28ième Dimanche du Temps Ordinaire (Mt 22, 1-14) – par Francis COUSIN

« Heureux les invités

au repas des noces de l’Agneau. »

Nous sommes toujours le lundi qui précède la Passion de Jésus, et Jésus entame une nouvelle parabole qui ne parle plus cette fois-ci de la vigne, mais d’un autre grand thème qu’il affectionne, le repas, et un repas de noce, qui lui sert pour exposer comment on entre (ou n’entre pas) dans le Royaume des Cieux.

En fait, ce n’est pas tellement le repas qui intéresse Jésus, mais les personnes qui y sont invités … et là encore, les grands prêtres et les pharisiens vont en prendre pour leurs grades …

Un roi fête les noces de son fils, et il invite donc tous les ’’ayants-droit’’, les notables, ceux qui par leur naissance font partie du ’’peuple élu’’, c’est-à-dire dans la bouche de Jésus, tous les descendants d’Abraham avec lequel Dieu a fait une alliance, et surtout les responsables religieux (grands prêtres), et ceux qui se targuent de leur naissance : « Notre père, c’est Abraham. » (Jn 8,39) (les Pharisiens).

Mais ceux-ci refusent de venir pour diverses raisons : ils ont trop à faire pour leurs affaires personnelles pour perdre leur temps avec les noces du fils. Ils n’ont pas compris que c’est l’amour de Dieu qu’ils refusent … Leurs intérêts personnels passent avant Dieu …

Le roi insiste. Il envoie de nouveaux serviteurs : « Venez … Tout est prêt pour le banquet. »

Peine perdue … Pire : les serviteurs sont maltraités, bousculés, et même tués !

Cela nous rappelle l’accueil fait aux émissaires du maître du domaine par les vignerons de la semaine dernière … et ici, le roi réagit comme les grands prêtres et les pharisiens avaient proposé de faire vis-à-vis des vignerons : « Il fit périr les meurtriers et incendia leur ville. »

Alors le roi appela ses serviteurs : « Le repas de noce est prêt, mais les invités n’en étaient pas dignes. Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous trouverez, invitez-les à la noce. ».

Qui sont ces serviteurs ? Dans les paraboles précédentes, on pensait plutôt aux différents prophètes qui se sont succédés avant l’arrivée de Jésus …

Mais ici, on parle de l’avenir : le repas de noce est prêt, mais n’a pas encore eut lieu …dans quelques jours, le jeudi saint … et il faut y inviter « tous ceux que vous trouverez. », et saint Luc précise dans une parabole similaire « d’aller sur les places et dans les rues de la ville ; les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux, amène-les ici. » (Lc 14,21), ce qui correspond à ce que Jésus a annoncé à la synagogue de Nazareth : « [l’Esprit] m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue » (Lc 4,18). Il ne s’agit donc plus des prophètes de l’ancien testament mais des nouveaux messagers envoyés par Jésus : les apôtres, déjà envoyés sur les routes par Jésus avec comme mission : « proclamez que le royaume des Cieux est tout proche, Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, expulsez les démons. » (Mt 10,7-8) ou d’autres disciples (les soixante-douze) …et qui continuerons, avec d’autres, après la résurrection de Jésus …

Il ne s’agit plus seulement d’inviter des descendants l’Abraham, mais tout le monde, « tous ceux qu’ils trouvèrent, les mauvais comme les bons. »

Tous sont invités … l’amour de Dieu refusé par les descendants l’Abraham ne peut pas rester inutilisé, alors on va vers les autres, les petits, ceux qui n’avaient jamais pensé, ni même rêvé, d’être invités un jour à la table du roi … et même des non-juifs, pourvus qu’ils respectent Dieu : la femme syro-phénicienne, le centurion de capharnaüm … et même le brigand condamné à mort à côté de Jésus …

Tous sont invités … « et la salle de noce fut remplie de convives. ».

Mais il ne suffit pas d’être invité au repas de noce pour y être admis … il faut aussi accepter de revêtir le vêtement de noce … Il ne s’agit pas d’un vêtement rituel, mais d’une personne : Jésus-Christ ; Au minimum, accepter sa parole, ne pas le haïr, mais mieux, mettre en pratique sa parole : « Ce n’est pas en (me) disant : “Seigneur, Seigneur !” qu’on entrera dans le royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux. » (Mt 7,21). Souvent, on assimile cela avec le baptême … « Vous tous que le baptême a unis au Christ, vous avez revêtu le Christ. » (Gal 3,27), mais être baptisé ne suffit pas, il faut que ce baptême se concrétise dans des actions pratiques … pour mettre en œuvre le bon droit et la justice de Dieu.

« Beaucoup sont appelés, mais peu sont élus. »

Seigneur Jésus,

Tu nous invites au repas

des noces de l’Agneau,

toi-même …

Aide-nous à être toujours

fidèles à ta Parole …

et si parfois nous nous égarons,

viens nous chercher là où nous sommes,

et ramènes-nous dans ton bercail,

Toi, le Bon Pasteur.

 

Francis Cousin

 

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Prière dim ord A 28°

 

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