11ième Dimanche du Temps Ordinaire – par Francis COUSIN (Matthieu 9, 36-10, 8)

       « La moisson est abondante,

mais les ouvriers sont peu nombreux. »

 

C’est une phrase que l’on entend encore souvent en ces temps-ci …

Dans l’Église, bien sûr … pour qu’il y ait davantage de vocations de prêtres, de moines, de religieuses … mais aussi de catéchistes … de personnes qui s’engagent comme responsables de mouvements de prière, de jeunes, de nettoyage des églises, d’aide aux autres (Secours Catholique, Conférence Saint Vincent de Paul, …) ou autres groupes de réflexion …

Mais pas seulement dans l’Église … Aussi dans beaucoup d’associations non catholiques … avec des besoins immenses …

Combien de gens vivent … sans vraiment vivre … !

Des gens abattus, fatigués, n’ayant pas vraiment de but dans la vie …

Alors on en voit qui se tournent vers les psychologues, ce qui peut être très utile, et souvent bénéfique pour eux … mais aussi vers des ’’coaches’’ en tous genres, vers des cartomanciennes, des ’’voyants’’, l’astrologie … pour essayer de trouver un sens à leur vie …

À leur vie terrestre … car pour beaucoup d’entre eux, il n’y a rien après la mort physique … même chez des personnes baptisées ! …

Et pourtant, l’Évangile est proclamé depuis presque deux mille ans …

Voyant la foule qui l’entourait aussi perdue, Jésus réagit en envoyant ses douze apôtres pour qu’ils proclament partout que « le royaume des Cieux est tout proche. ».

Avant de partir, Jésus « leur donna le pouvoir d’expulser les esprits impurs et de guérir toute maladie et toute infirmité. ».

Mais il leur donne d’autres conseils : « Ne prenez pas le chemin qui mène vers les nations païennes et n’entrez dans aucune ville des Samaritains. Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël. »

À ce moment-là, Jésus n’a pas encore rencontré la femme Syro-Phénicienne, la Samaritaine ou le possédé de Gérasa … il ne sait pas encore combien certains dans les nations païennes sont aussi en recherche du vrai Dieu.

Il termine son envoi en disant : « Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement. »

Le don donné aux apôtres est comme tout don : gratuit !

Et ce n’est pas parce qu’il est donné qu’on en devient propriétaire, tout au moins pour les dons de Dieu. On n’en fait pas ce que l’on veut, et il faut toujours se relier à celui qui a fait le don, c’est-à-dire à Dieu. (Pour les dons matériels entre humains, il n’en est pas de même : comme dit le proverbe : « Donner, c’est donner ; reprendre, c’est voler ! »). On en a un exemple juste après la transfiguration où les apôtres qui n’étaient pas avec Jésus n’ont pas pu guérir l’enfant épileptique. À son arrivée, Jésus le guérit et explique à ses apôtres, à part : « Cette espèce-là, rien ne peut la faire sortir, sauf la prière. » (Mc 9,29), le lien entre les apôtres et Dieu.

Ainsi, par la prière, c’est Dieu qui agit en nous, mais nous, tout seul, nous ne pouvons rien.

On verra par la suite, qu’avec la Pentecôte, avec la présence de l’Esprit en nous, et avec la force qu’il nous donne, nous serons capables de faire de grandes choses qui nous semblaient impossibles de faire de nous-même, grâce justement à la présence de l’Esprit en nous, même si nous n’en sommes pas conscients sur le champ.

Il en fut de même pour les apôtres qui, au départ, n’étaient envoyés que pour « proclamer que le royaume des Cieux est tout proche. », et qui, après la Pentecôte proclamerons le kérygme de la foi chrétienne : la mort et la résurrection de Jésus, Fils de Dieu.

Seigneur Jésus,

on voit bien dans ce texte

l’évolution de ta compréhension

de la mission qui t’a été confiée :

Passer des brebis perdues

de la maison d’Israël

à l’ensemble du monde

avec l’envoi de l’Esprit Saint.

 

Francis Cousin    

    

 

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Prière dim ord A 11°

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