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Rencontre autour de l’Évangile (Mt 18, 15-20) – 23ième Dimanche du Temps Ordinaire

« Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux. »

 

 

 TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Mt 18, 15-20)

La chapitre 18 de l’Evangile de Matthieu est intitulé « Discours sur l’Eglise ». L’évangéliste a regroupé certains enseignements de Jésus pour que la communauté chrétienne présente un visage qui soit conforme à l’image que « le Père qui est au cieux » se fait d’elle. Dans le passage que nous allons méditer, il est question de la « correction fraternelle ».

Soulignons les mots importants

Faire lire une première fois, puis une deuxième fois le passage. Chacun note ce qui le frappe.

Pour entrer dans le texte :

  • Si ton frère a commis un péché : Puisqu’il s’agit de la communauté « Eglise», comment les chrétiens doivent se traiter entre eux ? et de quel péché parle Jésus ?

  • Quelles sont les différentes étapes indiquées par Jésus pour pratiquer la correction fraternelle ?

  • Quand on a tout essayé, que faire quand un tel frère devient insupportable ?

  • Pourquoi l’expression « comme un païen et un publicain» ?

  • Les mots « lier/délier» qui étaient utilisés pour exprimer l’autorité de Pierre sont appliqués à qui dans ce passage ?

  • Qu’est-ce que Jésus demande à la communauté pour que la correction fraternelle réussisse ?

  • Quelle assurance Jésus donne-t-il à la communauté dans les questions difficiles ?

 

Pour l’animateur  

Les péchés envisagés par Jésus ne sont pas ceux de ce qui se passe dans le secret des consciences, mais ceux, qui à l’intérieur, perturbent la vie communautaire ou à l’extérieur, entraînent les « la di la fé » sur le groupe. En fait il s’agit de comportements scandaleux qui nuisent à l’Eglise. Il s’agit donc d’une communauté locale bien concrète qui vit dans un monde imparfait.

Les principales étapes de la démarche pour essayer de « ramener » tel frère dans le droit chemin sont

  • dans la discrétion, « seul à seul », un frère lui fait les remontrances nécessaires.

  • Si le frère échoue, un nouvel entretien avec « deux ou trois témoins». L’apôtre Paul dit que cela se pratique dans la communauté de Corinthe (cf 2Co 13,1)

  • Si ces démarchent n’aboutissent pas, on prend alors toute la communauté à témoin : « dis-le à la communauté de l’Eglise». La communauté mettra le frère devant ses responsabilités.

  • Si rien n’y fait, c’est l’exclusion. Le frère devra comprendre que son comportement est étranger à la communauté de Jésus, comme celui d’un païen (qui ne connaît pas Dieu) ou un publicain (symbole de celui qui n’a pas sa place dans la communauté).

La communauté qui pratique la correction fraternelle en respectant ces étapes se voit approuvée par Dieu dans sa décision : l’exclusion (ce qu’elle lie) ou la réintégration (ce qu’elle délie). C’est donc une lourde responsabilité qui incombe à la communauté puisque son autorité s’exerce avec l’aval du Père qui est aux cieux.

Dans son difficile dialogue avec le pécheur, l’Eglise n’agira pas en se fiant à sa propre sagesse : elle se mettra à l’écoute de Dieu en priant pour que la correction fraternelle réussisse.

Parce que c’est Jésus, son nom, qui rassemble les chrétiens et dans la mesure où ils se réunissent justement pour agir en son nom dans les questions difficiles, ils sont assurés de sa présence active et efficace.

Matthieu tient donc pour un devoir des communautés chrétiennes à la pratique de la « correction fraternelle ». Il insiste sur le climat de prière et sur la volonté d’agir « au nom » du Christ qui doivent souder ensemble tous ceux qui s’impliquent dans cette démarche.

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS :

Seigneur Jésus, tu nous invites à nous comporter comme des frères d’une même famille. Et tu nous demandes de nous aimer jusqu’à pratiquer entre nous la correction fraternelle. Tu as vu toi-même comment cela était difficile dans ton groupe d’apôtres. Ce que tu nous demandes est difficile. C’est pourquoi tu insistes pour que la communauté prie afin que ce soit ton Esprit qui nous anime, et non nos propres sentiments. Merci de nous assurer de ta présence.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie  

Jésus dit : si « ton frère » a commis une faute …Dans la pensée de Jésus, comment les chrétiens doivent se considérer entre eux ? Où en sommes-nous dans nos groupes de chrétiens ou dans nos communautés chrétiennes ?

Est-ce que la « correction fraternelle » peut se pratiquer aujourd’hui : où ? à quelle condition ?

Aujourd’hui, le sacrement de réconciliation avec la confession personnelle à un prêtre garde la trace de ce schéma de réconciliation avec la communauté représentée par le prêtre.

Quelle place tient ce sacrement dans notre vie ?

Avons-nous ce respect pour le pécheur, qui est le premier geste de l’amour sauveur qu’à Jésus Christ pour nous ?

Prions-nous pour nos frères pécheurs ?

 

Ensemble prions 

Seigneur, fais de moi un instrument de votre paix

Là où il y a la haine, que je mette l’amour

Là où il y a l’offense, que je mette le pardon

Là où il y a la discorde, que je mette l’union.

Là où il y a le doute, que je mette la foi.

Là où il y a l’erreur, que je mette la vérité.

Là où il y a le désespoir, que je mette l’espérance

Là où il y a les ténèbres, que je mette votre lumière

Là où il y a la tristesse, que je mette la joie.

 

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