« Tout est prêt :
venez à mon repas de noce.. «
TA PAROLE SOUS NOS YEUX
Situons le texte et lisons (Mt 22, 1-14)
Après la parabole des vignerons homicides dans laquelle Jésus visaient les guides spirituels d’Israël, prêtres et pharisiens, voici la parabole des invités de la noce, qui permet à Jésus de lancer un autre appel à la conversion.
Soulignons les mots importants
Pour entrer dans le texte ;
– « Un roi qui célébrait les noces de son fils… » : A qui et à quoi Jésus pense-t-il en commençant ainsi la parabole ?
– Les invités : Remarquez combien de foi le mot est employé dans l’histoire. Qui sont-ils ? Qu’est-ce qui est choquant de la part des invités ?
– Les serviteurs… Qui représentent ces serviteurs ?
– Tous ceux que vous rencontrerez, invitez-les…les mauvais comme les bons : Qu’est-ce que cette parole nous révèle de Dieu ?
– Le vêtement de noce : Que signifie ce vêtement dans la pensée de Jésus ?
– Des pleurs et des grincements de dents : cette expression revient plusieurs fois dans l’évangile, avec l’image des ténèbres…
– La multitude est appelée…les élus peu nombreux : Qu’est-ce que Jésus veut dire ?
Pour l’animateur
Jésus pense à son Père et à son grand projet d’amour qui est de rassembler tous les hommes dans son Royaume. Il invite l’humanité à une grande fête éternelle autour de son Fils.
Les serviteurs ne représentent plus les prophètes d’autrefois, mais bien les missionnaires envoyés par Jésus au monde juif.
L’invitation est claire et pressante : ce qui est choquant, c’est que aucun des invités n’en tient compte.
La ville brûlée par le roi en colère est une allusion à la ruine de Jérusalem en laquelle les premiers chrétiens voyaient la sanction du refus de l’Évangile. Dieu ne punit pas : c’est l’homme qui s’exclut lui-même et se détruit en refusant l’amour du Père.
Dieu invite, appelle au Royaume, gratuitement et largement. Refuser une telle invitation, c’est s’en montrer indigne et insulter la générosité du souverain.
Le nouvel envoi des serviteurs pour inviter tout le monde symbolise la mission chrétienne auprès des païens. La présence des bons et des méchants rappelle que dans l’Église se mêlent le bon grain et l’ivraie.
Selon la coutume, le roi honore ses invités en passant de l’un à l’autre. Le convive qui ne porte pas l’habit de noce (il n’a pas mis son costume du dimanche ! Cela veut dire qu’il aurait dû «se changer», se convertir. L’exclusion de cet invité symbolise l’exclusion dont Jésus menaçait Israël lors de la guérison du serviteur du centurion (voir Mt 8,12).
Les ténèbres et «les pleurs et les grincements de dents », sont le symbole du malheur dans lequel se plonge celui qui refuse Jésus et son appel à la conversion. Cet avertissement de Jésus est adressé aux chrétiens : ils ne doivent pas prendre à la légère ou comme un droit le don immense qui leur est fait. C’est le sens du « beaucoup d’appelés et peu d’élus. » Il n’est pas sûr que le nombre des élus corresponde à celui des appelés. L’élection finale revient à Dieu, qui seul, peut porter un jugement sur notre conversion et sur ses fruits dans notre vie. Qu’on ne se prenne pas trop vite pour un « élu », pour quelqu’un dont le salut est assuré !
TA PAROLE DANS NOS CŒURS :
Dieu notre Père, tu invites tous les hommes à participer à la fête du Royaume autour de ton Fils. Ta table est ouverte à tous les peuples. Nous sommes nous-mêmes tes invités. Aide-nous à répondre chaque jour et à revêtir l’habit de lumière pour vivre dès maintenant en ta présence. Tu nous envoies aujourd’hui porter l’invitation à tous ceux que nous rencontrons : que ton Esprit Saint nous pousse et nous assiste.