Rencontre autour de l’Évangile – 32ieme dimanche du temps ordinaire
« Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants ; tous vivent en effet pour lui. »
TA PAROLE SOUS NOS YEUX
Ensemble lisons et comprenons les mots important (Luc 20, 27-38)
Jésus est à Jérusalem. Et il a commencé à enseigné dans le Temple. Il a expulsé les marchands ; cela a provoqué une situation tendue avec les chefs des prêtres ; par la parabole des vignerons homicides, il a annoncé qu’il sait ce qui l’attend. Et le voilà interrogé sur la résurrection. Jésus affirme clairement sa position.
Soulignons les mots importants
Sadducéens : Que savons-nous de cette catégorie de juifs du temps de Jésus ? Quelle est leur intention en posant à Jésus la question bizarre ?
« ce monde – monde à venir » : Comment comprendre la pensée de Jésus exprimée dans ces deux expressions à propos du mariage ?
« résurrection d’entre les morts » : La résurrection était considérée dans la croyance populaire comme une réanimation du corps avec possibilité de se remarier et une fécondité merveilleuse et une reprise des activités terrestres. Quelle est la réaction de Jésus ?
Les ressuscités « ne peuvent plus mourir »: Quelle est exactement le sens de ces paroles de Jésus ?
« semblables aux anges » : Que veut nous faire comprendre Jésus ?
« le buisson ardent » : Rappelons-nous la révélation faite à Moïse. (Ex.3, 6)
« Si Dieu n’est pas le Dieu des morts, mais le Dieu des vivants » : Pour Jésus comment sont nos défunts ?
Pour l’animateur
– Les Sadducéens formaient une sorte d’association, de parti. C’était des conservateurs : ils accordaient leur foi surtout aux cinq premiers livres de la Bible (la Loi) qu’ils lisaient en prenant tout à la lettre. Attachés aux très vieilles idées religieuses des patriarches, ils refusaient toute révélation progressive et estimaient que la résurrection n’était pas fondée dans la Loi. Ils savaient que Jésus, ainsi que les pharisiens, croyaient à la résurrection.
– Mais la croyance populaire des juifs sur la condition des ressuscités est matérialiste et grotesque : ils imaginent la résurrection comme une nouvelle forme de vie avec une reprise des activités terrestres. C’est pourquoi, les sadducéens inventent l’histoire bizarre des sept frères dans l’intention de piéger et ridiculiser Jésus.
– Jésus répond en affirmant qu’il y a une différence radicale entre la vie terrestre et la vie nouvelle dont on hérite à la résurrection.
Jésus oppose ce monde-ci et le monde à venir…un monde où l’on se marie et un monde où l’on ne se marie plus…un monde où l’on meurt et un monde où l’on ne meurt plus et où les humains n’ont plus besoin d’engendrer de nouveaux êtres pour assurer la survie de l’espèce.
– Et Jésus ajoute que les ressuscités sont « semblables aux anges ». Cela veut dire justement que la résurrection n’est pas un retour à la vie terrestre : mais une recréation, qu’on ne peut pas imaginer, une transformation radicale de l’être humain ; par la résurrection, les fils de Dieu naissent à la condition céleste, qui est celle des anges. La vie nouvelle des ressuscités n’est pas un recommencement de la vie actuelle.
– Puis, pour répondre aux Sadducéens, Jésus utilise un des plus anciens livres de la Bible, l’Exode, dont ils reconnaissent la grande valeur. En s’appuyant sur le passage du Buisson Ardent (Ex 3) Jésus affirme le fait même de la résurrection (sans l’expliquer). Devant le Buisson ardent, Moïse a reçu la révélation que Dieu est le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, donc le Dieu de l’Alliance. Si Abraham était morts définitivement, Dieu ne serait pas le Dieu des Vivants. L’amour de Dieu est éternel, il ne s’arrête pas avec la vie sur la terre. Il est le Dieu des vivants, car nos défunts sont des vivants…Ils vivent « par Dieu ».
TA PAROLE DANS NOS CŒURS
Redisons avec les quelques docteurs de la Loi : « Maître, tu as bien parlé. » Nous croyons en Dieu. Nous croyons que c’est Dieu qui nous a voulus, qui nous a donné la vie. C’est Dieu qui a inventé la merveille de la « vie » ; c’est Dieu qui appelle à la vie tous les êtres qu’il veut voir vivre. Jésus, nous redisons avec toi : Dieu ton Père, « n’est pas le Dieu des morts, mais le Dieu des vivants. » Nous croyons en ta résurrection, et nous croyons que tu nous ressusciteras nous aussi pour une vie nouvelle.
TA PAROLE DANS NOS MAINS
La Parole aujourd’hui dans notre vie
A la Réunion, plus encore qu’ailleurs, parce que nos origines sont de partout et que nous sommes un peuple de métissés, une culture créole s’est forgée localement, mêlée de croyances multiples par rapport à la mort.
C’est pourquoi, même en tant que chrétiens nous avons du mal à faire la part de ce qui relève de la foi et de tout un système de croyances religieuses et culturelles pratiqué dans notre peuple.
Nous nous posons tous des questions sur la mort, sur les morts : qu’est-ce qu’ils deviennent après ? Où sont-ils ? que font-ils ? Quelle relation entre nos morts et nous ? Est-ce qu’ils interviennent dans notre vie ? A quoi passerons-nous notre temps au ciel ? Serons-nous auprès de ceux que nous avons aimés sur terre ? Quelle est notre idée de la résurrection du Christ. Croyons-nous vraiment que nous ressusciterons un jour ?
Toutes ces questions, et encore beaucoup d’autres, tantôt paisibles, tantôt angoissantes, ont des réponses dans l’imaginaire et dans les croyances multiples. .
Mais quelle est notre réponse de chrétiens, croyants au Christ, Fils de Dieu mort et ressuscité ? D’ailleurs nous n’avons pas réponse à tout. Jésus n’a pas eu pour mission de répondre à toutes nos curiosités, mais de nous sauver du péché et de la mort et de nous montrer le chemin pour rejoindre Dieu, qui a voulu nous faire participer à sa vie et à son bonheur ;
Par rapport à la vie au ciel, Jésus nous dit que nous serons pleinement heureux et pour toujours avec Dieu et que nous ne mourrons plus, et cela suffit. C’est le seul voile que Jésus a levé sur l’au-delà. Tout ce que l’on peut dire d’autre relève de notre imagination.
Par sa réponse, Jésus nous invite à lui faire totalement confiance : le chemin vers cette réalité mystérieuse et merveilleuse de la résurrection et du ciel, c’est Lui et son Evangile. Dans cette population aux croyances si diverses et si mêlées, quel témoignage pouvons-nous porter ? Et à quelles conditions ?
Ensemble prions
Ensemble redisons la foi de l’Eglise en demandant au Seigneur de faire grandir la nôtre.
Chant : Oui, Seigneur, nous croyons, fais grandir en nous la foi.
Carnet paroissial p.25 c.1-2-4