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Rencontre autour de l’Évangile – 3ième Dimanche de Carême

 » Aujourd’hui ne fermons pas notre coeur mais écoutons la voix du Seigneur… »

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Lc 13, 1-9)

Un premier lecteur lit du début jusqu’à “ de la même manière ”.

Un deuxième lecteur continue avec la parabole. Cela afin de bien marquer les deux parties de cet évangile : la première dit l’urgence de la conversion, la deuxième révèle la patience de Dieu.

Dans le passage qui précède l’évangile de ce jour, Jésus a reproché à ses compatriotes de ne pas savoir interpréter les signes du temps qui est arrivé avec lui, l’Envoyé du Père. Chacun doit pouvoir juger par lui-même de la gravité de l’heure, et se dépêcher de se convertir, de se réconcilier avec son adversaire s’il le faut.

L’évangile d’aujourd’hui continue dans le même sens.

 

Regardons-réfléchissons-méditons

Le massacre des Galiléens par Pilate

La catastrophe de Siloé

Il s’agit de deux malheurs : l’un causé par la cruauté humaine et l’autre par un accident. Comment réagissent les compatriotes de Jésus ?

Et nous, ne disons-nous pas trop facilement devant un malheur que Dieu a puni. “ Bon Dieu y puni pas l’roches ! ”

Si vous ne vous convertissez pas : C’est quoi cette conversion que demande Jésus ?

Vous périrez tous de la même manière : Que veut dire Jésus à ceux qui l’écoutent ?

Le figuier stérile : quel est le sens de cette parabole ? Y a t’il un rapport avec ce que Jésus vient de dire juste avant ?

Ensemble regardons Jésus

L’appel à la conversion est sérieux.  Jésus nous apparaît comme un prophète à l’air grave ? Ce n’est pas pour rien que son Père l’a envoyé. Il est patient. Mais on ne se moque pas de Dieu ! “ Aujourd’hui ne fermons pas notre cœur…  (silence)

Pour l’animateur 

  • Les compatriotes de Jésus pensaient que les malheurs étaient des châtiments d’une faute. Jésus déclare nettement que le massacre par Pilate, pas plus que la catastrophe de la Tour de Siloé, n’était pas une punition pour les malheureuses victimes.

  • Il affirme en même temps que tous sont pécheurs et ont besoin de conversion : c’est à dire d’un changement radical de vie en accueillant sa Parole et en l’accueillant comme l’Envoyé du Père. Jésus veut obtenir que ses interlocuteurs changent la direction de leur vie.

  • Les deux types de mort brutale dont il est question doivent servir d’avertissement à ceux qui ne sont pas pressés de changer de comportement. C’est maintenant, avant l’accident, lorsque la vie est apparemment tranquille qu’il faut faire pénitence et accueillir la Parole de Jésus. Après, il est trop tard !

  • C’est le sens de la parabole du figuier stérile : le reproche fait au figuier sert d’avertissement aux auditeurs de Jésus. C’est maintenant qu’ils doivent se décider pour Dieu afin de porter du fruit. La patience de Dieu, loin d’encourager le pécheur à remettre sa conversion à plus tard, doit au contraire l’inciter à se mettre au travail pour commencer à changer de vie.

 

L’Evangile aujourd’hui dans notre vie

Ce n’est pas notre péché qui entraîne la condamnation de Dieu, mais notre refus de nous convertir.

Pour réaliser le chemin qu’il nous reste à faire pour parvenir à la sainteté qui est notre vocation à tous, il nous faut réaliser à quel point le Père nous aime et à quel point nous ne savons pas répondre à son amour.

Est-ce que nous nous reconnaissons réellement pécheurs ? Est-ce que la routine ne nous fait pas rester dans la médiocrité ? Nous nous contentons peut-être d’une “ petite moyenne ” dans notre vie de fils ou de filles bien-aimés du Père ?  Croyons-nous à la nécessité de nous réconcilier avec lui ? Ou de nous rapprocher de lui ? D’être des chrétiens plus “ engagés ” dans la vie de tous les jours : ne suis-je pas un peu ce figuier stérile qui est peu productif (quels sont les fruits que le Père attend de moi ?) Est-ce que je n’ai pas tendance à remettre à plus tard ce qu’il faudrait changer maintenant dans ma vie ?

 Tant de drames, de catastrophes et de massacres remplissent les colonnes des journaux ou les reportages télévisés : comment réagissons-nous ? Pouvons-nous les considérer comme un appel de Dieu notre Père à prendre notre part, si modeste soit-elle, dans la lutte contre le péché du monde ?

Ne serait-ce qu’en luttant, là où nous sommes, pour le respect de la vie, le respect des personnes, pour le refus de la violence, tant dans nos paroles que dans nos actes ?

 

ENSEMBLE PRIONS   

Seigneur, tu es un Dieu patient et miséricordieux. Tout au long de notre existence, tel un compagnon invisible, tu chemines à nos côtés et tu nous entraînes peu à peu à régler notre pas sur le tien dans la longue montée de toute l’humanité vers le Père. Nous te rendons grâce pour ce compagnonnage et pour ce temps du carême où tu prends patience à notre égard. Fixe toi-même nos yeux sur ton Fils, Jésus-Christ, en qui nous reconnaissons notre Sauveur, lui qui règne avec toi pour les siècles des siècles. Amen

 Chant : Prenons la main que Dieu nous tend.

 

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