La Bible : un livre, une bibliothèque, une histoire

1 – L’origine du mot « Bible »

Le mot « Bible » vient du grec bibliÒn, « biblion », « papier à écrire, livre », un terme qui dérive à son tour de Byblos, nom grec du port phénicien antique Gebal[1], situé au nord de l’actuelle Beyrouth, au Liban. On y traitait le papyrus (b…bloj, « biblos »: écorce intérieure ou moelle du papyrus) avant de l’exporter vers la Grèce.

Le grec nomme en fait la Bible t£ bibl…a, c’est à dire « les livres », et c’est ce pluriel grec qui va donner au moyen âge le féminin singulier latin biblia  d’où vient notre français « bible »…

Au début du deuxième siècle, les chrétiens adoptèrent le cahier à pages (codex), beaucoup plus pratique pour la lecture privée que le rouleau qu’utilisaient les Juifs dans les synagogues lors des lectures publiques des Ecritures. La Bible impose dès lors à tout jamais sa forme comme livre ; ce faisant elle est le modèle de tout livre à venir[2].

 

2 – Une bibliothèque

Nous avons vu que le grec appelle la Bible  » t£ bibl…a « , c’est à dire en fait « les livres ». Ce pluriel rend mieux compte de son contenu qui est souvent comparé à une bibliothèque (du grec biblio – q»kh, « case pour un livre, dépôt de livres »). De fait la Bible est composée d’un grand nombre de livres différents, écrits par des auteurs différents, à des époques différentes… La rédaction de l’ensemble s’étale sur plus de mille ans… d’où la complexité de son étude.

 

[1] Cf 1R 5,18 où ses habitants sont appelés « les Giblites »;  Ez 27,9.

[2] PAUL A., La Bible  (Coll. « Repères pratiques, Paris 1995) p. 4.

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