Rencontre autour de l’Évangile (Mt 13, 24-43)– 16ième Dimanche du Temps Ordinaire

« Le bon grain et l’ivraie,

la graine de moutarde et le levain… »

 

 

 TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Mt 13, 24-43)

Trois petites paraboles permettent à Jésus de présenter le Royaume de Dieu comme une force de vie qui fait pousser, qui fait grandir, qui fait monter…Mais le Royaume de Dieu, puissance de vie et de croissance, commence ‘petit’, modeste…Il rencontre aussi les forces du mal…Le croyant est invité à la patience et à s’en remettre à Dieu qui seul peut faire le tri, c’est à dire de juger

 

Soulignons les mots importants

Le Royaume des cieux : Cette expression revient souvent dans l’évangile de Matthieu.

Peut-on la remplacer par d’autres expressions ?

Le bon grain et l’ivraie (une mauvaise herbe qui gêne la croissance des céréales)  

Que représente cette ivraie ?

Un ennemi : En disant que c’est un ennemi qui a  semé l’ivraie, que nous apprend Jésus ?

Laissez-les pousser : En disant cela, qu’est-ce que Jésus nous apprend de Dieu ?

La Moisson : Que signifie le temps de la moisson dont parle Jésus ?

Les fils du Royaume et les fils du Mauvais : de qui parle Jésus ?

Graine de moutarde : que devient cette si petite graine ?

Les oiseaux du ciel : « Les oiseaux » sont le symbole du monde païen.( Dn4, 7-19)

Du levain qu’une femme enfouit dans trois grandes mesures : Trois « mesures » comprenaient 40 litres. Que veut nous faire comprendre Jésus en disant qu’une pincée de levure fait monter une si grande quantité de pâte ?

 

Pour l’animateur   

Le Royaume des cieux : l’évangile parle aussi du « Royaume de Dieu ». Saint Jean parle surtout de la « vie éternelle ». C’est aussi « le ciel » : En bon juif, Matthieu ne prononce pas le nom de « Dieu ». Il le remplace par « les cieux ». Quand nous disons : « Notre Père qui es aux cieux », cela veut dire exactement « notre Père qui est Dieu ». Ce Royaume du Père des cieux, ou la vie éternelle, ou le ciel commence ici-bas quand nous accueillons Jésus comme l’Envoyé du Père et que nous vivons de sa vie. Jésus, dans ces paraboles, nous aide à le comprendre.

L’ivraie représente tous les obstacles à l’avènement du Royaume de Dieu. Mais Dieu est patient. Mieux vaut supporter la présence du mal que d’arracher le bien lorsqu’on n’a pas les moyens d’un véritable discernement.  Il laisse chacun le temps de se convertir. Parfois nous aimerions que Dieu intervienne pour nettoyer notre monde et remettre de l’ordre dans son champ. L’ennemi, pas seulement le diable ! Hélas, il peut être chacun des nous !

Le Christ, en se faisant homme, a été solidaire de notre humanité de faiblesse et de péché : il a subi les conséquences du mal jusqu’à en être victime sur la croix. Dieu n’a pas fait de miracle pour sauver le Christ de la violence des hommes. En fait Dieu respecte notre liberté : c’est à nous de faire bon usage de notre liberté. 

Fils du Royaume et fils du Mauvais : Il ne faut surtout pas se représenter le monde avec d’un côté les gens parfaits et de l’autre les mauvais. Personne ne peut se vanter d’être totalement bon et personne n’est non plus totalement mauvais. En chacun de nous, il y a du Royaume et de l’anti-Royaume. Le bon grain et l’ivraie qui poussent ensemble, c’est l’image des hommes toujours partagés entre le mal et le bien qui coexistent en chacun de nous.

Le champ où l’ivraie et le bon grain poussent ensemble, nous aide à comprendre aussi que l’Eglise est un peuple mélangé de forts et d’infirmes, de bons et de méchants… le temps de l’Eglise, c’est le temps de la patience de Dieu qui veut laisser à chacun le temps de changer de vie.

Le grain de moutarde qui devient un arbre et qui abrite les oiseaux, signifie que le Royaume de Dieu qui commence petitement va pouvoir rassembler tous les hommes.

Le levain, qui, lui, reste enfoui, est un produit, imperceptible, mais particulièrement puissant. Jésus nous révèle l’extraordinaire puissance du Royaume de Dieu (la présence du Christ Ressuscité agissant par son Esprit-Saint) qui est à l’œuvre dans l’immensité de l’humanité pour la faire monter vers le Père. Le Royaume est une force cachée de croissance, trésor caché offert à tous ceux qui cherchent Dieu.

Dans ces petites paraboles, c’est le grand projet du Père que Jésus nous révèle.

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS :

Seigneur Jésus, c’est vraiment un grand secret que ce Royaume des cieux ! Mais tu nous le révèles en employant des images toute simples : tu nous demandes d’accepter que sur terre ce Royaume soit une communauté où se mêlent le bien et le mal. Le jugement dernier, ce sera l’affaire de Dieu. Nous acceptons les débuts humbles et parfois difficiles de ce Royaume. Nous admirons aussi à quel point il est une force de croissance et de fécondité pour faire monter notre monde vers le Père.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie

* Ne sommes-nous pas tentés de vouloir une Eglise de purs, de chrétiens engagés…et de vouloir écarter les faibles, les ignorants,  les ‘pécheurs’ ?

Peut-être que nous oublions qu’en chacun de nous il y a du bon et du moins bon, le bon grain et l’ivraie poussent souvent ensemble : quels moyens prenons-nous pour laisser le Seigneur purifier notre cœur ?

* La parabole de l’ivraie et du bon grain nous révèle la patience et la miséricorde de Dieu à notre égard : qu’en faisons-nous ? Peut-être nous ne sommes pas pressés de répondre à ses appels à changer.

Ne sommes-nous pas portés à juger, à vouloir faire nous-mêmes le « nettoyage » des situations ? 

* Cependant n’avons-nous pas le devoir d’appeler « bien » ce qui est bien, et « mal » ce qui est mal ? Est-ce que nous ne manquons pas de courage parfois pour dénoncer ce qui est mal, sous prétexte que « tout le monde le fait » ou « pense comme ça » ?

Donc il ne faut pas ne pas confondre le blé et l’ivraie :

Si on n’arrache pas l’ivraie, est-ce qu’il ne faut pas cependant la repérer et la maintenir à sa place ? Cette parabole de la patience, n’est-elle pas aussi la parabole du courage ? 

Devant des « petits succès » de la Parole de Dieu, devant les débuts modestes de conversion que nous constatons, quelle est notre attitude : Patience ? Découragement ? Espérance ? Pessimisme ?

 

Ensemble prions

Chant : Dans le soleil ou le brouillard p.318

 

 

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