16ième Dimanche du Temps Ordinaire (Mt 13, 24-43) – par Francis COUSIN

« Le bon grain … ou l’ivraie ? »

La semaine dernière, dans l’évangile, Jésus nous parlait d’un semeur, Dieu, qui inlassablement sème sa Parole d’amour et de paix, à tous vents …et cette Parole est plus ou moins bien reçue par ceux qui la reçoivent, en fonction de ce qu’ils ont dans leur cœur à ce moment-là ou peu de temps après …

Et cette Parole est soit étouffée … ou elle donne du fruit …

C’est la disposition du receveur, seul, ou les contingences du moment qui permettent quelle porte du fruit.

Dans l’évangile d’aujourd’hui, Jésus ajoute un autre paramètre : le démon, le Satan, le diviseur … celui qui vient mettre la zizanie dans nos cœurs … et entre les personnes …

Même si on ne parle de moins en moins souvent, à tel point que beaucoup ne croient plus en lui : « C’est une invention pour nous faire peur … pour qu’on soit sages » …

Il n’empêche, il existe bel et bien, … Et si Jésus en parle, c’est bien qu’il existe … car Jésus est vérité ! (cf Jn 14,6)

Mais le Satan s’arrange pour qu’on ne le voit pas … dans la parabole, il vient « pendant que les gens dormaient », quand il fait nuit, dans les ténèbres, le lieu du mal !

Et que fait-il ?

Là où le cultivateur a semé du bon blé dans son champ, il vient y semer de l’ivraie, une sorte de blé dégénéré qui n’a aucune valeur nutritive et ne sert à rien … sinon à ennuyer le cultivateur ! Il n’agit que par méchanceté …

Le premier a semé le bon grain en plein jour, son ennemi la nuit. Jésus semble suggérer que le mal, celui qui est en moi, celui qui est dans les autres, ne correspond pas à notre vrai visage qui est celui donné par Dieu, un visage d’amour, mais qu’il vient de l’ennemi, de Satan.

Au début, personne ne se doute de quoi que ce soit, les deux céréales ont les mêmes pousses …

Mais quand les épis se développent, la différence apparaît, et les serviteurs préviennent le maître, et pleins de bonne volonté, ils veulent enlever tout l’ivraie, ce que refuse le maître : « Non, en enlevant l’ivraie, vous risquez d’arracher le blé en même temps. Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson. »

Pourquoi attendre, alors que les ouvriers étaient prêts à faire le travail tout de suite ?

Parce que ce n’est pas le maître qui va séparer le bon grain de l’ivraie, mais ce sera Jésus qui le fera au temps de la moisson. Parce qu’il veut nous laisser le temps de mûrir, de réfléchir, de discerner le bien du mal, de résister au démon … et surtout, si le mal est entré en nous, il nous donne la possibilité de demander pardon à Dieu du mal que nous avons fait sur cette terre … et même après notre mort, dans le purgatoire …

Mais c’est quoi le temps de la moisson ?

Deux possibilités : le moment de notre mort à la vie terrestre … ou la parousie, au moment du jugement dernier …

Si on en croit saint François d’Assise, il vaut mieux se préparer pour notre mort terrestre : « Loué sois-tu, mon Seigneur, par sœur notre mort corporelle, à laquelle nul homme vivant ne peut échapper. Malheur à ceux qui mourront dans les péchés mortels. Heureux ceux qu’elle trouvera dans tes très saintes volontés, car la seconde mort ne leur fera pas mal. »

Essayons donc de ne pas laisser l’ennemi mettre de l’ivraie dans nos cœurs. Et résistons aux tentations du Démon … dans toute notre vie : que ce soit notre vie personnelle, familiale, sociale, et même dans l’Église où parfois la jalousie et l’égoïsme se font jour … et même pire encore …

Seigneur Jésus,

je suis en même temps

le bon grain et l’ivraie.

J’essaye de vivre ta Parole d’amour,

mais le Satan est toujours prêt

à me faire dévier de ta Parole

pour m’emmener

« là où je ne voudrais pas aller ».

Aide-moi à lui résister.

 

Francis Cousin  

Pour accéder à la prière illustrée, cliquer sur le lien ci-dessous :

Priere dim ord A 16°

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