L’unité dans l’Eglise (Vendredi saint 29 mars 2024) par Père Rodolphe EMARD

Durant cette journée du vendredi saint, méditons sur le thème de l’unité ; ce devoir d’unité que nous avons à faire et à vivre dans l’Église.

Faire l’unité est un devoir pour plusieurs raisons :

  • Le Christ lui-même le demande dans les évangiles, notamment celui de Jean : « Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. » (Jean 17, 21).

Cette parole de Jésus soulève deux points :

  • Jésus veut l’unité de ses disciples à l’image de son unité avec le Père. L’unité de l’Église est donc à l’image de l’unité divine.

  • Jésus nous dit que l’unité de l’Église permettra au « monde » de croire qu’il est l’envoyé du Père. Faire l’unité est donc indispensable, en vue d’un témoignage crédible du Christ.

  • L’Église est UNE, elle est le Corps du Christ et le Christ en est à la tête, il en est le Chef. Nous sommes membres de ce Corps par la grâce de notre baptême.

Saint Paul dans sa lettre aux Éphésiens donne bien la signification de l’unité de l’Église : « Ayez soin de garder l’unité dans l’Esprit par le lien de la paix. Comme votre vocation vous a tous appelés à une seule espérance, de même il y a un seul Corps et un seul Esprit. Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, au-dessus de tous, par tous, et en tous ». (Éphésiens 4, 3-6)

Supprimer l’unité dans l’Église serait supprimer l’Église elle-même. Nous devons donc surmonter nos divisions et nos rivalités. Comment ? Saint Paul nous donne là encore des pistes dans sa lettre aux Éphésiens (voir et méditer sur le chapitre 2, versets 1 à 5) : nous réconforter les uns les autres, s’encourager mutuellement avec amour, avoir de la tendresse et de la compassion pour les autres, ne pas être vaniteux, calculateurs ou opportunistes, opter pour l’humilité jusqu’à estimer l’autre supérieur à soi-même, ne pas chercher son propre intérêt mais chercher celui de l’autre.

Nous comprenons alors qu’il nous faut fuir l’égoïsme qui amène à la désunion. Travailler à l’unité suppose l’acception de l’autre dans sa différence parce que l’unité ne signifie pas uniformité ou une sorte de « fusion » où chacun perdrait son identité et le charisme qui lui est propre et que le Seigneur lui a donné. NON ! Chacun a ses propres dons à mettre au service de l’Église et que nous devons accueillir…

Que chacun puisse prendre au sérieux cet appel à l’unité qui rappelons-le est une exigence pour notre entrée dans le Royaume de Dieu.

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