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15ième Dimanche du Temps Ordinaire– par Francis COUSIN (Lc 10, 25-37)

« Que dois-je faire

pour avoir en héritage la vie éternelle ? »

 

C’est la question que pose à Jésus un docteur de la loi …

C’est aussi une question que beaucoup de personnes se posent également aujourd’hui … peut-être pas de la même façon … sur la vie après la mort … ou non …

Jésus, en bon juif, répond à la question par une autre question : « Dans la Loi, qu’y a-t-il d’écrit ? Et comment lis-tu ? », c’est-à-dire comment interprètes-tu ce que tu lis, qu’est-ce que cela change dans ta vie, dans ta manière de vivre ?

Et Jésus dit cela dès le début, avant la réponse du docteur de la loi.

Le docteur de la loi répond du tac au tac par deux textes de la loi de Moïse qu’il rassemble dans une même phrase : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. » (Dt 6,5) et « ton prochain comme toi-même. » (Lv 19-18).

Il a bien appris la loi et la connaît … Mais cela ne reste que des mots … Il ne dit pas ce que cela change pour lui dans sa vie …

Jésus ne dit rien à ce propos, mais il l’encourage : « Fais cela et tu vivras. », et il attend …

Et la question vient : « Et qui est mon prochain ? »

Cela me fait penser à la parabole du pharisien et du publicain … « Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même : “Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes – ils sont voleurs, injustes, adultères –, ou encore comme ce publicain. » et il énumère ce qu’il fait de bien … alors que le publicain, tout penaud, marmonne en son cœur : « Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis ! ». (cf Lc 18,9+)

Pour le premier, tout va bien, il fait tout bien … mais il s’adresse à Dieu en ne pensant’ qu’à lui, et en plus il dénigre le publicain … En fait, on pourrait dire qu’il a tout faux … si on en croit la phrase de Jésus : « Ce que vous faites pour devenir des justes, évitez de l’accomplir devant les hommes pour vous faire remarquer. Sinon, il n’y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux. » (Mt 6,1). Il ne se remets pas en cause, il ne veut rien changer dans sa manière de vivre !

Comme le docteur de la loi !

Pourtant, ce docteur, qui connaît si bien la loi, devait aussi connaître cette parole de la première lecture : « Elle est tout près de toi, cette Parole, elle est dans ta bouche et dans ton cœur, afin que tu la mettes en pratique. »

Cette phrase est toujours vraie aujourd’hui !

Mais il faut bien reconnaitre que souvent, la Parole ne reste qu’au niveau de notre bouche (ou de nos oreilles), … et qu’elle n’arrive pas au niveau de notre cœur …

C’est le cœur qui nous fait changer, pas la bouche …

« Changez vos cœurs, croyez à la Bonne Nouvelle, changez vos vies, croyez que Dieu vous aime ! »

Et si nous changeons notre cœur, nous pouvons aussi changer celui des autres …

C’est ce que Jésus nous invite à faire en racontant la parabole du bon samaritain !

De tous ceux qui passent sur le chemin, ce ne sont pas le prêtre ou le lévite qui se préoccupent du blessé, pourtant des gens sensés connaître les écritures, mais un samaritain, quelqu’un que l’on dénigre parce qu’il ne suit pas la loi de Moïse …

À méditer !

J’ai besoin de mes yeux pour voir cet homme à terre,

j’ai besoin de l’ouïe pour l’entendre gémir,

j’ai besoin de mes mains pour lui prendre la sienne,

j’ai besoin de mes bras pour l’installer sur l’âne,

j’ai besoin de marcher pour lui donner un gite,

et  j’ai besoin d’un cœur pour payer l’aubergiste

et lui dire qu’au retour je paierai le surplus.

Dieu a besoin de nous ici sur cette terre

pour être son image auprès des plus petits.

Dieu nous demande à tous, de devenir prochain

de ceux qui nous entourent et sont dans le besoin.

 

                                                                                   Francis Cousin

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