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Une rencontre avec Jésus Miséricordieux…

Le récit de certains évènements, on ne peut pas l’inventer. On peut le faire que si on l’a vraiment vécu. D’autre part, l’assistance, la personne qui est en face aura du mal à accepter ce qu’on lui raconte, à moins qu’elle ait vécu elle – même un événement semblable ou du même ordre.

Rassurez-vous, à votre place, je réagirais comme vous…. je serais méfiant…

Je m’appelle Albert, je suis né en 1945 aux Camélias à St Denis.

Je suis marié, père de 3 enfants et grand père de 4 petits enfants.

Je quitte la Réunion en 1962 et y reviens en 1977 après 15 années au sein de la marine nationale.

Je m’installe alors comme infirmier libéral à st Denis.

Tout va très bien. J’aime mon métier que j’exerce avec passion. Je travaille énormément et la situation professionnelle est florissante.

Vers 1987 je reprends mes anciennes activités sportives : courses de montagne, marathon etc…

J’ai beaucoup d’activités…..et à partir de 1993 le surmenage commence à se faire sentir…

Début juillet 94 : gros problème cardiovasculaire. Le cardiologue me mets immédiatement au repos.

Des examens sont faits et un quadruple pontage coronarien est proposé.

Je sais plus ou moins ce que je vais subir…

Je décide de me faire opérer à Montpellier où ma fille est étudiante… Je suis seul à m’occuper des formalités de départ… Le cardiologue de la Réunion me remet la cassette de ma coronarographie… Un quadruple pontage c’était le maxi en 1994…

A partir du 5 juillet l’angoisse, le stress, s’emparent de moi, je m’enlise… dans l’attente de l’opération.

Tout est contre moi… mon médecin traitant qui est un ami me fait part que le cardiologue lui a dit que j’avais les coronaires d’un vieillard !… Démarche… billet d’avion…

Le 14 juillet départ – en compagnie de ma fille qui était en vacances à la Réunion – déchirant à Gillot…

Je me sens au fond de l’abîme : je pense à mes enfants, à ma femme… que je risque de quitter à jamais. Je suis loin de la religion et de l’Eglise. Je ne vais plus à la messe depuis plus de 30 ans ! Je ne prie jamais. Je suis loin de la spiritualité…

Je savais le risque encouru. Pour symboliser ma fragilité, je dis toujours que j’avais un pied sur le tranchant d’une lame de rasoir et l’autre dans le vide… L’attente de l’opération se fait longue, interminable… Je me sens presque mourir… au bord du gouffre…

Le 19 juillet consultation au CHU de Montpellier : le Pr SEGUIN me dit: « Vos artères ne sont pas simplement sténosées mais carrément bouchées »…

La veille de l’intervention, je suis au au plus bas de ma condition morale, et pourtant, le matin de l’opération je me sens… presque bien, prêt à monter sur le billard !!!

Une parenthèse pour vous dire que depuis l’âge de 17 ans je n’allais plus à la messe…

(mais marié à l’église, baptême et communion des enfants).

Je suis donc opéré le 26 juillet 94. L’intervention dure environ 8 h, et je suis maintenu dans un coma pendant 4 jours, tout va assez bien…

Jésus Miséricordieux

Un certain temps après mon réveil (je ne peux pas préciser si c’est 2,8 ou 15 jours après) des souvenirs me viennent et me ramènent à ma période de coma : dans la salle d’attente d’un de mes anciens patients, ma dépouille est installée sur un lit.

       En haut et à gauche de ma dépouille le Christ, deux faisceaux partant de sa poitrine, ses deux bras le long du corps et sa couronne en forme de soleil. Qui me dit qu’il s’agit du Christ ? Je n’ai pas vu son visage… je n’ai aucune preuve à vous donner… mais j’ai la certitude qu’il s’agissait bien du Christ…

Les images disparaissent…

C’est alors que le Christ, alors que je suis dans un aveuglement total, s’adresse à moi.

D’une voix forte, grave, rassurante et douce à la fois, il me dit : « N’AIE PAS PEUR, NE CRAINS RIEN ». Je réagis rapidement et je repousse énergiquement son message : « NON PAS MOI, JE SUIS PECHEUR. »

Qui me dit qu’il s’agit de la voix du Christ ? Je ne connais pas le son de sa voix, je n’ai aucune preuve à vous donner, mais j’ai la certitude que c’était la voix de Jésus.

Tout se passe très rapidement.

Sacré Coeur

Les images reviennent, et le visage du Christ pivote légèrement sur sa gauche et les rayons (rayons en or) de sa couronne se braquent sur ma poitrine, la foudroient et la transpercent avec une puissance inouïe et une douceur infinie… Tout cela se passe très rapidement.

C’était une sensation très agréable et cela m’a fait du bien… J’étais hors du temps… C’était la paix, la sérénité totale, sensation de bien-être profond, le plus merveilleux moment de ma vie. La notion de temps n’existait plus, plus de passé, plus d’avenir.

Les souvenirs s’arrêtent là … sans grand bouleversement dans la suite de mon quotidien, sans autres sensations que le souvenir…

Je suis placé en invalidité totale et définitive à 50 ans !

Je mène une vie de convalescent pendant environ 2 ans, puis le quotidien reprend le dessus.

Je ne vais toujours pas à la messe, je ne prie pas et ne sais pas prier, et si quelque fois je m’arrête dans une église (ancienne) c’est surtout par mon attirance pour ce qui est du côté de l’art et de la sérénité, du repos que j’y trouve. Je ne fais aucune prière : je n’en connais pas.

Les souvenirs reviennent très souvent, mais je les garde secrètement.

Ce qui s’est passé pendant mon coma, je ne l’ai dit à personne, même pas à ma femme. Je l’ai gardé pour moi pendant plus de 15 ans !

Ma femme va à la messe, fait partie de la chorale, participe au Rosaire et fait quelque fois le catéchisme.

UNE METAMORPHOSE, UN CHANGEMENT EXTRAORDINAIRE VA SE PRODUIRE.

Vers 2009 (15 ans après mon opération) je décide d’aller, moi aussi à la messe, en me disant que cela ne pourrait me faire que du bien. Donc tous les dimanches à la messe…

Par contre je ne vais pas à la communion. Je me disais que ce n’était pas concevable d’aller à la communion aussi rapidement après une absence de prés de … 50 ans !

Je ne savais rien de la messe : l ‘Homélie, l’Eucharistie , je ne savais pas ce que c’était et je ne comprenais pas grand chose, mais petit à petit je deviens plus attentif, et je découvre…

Après 1 année, je décide de me confesser (juste me confesser, sans raconter mon vécu) et d’aller à la communion : je ne sais pas pourquoi, mais j’ai vécu cela comme un moment important et avec une grosse émotion…

LES CHOSES SERIEUSES VONT ALORS COMMENCER

Après quelques communions (2,3 ou 4, je ne sais plus) les souvenirs de ce qui s’était passé pendant mon coma ressurgissent de façon intense, très, très intense. J’étais comme englobé dans une bulle de souvenirs TRES TRES FORTS. J’étais comme dans une atmosphère surnaturelle. C’étaient comme des souvenirs vivants. J’étais dedans en permanence, c’était agréable, j’étais bien… et cela a duré environ … 2 mois. J’étais anormalement bien, dans un autre monde, très bouleversé, un peu perdu. L’émotion était trop forte…

Je fais part à ma femme de mes souvenirs et elle est stupéfaite : comment ai-je pu me taire pendant si longtemps après un tel événement ! Je la sens bouleversée…

Christ MiséricordieuxJe vois une image de Jésus sur sa table de nuit et lui demande ce que représente cette image.

Elle me répond que c’est Jésus Miséricordieux. Je lui dis alors c’est ce que j’ai vu pendant mon coma, mais qu’il avait les bras le long du corps… Moi je ne connaissais pas Jésus Miséricordieux (je ne partais plus à l’église depuis plus de 50 ans)…

Une interrogation de ma part : comment ai-je pu reconnaître que c’était Jésus ? Mais j’ai la certitude que c’était le CHRIST.

La voix que j’ai entendue, qui me dit que c’est celle de JESUS ? J’en ai pourtant la CERTITUDE.

Ne me posez pas la question, je ne pourrai pas vous répondre. Mais c’était bien Jésus que j’ai vu et qui s’est adressé à moi.

J’étais comme fou ! Je voulais m’en sortir, en parler, mais comment faire ? À qui en parler ?

Cette sensation de bien-être total, j’avais envie de la revivre… C’est impossible, mais je sais que le moment venu je le revivrai.

Je n’ai plus peur de la mort… Ce n’est pas la fin… C’est la veille d’un heureux évènement…

Pendant des mois je reste concentré sur la prière. Très souvent cloîtré dans ma chambre… J’apprends à prier, je prie dans ma chambre, le jour, la nuit…

J’en parle à un ami, ancien séminariste, et il me répond par un petit sourire au coin des lèvres…

Lors d’une confession (sans raconter mon vécu), le prêtre me dirige vers un diacre qui me reçoit deux fois, puis me conseille de rencontrer le curé de ma paroisse à qui je fais toute ma confession. Il me dit que j’ai de la chance… Il me parle de Sœur Faustine – que je ne connaissais pas – et me conseille la lecture du livret la concernant. C’est ce que je fais et je découvre des merveilles.

J’apprends à prier, je fais quelques lectures, et dans ces lectures je découvre beaucoup, beaucoup de similitudes avec mon vécu…

Je suis conscient que mon comportement a changé. C’est flagrant.

Je suis informé des séances bibliques tenues à l’église de Trois Mares.

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Dés la 1ère séance cela me parait intéressant, captivant… Je suis dans mon bain…

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La méfiance est toujours là. Pour lever tout doute, je décide de rencontrer un psychiatre (catholique). Il me reçoit à 5 reprises. Tout se passe très bien. Je vide TOUT !

A la fin, sa réponse : « Mr Lacaille, vous avez vécu un évènement exceptionnel, mais gardez le pour vous, ou alors choisissez vos interlocuteurs, car peu de gens vous croiront »…

Malgré ma réserve, ma retenue, j’arrive à m’inscrire au Cycle Long du SEDIFOP où je commence une formation…

Ma vie a totalement changé, j’ai changé, je ne suis plus le même…

MERCI JESUS