Rencontre autour de l’Évangile – 30ième Dimanche du Temps Ordinaire

« Que veux-tu que je fasse pour toi ? »

 «Rabbouni, que je retrouve la vue !»

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Mc 10, 46-52)

C’est la dernière étape avant l’entrée à Jérusalem où Jésus connaîtra l’opposition la plus farouche puis sa Passion  et sa mort. Dans cette guérison de l’aveugle, Marc voit le type du vrai croyant : négligeant les menaces, il appelle Jésus à l’aide et bondit vers lui quand le Christ le fait venir.

 

Regardons-réfléchissons-méditons

Faire lire lentement le texte, suivre les personnages et entrer dans le dialogue

Jéricho : Une ville bien connue de la Bible, située pas loin de la Mer Morte. Elle est située à 400 mètres en dessous du niveau de la mer. Jérusalem est à 600 m au-dessus du niveau de la mer : une simple addition nous aide à réaliser ce que la bible appelle « la montée vers Jérusalem ».

Avec ses disciples et une foule nombreuse : Que fait cette foule avec Jésus ?

Un mendiant aveugle, Bartimée : Que signifie la présence de cet aveugle sur la route de Jésus ?

Jésus, fils de David : Pourquoi ce titre donné à Jésus ?

Aie pitié de moi : Quels sentiments expriment ce cri de l’aveugle ?

Beaucoup de gens l’interpellaient vivement pour le faire taire : La foule est souvent un obstacle qui empêche d’approcher Jésus. Pensons à Zachée.

Jésus s’arrête et dit : « appelez-le » : Admirer l’attitude de Jésus par rapport à celle de la foule.

 Confiance, lève-toi, il t’appelle : Jetant son manteau, il bondit et vint vers Jésus : Quelle était l’importance du manteau au temps de Jésus ? Que signifie ce bond et cette course de l’aveugle, alors qu’il est dans sa nuit ?

Que veux-tu que je fasse pour toi ? Pourquoi cette question étonnante de Jésus ?

Rabbouni, que je voie : Quels peuvent être les deux sens du mot « voir » dans la demande de l’aveugle ?

Va, ta foi t’a sauvé… : Quelle est le sens de la guérison faite par Jésus ?

Il cheminait à sa suite :

Comment définir le disciple de Jésus dans l’évangile ?

Pour l’animateur 

Jéricho, c’est la dernière ville étape avant de « monter à Jérusalem ». Cette montée, c’est le symbole de toute la vie de Jésus, qui a été une montée vers la Passion et la Mort.

L’aveugle Bartimée, est le symbole de l’aveuglement des disciples qui ne comprennent pas que Jésus doit passer par le chemin du Serviteur souffrant pour réaliser sa mission de Messie.

Fils de David : Dans la tradition biblique, c’est le titre qu’on donnait au Messie attendu par le Peuple élu. Pour l’aveugle, Jésus est ce Roi-Messie : C’est pourquoi, il l’appelle « Fils de David ». «Aie pitié de moi » : Son cri est l’expression d’une grande détresse, mais surtout d’une étonnante confiance.

La foule le considère comme un gêneur et veut empêcher le pauvre de parler, mouvement de rejet qui caractérise bien la société de l’époque vis à vis des exclus.  A l’inverse de la foule qui est pressée d’aller à Jérusalem, Jésus « s’arrête » : Une fois encore, le Messie manifeste sa volonté de se laisser approcher par ceux que ses amis veulent  écarter. (comme avec les enfants).

Jésus le fait appeler. On lui dit : « confiance, lève-toi ! Il t’appelle » : Ce « lève-toi » veut dire aussi « ressuscite ».

L’aveugle jeta son manteau : Dans la Bible, le manteau du pauvre, c’est à la fois sa maison, sa couverture, son lit… le vêtement symbolise la personnalité de celui qui le porte. Son manteau est l’unique bien que possède « le pauvre ». Il quitte tout pour suivre le Christ, ce que l’homme riche n’a pas pu faire.

Il bondit : Ce bond, alors qu’il est encore  dans la nuit, est le bond de la foi. Il courut vers Jésus : Pareillement cette course pour rejoindre le Sauveur exprime sa grande foi impatiente.

« Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Cette question étonne, car les besoins de cet homme sont évidents. Mais Jésus respecte toujours la liberté humaine de celui qui l’approche. Et il veut qu’il exprime son attente.

« Rabbouni, que je voie » : ces mots ont toute leur force. Rabbouni signifie « mon Maître », avec une note de vénération et de familiarité, (un peu comme lorsque nous disons « Mon Seigneur et mon Dieu »). Le « que je voie » exprime sans doute le désir de retrouver la vue, mais aussi un besoin plus profond.

La réponse de Jésus le rejoint au niveau le plus profond, au niveau de sa foi : « va, ta foi, ta sauvé » : « va », c’est un envoi. Jésus libère l’homme de ce qui le paralysait. Le don fait par Jésus est plus qu’une guérison physique : c’est le salut de l’homme tout entier. C’est le sens profond des miracles accomplis  par Jésus.

Aussitôt : L’homme  guéri emboîte le pas à Jésus. Il se met à le suivre : formule bien connue qui désigne l’attitude du « disciple ».

Bartimée, qui était assis à côté de la route, aveugle et mendiant, le voilà debout, en marche sur la route, voyant clair et porteur de la Bonne Nouvelle.

Placé à cet endroit où Jésus chemine vers Jérusalem, entraînant ses disciples et la foule vers « une lumière » plus grande sur sa personnalité et sa mission, ce récit veut montrer clairement ce qui  fait « le vrai disciple » : Il faut se laisser conduire par le Maître à l’illumination de la foi : Jésus invite ses amis et tous ceux qui veulent le suivre à ouvrir les yeux de leur cœur pour accueillir, dans la foi, la vision d’un Messie souffrant et triomphant.

 

TA PAROLE DANS NOTRE VIE

Quelle est la bonne nouvelle que nous apporte cet évangile ?

Quel visage de Dieu Jésus nous révèle-t-il dans cette rencontre avec l’aveugle Bartimée ?

 Jésus entend quand nous crions vers lui notre misère.

Cet aveugle voulait voir clair ; il a crié sa détresse à Jésus, malgré l’hostilité de la foule. Est-ce que nous demandons à Jésus, avec la même persévérance, de voir le chemin où la volonté de Dieu nous appelle ?

En la personne de Jésus, le Père nous révèle qu’il ne veut laisser personne au bord du chemin, dans le « fénoir ».

Quelle attention portons-nous à ceux qui « ne voient pas », ceux qui sont dans « la nuit de la foi », ceux ont perdu le chemin de leur baptême, le chemin de l’Église, ceux qui sont « assis au bord du chemin » : Peut-être que leur cri est étouffé par notre différence.

Peut-être sommes-nous aveugles sur la médiocrité de notre foi, de notre vie intérieure. Peut-être nous nous fermons les yeux sur notre misère pour éviter de suivre les exigences du Christ ?

ENSEMBLE PRIONS   

Chant : Ouvre mes yeux, Seigneur (Carnet des paroisses p. 183)

 

Notre  Père…

 

 

Pour lire ou imprimer le document en PDF cliquer ici : 30ième Dimanche du Temps Ordinaire B

 

 

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