Rencontre autour de l’Évangile – 25ième Dimanche du Temps Ordinaire (Mt 20, 1-16)

 » Vas-tu regarder avec un cœur mauvais parce que moi je suis bon ?« 

 

 TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Mt 20, 1-16)

Après le discours sur l’Eglise, Matthieu place quelques passages dans lesquels Jésus souligne que la qualité des relations dans la communauté Eglise ne peut réussir sans une conversion profonde de chaque disciple : en particulier à propos du mariage, de la place des enfants, de la relation aux richesses.

Et aujourd’hui, c’est la parabole des ouvriers de la dernière heure, une parabole qui ne manquera pas d’étonner et même de déranger. Demander aux personnes de bien noter les personnages, leurs paroles, leurs réactions.  Noter aussi leurs propres réactions.

 

Soulignons les mots importants 

Pour entrer dans le texte ;

  • Quelles sont nos premières réactions devant la manière d’agir du « maître du domaine? (Noter comment on comptait les heures en Israël au temps de Jésus : 1ère h : 6h / 3è h : 9h /  6è h : midi / 9è h : 3h

  • Au deuxième groupe embauchés vers 9h, le maître dit qu’il va leur donner « ce qui est juste» :  c’est à dire ?

  • « Allez vous aussi à ma vigne» : comment recevons ces paroles ?

  • « Ces derniers venus, tu les traites comme nous… » : en quoi le dialogue qui s’engage entre les ouvriers du premier groupe et le maître est-il la clé de la parabole ?

  • Est-ce que leur réaction ne fait-elle pas penser à celle du fils aîné de la parabole du fils prodigue (Lc 15, 29-30) ?

  • Que veut nous enseigner Jésus sur Dieu son Père dans cette parabole ? Qui sont les « derniers » et les « premiers» ?

Pour l’animateur  

La parabole rapporte un cas choquant du point de vue de la justice sociale. Mais elle n’a pas pour but de nous enseigner quelle méthode un patron doit employer pour payer le juste salaire de ses ouvriers. Il est question du Royaume de Dieu où le Christ accueille avec la même bonté les premiers comme les derniers venus. Il nous révèle que Dieu n’est pas calculateur comme nous.

C’est ainsi que les ouvriers du deuxième groupe vont recevoir « ce qui est juste » : nous pensons naturellement à un salaire un peu plus faible, en stricte justice. Or la suite va montrer que Dieu n’est pas comme nous.

Le dialogue entre les ouvriers du premier groupe et Jésus donne la clé de la parabole : elle vise des gens qui ont une réaction comparable à celle du fils aîné dans l’histoire de l’enfant prodigue. Jésus veut répondre aux pharisiens et aux scribes qui lui reprochent de venir sauver les pécheurs. Eux, ils ont observé la Loi depuis toujours !  Les convertis de la dernière heure, eux, n’ont guère de mérites à faire valoir. Mais les pensées de Dieu ne coïncident pas avec les calculs des hommes.

Dieu a décidé de manifester sa tendresse envers les pécheurs ; voilà pourquoi Jésus, son envoyé, s’intéresse de si près à ces gens et cela choque ceux qui estiment avoir plus de droits aux attentions divines… comme si, en sauvant les pécheurs, Dieu enlevait quelque chose à ses fidèles.

Ceux que l’on serait tenté de considérer comme les derniers sont traités comme les premiers aux yeux de Dieu. (Matthieu pense à la femme répudiée par caprice, les enfants, le pauvre (chap.19) et aussi aux juifs qui ont répondu à l’appel du Christ, aux pécheurs et aux païens qui sont entrés en masse dans l’Eglise du 1er siècle et qui provoquaient des réactions négatives (colère et jalousie) chez les pharisiens.

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS :

Seigneur Jésus, une fois de plus tu nous révèles un visage, ton Père qui bouleverse nos petites idées étroites et fausses sur Dieu. Merci de nous redire que, quelle que soit notre situation de pécheurs, qui que nous soyons, ton Père nous offre à tous le même amour, la même grâce, avec la même générosité.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie  

Si nous sommes choqués par la parabole, n’est-ce pas parce que nous avons encore la mentalité des pharisiens, nous nous croyons plus méritants que certaines personnes que nous jugeons ?

Est-ce que notre œil n’est pas quelquefois mauvais parce que Dieu est bon, parce que l’Eglise se montre accueillante à l’égard de telle ou telle catégorie de gens… ?

En tant que baptisés-confirmés, nous avons été envoyés, chacun à son heure, à la Vigne (le domaine de Dieu, l’humanité appelée à devenir le Peuple de Dieu). Il y a de l’embauche pour tous, qui que nous soyons.

Dieu appelle sans arrêt ; sa générosité et sa bonté ne sont pas « limitées » par nos mérites.

Comment nous accueillons ce portrait merveilleux que Jésus nous trace de son Père ?

Quelle est ma part de travail dans le « domaine » de Dieu ?

 

Ensemble prions 

Chant : Dieu de tendresse  p. 257  c. 1 et 3

Père, dans ton immense bonté, regarde-nous, nous ces serviteurs de la parabole qui doivent à leur maître une somme énorme et se voient pourtant remettre toute leur dette.

A peine avons-nous reçu cette faveur, que nous saisissons à la gorge ceux qui ne nous doivent presque rien, pour commander qu’ils nous remboursent tout ; immédiatement.

Père, nous désapprenons vite que Tu nous nous as tout pardonné. Nous sommes des débiteurs à la mémoire courte, qui deviennent en un instant des créanciers impitoyables, exigeant d’être payés jusqu’au dernier sou.

Garde-nous, Père, d’une telle arrogance et d’un tel oubli, car Tu nous as tout pardonné. Amen.  (Cardinal Danneels)

 

 Pour lire ou imprimer le document en PDF cliquer ici :  25ième Dimanche du Temps Ordinaire

 

 

 

 

 

 

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