L’Assomption de la Vierge Marie – par Francis COUSIN

« Il s’est penché sur son humble servante » (Lc 1,39-56)

 

Humble servante : c’est ainsi que se définit Marie dès le début de son chant d’action de grâce envers Dieu. Et c’est sans doute ce qui la définit le mieux. Et cela dès la première fois dont on parle d’elle dans le Nouveau Testament.

Quand l’ange Gabriel la visite, il lui dit : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut. (…) L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu. (…) Marie dit alors : ’’Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole.’’ » (Lc 1,30-38).

On ne peut être que surpris et interloqué (en bien) par cette deuxième parole de Marie dans l’évangile, une toute jeune fille puisque l’on pense qu’elle n’avait pas plus de quinze ans quand elle l’a prononcée.

Elle se définit comme servante du Seigneur, c’est-à-dire qu’elle se reconnaît comme dépendante de Dieu et accepte tout ce qu’il demande. Elle anticipe, dès avant la naissance de Jésus, ce qu’il dira par la suite : « Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. » (Mt 23,11). Elle vit, dès le début, tout ce qui fera l’enseignement de Jésus !

Mais elle n’a jamais cherché à être la plus grande, simplement à être l’humble servante du Seigneur.

Son humilité est avant tout une manière de vivre habituelle : elle se fait petite devant Dieu, toute petite, un abaissement total !

Et c’est en cela qu’elle est grande !

Servante du Seigneur, mais aussi servante des humains. Marie avait bien compris qu’il ne suffit pas de se préoccuper de Dieu, mais qu’il faut aussi s‘occuper des humains.

À l’annonce de l’ange Gabriel que sa cousine Élisabeth est aussi enceinte de manière extraordinaire, vu son âge, elle n’hésite pas à se rendre « avec empressement … dans une ville de Judée » pour se mettre à son service.

Et c’est la rencontre entre deux femmes enceintes, une très âgée et l’autre très jeune … et la rencontre entre les deux enfants, Jean-Baptiste et Jésus, le premier tressaillant d’allégresse dans le sein de sa mère.

Et c’est le chant du Magnificat où elle reconnaît l’action de Dieu en elle : « Le Puissant fit pour moi des merveilles (…) désormais tous les âges me diront bienheureuse. ». Non pas qu’elle en tire gloire, mais c’est bien ce que chacun peut dire d’elle avec la naissance de Jésus …

Dans tout son Magnificat, elle loue Dieu qui prend soin des pauvres et des petits, et qui « déploie la force de son bras, disperse les superbes, renverse les puissants de leurs trônes … et renvoie les riches les mains vides » alors qu’il « élève les humbles et comble de biens les affamés » … en esprit

C’est tout l’évangile de Jésus qui est résumé ici !

Marie fait partie des pauvres du Seigneur, pas pour des questions matérielles, mais parce qu’elle est pauvre en esprit, pauvre de cœur ; et la première des béatitudes s’applique bien à elle : « Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux. » (Mt 5,3).

Et c’est ce que nous fêtons aujourd’hui, l’assomption de Marie … l’entrée de Marie dans le Royaume de Dieu.

« Celle qui était la Mère du Ressuscité, fût la première parmi les hommes à participer à la plénitude puissante de sa Résurrection. Il fallait que celle, en qui le Fils de Dieu, auteur de la victoire sur le péché et sur la mort, est venu habiter, fût aussi la première à habiter en Dieu, libre du péché et de la corruption du tombeau : du péché par l’Immaculée Conception ; de la corruption du tombeau, par l’Assomption ». (Jean-Paul II)

Tout a commencé par l’annonce de l’ange Gabriel … et se termine avec l’assomption de Marie … encore que … l’action de Marie n’a jamais cessé depuis … et n’est pas prête de s’arrêter …

La prière de l’Angélus est quelque peu passée de mode. La plupart des gens ne connaissent de l’Angélus que la peinture de Jean-François Millet, sans comprendre le sens du tableau …

Et c’est bien dommage. La prière de l’Angélus est celle qui nous met au plus près de la conception de Jésus, de la naissance de l’Église … et qui nous emmène à la résurrection : « Conduis-nous, par sa Passion et par sa Croix, jusqu’à la gloire de sa résurrection. » (Oraison de l’angélus).

Essayons de le prier au moins une fois par jour !

Vierge Marie,

depuis l’annonce de l’Ange Gabriel,

tu n’as cessé de te préoccuper

des pauvres et des faibles de cœur,

et tu nous invites à prier le chapelet,

et pour les pécheurs.

Aide-nous à rester fidèles à tes invitations,

notamment celle de Cana :

« Faites tout ce qu’il vous dira. »

                                     Francis Cousin

 

Pour accéder à la prière illustrée, cliquer sur le lien suivant :

Priere dim Assomption B

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