3ième Dimanche de Carême (Jn 2, 13-25) – par Francis COUSIN

  « Détruisez ce sanctuaire,

et en trois jours je le relèverai. »

 

Contrairement aux autres évangélistes qui montrent Jésus chassant les ’’marchands’’ du Temple au cours de la dernière semaine de sa vie terrestre, Jean, lui, la situe tout au début de son évangile, juste après son baptême par Jean-Baptiste et le miracle de Cana où Jésus changea de l’eau en vin, son premier miracle … et bien avant son dernier ’’miracle’’, si on peut le dire ainsi, quand il institua l’Eucharistie où le pain et le vin sont devenus son corps et son sang, et en disant « Faites ceci en mémoire de moi ! ».

Une manière pour nous faire comprendre que tout son évangile doit être vu à la lumière de la dernière cène et de la résurrection.

Quand Jésus arrive à Jérusalem, il voit tous ces animaux à l’intérieur du temple, promis à la vente en vue d’être offert en sacrifice à Dieu, … et pour la pâque juive, il y en avait à profusion, par dizaines ou centaines, selon la taille, avec le personnel qui va avec … Et puis aussi des changeurs, car il n’était pas possible de mettre dans le trésor du Temple des pièces de monnaie avec des effigies d’empereur ou autre personne …

Jésus est choqué !

Sans doute se rappelle-t-il cette parole de Jérémie : « Est-elle à vos yeux une caverne de bandits, cette Maison sur laquelle mon nom est invoqué ? Pour moi, c’est ainsi que je la vois – oracle du Seigneur. » (Jr 7,11).

Alors, Jésus fait le ménage … par le vide … « Enlevez cela d’ici. Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce. »

Bien sûr, ces personnes étaient utiles … On voit mal un juif venant d’Égypte ou d’Asie Mineure arriver à Jérusalem avec son bœuf ou son mouton …

Il est sûr que l’action de Jésus n’est pas passée inaperçue… et les réactions ont été vives : « Quel signe peux-tu nous donner pour agir ainsi ? » …

Parce que dire que le temple de Jérusalem est la maison de son Père, donc aussi la sienne … c’était osé !

Ce à quoi Jésus répondit : « Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai. ».

Phrase incompréhensible pour tous à ce moment-là. Jean ajoute donc pour ses lecteurs : « Mais lui parlait du sanctuaire de son corps. » … et après sa résurrection, « ses disciples se rappelèrent qu’il avait dit cela. ».

On est parfois surpris par la réaction de Jésus qui s’arme d’un fouet pour chasser les animaux hors du temple, et qui renverse les tables des changeurs …

Ce n’est pas dans son habitude … car il est comme son Père, « doux et humble de cœur ». (Mt,11,28).

Mais il ne pouvait supporter ce brouhaha qui ne permettait pas la prière …

Au-delà du texte de l’évangile lui-même, en quoi cela nous concerne-t-il actuellement ?

Bien sûr, le temple de Jérusalem n’existe plus ! …mais nous avons toujours des églises, maisons de Dieu, et dans chacune d’elles, il y a un tabernacle dans lequel se trouve la présence réelle de Jésus sous la forme d’hosties consacrées, qui, même si on ne les voit pas, sont bien là ! Et donc Dieu est là en la présence de Jésus dans le Tabernacle …

À chaque fois que nous allons à la messe, et que nous communions, Dieu deviens présent en nous, et nous devenons tabernacle de Dieu …

Pour combien de temps ? Sans doute peu de temps … le temps que nous fassions un péché sans doute …

 

Seigneur Jésus, tu nous aimes tous,

quel que soit notre attitude à ton égard !

Et tu viens en nous à chaque communion. 

Mais nous n’avons pas toujours

conscience de ta présence.

Ouvre nos cœurs à ta présence,

en nous … et dans les autres.

                                                                               

Francis Cousin

 

  

Cliquer sur le lien ci-dessous pour accéder à l’image illustrée : Image dim Carême B 3°

 

image_pdfimage_print

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Question antispam * Time limit is exhausted. Please reload the CAPTCHA.

Top