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« Ô Mère de Miséricorde, ouvrez la porte de votre Cœur très bénin aux prières que nous Vous faisons »

Voici la Prière « Ô Mère de Miséricorde, ouvrez la porte de votre Cœur très bénin aux prières que nous Vous faisons » de Saint Bernard de Clairvaux (1090-1153) qui entra au Monastère de Cîteaux en 1112 pour devenir le « Chantre de la Vierge Marie », le « Chevalier de Notre Dame » pour qui la Très Sainte Vierge Marie est avant tout notre Mère de la Miséricorde, Médiatrice entre le Christ et ses membres.

« Ouvrez, ô Mère de Miséricorde !

Ouvrez la porte de votre Cœur très bénin aux prières que nous Vous faisons avec soupirs et gémissements.

Vous ne rejetez point et n’avez point en horreur le pécheur, quand même il serait tout pourri de crimes, s’il soupire vers Vous et s’il implore Votre intercession avec un cœur contrit et pénitent.

Et ce n’est pas merveille, ô ma Reine !

Si le Sanctuaire de votre Cœur est rempli d’une si grande abondance de Miséricorde, puisque cette Œuvre incomparable de Miséricorde, ordonnée de Dieu avant tous les siècles pour notre rédemption, a été accomplie dans Vos sacrées Entrailles, dans lesquelles il a plu à Dieu de faire Sa demeure, s’étant bâti une maison de substance immaculée de Votre chair virginale, maison qu’Il a appuyée de sept colonnes d’argent, et dans laquelle Il a mis un reposoir d’or, reclinatorhim aurciim, qui est Votre divin Cœur, dans lequel Il prend Son très doux Repos.

Les sept Colonnes d’argent sont les sept Dons du Saint-Esprit, et Vous êtes cette unique et divine Femme dans laquelle seule Il a trouvé un parfait et très agréable repos. C’est dans Votre très pur Sein et dans Votre très aimable Cœur qu’Il a versé pleinement et sans mesure tous les Trésors de sa Puissance et de son Amour. De là vient que le Saint-Esprit a pris une merveilleuse complaisance en Vous, ô admirable Marie !

Lorsqu’Il a bien voulu consacrer Vos entrailles par des Mystères si divins ; car cet adorable Esprit est un feu consumant qui a enflammé et embrasé en soi-même toute Votre très sainte Ame, et par conséquent tout Votre divin Cœur, qui Vous a toute remplie des splendeurs de Sa divine Majesté ».

Ainsi soit-il.

 

Saint Bernard de Clairvaux (1090-1153)