Fête de la Sainte Famille – par Francis COUSIN (Lc 2, 22-40)

« Le pèlerinage de Jérusalem. »

 

Entre l’évangile d’hier et celui d’aujourd’hui, douze ans se sont passés …

La sainte famille vit sa vie, comme toutes les familles de Nazareth … Avec peut-être une différence, c’est qu’elle est très religieuse et respectueuse de la Loi. On apprend celle-ci à Jésus, on lui apprend les prières, les psaumes, l’histoire du peuple juif, et peut-être Joseph commence à l’emmener à la synagogue pour préparer sa Bar-Mitzvah l’année suivante. Et les parents faisaient tous les ans le pèlerinage de la Pâque à Jérusalem.

Cette année-là, Jésus fait partie du voyage. Un honneur, et sans doute une grande joie pour Jésus : aller à Jérusalem, voir, et entrer dans le Temple de Dieu.

Au retour, le premier soir, Marie et Joseph ne retrouvent pas Jésus. Bien souvent, les enfants se retrouvaient ensemble, entre copains et connaissances, pour marcher à leur rythme, et la famille se retrouvait le soir …

Il doit bien être quelque part ! On demande dans le convoi, dans la caravane des pèlerins (L’évangéliste Luc utilise le mot grec synodia, qui a donné synode : « communauté en marche » !).

Pas de Jésus ! On demande, on cherche … Toujours pas de Jésus … Premier jour !

Le lendemain, Marie et Joseph reprennent le chemin de Jérusalem … Deuxième jour !

Au matin, Marie et Joseph le cherchent, … et finissent par le trouver … Troisième jour !

Trois jours d’attente et d’angoisse pour les parents … comme les trois jours d’attente et d’angoisse pour tous les disciples de Jésus, entre sa mort et le jour de sa Résurrection …

Trois jours où Jésus manque !

Alors, quand Marie et Joseph le retrouvent « dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des questions », le sang de Marie ne fait qu’un tour, et comme l’aurait fait toute maman, elle houspille son fils : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme ton père et moi, nous avons souffert en te cherchant ! ».

Ce à quoi Jésus réplique : « Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? »

Ton père : Joseph, le père nourricier …

Mon Père : Dieu, … chez mon père : dans le Temple de Jérusalem … et Jésus doit être chez son Père …

« Ainsi devient-il clair que ce qui apparaît comme désobéissance ou comme liberté inopportune à l’égard de ses parents, en réalité, est vraiment l’expression de son obéissance filiale. Il est dans le Temple non comme rebelle à ses parents, mais précisément comme celui qui obéit, avec la même obéissance qui le conduira à ma Croix et à la Résurrection. » (Benoît XVI, L’enfance de Jésus).

Ton père, mon Père … Cela a dû faire un choc dans l’esprit de Marie et de Joseph : « De quoi il parle ? » … et saint Luc nous dit : « Mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait. »

Malgré l’incompréhension, les choses s’arrangent : « Jésus descendit avec eux pour se rendre à Nazareth, et il leur était soumis. ».

Mais cela reste gravé dans le cœur de Marie : « Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements. ».

On a une phrase semblable dans le même chapitre de saint Luc, juste après la visite des bergers à la crêche : « Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur. » (Lc 2,19). C’était douze ans avant …

Seigneur Jésus,

on ne sait comment tu as su

que tu étais chez ton Père dans le Temple.

Sentiment inné ou communication

fréquente entre ton Père et toi

depuis ta naissance ?

Peu importe !

Mais tu es reparti avec Marie et Joseph

grandir devant ton Père et les hommes.

 

                                     Francis Cousin

 

 

 

 

Pour accéder à la prière illustrée, cliquer sur le lien suivant : Prière dim Sainte Famille C

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