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Qui donc pourra de Ta miséricorde, ô Bénie, mesurer la longueur et la largeur, la sublimité et la profondeur ? »

Voici une Méditation sur la Miséricorde de la Très Sainte Vierge Marie qui remplit toute la terre « Qui donc pourra de Ta miséricorde, ô Bénie, mesurer la longueur et la largeur, la sublimité et la profondeur ? » de Saint Bernard de Clairvaux (1090-1153), le « Chantre de la Vierge Marie », le « Chevalier de Notre Dame » pour qui la Très Sainte Vierge Marie est avant tout notre Mère de la Miséricorde, Médiatrice entre le Christ et ses membres.

 « Qu’on ne parle plus de Ta miséricorde, Vierge bienheureuse, si quelqu’un se rappelle T’avoir invoquée dans ses difficultés sans que Tu sois venue à son secours.

Nous, Tes petits serviteurs, nous Te félicitons de Tes autres Vertus, mais de ta Miséricorde, nous nous en félicitons nous-mêmes.

La Virginité, nous La louons, l’humilité, nous L’admirons, mais la Miséricorde a, pour des malheureux, une saveur plus douce.

La Miséricorde, nous L’étreignons avec plus de tendresse, nous nous en souvenons plus souvent, nous L’appelons avec plus de fréquence.

C’est Elle, en effet, qui obtint que le monde entier fût restauré, qui arracha par ses prières le salut de tous les hommes.

Il est bien évident qu’elle était en souci pour le genre humain tout entier, Celle à qui il fut dit : Ne crains pas, Marie, tu as trouvé la grâce, celle précisément que tu cherchais.

Qui donc pourra de Ta miséricorde, ô Bénie, mesurer la longueur et la largeur, la sublimité et la profondeur ?

Sa longueur, jusqu’à la fin du monde, se porte au secours de tous ceux qui l’invoquent ; sa largeur enveloppe le globe terrestre au point que, de ta Miséricorde à Toi aussi, la terre est toute remplie.

Ainsi encore sa sublimité a provoqué la renaissance de la cité céleste et sa profondeur a obtenu le rachat de ceux qui sont assis dans les ténèbres et les ombres de la mort.

C’est par Toi que le ciel se remplit, que l’enfer se vide, que la Jérusalem céleste se relève de ses ruines, que la vie perdue est rendue aux malheureux dans l’attente.

Ainsi la charité toute-puissante et toute aimante abonde tout à la fois en compassion affective et en assistance effective, elle se montre aussi riche d’un côté que de l’autre. Ainsi soit-il. »