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– « Partager » : En Français, c’est un mot un peu curieux car il a deux sens ! Partager peut signifier « couper en plusieurs morceaux » : « Elle partage le gâteau entre les invités ». Mais Partager peut aussi vouloir dire « avoir en commun » : « Je partage tout à fait votre opinion sur tel ou tel point » ; ou : » Je partage votre espoir que cette épidémie de Covid-19 cesse rapidement. «
– Oui, bien sûr ! Mais pour un chrétien qu’évoque ce mot de « partage » ou de « partager » ?
– Pour un Chrétien, partager une partie de ses biens, ou partager sa foi, ce n’est pas une option ! C’est une obligation morale ! C’est une nécessité !
– Tu pourrais préciser tout cela ?
– C’est simple, la Parole de Dieu et Jésus lui-même ne cessent de nous inciter à partager ! Comment, en effet, envisager de faire preuve d’Amour, comme Jésus nous le demande, sans partager ?
En outre, comment espérer avoir une foi vivante et espérer en récolter les fruits si on ne partage pas ? Si on se renferme sur soi, si on se replie dans une attitude égoïste, on va soi-même se priver de toutes les bénédictions et de toutes les grâces que Dieu veut sans cesse déverser sur nous !
– Tu veux dire par là que si on ne partage pas, Dieu ne nous aimera plus ?
– Non bien sûr ! Pas du tout ! Tu sais bien que Dieu ne cessera jamais de nous aimer, et ce, quoi que nous ayons fait !!
Mais certaines de nos attitudes (comme par exemple le refus de partager) vont finir par ériger un mur entre nous et toutes ces bénédictions que Dieu aimerait nous accorder … et qui n’arriveront donc pas à nous atteindre !
– Partager, certes ! Mais partager quoi ? Son argent ?
– Oui, bien sûr, mais pas que ça … même si on sait pas que l’aumône est, avec le jeûne et la prière, un des trois axes du Carême.
– Et alors ? Combien il faut donner et à qui ?
– Là, je n’ai pas de réponse bien précise à te donner ! J’ai envie de te répondre : « Ce que ton cœur te dicte. » Il n’y a pas de tarif bien net !
Mais je crois qu’il faut quand même que ça nous coûte un petit peu ; que ça ne soit pas juste prélevé sur notre superflu !
Mais bien sûr, il faut raison garder : Il serait absurde qu’une femme seule avec trois enfants en bas âge les prive du nécessaire pour aider une tierce personne. Comme Saint Paul l’écrit dans sa Seconde lettre aux Corinthiens : « il ne s’agit pas que cela vous mette dans la gêne pour soulager les autres. »
Chacun donne ce qu’il peut, à qui il veut et en trouvant une attitude juste.
Mais l’important, c’est que si on veut que notre aumône ait un valeur sur le plan spirituel, ce qui est important, ce qui est indispensable, c’est que ce soit fait avec Amour et dans l’Amour !
– Mais, quand pendant le Carême, on nous invite à faire des efforts concernant le partage, il ne s’agit pas que d’aumône et de partage d’argent !
– En effet ! L’aumône n’est qu’une des facettes du partage chrétien !
On peut aussi offrir à quelqu’un qui est dans le besoin, un sandwich, une barquette, ou – pourquoi pas ? – une chemise ou une paire de chaussures … ou encore mille et unes autres choses bien matérielles qui varieront selon les circonstances : Je ne sais pas moi ! Un petit meuble, des outils, une paire de pneus – Je suis sûr qu’en la matière, l’Esprit Saint saura nous inspirer …
– Et à part de l’argent ou des biens matériels, que peut-on encore partager ?
– Là encore la liste serait longue ! Je te propose donc simplement quelques exemples ! L’essentiel, je le répète, c’est que, quoi qu’on fasse en la matière, il faut qu’on arrive à le faire dans l’Amour et par Amour !
Par exemple donner de son temps pour aller voir des personnes qui se sentent isolées ou qui sont hospitalisées … ou pour écouter des personnes qui ont besoin de parler, de vider leur sac !
Par exemple prendre du temps pour parler de notre foi à des personnes qui ne connaissent pas Jésus. On sait bien qu’Evangéliser, ce n’est pas réservé aux prêtres, et que notre Pape appelle chaque Chrétien à être à la fois disciple et missionnaire !
Par exemple encore, et de façon beaucoup plus prosaïque, mettre un peu de notre savoir-faire au service des autres : réparer la fuite d’eau du voisin si on s’y connait en plomberie ; ou encore aider un enfant à faire ses exercices de maths si on s’en croit capable ….
– Ça paraît clair ! …. Et pour conclure ?
– Pour conclure ces quelques mots sur le partage, j’aimerais terminer par une invitation à nous souvenir qu’en Matthieu 25, Jésus nous demande très clairement d’accueillir les étrangers, de vêtir ceux qui sont nus et de donner à manger à ceux qui ont faim. Et ça, chacun de nous peut le faire … en fonction de ses moyens, … l’essentiel étant que ce soit dans l’Amour !