Vendredi 23 février, 1ère semaine de Carême (Mc 5, 20-26) – Homélie du Père Rodolphe EMARD

Nous pouvons retirer au moins deux leçons de Jésus dans l’Évangile de ce jour :

  • Jésus nous rappelle l’interdit du meurtre. Certains aiment dire : « Mi tue pas, mi vole pas, moin lé pas plus mauvais qu’un autre… »

Dans l’interdit du meurtre, nous entendons bien sûr l’interdiction d’ôter la vie physique à quelqu’un. Mais Jésus nous rappelle aussi d’autres manières de tuer : Nous pouvons détruire la vie des autres si nous nourrissons une colère excessive dans nos cœurs envers eux ou si nous les insultons (cf. Mt 5,22). La colère et l’insulte amènent donc à la mort d’autrui.

Nous pouvons aussi tuer la réputation de l’autre, nous pouvons mépriser notre prochain, l’ignorer ou le voir comme un marginal. Nous pouvons encore garder rancune contre notre prochain. Ces exemples sont des manières de tuer, non pas physiquement mais moralement et spirituellement.

Le temps du Carême nous invite clairement à faire la lumière sur ces points dans nos vies…

  • Jésus nous enseigne également sur le devoir de se réconcilier avec son frère : « va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande »...

Le temps du Carême est un temps de conversion, le temps de la réconciliation avec Dieu, avec notre prochain, avec nous-même. Le Seigneur nous interpelle davantage sur la réconciliation avec son prochain dans l’évangile du jour. Le temps du Carême nous invite également à faire également la lumière sur ce point dans nos vies…

Je termine avec deux citations :

▌Saint Jean Chrysostome : « Rien ne nous rapproche plus de Dieu que d’être toujours prêts à pardonner ».

▌Pape Benoît XVI : « Nous ne pouvons pas communiquer avec le Seigneur, si nous ne communiquons pas entre nous. (…) C’est pourquoi il faut apprendre la grande leçon du pardon : ne pas laisser notre âme être rongée par le ressentiment, mais ouvrir notre cœur à (…) l’écoute de l’autre, ouvrir notre cœur à la compréhension à son égard, à l’éventuelle acceptation de ses excuses, au don généreux des nôtres »[1].

 

[1] Benoît XVI, extrait de l’homélie pour la clôture du 24ème Congrès eucharistique italien, le 29 mai 2005.

 

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