Ascension du Seigneur (Mc 16, 15-20) – par Francis COUSIN

   « Allez dans le monde entier proclamer l’Évangile. »

En ce jour de l’Ascension, nous arrivons au terme de la vie terrestre de Jésus, et à la séparation entre lui et ses disciples.

Une séparation physique : « Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu. ».

Mais ce n’est pas véritablement une séparation puisque Jésus est toujours en relation avec ses apôtres, il veille sur eux et les conseille : « Le Seigneur travaillait avec eux. ».

Une séparation qui n’en est pas une …

Une séparation virtuelle, avec une présence toujours active de Jésus : « Moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » (Mt,28,20).

Et le dernier conseil ( ou plutôt commandement, ou ordre de mission ) que Jésus donne à ses disciples, c’est bien sûr un envoi en mission …

« Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création. ».

Dit comme cela … les apôtres ont dû se poser la question : « Oui, c’est bien beau, … mais comment on fait ; C’est toujours Toi, Jésus, qui as tout fait … ».

Alors Jésus explique : « Alors que Jean a baptisé avec l’eau, vous, c’est dans l’Esprit Saintl que vous serez baptisés d’ici peu de jours. (…) Mais vous allez recevoir une force quand le Saint-Esprit viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. » (1° lecture).

Oui, Esprit-Saint, cela donne de la force … et on l’a vu le jour de la Pentecôte …

Mais cette parole, adressée aux disciples … ce n’est pas qu’à eux seuls qu’elle s’adresse … mais aussi à nous …

Est-ce que nous sommes prêts, nous aussi, à partir en mission ? qu’elle que soit notre âge (trop jeune, trop âgé …), pas préparé, j’ai pas le temps… j’y connais rien, j’ai pas le niveau de compétence … et que sais-je encore…

Est-ce que ce ne sont pas des excuses … pour rester bien tranquille dans notre canapé, à se laisser vivre … Euh … en Chrétien ?

Faut-il se poser la question ?

Pourtant, depuis de début de son pontificat, le pape François ne cesse de nous interpeler sur notre action envers les autres, ceux de la porte d’à côté, ceux des périphéries …

« Chers amis, Jésus est le Seigneur du risque, il est le Seigneur du toujours ‘‘plus loin’’. Jésus n’est pas le Seigneur du confort, de la sécurité et de la commodité. Pour suivre Jésus, il faut avoir une dose de courage, il faut se décider à changer le divan contre une paire de chaussures qui t’aideront à marcher, sur des routes jamais rêvées et même pas imaginées, sur des routes qui peuvent ouvrir de nouveaux horizons, capables de propager la joie, cette joie qui naît de l’amour de Dieu, la joie que laissent dans ton cœur chaque geste, chaque attitude de miséricorde. Aller par les routes en suivant la ‘‘folie’’ de notre Dieu qui nous enseigne à le rencontrer en celui qui a faim, en celui qui a soif, en celui qui est nu, dans le malade, dans l’ami qui a mal tourné, dans le détenu, dans le réfugié et dans le migrant, dans le voisin qui est seul. Aller par les routes de notre Dieu qui nous invite à être des acteurs politiques, des personnes qui pensent, des animateurs sociaux. Il nous incite à penser à une économie plus solidaire que celle-ci. Dans les milieux où vous vous trouvez, l’amour de Dieu nous invite à porter la Bonne Nouvelle, en faisant de notre propre vie un don fait à lui et aux autres. Et cela signifie être courageux, cela signifie être libre. (  ) Tu me diras : Père, mais moi, j’ai bien des limites, je suis pécheur, que puis-je faire ? Quand le Seigneur nous appelle, il ne pense pas à ce que nous sommes, à ce que nous étions, à ce que nous avons fait ou cessé de faire. Au contraire, au moment où il nous appelle, il regarde tout ce que nous pourrions faire, tout l’amour que nous sommes capables de propager. Lui parie toujours sur l’avenir, sur demain. Jésus te projette à l’horizon, jamais au musée. » (Pape François, JMJ Cravovie, 30 juillet 2016)

Annoncer la Bonne Nouvelle, c’est pour tout le monde, du moins pour tous les baptisés, … n’ayons pas peur : « Le Seigneur travaillait avec eux. », Il travaillera aussi avec nous …

Annoncer, c’est ce que Jésus demande … il ne demande pas de convertir les gens.

Pensons à la phrase de Bernadette Soubirous : « Je ne suis pas chargée de vous le faire croire, je suis chargée de vous le dire. ».

Le reste ne nous appartient pas, cela dépend des auditeurs, … et quand une graine est semée, elle peut prendre beaucoup de temps pour éclore.

Ne soyons pas pressés.

Le temps de Dieu n’est pas celui des humains …

Seigneur Ressuscité,

Tu retournes vers ton Père …

et vers notre Père.

Tu nous précèdes sur le chemin

de la Jérusalem Nouvelle,

et tu nous y prépares

une place si tu nous en juges dignes.

Aide-nous à marcher sur ton chemin.

 

Francis COUSIN

 

Cliquer sur le lien ci-dessous pour accéder à l’image illustrée : Image Acension B pdf

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