22ième Dimanche du Temps Ordinaire par Francis Cousin

Évangile selon Saint Matthieu 16, 21-27

 

« Passe derrière moi, Satan ! »

Jésus annonce pour la première fois à ses disciples sa Passion, sa mort et sa résurrection. Pour les disciples, c’est une douche froide. Lui qui vient d’être reconnu par Pierre comme le « Fils du Dieu vivant », ne peut pas souffrir, ne peut pas être mis à mort ; c’est inconcevable ! Dieu ne peut laisser faire cela à son Fils !

Et Pierre ne manque pas de le faire savoir à Jésus, sans doute de manière vigoureuse : « Dieu t’en garde, Seigneur, cela ne t’arrivera pas ».

La réaction de Pierre est on ne peut plus humaine : il aime Jésus, et il ne voudrait pas qu’il souffre et qu’il meure. Et il ne comprend pas que Dieu puisse permettre une telle chose.

Et il se fait ‘prendre un bois’ par Jésus : « Passe derrière moi, Satan ! Tu es un obstacle sur ma route, sur le chemin que Dieu a tracé pour moi. Je suis venu pour faire la volonté de Celui qui m’a envoyé (Jn 6,38), et celle-ci est de réconcilier tous les hommes avec lui, par amour de mon Père et de moi-même pour eux. La pensée de mon Père est plus large, plus grande que ta propre pensée qui est limitée à l’immédiat. »

« Dieu a tellement aimé le monde qu’il a envoyé son Fils unique » (Jn 3,16).

Dieu est amour, et tout ce qu’il fait est fait par amour. Et comme tous les amoureux, Dieu fait en sorte de séduire les hommes : « Seigneur, tu m’as séduit, et j’ai été séduit. Tu m’as saisi, et tu as réussi. » (1° lecture).

La mission de Jésus est une mission d’amour.

Mais les réactions des hommes, principalement des grands prêtres et des scribes, défenseurs d’une religion basée sur la Loi, ont mené Jésus à la mort, et une mort infamante, sur une croix. « Mais Dieu l’a ressuscité ! » (Ac 2,24). Et c’est parce que Jésus est ressuscité que nous pouvons croire en lui : « Si le Christ n’est pas ressuscité, alors notre foi est vaine » (1 Co 15,17). C’est sur l’affirmation  de la résurrection de Jésus que l’Église s’est bâtie.

Et, comme « le disciple n’est pas plus grand que son maître », il nous faut, nous aussi, souffrir et mourir comme le Christ, porter nos croix … pour ressusciter à une Vie nouvelle.

Mourir, ce n’est pas simplement quand on rend son ‘dernier souffle’, à la fin de la vie terrestre. Mourir, c’est chaque fois qu’on perd le souffle (divin !), et cela nous arrive bien souvent, à cause de nos limites, parce que nous ne sommes que humains. Et chaque jour, nous mourrons à quelque chose, à notre jeunesse, à notre vaillance, à nos amitiés, à nos convictions, à notre santé … mais pour ressusciter à des réalités nouvelles, à la sagesse, par le renoncement, par le pardon, par la réconciliation, par de nouvelles amitiés …

Tout cela ne peut pas se faire sans souffrance, sans peine, sans ‘croix’ à porter, … ni sans humilité, sans amour du prochain, et sans l’aide de Dieu, du Dieu-amour.

« Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés » (Jn 15,12)

Laissons-nous séduire par ce Dieu-amour, même si cela entraîne que : « Tout le monde se moque de moi. »

Car « [ta Parole est] comme un feu brûlant dans mon cœur. »

Puissions-nous dire la même chose que Jérémie.

Seigneur Jésus,

comme il est difficile de penser comme toi !

Pour toi, l’amour est toujours premier.

Mais pour moi, les jalousies,

le désir de paraître, la colère, l’égoïsme …

passent bien souvent avant l’amour.

Aide-moi à purifier mon cœur.

 

Francis Cousin                     

Pour accéder à une prière illustrée, cliquer sur le titre suivant : Prière dim ord A 22° A6

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