« Jésus, le grand absent de Noël ! »
Tout le monde fête Noël … ou presque …
C’est devenu une fête familiale … avec un lointain rapport avec la religion catholique …
On s’offre des cadeaux … surtout pour les enfants … et ils sont dans la joie …
Mais pourquoi ? …
À cause des cadeaux ! … mais rarement pour fêter la naissance de Jésus …
Mais pourquoi des cadeaux ?
J’sais pas … parce qu’on m’aime bien …
On se met en avant … au lieu de mettre Jésus en avant !
J’entendais la semaine dernière un reportage dans lequel un commerçant disait : « Pendant le marché de Noël, je fais soixante-dix pour cent de mon chiffre d’affaire annuel ! C’est important … faut pas se louper ! » …
Jésus est remisé au tiroir-caisse !
Dans les villes, on a de belles décorations lumineuses … mais aucune crèche … aucune Marie tenant l’enfant Jésus ! … Laïcité oblige !!
Mais il n’y a pas que dans les villes … Combien de familles catholiques n’installe pas de crèche dans leur maison ? … peut-être chez les papys-mamies ! … mais les jeunes couples avec des enfants ? … Cela devient rare …
Et pourtant ! …
Noël, c’est avant tout l’anniversaire de la naissance de Jésus : le Fils de Dieu, né d’une vierge par grâce du Saint Esprit ! …
C’est Dieu qui vient, par l’intermédiaire de son Fils, rejoindre les enfants des hommes …
C’est Dieu qui s’abaisse pour se mettre à notre hauteur … une hauteur minuscule par rapport à la sienne …
Dieu qui se fait homme, comme le font tous les humains, en naissant d’une mère, ’’Comblée-de-grâces’’ par Dieu …
Il aurait pu naître comme un super héros qui défie tout le monde …
Mais il ne l’a pas voulu : il a préféré se faire petit pour mieux nous ressembler …
Pourquoi ?
Par amour pour les hommes … pour être ’’homme au milieu des hommes’’, pour pouvoir sentir le froid de la nuit, la chaleur du soleil, la faim, la soif, la peur … être comme nous … pour connaître nos détresses, nos angoisses, nos maladies, nos souffrances … et même notre mort … et la sienne fut particulièrement horrible …
La grandeur de Jésus se voit quand il se fait tout petit … comme nous !
Mais si Noël, c’est avant tout Jésus, il ne faut pas oublier ses deux parents : Marie et Joseph, qui firent le long voyage de Nazareth jusque Bethléem, à pieds pour Joseph, sans doute sur un âne pour Marie, pour éviter une trop grande fatigue, elle qui était prête à accoucher … des gens simples, justes aux yeux de Dieu … et qui ne vivent que pour Jésus … après l’intervention de l’ange du Seigneur … tous deux au service de Jésus, de Dieu …
Et Marie « mit au monde son fils premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune. »
On fait ce qu’on peut, avec ce qu’on a sous la main.
« Dans la même région, il y avait des bergers qui vivaient dehors et passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux. L’ange du Seigneur se présenta devant eux, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d’une grande crainte. Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur (…) il y eut avec l’ange une troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant : ’’ Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime.’’ »
C’est surprenant de voir la différence de traitement entre Jésus, fils de Dieu, dans sa mangeoire … et la magnificence des anges du ciel qui chante la gloire de Dieu pour les bergers, des petits, des gens mal-vus, toujours avec leurs bêtes, à l’hygiène sans doute douteuse, qui ne se mélangent pas aux autres personnes … et ne fréquentent pas la synagogue …
Jésus se fait petit, humble … mais sa naissance doit être annoncée à tous, avec éclat.
Jésus vient pour tous … mais ce sont les délaissés qui en sont avertis les premiers …
Dès le début, à son insu, Jésus vient renverser l’ordre établi.
« Tout homme qui s’élève sera abaissé et celui qui s’abaisse sera élevé » (Luc 14,11)
Et si Noël venait
pour nous ouvrir les cœurs,
t’y laisser une place,
mais aussi à nos frères ;
et si nous décidions
de leur donner l’Amour,
à tous ceux qui sont seuls,
ou bien désespérés …
Noël serait vraiment Noël,
l’amour se répandrait,
et Jésus, par nos vies,
vivrait aux yeux de tous.
Francis Cousin
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