« L’Eglise peut-elle annuler un mariage ?»

Voici la réponse de l’Eglise : « Le mariage des baptisés, quand il a été ratifié et consommé, ne peut être rompu par aucun pouvoir humain et pour aucun motif, sinon par la mort. » (Droit Canon N°1141) Commentaire du Pape Jean PauL II  « C’est un devoir pour l’Eglise d’affirmer encore et avec force, la doctrine de l’indissolubilité du mariage. » (Exhortation apostolique aux Familles) 

COEUR SEPARE

On entend dire parfois : « Le mariage de tel couple a été « annulé ». C’est une manière incorrecte de dire les choses. Si le mariage à l’église, comme on dit couramment, ou mieux le sacrement de mariage, a été célébré en bonne et due forme, avec toutes les conditions requises (liberté totale, maturité,  accord profond et responsable des deux conjoints pour les engagements du mariage…), un tel mariage ne peut en aucune façon être annulé. L’Eglise dit alors que le lien conjugal est indissoluble, dans la fidélité à la parole du Christ : « Ce que Dieu a uni, l’homme ne doit point le séparer.» (Mt 19, 6). Mais il peut arriver qu’au moment du mariage, il a manqué une des conditions essentielles au sacrement, par exemple s’il y a eu pression de la famille sur l’un ou l’autre des conjoints ou une immaturité reconnue. Le plus souvent, d’ailleurs,  par la suite, le couple ne tient pas. Celui ou celle qui a été victime peut alors faire un recours auprès d’une instance de l’Eglise diocésaine qu’on appelle « l’Officialité ». Une enquête sérieuse alors est faite, plus ou moins longue, au terme de laquelle l’Eglise peut déclarer qu’il n’y a pas eu de sacrement, même si, dans sa forme extérieure, le mariage paraissait normal. Le mariage est alors déclaré « nul ». Si par la suite, après la sentence de nullité, l’un des deux veut se marier à l’église, cela est tout à fait possible.

D’une part l’Eglise veut à tout prix rester fidèle à l’indissolubilité voulue par le Seigneur pour le bonheur des époux, d’autre part elle fait preuve d’humanité pour ne pas laisser un homme ou une femme qui souffre d’un mariage qui en fait n’en était pas un. L’Eglise « n’annule » jamais un vrai mariage, mais elle peut, dans certain cas, déclarer qu’un mariage était « nul ».

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