « le fruit de l’Esprit est amour, joie, paix » (Ga 5,22)… « Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite » (Jn 15,11)…
Nous verrons avec les quatre premières trompettes comment cette Miséricorde est annoncée, en images, parfois déroutantes… Mais pour l’instant, St Jean nous présente « sept Anges qui se tiennent devant Dieu ». Dans la littérature juive, le Livre d’Hénoch, nous avons leurs noms : « Uriel, Raphaël (Tb 5,4), Raguel, Michaël (cf. Dn 10 ; 12), Saraqiel, Gabriel (Dn 8-9), Remeiel. Ce sont eux dont parle Tb 12,15. Is 63,9 les appelle « anges de la Face », leur reconnaissant par là le privilège d’approcher Dieu et de lui parler directement. Le Livre des Jubilés les nomme « anges de la Présence ». Notre auteur ne dit pas autre chose : ils se tiennent devant Dieu. Et Gabriel se définit bien en Lc 1,19 comme celui qui se tient devant Dieu, tel un ministre devant son roi »[1]… « L’intervention de ces Anges est toujours porteuse d’espérance pour le peuple choisi »[2], car Dieu n’a qu’un seul désir : « que tous les hommes soient sauvés » et connaissent ainsi la Plénitude de son Bonheur, de sa Paix, de sa Vie, de sa Joie…
Nous sommes en pleine liturgie céleste. « Un autre Ange vint se placer près de l’autel » qui symbolise sur la terre la Présence de Dieu… Mais a-t-on besoin au ciel d’un symbole de cette Présence, alors que Dieu « brille » sur son « trône » dans toute sa Gloire ?
[1] PRIGENT P., « L’Apocalypse de Saint Jean », p. 130-131.
[2] PREVOST J.-P., « L’Apocalypse » (Paris 1995) p. 87.
Mais cette manière de s’exprimer montre à quel point la liturgie du ciel et celle de la terre ne font qu’un dans la communion d’un même Esprit. Cet autel fait d’ailleurs allusion à « l’autel des parfums, en or », du Temple de Jérusalem où l’on faisait brûler de l’encens arômatique en présence de Dieu (Ex 30,1-7 ; Hb 9,4). Et ce parfum représentait les prières du Peuple d’Israël montant au ciel comme la fumée de l’encens : « Seigneur, je t’appelle : accours vers moi ! Ecoute mon appel quand je crie vers toi ! Que ma prière devant toi s’élève comme un encens, et mes mains comme l’offrande du soir » (Ps 141(140),1-2)… L’Ange reçoit donc ici « beaucoup de parfum pour qu’il les offrît », du parfum qui vient du ciel et peut représenter ici la louange des Anges et de la communion des saints, « les Vieillards »… Et avec ce parfum qui renvoie donc à la liturgie céleste, se joignent « les prières de tous les saints », les fidèles qui, sur cette terre, ont reçu par leur baptême ce pardon des péchés qui leur permet d’accueillir le plus possible, dès ici-bas, l’Esprit Saint, « arrhes de notre héritage » (Ac 2,37-39 ; Ep 1,13-14 ; 1Co 12,13…). St Paul les appelle souvent des « saints » (Rm 1,7 ; 8,27 ; 12,13 ; 15,25-26.31 ; 16,2.15). Mais ces « saints » pour avoir reçu l’Esprit Saint sont « appelés à être saints » (1Co 1,2), c’est-à-dire à correspondre par toute leur conduite à la grâce qu’ils ont reçue… Aussi, « quant à la fornication, à l’impureté sous toutes ses formes, ou encore à la cupidité, que leurs noms ne soient même pas prononcés parmi vous : c’est ce qui sied à des saints. De même pour les grossièretés, les inepties, les facéties : tout cela ne convient guère ; faites entendre plutôt des actions de grâces » (Ep 5,3-4). Nous voyons bien à quel point ces saints sont invités à la conversion continuelle, ce qui est bien notre aventure à tous…
« Puis l’Ange saisit la pelle et l’emplit du feu de l’autel qu’il jeta sur la terre. Ce furent alors des tonnerres, des voix et des éclairs, et tout trembla ». « Le silence d’une demi-heure » (Ap 8,1) introduisait une intervention décisive de Dieu. « Les tonnerres, les voix, les éclairs » sont les symboles habituellement utilisés dans l’Ancien Testament pour une théophanie, une manifestation de Dieu (Ex 19,16). Ce dernier va donc agir, son action sera présentée avec l’image du feu. Si l’autel représente Dieu Lui-même, « le feu de l’autel » renvoie à ce que Dieu est en Lui-même, et c’est ce Feu qui va être « jeté sur la terre ». La Présence de Dieu lui-même habitera donc l’histoire des hommes et c’est elle qui accomplira le jugement. De fait « le Seigneur Dieu est un feu dévorant » (Dt 4,24), et c’est bien sous l’apparence d’un feu qu’il conclut une Alliance avec Abraham (Gn 15) ou se manifeste à Moïse dans le buisson ardent (Ex 3,1-6). Si Jésus en St Jean affirme « Dieu est Esprit » (Jn 4,24), si Dieu dit de Lui‑même « Je suis Saint » (Lv 11,44-45 ; 19,2 ; 20,26 ; 21,8), on pourrait dire aussi « Dieu est Feu », et donc son Esprit Saint est Feu… Telle est bien l’expression sous-entendue par Jean-Baptiste lorsqu’il déclare que Jésus « vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu » (Mt 3,11). Et les disciples d’Emmaüs auront « le cœur tout brûlant » (Lc 24,32) lorsque l’Esprit Saint rendra témoignage en eux (Jn 16,26) à la Parole du Christ Ressuscité. Et au jour de la Pentecôte, des « langues de feu » descendront sur toute l’Eglise rassemblée en prière (Ac 2,1-4)… Ce « Feu de l’autel » « jeté sur la terre » est donc le Feu de l’Esprit répandu sur le monde en surabondance. Pour tous ceux qui consentiront à sa Présence, il ne sera que Douceur, Réconfort, Consolation, Miséricorde et Paix… Mais pour ceux qui le refuseront, sa seule Présence sera dénonciation des œuvres mauvaises et appel à un repentir sincère … Puisque le mal tue le pécheur, Dieu, dans son amour pour lui, ne pourra en effet chercher son bien qu’en l’invitant à renoncer à tout ce qui le tue… Enfermé dans les ténèbres de ses mensonges et de son orgueil, ce Dieu d’amour sera alors pour lui comme un adversaire, un empêcheur de tourner en rond, un perpétuel casse-pieds qui l’empêche de vivre comme il l’entend… Or, quand quelqu’un nous dérange, le meilleur moyen de retrouver la tranquillité est de l’éliminer d’une manière ou d’une autre. Et c’est ainsi que les prophètes furent assassinés, et le Christ crucifié (Mc 12)…
Ce Feu de l’Esprit répandu sur le monde accomplit donc le Jugement de Dieu par sa simple Présence. Mais ce n’est pas Lui qui juge ou qui condamne. Il n’est là que pour éclairer, faire la vérité, appeler au repentir, pardonner, guider, vivifier, donner la paix… Avec Lui et par Lui, le Christ Ressuscité poursuit dans l’histoire son œuvre de Sauveur du monde. « Dieu en effet a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais ait la vie éternelle. Car Dieu n’a pas envoyé le Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. Qui croit en lui n’est pas jugé ; qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils Unique de Dieu » (Jn 3,16-18).
D. Jacques Fournier