« Prenez garde, restez éveillés :
car vous ne savez pas quand ce sera le moment. »
Nous entrons dans une nouvelle année liturgique, l’année B, avec l’accompagnement principal de l’évangéliste Marc.
C’est le temps de l’Avent, celui de l’avènement du Fils de Dieu.
Un temps de préparation à Noël, un temps où on cherche quel cadeau offrir à chacun, où on élabore le menu du jour, les invités … un temps attendu par tous les enfants, un temps faste pour les commerçants, qui le devance maintenant avec le ’’Black Friday’’ …
He bien, NON, pas du tout …
Et les textes liturgiques de ce dimanche nous le disent tous.
Il ne s’agit pas de se préparer à Noël, fête importante, qui doit être célébrée avec faste … la première venue de Jésus, Fils de Dieu, sur cette terre …
Mais comment se préparer à quelle chose de déjà passée …
Il s’agit donc de se préparer à la seconde venue de Jésus, pour juger tous les humains … à la fin des temps … (mais l’un n’empêche pas l’autre …)
C’est pourquoi, dans l’évangile, Jésus nous dit : « restez éveillés : car vous ne savez pas quand ce sera le moment. ». Et deux fois encore, dans ce court texte, il va redire « Veillez ! ».
Veillez, cela ne veut pas dire ’’attendre’’, sans rien faire …
D’ailleurs, le voyageur de l’évangile le dit bien : « il fixe à chacun son travail. ».
Veillez, c’est espérer, quelque chose, mais ici, c’est surtout quelqu’un : Jésus-Christ ! … et pour nous, la possibilité d’entrer dans le Paradis.
Au premiers temps de la chrétienté, on pensait que la fin du monde serait proche, comme le dit saint Paul aux Corinthiens : « Aucun don de grâce ne vous manque, à vous qui attendez de voir se révéler notre Seigneur Jésus Christ. » (2° lecture).
Mais Jésus n’est pas encore revenu … alors, on a oublié qu’il reviendrait … et maintenant, comme cela fait deux mille ans qu’on l’attend … peu de gens croient encore à son retour … ni à la résurrection … ni au jugement dernier …
Comme au temps d’Isaïe : « Personne n’invoque plus ton nom, nul ne se réveille pour prendre appui sur toi. Car tu nous as caché ton visage, tu nous as livrés au pouvoir de nos fautes. » (1° lecture).
Mais le temps de Dieu n’est pas celui des hommes, et si « milles ans sont comme un jour » (2 P 3,8), il n’y a même pas deux jours que Jésus est mort… cela fait vraiment peu aux yeux de Dieu.
Veillez ! car « telle sera aussi la venue du Fils de l’homme. Alors deux hommes seront aux champs : l’un sera pris, l’autre laissé. Deux femmes seront au moulin en train de moudre : l’une sera prise, l’autre laissée. Veillez donc, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient. » (Mt 24,39-42).
Oh, bien sûr, il ne faut pas faire du catastrophisme !
Il n’y a pas de peur à avoir !
Si le Seigneur est présent dans notre vie, si sa Parole est celle qui nous fait vivre, même si ce n’est pas tous les jours le ’’top’’, on peut attendre ce jour-là sans s’affoler …, en comptant aussi sur la miséricorde de Dieu, car « C’est lui qui vous fera tenir fermement jusqu’au bout, et vous serez sans reproche au jour de notre Seigneur Jésus Christ. » (2° lecture).
Que cette phrase du psaume soit notre guide chaque jour :
« Jamais plus nous n’irons loin de toi :
fais-nous vivre et invoquer ton nom ! » (Psaume 79,19)
Seigneur Jésus,
Que la joie que nous avons
à vouloir se retrouver ne famille
soit aussi la joie que nous aurons
à nous retrouver autour de toi
à la fin des temps
pour aller dans ton paradis …
si tu nous en juges dignes …
Francis Cousin
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