1

21ième Dimanche du Temps Ordinaire – par Francis COUSIN (Jn 6, 60-69)

« Personne ne peut venir à moi

si cela ne lui est pas donné par le Père »

 

Encore une parole difficile de Jésus !

On pourrait avoir l’impression que Dieu aurait déjà choisi par avance les personnes qui pourrait venir à lui, qui pourrait être des disciples de Jésus …

C’est ce qui a donné lieu à la querelle de la prédétermination par Dieu de ses disciples, sous différentes formes et courants …

Mais cela n’est pas possible … car Dieu est amour, et il aime tous les hommes de la même manière. Et il ne peut exister de personnes que le Père ne veut pas attirer à lui, car son but ultime est que tous les humains soient sauvés, et pour cela qu’ils aient connaissance de la Bonne Nouvelle de Jésus et qu’ils puissent avoir accès à la vie éternelle, auprès du Père.

Mais Dieu laisse toujours les hommes libres d’accepter ou non cette Bonne Nouvelle.

C’est ce qui arrive aux juifs qui ont écouté Jésus à la synagogue de Capharnaüm : ils avaient écouté Jésus, ils avaient mangé le pain et les poissons multipliés par Jésus, ils étaient prêts à le suivre : « Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? » … Jésus leur répond : « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé ... Moi, je suis le pain de la vie … qui est descendu du ciel. » (Évangile du 1° août).

C’est là où les choses se gâtent ! Ils ne peuvent pas comprendre que Jésus soit descendu du ciel … et ils arguent qu’ils connaissent son père Joseph et sa mère … Et on comprend bien leur réaction, bien humaine. Jésus leur répond : « Il a la vie éternelle, celui qui croit. » (Évangile du 8 août).

Tout est une question de croire … mais en quoi ? … ou plutôt en qui ?

Pour les juifs de l’époque, ils ne se posaient pas vraiment la question : ils croyaient au Messie qui allait rétablir la royauté en Israël … mais une royauté politique, et non une royauté spirituelle : « Mon royaume n’est pas de ce monde … » (Jn 18,36).

La question ne se pose pas seulement pour les juifs de l’époque, mais aussi maintenant à chacun de nous : en quoi croyons-nous ? En qui croyons-nous ?

La difficulté de croire en Jésus est encore accentuée par le passage de l’évangile que nous aurions dû avoir dimanche dernier, mais qui a été remplacé par celui de la visitation de Marie.

Dans ce passage, Jésus affirme : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson. » (Jn 6,54-55).

D’où l’effarement des juifs qui ne comprennent pas ce que Jésus veut dire. Nous, nous savons bien ce que Jésus a fait le soir du jeudi saint, et nous comprenons ce que cela signifie … Mais eux ne pouvaient pas comprendre.

D’où leur réaction au début du passage de ce jour : « Cette parole est rude ! Qui peut l’entendre ? » … et beaucoup s’en allèrent et quittèrent Jésus …

D’autres aussi l’avaient quitté, pour diverses raisons : d’abord s’occuper de sa famille, de son champ … ou de gérer ses avoirs, comme celui qu’on appelle le jeune homme riche, et qui avait été encouragé par Jésus, … mais il lui manquait une seule chose : « Va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi. » (Mc 10,21). Il n’avait pas compris l’appel de l’Esprit que Jésus lui lançait (« Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie. »)… car il avait de grands biens.

Oui, cette parole est rude (ou dure, comme le disent certaines traductions) …

D’autres paroles de Jésus sont difficiles à comprendre … ou à admettre …

Mêmes certaines que nous répétons tous les jours, comme cette parole qu’on trouve dans le Notre Père : « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. » (Mt 6,12) ; Nous demandons à Dieu de nous pardonner de la même manière que nous pardonnons aux autres … mais il y a des choses que nous avons bien du mal à pardonner … ou que nous refusons de pardonner … Et le texte de Luc est encore plus difficile : « Pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes, nous pardonnons aussi à tous ceux qui ont des torts envers nous. » (Lc 11,4) … Mais est-ce la réalité ?

À nous aussi, Jésus dit : « Voulez-vous partir, vous aussi ? »

Mais est-ce que nous pouvons répondre, comme Pierre, en esprit et vérité : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle»

Seigneur Jésus,

Tes paroles sont parfois bien difficiles

à comprendre, à admettre,

ou à mettre en pratique …

Demande à ton Père

de nous envoyer l’Esprit

qui nous permettra

de les mettre en pratique.

 

                                     Francis Cousin

Pour accéder à la prière illustrée, cliquer sur le lien suivant :

Prière dim 21° TOB