Qui est l’Esprit Saint communiqué par Jésus ?

par le Père Daniel WOILLEZ :
A LA LUMIERE DU CATECHISME DE L’EGLISE CATHOLIQUE.

L’Esprit-Saint n’a pas de visage. D’où la difficulté de faire passer l’Esprit-Saint dans la foi commune des chrétiens.
Et pourtant c’est le mystère de l’Esprit-Saint qui donne au christianisme ce qui le caractérise. C’est tout le crédo qui s’évanouit, si on fait l’impasse sur l’Esprit-Saint tel qu’il est reconnu et accepté par la foi.
Jésus nous a dit l’importance de l’Esprit-Saint : « Lorsque viendra l’Esprit de vérité, il vous fera accéder à la vérité tout entière ».
D’où l’importance de découvrir le rôle de l’Esprit-Saint.

LA REVELATION DE LA TRINITE. (DE LA VIE INTIME DE DIEU.)

« Nul ne connaît ce qui concerne Dieu, sinon l’Esprit de Dieu. 683. 687.
683  » Nul ne peut appeler Jésus Seigneur sinon dans l’Esprit Saint  » (1 Co 12, 3).  » Dieu a envoyé dans nos coeurs l’Esprit de son Fils qui crie : Abba, Père !  » (Ga 4, 6). Cette connaissance de foi n’est possible que dans l’Esprit Saint. Pour être en contact avec le Christ, il faut d’abord avoir été touché par l’Esprit Saint. C’est lui qui vient au devant de nous, et suscite en nous la foi. De par notre Baptême, premier sacrement de la foi, la Vie, qui a sa source dans le Père et nous est offerte dans le Fils, nous est communiquée intimement et personnellement par l’Esprit Saint dans l’Église : Le Baptême nous accorde la grâce de la nouvelle naissance en Dieu le Père par le moyen de son Fils dans l’Esprit Saint. Car ceux qui portent l’Esprit de Dieu sont conduits au Verbe, c’est-à-dire au Fils ; mais le Fils les présente au Père, et le Père leur procure l’incorruptibilité. Donc, sans l’Esprit, il n’est pas possible de voir le Fils de Dieu, et, sans le Fils, personne ne peut approcher du Père, car la connaissance du Père, c’est le Fils, et la connaissance du Fils de Dieu se fait par l’Esprit Saint (S. Irénée, dem. 7).

687 « Nul ne connaît ce qui concerne Dieu, sinon l’Esprit de Dieu  » (1 Co 2, 11). Or, son Esprit qui le révèle nous fait connaître le Christ, son Verbe, sa Parole vivante, mais ne se dit pas lui-même. Celui qui  » a parlé par les prophètes  » nous fait entendre la Parole du Père. Mais lui, nous ne l’entendons pas. Nous ne le connaissons que dans le mouvement où il nous révèle le Verbe et nous dispose à L’accueillir dans la foi. L’Esprit de Vérité qui nous  » dévoile  » le Christ  » ne parle pas de lui-même  » (Jn 16, 13). Un tel effacement, proprement divin, explique pourquoi  » le monde ne peut pas le recevoir, parce qu’il ne le voit pas ni ne le connaît « , tandis que ceux qui croient au Christ le connaissent parce qu’il demeure avec eux (Jn 14, 17).

La vérité de Dieu est bien au-delà de ce que la raison humaine peut en dire. Réalité des personnes divines. 689

689 Celui que le Père a envoyé dans nos coeurs, l’Esprit de son Fils (cf. Ga 4, 6) est réellement Dieu. Consubstantiel au Père et au Fils, il en est inséparable, tant dans la Vie intime de la Trinité que dans son don d’amour pour le monde. Mais en adorant la Trinité Sainte, vivifiante, consubstantielle et indivisible, la foi de l’Église professe aussi la distinction des Personnes. Quand le Père envoie son Verbe, Il envoie toujours son Souffle : mission conjointe où le Fils et l’Esprit Saint sont distincts mais inséparables.

Certes, c’est le Christ qui paraît, Lui, l’Image visible du Dieu invisible, mais c’est l’Esprit Saint qui Le révèle. C’est l’Esprit qui doit le révéler. 684

684 L’Esprit Saint par sa grâce, est premier dans l’éveil de notre foi et dans la vie nouvelle qui est de  » connaître le Père et celui qu’il a envoyé, Jésus-Christ  » (Jn 17, 3). Cependant il est dernier dans la révélation des Personnes de la Trinité Sainte. S. Grégoire de Nazianze,  » le Théologien « , explique cette progression par la pédagogie de la  » condescendance  » divine : L’Ancien Testament proclamait manifestement le Père, le Fils plus obscurément. Le Nouveau a manifesté le Fils, a fait entrevoir la divinité de l’Esprit. Maintenant l’Esprit a droit de cité parmi nous et nous accorde une vision plus claire de lui-même. En effet il n’était pas prudent, quand on ne confessait pas encore la divinité du Père, de proclamer ouvertement le Fils et, quand la divinité du Fils n’était pas encore admise, d’ajouter l’Esprit Saint comme un fardeau supplémentaire, pour employer une expression un peu hardie… C’est par des avances et des progressions  » de gloire en gloire  » que la lumière de la Trinité éclatera en plus brillantes clartés (S. Grégoire de Naz., or. theol. 5, 26 : PG 36, 161C).

L’Esprit ne parle pas de lui-même. Il ne se dit pas et nous ne l’entendons pas. 687

687. Cf. ci-dessus. »

C’est dans son oeuvre que l’Esprit se révèle. 688.

688 L’Église, communion vivante dans la foi des apôtres qu’elle transmet, est le lieu de notre connaissance de l’Esprit Saint :
– dans les Écritures qu’Il a inspirées ;
– dans la Tradition, dont les Pères de l’Église sont les témoins toujours actuels ;
– dans le Magistère (Enseignement) de l’Église qu’Il assiste ;
– dans la liturgie sacramentelle, à travers ses paroles et ses symboles, où l’Esprit Saint nous met en communion avec le Christ ;
– dans la prière dans laquelle Il intercède pour nous ;
– dans les charismes (grâces particulières) et les ministères par lesquels l’Église est édifiée ;
– dans les signes de vie apostolique et missionnaire ;
– dans le témoignage des saints où Il manifeste sa sainteté et continue l’oeuvre du salut.
L’Esprit-Saint est lui-même révélateur de la Parole. 111. 1101.
111 Mais puisque l’Écriture Sainte est inspirée, il y a un autre principe de l’interprétation juste, non moins important que le précédent, et sans lequel l’Écriture demeurerait lettre morte :  » La Sainte Écriture doit être lue et interprétée à la lumière du même Esprit qui la fit rédiger  » (DV 12, § 3).
Le Concile Vatican II indique trois critères pour une interprétation de l’Écriture conforme à l’Esprit qui l’a inspirée (cf. DV 12, § 3) :

1. Le contenu et l’unité de l’Ecriture tout entière. (Il n’y a pas de contradictions entre des textes. Nécessité de mieux les comprendre.)
2. La Tradition vivante de l’Eglise.
3. L’analogie de la foi. (Les points comparables.)
1101 C’est l’Esprit Saint qui donne aux lecteurs et aux auditeurs selon les dispositions de leurs coeurs, l’intelligence spirituelle de la Parole de Dieu. A travers les paroles, les actions et les symboles qui forment la trame d’une célébration, Il met les fidèles et les ministres en relation vivante avec le Christ, Parole et Image du Père, afin qu’ils puissent faire passer dans leur vie le sens de ce qu’ils entendent, contemplent et font dans la célébration.

L’Esprit-Saint est l’auteur des livres inspirés. 105. 1100.

105 Dieu est l’Auteur de l’Écriture Sainte.  » La vérité divinement révélée, que contiennent et présentent les livres de la Sainte Écriture, y a été consignée sous l’inspiration de l’Esprit Saint « .
 » Notre Sainte Mère l’Église, de par sa foi apostolique, juge sacrés et canoniques tous les livres tant de l’Ancien que du Nouveau Testament, avec toutes leurs parties, puisque, rédigés sous l’inspiration de l’Esprit Saint ils ont Dieu pour auteur et qu’ils ont été transmis comme tels à l’Église elle-même  » (DV 11).

1100 La Parole de Dieu. L’Esprit Saint rappelle d’abord à l’assemblée liturgique le sens de l’événement du salut en donnant vie à la Parole de Dieu qui est annoncée pour être reçue et vécue :
Dans la célébration de la liturgie, la sainte Écriture a une importance extrême. C’est d’elle que sont tirés les textes que l’on lit et que l’homélie explique, ainsi que les psaumes que l’on chante ; c’est sous son inspiration et dans son élan que les prières, les oraisons et les hymnes liturgiques ont jailli, et c’est d’elle aussi que les actions et les symboles reçoivent leur signification (SC 24).

Il nous donne de comprendre la Parole. 111. 1101.

111 Mais puisque l’Écriture Sainte est inspirée, il y a un autre principe de l’interprétation juste, non moins important que le précédent, et sans lequel l’Écriture demeurerait lettre
morte :  » La Sainte Écriture doit être lue et interprétée à la lumière du même Esprit qui la fit rédiger  » (DV 12, § 3).
Le Concile Vatican II indique trois critères pour une interprétation de l’Écriture conforme à l’Esprit qui l’a inspirée (cf. DV 12, § 3) : (Cf ; supra.)

1101 C’est l’Esprit Saint qui donne aux lecteurs et aux auditeurs selon les dispositions de leurs coeurs, l’intelligence spirituelle de la Parole de Dieu. A travers les paroles, les actions et les symboles qui forment la trame d’une célébration, Il met les fidèles et les ministres en relation vivante avec le Christ, Parole et Image du Père, afin qu’ils puissent faire passer dans leur vie le sens de ce qu’ils entendent, contemplent et font dans la célébration.

Il dispose le croyant à l’accueillir dans la foi. 91. 93. 108.

91 Tous les fidèles ont part à la compréhension et à la transmission de la vérité révélée. Ils ont reçu l’onction de l’Esprit Saint qui les instruit (cf. 1 Jn 2, 20. 27) et les conduit vers la vérité toute entière (cf. Jn 16, 13).

93  » Grâce en effet à ce sens de la foi qui est éveillé et soutenu par l’Esprit de vérité, et sous la conduite du Magistère sacré, (…) le Peuple de Dieu s’attache indéfectiblement à la foi transmise aux saints une fois pour toutes, il y pénètre plus profondément en l’interprétant comme il faut et dans sa vie la met plus parfaitement en oeuvre  » (LG 12).

108 Cependant, la foi chrétienne n’est pas une  » religion du Livre « . Le christianisme est la religion de la  » Parole  » de Dieu,  » non d’un verbe écrit et muet, mais du Verbe incarné et vivant  » (S. Bernard, hom. miss. 4, 11 : Opera, ed. J. Leclercq-H. Rochais, v. 4 [Romae 1966] p. 57). Pour qu’elles ne restent pas lettre morte, il faut que le Christ, Parole éternelle du Dieu vivant, par l’Esprit Saint nous  » ouvre l’esprit à l’intelligence des Écritures  » (Lc 24, 45).

Et à grandir en elle. 94. 158.

94 Grâce à l’assistance du Saint-Esprit, l’intelligence tant des réalités que des paroles de l’héritage de la foi peut croître dans la vie de l’Église :
–  » Par la contemplation et l’étude des croyants qui les méditent en leur coeur  » (DV 8) ; c’est en particulier  » la recherche théologique qui approfondit la connaissance de la vérité révélée  » (GS 62, § 7 ; cf. 44, § 2 ; DV 23 ; 24 ; UR 4).
–  » Par l’intelligence intérieure que les croyants éprouvent des choses spirituelles  » (DV 8) ;  » les divines paroles et celui qui les lit grandissent ensemble  » (S. Grégoire le Grand, hom. Ez. 1, 7, 8 : PL 76, 843D).
–  » Par la prédication de ceux qui, avec la succession épiscopale, reçurent un charisme certain de la vérité  » (DV 8).

158  » La foi cherche à comprendre  » (S. Anselme, prosl. prooem. : PL 153, 225A) : il est inhérent à la foi que le croyant désire mieux connaître Celui en qui il a mis sa foi, et mieux comprendre ce qu’Il a révélé ; une connaissance plus pénétrante appellera à son tour une foi plus grande, de plus en plus embrasée d’amour. La grâce de la foi ouvre  » les yeux du coeur  » (Ep 1, 18) pour une intelligence vive des contenus de la Révélation, c’est-à-dire de l’ensemble du dessein de Dieu et des mystères de la foi, de leur lien entre eux et avec le Christ, centre du mystère révélé. Or, pour  » rendre toujours plus profonde l’intelligence de la Révélation, l’Esprit Saint ne cesse, par ses dons, de rendre la foi plus parfaite  » (DV 5). Ainsi, selon l’adage de S. Augustin (serm. 43, 7, 9 : PL 38, 258),  » je crois pour comprendre et je comprends pour mieux croire « .

Rôle aussi de la théologie dans l’Eglise.
C’est l’Esprit-Saint, l’Esprit d’amour qui révèle l’être même de Dieu., le secret le plus intime de la Trinité. 221.

221 S. Jean va encore plus loin lorsqu’il atteste :  » Dieu est Amour  » (1 Jn 4, 8. 16) : l’Être même de Dieu est Amour. En envoyant dans la plénitude des temps son Fils unique et l’Esprit d’Amour, Dieu révèle son secret le plus intime (cf. 1 Co 2, 7-16 ; Ep 3, 9-12) : Il est Lui-même éternellement échange d’amour : Père, Fils et Esprit Saint, et Il nous a destinés à y avoir part.

L’Echange qui unit les trois personnes. 255.

255 Les personnes divines sont relatives les unes aux autres. Parce qu’elle ne divise pas l’unité divine, la distinction réelle des personnes entre elles, réside uniquement dans les relations qui les réfèrent les unes aux autres ….En effet,  » tout est un [en eux] là où l’on ne rencontre pas l’opposition de relation  » (Cc. Florence en 1442 : DS 1330).  » A cause de cette unité, le Père est tout entier dans le Fils, tout entier dans le Saint-Esprit ; le Fils est tout entier dans le Père, tout entier dans le Saint-Esprit ; le Saint-Esprit tout entier dans le Père, tout entier dans le Fils  » (Cc. Florence en 1442 : DS 1331).

Il est la vérité tout entière du mystère de Dieu. 152.

152 On ne peut pas croire en Jésus-Christ sans avoir part à son Esprit. C’est l’Esprit Saint qui révèle aux hommes qui est Jésus. Car  » nul ne peut dire : ‘Jésus est Seigneur’, que sous l’action de l’Esprit Saint  » (1 Co 12, 3).  » L’Esprit sonde tout, jusqu’aux profondeurs de Dieu (…) Nul ne connaît ce qui concerne Dieu, sinon l’Esprit de Dieu  » (1 Co 2, 10-11). Dieu seul connaît Dieu tout entier. Nous croyons en l’Esprit Saint parce qu’il est Dieu.
Que l’Esprit-Saint soit écarté, c’est la Trinité qui disparaît de l’horizon chrétien.
LE MYSTERE DU CHRIST.
C’est l’Esprit qui révèle aux hommes qui est Jésus. 152. (Ci dessus.)

Croire au Christ Fils de Dieu, est l’oeuvre de l’Esprit-Saint. 153.

153 Lorsque S. Pierre confesse que Jésus est le Christ, le Fils du Dieu vivant, Jésus lui déclare que cette révélation ne lui est pas venue  » de la chair et du sang, mais de mon Père qui est dans les cieux  » (Mt 16, 17 ; cf. Ga 1, 15 ; Mt 11, 25). La foi est un don de Dieu, une vertu surnaturelle infuse par Lui.  » Pour prêter cette foi, l’homme a besoin de la
grâce prévenante et aidante de Dieu, ainsi que des secours intérieurs du Saint-Esprit. Celui-ci touche le coeur et le tourne vers Dieu, ouvre les yeux de l’esprit et donne ‘à tous la douceur de consentir et de croire à la vérité’  » (DV 5).
Personne ne va au fils si le Père ne l’attire et il l’attire par la force de l’Esprit.

Le reconnaître Rédempteur, c’est encore l’oeuvre de l’Esprit-Saint. 388.

388 Avec la progression de la Révélation est éclairée aussi la réalité du péché. Bien que le Peuple de Dieu de l’Ancien Testament ait connu d’une certaine manière la condition humaine à la lumière de l’histoire de la chute narrée dans la Genèse, il ne pouvait pas atteindre la signification ultime de cette histoire, qui se manifeste seulement à la lumière de la Mort et de la Résurrection de Jésus-Christ (cf. Rm 5, 12-21). Il faut connaître le Christ comme source de la grâce pour connaître Adam comme source du péché. C’est l’Esprit-Paraclet, envoyé par le Christ ressuscité, qui est venu  » confondre le monde en matière de péché  » (Jn 16, 8) en révélant Celui qui en est le Rédempteur. On découvre en même temps le péché et le pardon du péché.
L’Esprit a été présent dans la vie du Christ.

Dans le sein de la Vierge Marie, afin qu’elle conçoive le Fils éternel du Père. 485. 504-505. 690.

485 La mission de l’Esprit Saint est toujours conjointe et ordonnée à celle du Fils (cf. Jn 16, 14-15). L’Esprit Saint est envoyé pour sanctifier le sein de la Vierge Marie et la féconder divinement, lui qui est  » le Seigneur qui donne la Vie « , en faisant qu’elle conçoive le Fils éternel du Père dans une humanité tirée de la sienne.

504 Jésus est conçu du Saint-Esprit dans le sein de la Vierge Marie parce qu’il est le Nouvel Adam (cf. 1 Co 15, 45) qui inaugure la création nouvelle :  » Le premier homme, issu du sol, est terrestre ; le second homme, lui, vient du ciel  » (1 Co 15, 47). L’humanité du Christ est, dès sa conception, remplie de l’Esprit Saint car Dieu  » lui donne l’Esprit sans mesure  » (Jn 3, 34). C’est de  » sa plénitude  » à lui, tête de l’humanité rachetée (cf. Col 1, 18), que  » nous avons reçu grâce sur grâce  » (Jn 1, 16).

505 Jésus, le Nouvel Adam, inaugure par sa conception virginale la nouvelle naissance des enfants d’adoption dans l’Esprit Saint par la foi.  » Comment cela se fera-t-il ?  » (Lc 1, 34 ; cf. Jn 3, 9). La participation à la vie divine ne vient pas  » du sang, ni du vouloir de chair, ni du vouloir d’homme, mais de Dieu  » (Jn 1, 13). L’accueil de cette vie est virginal car celle-ci est entièrement donnée par l’Esprit à l’homme. Le sens sponsal de la vocation humaine par rapport à Dieu (cf. 2 Co 11, 2) est accompli parfaitement dans la maternité virginale de Marie.

690 Jésus est Christ,  » oint « , parce que l’Esprit en est l’Onction et tout ce qui advient à partir de l’Incarnation découle de cette plénitude (cf. Jn 3, 34). Quand enfin le Christ est glorifié (cf. Jn 7, 39), il peut à son tour, d’auprès du Père, envoyer l’Esprit à ceux qui croient en lui : il leur communique sa Gloire (cf. Jn 17, 22), c’est-à-dire l’Esprit Saint qui le glorifie (cf. Jn 16, 14). La mission conjointe se déploiera dès lors dans les enfants adoptés par le Père dans le Corps de son Fils : la mission de l’Esprit d’adoption sera de les unir au Christ et de les faire vivre en lui :
La notion de l’onction suggère (…) qu’il n’y a aucune distance entre le Fils et l’Esprit. En effet de même qu’entre la surface du corps et l’onction de l’huile ni la raison ni la sensation ne connaissent aucun intermédiaire, ainsi est immédiat le contact du Fils avec l’Esprit, si bien que pour celui qui va prendre contact avec le Fils par la foi, il est nécessaire de rencontrer d’abord l’huile par le contact. En effet il n’y a aucune partie qui soit nue de l’Esprit Saint. C’est pourquoi la confession de la Seigneurie du Fils se fait dans l’Esprit Saint pour ceux qui la reçoivent, l’Esprit venant de toutes parts au devant de ceux qui s’approchent par la foi (S. Grégoire de Nysse, Spir. 3, 1 : PG 45, 1321A-B).

Au baptême de Jésus. 538. (Sous la forme d’une colombe.)

538 Les Évangiles parlent d’un temps de solitude de Jésus au désert immédiatement après son baptême par Jean :  » Poussé par l’Esprit  » au désert, Jésus y demeure quarante jours sans manger ; il vit avec les bêtes sauvages et les anges le servent (cf. Mc 1, 12-13). A la fin de ce temps, Satan le tente par trois fois cherchant à mettre en cause son attitude filiale envers Dieu. Jésus repousse ces attaques qui récapitulent les tentations d’Adam au Paradis et d’Israël au désert, et le diable s’éloigne de lui  » pour revenir au temps marqué  » (Lc 4, 13).

A la Transfiguration. 555.

555 Pour un instant, Jésus montre sa gloire divine, confirmant ainsi la confession de Pierre. Il montre aussi que, pour  » entrer dans sa gloire  » (Lc 24, 26), il doit passer par la Croix à Jérusalem. Moïse et Elie avaient vu la gloire de Dieu sur la Montagne ; la Loi et les prophètes avaient annoncé les souffrances du Messie (cf. Lc 24, 27). La passion de Jésus est bien la volonté du Père : le Fils agit en Serviteur de Dieu (cf. Is 42, 1). La nuée indique la présence de l’Esprit Saint :  » Toute la Trinité apparut : le Père dans la voix, le Fils dans l’homme, l’Esprit dans la nuée lumineuse  » (S. Thomas d’A., s. th. 3, 45, 4, ad 2) :
Tu t’es transfiguré sur la montagne, et, autant qu’ils en étaient capables, tes disciples ont contemplé ta Gloire, Christ Dieu afin que lorsqu’ils Te verraient crucifié, ils comprennent que ta passion était volontaire et qu’ils annoncent au monde que Tu es vraiment le rayonnement du Père (Liturgie byzantine, Kontakion de la fête de la Transfiguration).

La Résurrection est l’oeuvre de l’Esprit. 648.

648 La Résurrection du Christ est objet de foi en tant qu’elle est une intervention transcendante de Dieu lui-même dans la création et dans l’histoire. En elle, les trois Personnes divines à la fois agissent ensemble et manifestent leur originalité propre. Elle s’est fait par la puissance du Père qui  » a ressuscité  » (cf. Ac 2, 24) le Christ, son Fils, et a de cette façon introduit de manière parfaite son humanité – avec son corps – dans la Trinité. Jésus est définitivement révélé  » Fils de Dieu avec puissance selon l’Esprit, par sa Résurrection d’entre les morts  » (Rm 1, 3-4). S. Paul insiste sur la manifestation de la puissance de Dieu (cf. Rm 6, 4 ; 2 Co 13, 4 ; Ph 3, 10 ; Ep 1, 19-22 ; He 7, 16) par l’oeuvre de l’Esprit qui a vivifié l’humanité morte de Jésus et l’a appelée à l’état glorieux de Seigneur.
Le Père ressuscite son fils par l’Esprit-Saint.
Que l’Esprit-Saint soit écarté de la vie du Christ, c’est le mystère du Fils de Dieu qui s’en va.

LE CORPS DU CHRIST QUI EST L’EGLISE.

L’Eglise est le « sacrement universel du salut ». 774. (Cf. DOSSIER SPECIAL )

774 Le mot grec mysterion a été traduit en latin par deux termes : mysterium et sacramentum. Dans l’interprétation ultérieure, le terme sacramentum exprime davantage le signe visible de la réalité cachée du salut, indiquée par le terme mysterium. En ce sens, le Christ est Lui-même le mystère du salut :  » Non est enim aliud Dei mysterium, nisi Christus  » ( » Il n’y a pas d’autre mystère que le Christ « , S. Augustin, ep. 187, 11, 34 : PL 33, 845). L’oeuvre salvifique de son humanité sainte et sanctifiante est le sacrement du salut qui se manifeste et agit dans les sacrements de l’Église (que les Églises d’Orient appellent aussi  » les saints mystères « ). Les sept sacrements sont les signes et les instruments par lesquels l’Esprit Saint répand la grâce du Christ, qui est la Tête, dans l’Église qui est son Corps. L’Église contient donc et communique la grâce invisible qu’elle signifie. C’est en ce sens analogique qu’elle est appelée  » sacrement « .
Le Christ est source de salut par l’Esprit-Saint, d’une façon visible par l’Eglise.

L’Esprit-Saint est présent et agit, tout particulièrement dans les sacrements. 1091-1092.

1091 Dans la Liturgie l’Esprit Saint est le pédagogue de la foi du Peuple de Dieu, l’artisan des  » chefs-d’oeuvre de Dieu  » que sont les sacrements de la Nouvelle Alliance. Le désir et l’oeuvre de l’Esprit au coeur de l’Église est que nous vivions de la vie du Christ ressuscité. Quand il rencontre en nous la réponse de foi qu’il a suscitée, il se réalise une véritable coopération. Par elle, la Liturgie devient l’oeuvre commune de l’Esprit Saint et de l’Église.

1092 Dans cette dispensation sacramentelle du mystère du Christ, l’Esprit Saint agit de la même manière que dans les autres temps de l’Économie du salut : il prépare l’Église à rencontrer son Seigneur ; il rappelle et manifeste le Christ à la foi de l’assemblée ; il rend présent et actualise le mystère du Christ par sa puissance transformante ; enfin, l’Esprit de Communion unit l’Église à la vie et à la mission du Christ.

C’est l’Esprit qui constitue l’Eglise comme le Corps du Christ. 798.
Cf. La deuxième épiclèse des prières eucharistiques.

798 L’Esprit Saint est  » le Principe de toute action vitale et vraiment salutaire en chacune des diverses parties du Corps  » (Pie XII, enc.  » Mystici Corporis  » : DS 3808). Il opère de multiples manières l’édification du Corps tout entier dans la charité (cf. Ep 4, 16) : par la Parole de Dieu,  » qui a la puissance de construire l’édifice  » (Ac 20, 32), par le Baptême par lequel il forme le Corps du Christ (cf. 1 Co 12, 13) ; par les sacrements qui donnent croissance et guérison aux membres du Christ ; par  » la grâce accordée aux apôtres qui tient la première place parmi ses dons  » (LG 7), par les vertus qui font agir selon le bien, enfin par les multiples grâces spéciales [appelés  » charismes « ] par lesquels il rend les fidèles  » aptes et disponibles pour assumer les diverses charges et offices qui servent à renouveler et à édifier davantage l’Église  » (LG 12 ; cf. AA 3).

Il assure son unité. 813.

L’oecuménisme est l’oeuvre de l’Esprit-Saint.

813 L’Église est une de par sa source :  » De ce mystère, le modèle suprême et le principe est dans la trinité des personnes l’unité d’un seul Dieu Père, et Fils, en ‘l’Esprit Saint  » (UR 2). L’Église est une de par son Fondateur :  » Car le Fils incarné en personne a réconcilié tous les hommes avec Dieu par sa Croix, rétablissant l’unité de tous en un seul Peuple et un seul Corps  » (GS 78, §3).
L’Église est une de par son  » âme  » :  » L’Esprit Saint qui habite dans les croyants, qui remplit et régit toute l’Église, réalise cette admirable communion des fidèles et les unit tous si intimement dans le Christ, qu’il est le principe de l’Unité de l’Église  » (UR 2). Il est donc de l’essence même de l’Église d’être une :
Quel étonnant mystère ! Il y a un seul Père de l’univers, un seul Logos de l’univers et aussi un seul Esprit Saint, partout identique ; il y a aussi une seule vierge devenue mère, et j’aime l’appeler l’Église (S. Clément d’Alexandrie, pæd. 1, 6).

Il procure les dons qui contribuent à faire de l’Eglise le Temple de l’Esprit. 797.

797  » Ce que notre esprit, je veux dire notre âme, est à nos membres, l’Esprit Saint l’est aux membres du Christ, au Corps du Christ, je veux dire l’Église  » (S. Augustin, serm. 267, 4 : PL 38, 1231D).  » C’est à l’Esprit du Christ comme à un principe caché qu’il faut attribuer que toutes les parties du Corps soient reliées, aussi bien entre elles qu’avec leur Tête suprême, puisqu’il réside tout entier dans la Tête, tout entier dans le Corps, tout entier dans chacun de ses membres  » (Pie XII, Enc.  » Mystici Corporis  » sur le Corps Mystique : DS 3808). L’Esprit Saint fait de l’Église  » le Temple du Dieu Vivant  » (2 Co 6, 16 ; cf. 1 Co 3, 16-17 ; Ep 2, 21) :
C’est à l’Église elle-même, en effet, qu’a été confié le Don de Dieu. (…) C’est en elle qu’a été déposée la communion avec le Christ, c’est-à-dire l’Esprit Saint, arrhes de l’incorruptibilité, confirmation de notre foi et échelle de notre ascension vers Dieu (…) Car là où est l’Église, là est aussi l’Esprit de Dieu ; et là où est l’Esprit de Dieu, là est l’Église et toute grâce (S. Irénée, hær. 3, 24, 1).
L’Esprit-Saint est donc aussi présent et actif hors des limites visibles de l’Eglise. (Cf . ci-dessous ; CEC.819)

C’est de l’Esprit, envoyé par le Père que l’Eglise tient ses quatre attributs : 811.

811  » C’est là l’unique Église du Christ, dont nous professons dans le symbole qu’elle est une, sainte, catholique et apostolique  » (LG 8). Ces quatre attributs, inséparablement liés entre eux (cf. DS 2888), indiquent des traits essentiels de l’Église et de sa mission. L’Église ne les tient pas d’elle-même ; c’est le Christ qui, par l’Esprit Saint, donne à son Église, d’être une, sainte, catholique et apostolique, et c’est Lui encore qui l’appelle à réaliser chacune de ces qualités.

Une. 813.

813 L’Église est une de par sa source :  » De ce mystère, le modèle suprême et le principe est dans la trinité des personnes l’unité d’un seul Dieu Père, et Fils, en ‘l’Esprit Saint  » (UR 2). L’Église est une de par son Fondateur :  » Car le Fils incarné en personne a réconcilié tous les hommes avec Dieu par sa Croix, rétablissant l’unité de tous en un seul Peuple et un seul Corps  » (GS 78, §3). L’Église est une de par son  » âme  » :  » L’Esprit Saint qui habite dans les croyants, qui remplit et régit toute l’Église, réalise cette admirable communion des fidèles et les unit tous si intimement dans le Christ, qu’il est le
principe de l’Unité de l’Église  » (UR 2). Il est donc de l’essence même de l’Église d’être une :
Quel étonnant mystère ! Il y a un seul Père de l’univers, un seul Logos de l’univers et aussi un seul Esprit Saint, partout identique ; il y a aussi une seule vierge devenue mère, et j’aime l’appeler l’Église (S. Clément d’Alexandrie, pæd. 1, 6).

Sainte. 828.
L’Esprit-Saint est la puissance de sainteté qui est dans l’Eglise faite des pécheurs que nous sommes.

828 En canonisant certains fidèles, c’est-à-dire en proclamant solennellement que ces fidèles ont pratiqué héroïquement les vertus et vécu dans la fidélité à la grâce de Dieu, l’Église reconnaît la puissance de l’Esprit de sainteté qui est en elle et elle soutient l’espérance des fidèles en les leur donnant comme modèles et intercesseurs (cf. LG 40 ; 48-51).  » Les saints et les saintes ont toujours été source et origine de renouvellement dans les moments les plus difficiles de l’histoire de l’Église  » (CL 16, 3). En effet,  » la sainteté est la source secrète et la mesure infaillible de son activité apostolique et de son élan missionnaire  » (CL 17, 3).

Catholique. 830.

830 Le mot  » catholique  » signifie  » universel  » dans le sens de  » selon la totalité  » ou  » selon l’intégralité « . L’Église est catholique dans un double sens :
Elle est catholique parce qu’en elle le Christ est présent.  » Là où est le Christ Jésus, là est l’Église Catholique  » (S. Ignace d’Antioche, Smyrn. 8, 2). En elle subsiste la plénitude du Corps du Christ uni à sa Tête (cf. Ep 1, 22-23), ce qui implique qu’elle reçoive de lui  » la plénitude des moyens de salut  » (AG 6) qu’Il a voulu : confession de foi droite et complète, vie sacramentelle intégrale et ministère ordonné dans la succession apostolique. L’Église était, en ce sens fondamental, catholique au jour de la Pentecôte (cf. AG 4) et elle le sera toujours jusqu’au jour de la Parousie.

Apostolique. 861. 964.

861  » Pour que la mission qui leur avait été confiée pût se continuer après leur mort, les apôtres donnèrent mandat, comme par testament, à leurs coopérateurs immédiats d’achever leur tâche et d’affermir l’oeuvre commencée par eux, leur recommandant de prendre garde au troupeau dans lequel l’Esprit Saint les avait institués pour paître l’Église de Dieu. Ils instituèrent donc des hommes de ce genre, et disposèrent par la suite qu’après leur mort d’autres hommes éprouvés recueilleraient leur ministère  » (LG 20 ; cf. S. Clément de Rome, Cor. 42 ; 44).

964 Le rôle de Marie envers l’Église est inséparable de son union au Christ, elle en découle directement.  » Cette union de Marie avec son Fils dans l’oeuvre du salut est manifeste dès l’heure de la conception virginale du Christ, jusqu’à sa mort  » (LG 57). Elle est particulièrement manifeste à l’heure de sa passion :
La bienheureuse Vierge avança dans son pèlerinage de foi, gardant fidèlement l’union avec son Fils jusqu’à la Croix où, non sans un dessein divin, elle était debout, souffrant cruellement avec son Fils unique, associée d’un coeur maternel à son sacrifice, donnant à l’immolation de la victime, née de sa chair, le consentement de son amour, pour être enfin, par le même Christ Jésus mourant sur la Croix, donnée comme sa Mère au disciple par ces mots :  » Femme, voici ton fils  » (Jn 19, 26-27) (LG 58).

L’Esprit-Saint agit essentiellement en elle pour mettre en communion avec le Christ.
par l’action liturgique (1108)

1108 Le terme de la mission de l’Esprit Saint dans toute action liturgique est de mettre en communion avec le Christ pour former son Corps. L’Esprit Saint est comme la sève de la Vigne du Père qui porte son fruit dans les sarments (cf. Jn 15, 1-17 ; Ga 5, 22). Dans la Liturgie se réalise la coopération la plus intime de l’Esprit Saint et de l’Église. Lui, l’Esprit de Communion, demeure indéfectiblement dans l’Église, et c’est pourquoi l’Église est le grand sacrement de la Communion divine qui rassemble les enfants de Dieu dispersés. Le fruit de l’Esprit dans la Liturgie est inséparablement Communion avec la Trinité Sainte et Communion fraternelle (cf. 1 Jn 1, 3-7)
et par les sacrements. Les sept sacrements sont les lieux où l’Esprit travaille dans le coeur des croyants.
Cf. Les deux épiclèses (demandes au Père d’envoyer son Esprit-Saint) de l’eucharistie.

Les dons de l’Esprit existent en dehors des limites visibles de l’Eglise Catholique. 819.

819 Au surplus,  » beaucoup d’éléments de sanctification et de vérité  » (LG 8) existent en dehors des limites visibles de l’Église catholique :  » la parole de Dieu écrite, la vie de la grâce, la foi, l’espérance et la charité, d’autres dons intérieurs du Saint-Esprit et d’autres éléments visibles  » (UR 3 ; cf. LG 15). L’Esprit du Christ se sert de ces Églises et communautés ecclésiales comme moyens de salut dont la force vient de la plénitude de grâce et de vérité que le Christ a confié à l’Église catholique. Tous ces biens proviennent du Christ et conduisent à lui (cf. UR 3) et appellent par eux-mêmes  » l’unité catholique  » (LG 8).

Il ouvre aussi les voies du retour à l’unité des chrétiens. 820. (OEcuménisme.)

820 L’unité,  » le Christ l’a accordée à son Église dès le commencement. Nous croyons qu’elle subsiste de façon inadmissible dans l’Église catholique et nous espérons qu’elle s’accroîtra de jour en jour jusqu’à la consommation des siècles  » (UR 4). Le Christ donne toujours à son Église le don de l’unité, mais l’Église doit toujours prier et travailler pour maintenir, renforcer et parfaire l’unité que le Christ veut pour elle. C’est pourquoi Jésus lui-même a prié à l’heure de sa passion, et Il ne cesse de prier le Père pour l’unité de ses disciples :  » … Que tous soient un. Comme Toi, Père, Tu es en Moi et Moi en Toi, qu’eux aussi soient un en Nous, afin que le monde croie que Tu M’as envoyé  » (Jn 17, 21). Le désir de retrouver l’unité de tous les chrétiens est un don du Christ et un appel de l’Esprit Saint (cf. UR 1).
Si l’Esprit-Saint est écarté de la vision de l’Eglise, celle-ci n’est plus qu’une institution sociale.
LAISSEZ-VOUS CONDUIRE PAR L’ESPRIT. (Gal.5, 16.)
C’est par la puissance de l’Esprit que les enfants de Dieu peuvent porter du fruit. 736.

636 Dans l’expression  » Jésus est descendu aux enfers « , le symbole confesse que Jésus est mort réellement, et que, par sa mort pour nous, il a vaincu la mort et le diable  » qui a la puissance de la mort  » (He 2, 14).
Les fruits de l’Esprit. Cf. Gal. 5,22..

Il nous éclaire et nous fortifie. 1695.

1695  » Justifiés par le Nom du Seigneur Jésus Christ et par l’Esprit de notre Dieu  » (1 Co 6, 11),  » sanctifiés et appelés à être saints  » (1 Co 1, 2), les chrétiens sont devenus  » le Temple de l’Esprit Saint  » (cf. 1 Co 6, 19). Cet  » Esprit du Fils  » leur apprend à prier le Père (cf. Ga 4, 6) et, étant devenu leur vie, les fait agir (cf. Ga 5, 25) pour  » porter les fruits de l’Esprit  » (Ga 5, 22) par la charité en oeuvre. Guérissant les blessures du péché, l’Esprit Saint nous  » renouvelle intérieurement par une transformation spirituelle  » (Ep 4, 23), il nous éclaire et nous fortifie pour vivre en  » enfant de lumière  » (Ep 5, 8) par  » la bonté, la justice et la vérité  » en toute chose (Ep 5, 9).

L’Esprit-Saint est le Maître intérieur de la vie selon le Christ. 1697.

1697 Dans la catéchèse, il importe de révéler en toute clarté la joie et les exigences de la voie du Christ (cf. CT 29). La catéchèse de la  » vie nouvelle  » (Rm 6, 4) en Lui sera :
– une catéchèse du Saint Esprit, Maître intérieur de la vie selon le Christ, doux hôte et ami qui inspire, conduit, rectifie et fortifie cette vie ;
– une catéchèse de la grâce, car c’est par grâce que nous sommes sauvés, et c’est encore par la grâce que nos oeuvres peuvent porter du fruit pour la vie éternelle ;
– une catéchèse des béatitudes, car la voie du Christ est résumée dans les béatitudes, seul chemin vers le bonheur éternel auquel le coeur de l’homme aspire ;
– une catéchèse du péché et du pardon, car sans se reconnaître pécheur, l’homme ne peut connaître la vérité sur lui-même, condition de l’agir juste, et sans l’offre du pardon il ne pourrait supporter cette vérité ;
– une catéchèse des vertus humaines qui fait saisir la beauté et l’attrait des droites dispositions pour le bien ;
– une catéchèse des vertus chrétiennes de foi, d’espérance et de charité qui s’inspire magnanimement de l’exemple des saints ;
– une catéchèse du double commandement de la charité déployé dans le Décalogue ;
– une catéchèse ecclésiale, car c’est dans les multiples échanges des  » biens spirituels  » dans la  » communion des saints  » que la vie chrétienne peut croître, se déployer et se communiquer.

Toute la vie morale. 1830.

1830 La vie morale des chrétiens est soutenue par les dons du Saint-Esprit. Ceux-ci sont des dispositions permanentes qui rendent l’homme docile à suivre les impulsions de l’Esprit Saint.

Chacun conscient de sa fragilité doit suivre ses appels. 1811.

1811 Il n’est pas facile pour l’homme blessé par le péché de garder l’équilibre moral. Le don du salut par le Christ nous accorde la grâce nécessaire pour persévérer dans la recherche des vertus. Chacun doit toujours demander cette grâce de lumière et de force, recourir aux sacrements, coopérer avec le Saint-Esprit, suivre ses appels à aimer le bien et à se garder du mal.

L’Esprit-Saint a le pouvoir de nous justifier, c’est à dire de nous laver de nos péchés et de nous communiquer la justice de Dieu. 1987. (Les deux à la fois.)

1987 La grâce du Saint-Esprit a le pouvoir de nous justifier, c’est-à-dire de nous laver de nos péchés et de nous communiquer  » la justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ  » (Rm 3, 22) et par le Baptême (cf. Rm 6, 3-4) :
Si nous sommes morts avec le Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, sachant que le Christ une fois ressuscité des morts ne meurt plus, que la mort n’exerce plus de pouvoir sur lui. Sa mort fut une mort au péché, une fois pour toutes ; mais sa vie est une vie à Dieu. Et vous de même, regardez-vous comme morts au péché et vivants pour Dieu dans le Christ Jésus (Rm 6, 8-11).

Grâce majeure reçue au baptême. 1992.

1992 La justification nous a été méritée par la Passion du Christ qui s’est offert sur la Croix en hostie vivante, sainte et agréable à Dieu et dont le sang est devenu instrument de propitiation pour les péchés de tous les hommes. La justification est accordée par le Baptême, sacrement de la foi. Elle nous conforme à la justice de Dieu qui nous rend intérieurement justes par la puissance de sa miséricorde. Elle a pour but la gloire de Dieu et du Christ, et le don de la vie éternelle (cf. Cc. Trente : DS 1529) :
Maintenant, sans la loi, la justice de Dieu s’est manifestée, attestée par la loi et les prophètes, justice de Dieu par la foi en Jésus Christ, à l’adresse de tous ceux qui croient, – car il n’y a pas de différence : tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu – et ils sont justifiés par la faveur de sa grâce en vertu de la rédemption accomplie dans le Christ Jésus : Dieu l’a exposé, instrument de propitiation par son propre sang moyennant la foi ; il voulait montrer sa justice, du fait qu’il avait passé condamnation sur les péchés commis jadis au temps de la patience de Dieu ; il voulait montrer sa justice au temps présent, afin d’être juste et de justifier celui qui se réclame de la foi en Jésus (Rm 3, 21-26). La justice de Dieu n’est pas de punir le pécheur (à la manière de la justice humaine qui punit le coupable), mais de le sauver.

C’est la présence et l’action de l’Esprit-Saint qui assure la foi (153-158) l’Espérance. (1817. 2541.) (Et non pas la peur ou l’angoisse.)

1817 L’espérance est la vertu théologale par laquelle nous désirons comme notre bonheur le Royaume des cieux et la Vie éternelle, en mettant notre confiance dans les promesses du Christ et en prenant appui, non sur nos forces, mais sur le secours de la grâce du Saint-Esprit.  » Gardons indéfectible la confession de l’espérance, car celui qui a promis est fidèle  » (He 10, 23).  » Cet Esprit, il l’a répandu sur nous à profusion, par Jésus Christ
notre Sauveur, afin que, justifiés par la grâce du Christ, nous obtenions en espérance l’héritage de la vie éternelle  » (Tt 3, 6-7).

2541 L’économie de la Loi et de la Grâce détourne le coeur des hommes de la cupidité et de l’envie : elle l’initie au désir du Souverain Bien ; elle l’instruit des désirs de l’Esprit Saint qui rassasie le coeur de l’homme.
Le Dieu des promesses a depuis toujours mis l’homme en garde contre la séduction de ce qui, depuis les origines, apparaît  » bon à manger, agréable aux yeux, plaisant à contempler  » (Gn 3, 6).

et la charité qui est le commandement nouveau. 1971.

1971 Au Sermon du Seigneur il convient de joindre la catéchèse morale des enseignements apostoliques, comme Rm 12-15 ; 1 Co 12-13 ; Col 3-4 ; Ep 4-5 ; etc. Cette doctrine transmet l’enseignement du Seigneur avec l’autorité des apôtres, notamment par l’exposé des vertus qui découlent de la foi au Christ et qu’anime la charité, le principal don de l’Esprit Saint.  » Que votre charité soit sans feinte… Que l’amour fraternel vous lie d’affection … avec la joie de l’espérance, constants dans la tribulation, assidus à la prière, prenant part aux besoins des saints, avides de donner l’hospitalité  » (Rm 12, 9-12). Cette catéchèse nous apprend aussi à traiter les cas de conscience à la lumière de notre relation au Christ et à l’Église (cf. Rm 14 ; 1 Co 5-10).

L’Esprit-Saint agit en nous et entretient dans le coeur le désir de perfection. 2543.

2543  » Maintenant, sans la Loi, la justice de Dieu s’est manifestée, attestée par la Loi et les prophètes, justice de Dieu par la foi en Jésus Christ à l’adresse de tous ceux qui croient  » (Rm 3, 21-22). Dès lors les fidèles du Christ  » ont crucifié la chair avec ses passions et ses convoitises  » (Ga 5, 24) ; ils sont conduits par l’Esprit (cf. Rm 8, 14) et suivent les désirs de l’Esprit (cf. Rm 8, 27).

Il est la source des actes accomplis et de toute la vie morale. 1724.

1724 Le Décalogue, le Sermon sur la Montagne et la catéchèse apostolique nous décrivent les chemins qui conduisent au Royaume des cieux. Nous nous y engageons pas à pas, par des actes quotidiens, soutenus par la grâce de l’Esprit Saint. Fécondés par la Parole du Christ, lentement nous portons des fruits dans l’Église pour la gloire de Dieu (cf. la parabole du semeur : Mt 13, 3-23).

LE MAITRE INTERIEUR.
L’Esprit-Saint donne des grâces spéciales appelées charismes. 2003.

2003 La grâce est d’abord et principalement le don de l’Esprit qui nous justifie et nous sanctifie. Mais la grâce comprend aussi les dons que l’Esprit nous accorde pour nous associer à son oeuvre, pour nous rendre capables de collaborer au salut des autres et à la croissance du Corps du Christ, l’Église. Ce sont les grâces sacramentelles, dons propres aux différents sacrements. Ce sont en outre les grâces spéciales appelés aussi  » charismes  » suivant le terme grec employé par S. Paul, et qui signifie faveur, don gratuit, bienfait (cf. LG 12). Quel que soit leur caractère, parfois extraordinaire, comme le don des miracles ou des langues, les charismes sont ordonnés à la grâce sanctifiante, et ont pour but le bien commun de l’Église. Ils sont au service de la charité qui édifie l’Église (cf. 1 Co 12). L’Action de l’Esprit-Saint échappe à notre conscience et ne peut être connue que par la foi. 2819-2820.
2819  » Le Règne de Dieu est justice, paix et joie dans l’Esprit Saint  » (Rm 14, 17). Les derniers temps où nous sommes sont ceux de l’effusion de l’Esprit Saint. Dès lors est engagé un combat décisif entre  » la chair  » et l’Esprit (cf. Ga 5, 16-25) : Seul un coeur pur peut dire avec assurance : ‘Que ton Règne vienne’. Il faut avoir été à l’école de Paul pour dire : ‘Que le péché ne règne donc plus dans notre corps mortel’ (Rm 6, 12). Celui qui se garde pur dans ses actions, ses pensées et ses paroles, peut dire à Dieu : ‘Que ton Règne vienne !’ (S. Cyrille de Jérusalem, catech. myst. 5, 13 : PG 33, 1120A).

2820 Dans un discernement selon l’Esprit, les chrétiens doivent distinguer entre la croissance du Règne de Dieu et le progrès de la culture et de la société où ils sont engagés. Cette distinction n’est pas une séparation. La vocation de l’homme à la vie éternelle ne supprime pas mais renforce son devoir de mettre en pratique les énergies et les moyens reçus du Créateur pour servir en ce monde la justice et la paix (cf. GS 22 ; 32 ; 39 ; 45 ; EN 31).

Il y a nécessité d’un discernement, particulièrement des charismes. 1831.

1831 Les sept dons du Saint-Esprit sont la sagesse, l’intelligence, le conseil, la force, la science, la piété et la crainte de Dieu. Ils appartiennent en leur plénitude au Christ, Fils de David (cf. Is 11, 1-2). Ils complètent et mènent à leur perfection les vertus de ceux qui les reçoivent. Ils rendent les fidèles dociles à obéir avec promptitude aux inspirations divines. Que ton Esprit bon me conduise sur une terre unie (Ps 143, 10).
Tous ceux qu’anime l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu… Enfants et donc héritiers ; héritiers de Dieu et cohéritiers du Christ (Rm 8, 14. 17).

Discernement également nécessaire pour les choix moraux dans des situations difficiles. 1787.

1787 L’homme est quelquefois affronté à des situations qui rendent le jugement moral moins assuré et la décision difficile. Mais il doit toujours rechercher ce qui est juste et bon et discerner la volonté de Dieu exprimée dans la loi divine.

Besoin d’un discernement pour comprendre que le Règne de Dieu est justice, paix et joie dans l’Esprit-Saint. Rom.14, 17. 2819-2820.

2819  » Le Règne de Dieu est justice, paix et joie dans l’Esprit Saint  » (Rm 14, 17). Les derniers temps où nous sommes sont ceux de l’effusion de l’Esprit Saint. Dès lors est engagé un combat décisif entre  » la chair  » et l’Esprit (cf. Ga 5, 16-25) : (Cf. Benoit XVI le 24 avril 05.)
Seul un coeur pur peut dire avec assurance : ‘Que ton Règne vienne’. Il faut avoir été à l’école de Paul pour dire : ‘Que le péché ne règne donc plus dans notre corps mortel’ (Rm 6, 12). Celui qui se garde pur dans ses actions, ses pensées et ses paroles, peut dire à Dieu : ‘Que ton Règne vienne !’ (S. Cyrille de Jérusalem, catech. myst. 5, 13 : PG 33, 1120A).

2820 Dans un discernement selon l’Esprit, les chrétiens doivent distinguer entre la croissance du Règne de Dieu et le progrès de la culture et de la société où ils sont engagés. Cette distinction n’est pas une séparation. La vocation de l’homme à la vie éternelle ne supprime pas mais renforce son devoir de mettre en pratique les énergies et les moyens reçus du Créateur pour servir en ce monde la justice et la paix (cf. GS 22 ; 32 ; 39 ; 45 ; EN 31).

Discernement sur le plan spirituel, en particulier pour ne pas confondre l’épreuve et la tentation avec le consentement. 2847.

2847 L’Esprit Saint nous fait discerner entre l’épreuve, nécessaire à la croissance de l’homme intérieur (cf. Lc 8, 13-15 ; Ac 14, 22 ; 2 Tm 3, 12) en vue d’une  » vertu éprouvée  » (Rm 5, 3-5), et la tentation, qui conduit au péché et à la mort (cf. Jc 1, 14-15). Nous devons aussi discerner entre  » être tenté  » et  » consentir  » à la tentation. Enfin, le discernement démasque le mensonge de la tentation : apparemment, son objet est  » bon, séduisant à voir, désirable  » (Gn 3, 6), alors que, en réalité, son fruit est la mort.
Dieu ne veut pas imposer le bien, il veut des être libres … A quelque chose tentation est bonne. Tous, sauf Dieu, ignorent ce que notre âme a reçu de Dieu, même nous. Mais la tentation le manifeste, pour nous apprendre à nous connaître, et par là, nous découvrir notre misère, et nous obliger à rendre grâce pour les biens que la tentation nous a manifestés (Origène, or. 29).

Ce « Maître intérieur » (2672) fait surgir le sentiment filial de confiance et d’amour, 2766.

2672 L’Esprit Saint, dont l’Onction imprègne tout notre être, est le Maître intérieur de la prière chrétienne. Il est l’artisan de la tradition vivante de la prière. Certes, il y a autant de cheminements dans la prière que de priants, mais c’est le même Esprit qui agit en tous et avec tous. C’est dans la communion de l’Esprit Saint que la prière chrétienne est prière dans l’Église.

2766 Mais Jésus ne nous laisse pas une formule à répéter machinalement (cf. Mt 6, 7 ; 1 R 18, 26-29). Comme pour toute prière vocale, c’est par la Parole de Dieu que l’Esprit Saint apprend aux enfants de Dieu à prier leur Père. Jésus nous donne non seulement les paroles de notre prière filiale, il nous donne en même temps l’Esprit par qui elles deviennent en nous  » esprit et vie  » (Jn 6, 63). Plus encore : la preuve et la possibilité de notre prière filiale c’est que le Père  » a envoyé dans nos coeurs l’Esprit de son Fils qui crie : ‘Abba, Père !’  » (Ga 4, 6). Puisque notre prière interprète nos désirs auprès de Dieu, c’est encore  » Celui qui sonde les coeurs « , le Père, qui  » sait le désir de l’Esprit et que son intercession pour les saints correspond aux vues de Dieu  » (Rm 8, 27). La prière à Notre Père s’insère dans la mission mystérieuse du Fils et de l’Esprit.

La prière chrétienne sous toutes ses formes (2625)

2625 Ces prières sont d’abord celles que les fidèles écoutent et lisent dans les Écritures, mais ils les actualisent, celles des Psaumes en particulier, à partir de leur accomplissement dans le Christ (cf. Lc 24, 27. 44). L’Esprit Saint, qui rappelle ainsi le Christ à son Église orante, la conduit aussi vers la Vérité tout entière et suscite des formulations nouvelles qui exprimeront l’insondable Mystère du Christ à l’oeuvre dans la vie, les sacrements et la mission de son Église. Ces formulations se développeront dans les grandes traditions liturgiques et spirituelles. Les formes de la prière, telles que les
révèlent les Écritures apostoliques canoniques, resteront normatives de la prière chrétienne.
et ses expressions (2658) est l’oeuvre de l’Esprit..

2658  » L’espérance ne peut décevoir, puisque l’amour de Dieu est répandu dans nos coeurs par le Saint-Esprit qui nous fut donné  » (Rm 5, 5). La prière, formée par la vie liturgique, puise tout dans l’Amour dont nous sommes aimés dans le Christ et qui nous donne d’y répondre en aimant comme Lui nous a aimés. L’Amour est la source de la prière ; qui y puise, atteint le sommet de la prière :
Je vous aime, ô mon Dieu, et mon seul désir est de vous aimer jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô mon Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant, que de vivre sans vous aimer. Je vous aime, Seigneur, et la seule grâce que je vous demande, c’est de vous aimer éternellement… Mon Dieu, si ma langue ne peut dire à tous moments que je vous aime, je veux que mon coeur vous le répète autant de fois que je respire (S. Jean Marie Baptiste Vianney, prière).
Sans l’Esprit-Saint, la vie morale et spirituelle devient une observance légaliste et un moralisme sans élan.

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