32ième Dimanche du Temps Ordinaire (Mt 25, 1-13) – par Francis COUSIN

« Maranatha ! »

« Le royaume des Cieux sera comparable à dix jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe pour sortir à la rencontre de l’époux. »

Ces dix jeunes filles ne sont pas des demoiselles d’honneur, comme souvent on le pense, car alors, nécessairement, elles entrent toutes à la noce, même avec peu de retard. En fait, elles représentent chacun de nous, filles ou garçons, baptisés … ou pas encore … qui faisons partie des habitants du monde, et qui sont appelés … à mourir … et donc à devenir « des invités au repas des noces de l’Agneau. » (Ap 19, 9), dans le Royaume des cieux, pour les noces entre Jésus et l’Église, entre Jésus et chaque croyant …

Parmi ces jeunes filles, cinq sont dites prévoyantes, et les autres insouciantes !

Pourquoi ? parce que les prévoyantes ont amené une réserve d’huile, et pas les autres !

Et on voit à la fin de la parabole que celles qui avaient prévue une réserve sont admises dans le Royaume des cieux … et pas les autres …

Tout ça pour une question d’huile !!

La vie éternelle perdue … pour une question d’huile !

Mais que représente donc cette huile ?

Ce n’est pas tant l’huile qui compte, mais la préparation de notre la rencontre avec Jésus et son Père … mais surtout Jésus, car à la fin des temps, c’est lui qui reviendra pour juger si on peut entrer dans le Royaume des Cieux, directement ou en passant par ce qu’on appelle le purgatoire, … ou aller « Là [où] il y aura des pleurs et des grincements de dents, quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob, et tous les prophètes dans le royaume de Dieu, et que vous-mêmes, vous serez jetés dehors. » (Lc 13,28) … ce que je ne souhaite pour personne …

Et comment s’y préparer : Saint Matthieu l’explique un peu plus loin dans un texte que nous lirons dans quinze jours, en citant les sept œuvres corporelles de miséricorde : « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » (Mt 25,40), quand on voit Jésus dans chaque être humain, et qu’on réagit comme l’aurait fait Jésus, … c’est-à-dire avec amour …

Il faut pour cela beaucoup de temps … toute une vie … pour agir comme Jésus, pour lui montrer notre amour …

Une durée qui nous est donné par Jésus pour que nous puissions lui montrer que l’amour que nous avons pour lui est un amour vrai, qui n’est pas qu’une passade, une émotion superficielle, qui ne dure pas …

Un temps suffisamment long pour nous permettre d’améliorer notre amour, le parfaire …

            Et un temps suffisamment long pour que Jésus puisse s’assurer de « la largeur, la longueur, la hauteur, la profondeur » (Ep 3,18) de notre amour pour lui, … de sa sincérité …

            Dans la parabole, Jésus met en avant notre relation avec la lumière, que certaines filles avaient en suffisance, et d’autres qui ne pouvaient en avoir pour longtemps.

Si on prend le début de l’évangile selon saint Jean, on lit : « Au commencement était le Verbe, … et le Verbe était Dieu … En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée. » (Jn 1,1.4-5), et plus loin : « Moi, je suis la lumière du monde. » (Jn 8,12).

La lumière … qui illumine nos vies … c’est Jésus, c’est l’amour de Jésus pour nous … et c‘est aussi l’amour que nous avons pour Jésus.

Un amour déposé dans notre cœur le jour de notre baptême par l’onction du saint chrême, sans qu’on y fasse vraiment attention … et qui dure toute notre vie …

Une vie qui peut être courte pour certains … sans doute parce que Jésus avait éprouvé la grandeur de leur amour pour lui dès leur jeune âge. On peut penser à Ste Blandine, Ste Agnès, St Tarcisius, et plus près de nous à St Dominique Savio, Ste Thérèse de l’enfant Jésus et de la sainte face, Claire de Castelbajac, St Pier Gorgio Frassati ou Carlo Acutis … et bien d’autres, connus ou inconnus, ceux dont seul Dieu connait la grandeur de leur amour pour lui.

Tiens ma lampe allumée,

la flamme est si fragile,

Ce soir je viens mendier

ton pain, ton eau, ton huile.

Tiens ma lampe allumée

jusqu’à ton domicile, (Le Royaume des Cieux)

Toi seul, peut me guider.

 

 Allume dans mes yeux quelque chose de pur,

Quelque chose de Toi que rien ne puisse éteindre,

Ni le poids du présent, ni l’avenir peu sûr,

Et que dans mon regard ta clarté vienne poindre.

                                     (Jean-Claude Gianadda)

Francis Cousin

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Prière dim ord A 32°

 

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