Rencontre autour de l’Évangile – 6ième Dimanche du Temps Ordinaire
» Le soir venu, on lui amenait tous les malades «
TA PAROLE SOUS NOS YEUX
Ce passage fait suite à celui du dimanche précédent. Jésus est au début de son ministère.
Situons le texte et lisons (Marc 1, 10-45)
Faire une première lecture. .
Un lépreux : dire tout ce que l’on sait du sort d’un tel malade au temps de Jésus.
Noter la démarche et la prière du lépreux. Quelle réflexion cela nous inspire ?
La réaction de Jésus :
Qu’avons-nous à dire de ses sentiments. De son geste. De sa parole : « Je le veux, sois purifié »
Pourquoi aussitôt après l’avertissement sévère de ne rien dire à personne ?
Et pourquoi cette demande de Jésus : « va te montrer au prêtre. »
Et pourquoi cette guérison sera pour les autorités religieuses un témoignage ?
Et comment comprendre la réaction de l’homme guéri ?
Son attitude a-t-elle un sens pour nous aujourd’hui ? Est-ce que Jésus nous demande de nous taire ?
Jésus est obligé d’éviter les lieux habités : pourquoi ?
Retenons des mots importants
La synagogue de Capharnaüm : ces mots reviendront souvent.
Jacques et Jean, Simon et André
Que se passe-t-il chez Simon ?
Notons tous les gestes de Jésus.
Noter qu’il s’agit de la fièvre.
Dès que la femme fut débout, « elle les servait »
Nous pouvons lire cette page d’évangile à un double niveau :
– Premier niveau : l’action de Jésus chez Simon.
– Quel serait le deuxième niveau ?
Relever tous les mots qui montrent que Jésus connaît un réel succès auprès des foules. Comment est-il considéré par les gens ?
En fait, quelle est la préoccupation de Jésus et pourquoi il empêche de dire qui il est ?
Suivre Jésus qui se lève bien avant le jour… Peut-on deviner le contenu de sa prière ?
« Tout le monde te cherche » : pourquoi cette parole des disciples à Jésus ?
Regarder la réponse de Jésus : Pour lui quel est l’essentiel de sa mission ? »
« C’est pour cela que je suis sorti »: que veut dire Jésus ?
« Il parcourut toute la Galilée ».
TA PAROLE DANS NOS CŒURS
A la fin du partage, faire un moment de silence pour une contemplation de Jésus et une prière silencieuse.
Pour l’animateur
Le malade s’approche de Jésus pour une demande humble et confiante. Il s’agenouille devant lui et le supplie.
Pour bien comprendre cette demande, il fait savoir que le lépreux était un homme totalement exclu de la société. Atteint d’une maladie grave et contagieuse, il était tenu à l’écart de la collectivité. Selon la loi de Moïse, il devait porter des vêtements déchirés et des cheveux en désordre et crier « impur ! impur » quand il s’approchait d’un endroit habité.
Dans la bible, la lèpre est un mal physique et aussi un mal religieux : elle était considérée comme la marque du péché et le châtiment divin de fautes jugées particulièrement graves. Le lépreux était comme un mort ambulant, rejeté comme un cadavre source « d’impureté ». Pas de communion possible avec Dieu et avec les hommes. La guérison d’un tel mal était réservé à Dieu.
Dans ce contexte, l’attitude de Jésus est extraordinaire : non seulement il se laisse approcher par le malheureux, mais il ose toucher l’intouchable. Et sa parole a la souveraine efficacité de la Parole même de Dieu : il dit et cela fut.
La guérison des lépreux figurait parmi les signes auxquels on reconnaîtrait l’action du Messie. Aux disciples de Jean Baptiste venus lui demander s’il était le Messie, Jésus répond : Les boiteux marchent, les lépreux sont guéris. » (Mt 11, 1-5) Le Messie est donc là qui restaure l’homme en parfaite santé physique et spirituelle.
Aussitôt après la guérison Jésus « chasse » carrément l’homme avec l’ordre de se taire. C’est dans l’évangile de Marc ce qu’on a appelé le « secret messianique ». Jésus ne veut pas qu’on se méprenne sur le sens de son identité de Messie. Il n’est pas ce magicien attendu qui supprimerait tous les maux de la terre. La profondeur de son être et de sa mission de Messie ne pourra vraiment être comprise qu’à la lumière de sa Passion et de sa Résurrection ?
Jésus envoie l’homme guéri vers le prêtre pour faire constater officiellement sa guérison et le faire rentrer dans la communauté religieuse. Et ce sera un témoignage. Les autorités religieuses apprendront ainsi que cette guérison est l’accomplissement en la personne de Jésus de l’attente du Messie.
En fait par la désobéissance de l’homme guéri, Marc nous ramène à aujourd’hui : celui qui est guéri doit être missionnaire de la Bonne Nouvelle.
Avec la résurrection de Jésus, le « secret messianique » est devenu caduc.
Le lecteur de cet évangile, c’est à dire chacun de nous, a mission de répandre le joyeux message libérateur de Jésus.
Puis l’évangéliste revient à Jésus : Jésus est obligé de fuir la foule. De partout en venait à lui. Une question naît dans les cœurs : « Quel est cet homme ? »
TA PAROLE DANS NOS MAINS :
La Parole aujourd’hui dans notre vie
En guérissant le lépreux et en lui permettant de retrouver sa place dans la société, Jésus nous révèle qu’il est venu susciter parmi les hommes une fraternité qui ne connaîtra ni paria ni exclu.
Nous connaissons aujourd’hui autour de nous des gens mis à part de la société : des jeunes qui au sortir de l’école se retrouve sans travail, des personnes qui n’ont pas notre culture, notre langue, notre religion, notre genre de vie, etc…
Les fréquentons-nous ? Quel regard nous portons sur elles ? Les aimons-nous comme des frères ?
La lèpre qui défigure le visage de l’homme a toujours été interprétée comme le symbole du péché qui défigure l’image de Dieu qui est en nous.
Pour guérir la lèpre de notre péché, prenons-nous le temps de nous approcher de Jésus Christ avec la même confiance que le lépreux de l’évangile ?
Ensemble prions
Psaume 101 : N’oublie pas, Seigneur, le cri des malheureux.
Seigneur entends ma prière : que mon cri parvienne jusqu’à toi !
Ne me cache pas ton visage le jour où je suis en détresse !
A force de crier ma plainte, ma peau colle à mes os.
Mais toi, Seigneur, tu es là pour toujours; d’âge en âge on fera mémoire de toi.
Du ciel le Seigneur s’est penché, il regarde la terre pour entendre la plainte des captifs et libérer ceux qui devaient mourir.