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Rencontre autour de l’Évangile – 26ième Dimanche du Temps Ordinaire

« Le pauvre mourut…

le riche mourut aussi… »

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Lc 19-31)

Au chapitre 16 de l’évangile de Luc, nous entendons Jésus dénoncer l’usage l’égoïste des richesses, la séduction de l’argent, devenu pour beaucoup d’hommes une idole, un dieu. La Parabole du riche et de pauvre Lazare que nous allons méditer  termine ce chapitre.

Et soulignons les mots importants 

Un homme riche : noter les mots qui décrivent la richesse.

Un pauvre nommé Lazare : comment est décrit sa pauvreté?

Est-ce que Jésus dans cette parabole porte un jugement sur le riche et le pauvre ?

Qu’est-ce qui est commun aux deux ?

Séjour des morts: Relever les mots qui décrivent ce séjour des morts. Est-ce que Jésus veut nous décrire ce que nous appelons “ l’enfer ” ?

Auprès d’Abraham : Que représente Abraham dans cette parabole ?

Un grand abîme : Qui est-ce qui a creusé cet abîme qui sépare le riche défunt et le Lazare ?

Ecouter “ Moïse et les prophètes ” : Que veut dire cette expression ?

Si quelqu’un vient de chez les morts…: Le riche réclame un miracle pour que ses frères se convertissent. Pour Jésus, qu’est-ce qui conduit à la conversion ?

Au fait de quelle conversion s’agit-il dans cette parabole ?

Pour l’animateur 

  • Le riche dans la parabole est un personnage anonyme : il est seulement dit qu’il vit dans le luxe (vêtements de luxe et tous les jours de grands festins). C’est un profiteur égoïste du luxe et des richesses.

  • Le pauvre a un nom “Lazare”, un nom qui veut dire à peu près en hébreu “Dieu vient en aide”. Il est couvert de plaies et il connaît la famine. Jésus ne dit pas que le riche est mauvais et que Lazare est bon. Mais il n’y a pas de point de rencontre entre eux. Le seul point commun aux deux : leur condition mortelle.

  • Au lieu de les rapprocher, la mort scelle définitivement la séparation: un grand abîme les sépare pour toujours. Le pauvre est emporté auprès d’Abraham : c’est à dire à la place d’honneur auprès du plus grand des témoins de la foi de l’ancien testament. Il est dans le bonheur. Le riche, lui, se retrouve là où séjournent les morts que leurs fautes condamnent à être torturés par la chaleur brûlante et la soif (image très parlante pour celui qui connaît les déserts du Moyen-Orient).

  • Dans cette parabole, Jésus ne donne pas une description de l’au-delà. La leçon est claire : le malheur du riche vient de sa richesse : c’est elle qui lui a fermé les yeux et le cœur sur la pauvreté et les besoins de tous les Lazare qu’il a rencontré au cours de son existence terrestre. Il s’est jugé lui-même: l’infranchissable distance qui le sépare d’Abraham et de Lazare, n’est rien d’autre que celle qu’il a jadis. “Dieu comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.” (Magnificat)

  • Jésus renvoie ceux qui l’écoutent aux Ecritures (La Loi et les Prophètes) : c’est la Parole de Dieu qui indique clairement ce que Dieu veut : se servir de son argent pour créer des liens de justice et de fraternité, et faire disparaître les fossés entre ceux qui ont tout et plus qu’il n’en faut et ceux qui n’ont rien.

  • Réclamer un miracle, un signe venant du ciel pour se convertir, c’est faire fausse route, dit Jésus. Recevoir dans la foi le message de la Loi et des Prophètes, c’est à dire la Parole de Dieu, c’est cela qui conduit à la conversion : plutôt que de subir un renversement catastrophique à la mort, mieux vaut pour le riche faire un “ renversement ” bénéfique dans cette vie, en partageant avec celui qui a faim.

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Après la lecture et le partage, inviter les participants à faire silence.

Chacun, dans son cœur, est invité à demander à l’Esprit-Saint toute la lumière pour discerner ce qui doit changer dans sa vie et la force nécessaire pour le faire.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS

La Parole aujourd’hui dans notre vie 

“ A l’affamé appartient le pain que tu gardes, à l’homme nu le manteau que tu conserves dans ton coffre ” (Saint Basile).

Etre chrétien, c’est sortir de l’égoïsme, de l’indifférence.

Où est-ce que nous en sommes dans notre vie personnelle, dans nos quartiers, dans notre communauté chrétienne ?

Quels sont les Lazare qui se trouvent à notre porte aujourd’hui ?

Aujourd’hui, nous avons plus que les prophètes; nous avons Jésus ressuscité, toujours vivant. Son enseignement est sous nos yeux.

Qui de nous n’a jamais rêvé de signes enfin visibles et bien concrets de  ce que Dieu veut pour nous ?

Ne sommes-nous pas tentés d’attacher une plus grande importance à un phénomène merveilleux qu’à l’Evangile du Ressuscité et au témoignage des apôtres,  qui sont pourtant là,  jour et nuit, à notre portée pour nous faire changer de vie ?

Dans les Actes des apôtres en parlant de la première communauté chrétienne saint Luc nous dit qu’elle vivait dans la communion fraternelle et que parmi les chrétiens, personne n’était dans le besoin.

Et dans notre communauté paroissiale ?

 

ENSEMBLE PRIONS 

Chant : Laisserons-nous à notre table. Carnet des paroisses p.151

 

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26ième Dimanche du Temps Ordinaire