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Un beau retour à Jésus…

            Je m’appelle Louison MAMODE, j’ai 46 ans. Je suis veuve  depuis 16 ans, suite à un accident de la circulation, accident qui s’est produit devant l’église de SAVANNAH à Saint-Paul et dans lequel j’ai été polytraumatisée. A l’hôpital, le chirurgien qui m’a opérée m’a dit que j’étais une miraculée. Ma mère qui nous suivait en voiture juste derrière nous (nous étions en moto et elle en voiture) a assisté à toute la scène. Mon mari a été tué sur le coup et moi j’ai été éjectée sur 50 mètres en hauteur et suis retombée juste devant la croix jubilée de l’église. Maman, voyant que son gendre était mort et moi inconsciente, s’est agenouillée sur la route devant l’église et a crié : « Jésus, ne prends pas mon enfant ! » L’accident a eu lieu un dimanche soir. Le samedi suivant maman était à l’église pour dire merci à JESUS qui l’avait écoutée.(Trois mois plus tôt, elle avait perdu son plus jeune frère âgé de 46 ans, victime d’une crise cardiaque).

             Etant donné que j’avais épousé un musulman, je m’étais convertie à l’islam et j’avais commencé à apprendre à lire l’alphabet arabe et les prières. En 1996, deux ans après l’accident, j’ai accompagné ma famille au sanctuaire marial de la Salette à Grenoble. On était au mois de juillet, il faisait chaud et j’avais soif. Je suis allée boire à la source qui coule au pied de la vierge. Mes cousins, pour me charrier, m’ont dit : « Tu bois l’eau de la Salette, mais ALLAH te vois ! » Je leur ai répondu : « Tant pis mais j’ai soif » !

             De retour à la Réunion, je n’avais plus envie d’aller apprendre à lire et un soir de veillée pascale, je me suis retrouvée seule à la maison car toute ma famille était à l’église. Je crois que là ça a été le déclic ! Et puis, au fond de moi, j’avais envie de « revenir » vers mon église, car j’avais besoin de prier avec mes mots, de parler à Dieu et dans l’islam je ne pouvais pas le faire. Je pense que l’eau de la Salette avait déjà fait le nettoyage !

             Mon envie de rejoindre l’église grandissait toujours. J’en ai parlé à ma mère qui est aussi mon amie et ma confidente. Elle m’a répondu qu’elle serait la plus heureuse si je revenais et m’a proposé de rencontrer notre curé de l’époque, le père Jean Claude IMOUCHE.

             Je l’ai rencontré pendant trois samedis de suite. Je pense qu’il m’a fait patienter pour que je sois sûre de ma décision ; puis le quatrième samedi, j’ai pu me confesser, assister à la messe et aller communier.

             A cette communion, c’était comme si je recevais Jésus pour la première fois, mais je n’étais pas innocente comme le petit enfant qui fait sa première communion. Je revenais comme l’enfant prodigue et là j’ai apprécié de recevoir ce Jésus tout neuf pour moi ! A la fin de la messe, maman, ma tante et mes cousines m’ont prise dans leur bras et m’ont embrassée.

             Depuis ce jour, je ne vais plus à la messe comme avant ! Lorsque je vois Jésus sur la croix, le premier mot qui me vient à la bouche c’est MERCI. Merci pour ma vie d’abord et merci de m’avoir rachetée.  Et à chaque fois je lui demande d’augmenter ma foi et que je ne sois plus jamais séparée de lui !

             J’avais envie de faire quelque chose pour me rapprocher encore plus de lui, mais je ne savais pas quoi. Alors, un jour il m’a appelé pour faire la lecture dans ma paroisse du Chaudron. Depuis je continue à le faire une fois par mois, mais j’ai toujours cette soif de mieux le connaître et de le servir.

             L’année dernière, je me suis inscrite à KEKAKO pour pouvoir évangéliser mais je n’étais pas satisfaite de la formation. Une participante m’a parlé du SEDIFOP et je me suis renseignée, mais la formation du cycle long avait déjà commencé et j’avais perdu quelques dimanches. J’ai patienté et un peu oublié, mais le Seigneur ne nous lâche pas comme ça !

             Il y a deux semaines à la sortie de la messe, je reçois un document me proposant la formation au SEDIFOP. Je me suis inscrite. Cependant, avant de commencer j’avais des craintes quant à mon assiduité : je me demandais si je serai assez sérieuse pour aller jusqu’au bout, car deux ans, c’est court  et c’est long et d’habitude, j’entreprends des choses que je ne finis pas toujours !

             Le 18 janvier 2011, la veille de la réunion de « rentrée » pour les premières années j’arrive au bureau toujours avec mes craintes et mes doutes et quelque chose me pousse à aller sur internet sur le site de Marie Reine de la Paix que je consulte de temps en temps. Je clique sur la pensée du jour et voici ce que Jésus me dit ce jour là.  «  Mon enfant sois sans crainte, ne permets pas à ton cœur de se laisser envahir par la crainte ou la peur de l’échec. Tourne ton regard vers moi. Regarde l’amour que j’ai pour toi et les tiens. Regarde ce que j’ai accompli en toi et autour de toi. Regarde aussi ce que je commence à accomplir à travers toi ! »

 Je suis restée devant mon écran dix minutes à ne plus pouvoir rien faire et là je lui ai répondu :

 Me voici Seigneur je viens faire ta volonté !

             Je sais que Jésus a pris ma main dans la sienne et qu’il ne me lâchera plus et j’espère pouvoir faire de belles choses avec son aide !

        

      

        

         

                                                                     

           

 

 

 

 

 

 

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