Rencontre autour de l’Évangile – 30ième Dimanche du Temps Ordinaire

« Mon Dieu,

prends pitié du pécheur

que je suis »

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons  (Lc 18, 9-14)

Dans la parabole que nous avons méditée dimanche dernier, Jésus nous enseignait qu’il fallait prier sans se décourager. Aujourd’hui, il nous montre deux hommes en prière, pour nous indiquer l’attitude à imiter et un contre-exemple à rejeter.

Et soulignons les mots importants 

Juste : Que signifie être « juste » dans la pensée de Jésus ?

Pharisien : Qui étaient « les pharisiens » ? Qu’est-ce que Jésus leur reproche  souvent ?

Je te rends grâce : Vers qui est tourné le pharisien quand il rend grâce ?

Publicain : Quelle profession exerçaient « les publicains ? L’évangile nous a laissé les noms de deux publicains bien connus : nommons-les.

Prends pitié: Vers qui est tourné le publicain dans sa prière ?

Qui s’élève…qui s’abaisse : A quelles paroles de Marie nous font penser ces mots ?

 

Pour l’animateur  

  • Dans les textes d’Ecriture, lorsqu’on dit d’un homme qu’il est « juste », on reconnaît que sa vie est en accord avec la volonté de Dieu, non par ses mérites, mais par son attitude humble et servante. Etre « juste » correspond vraiment à l’idéal de vie du croyant. Luc dit de Joseph qu’il était « un homme juste. » (Mt 1, 19)

  • Jésus oppose ici deux types d’hommes : celui qui prétend être « juste » en faisant seul son salut, et le pécheur qui s’en remet humblement à Dieu qui va le rendre  « juste ». Le premier se présente lui-même comme bon pratiquant, en règle avec toutes les obligations civiques et religieuses de son temps (c’est le « pharisien ») et méprisant pour les autres. Il rend grâce, mais dans sa relation à Dieu, il est tourné vers lui-même (« Moi je..je..je »). Il n’a rien à demander. Il est « riche » de ses bonnes œuvres.

  • L’autre homme, un publicain, est sans doute riche des taxes qu’il prend sur les gens ; il est pécheur et le reconnaît, et dans sa relation à Dieu, il n’a rien à offrir, sinon l’aveu de son péché et sa confiance en Dieu qui seul peut le sauver. Il est tout entier tourné vers Dieu.

  • L’orgueil ferme le cœur à l’action de Dieu ; l’humilité ouvre à l’amour gratuit du Père et au pardon. Dans le magnificat, Marie chante «Il renverse les puissants…il élève les humbles ». (Lc 51)

  • Au début de l’Eucharistie, comme le publicain, nous nous tournons vers le Christ : «Jésus, prends pitié de nous » parce que nous nous présentons devant Dieu notre Père avec le poids de nos péchés. Puis nous entrons dans la grande  action de grâce, (« Eucharistie ») que l’Eglise adresse au Père pour tous ses bienfaits et surtout pour le don gratuit du salut qu’il nous a donné dans son Fils Jésus. Et avant de communier, nous disons encore «  Agneau de Dieu, prend pitié de nous ».

TA PAROLE DANS NOS CŒURS

Nous te rendons grâce, Dieu de miséricorde et de pardon pour la préférence que tu manifestes aux petits. Tu écoutes les humbles. Tu résistes aux orgueilleux. Celui sur qui tu jettes les yeux, c’est le pauvre et le cœur contrit. Tu fermes les yeux sur ses péchés pour qu’il se convertisse.

Nous savons que « être juste », c’est avoir le cœur accordé à ta volonté. Cette  justice-là, toi seul peux nous la donner, en nous faisant miséricorde quand nous crions vers ton Fils : « Jésus, Fils de Dieu Sauveur, prends pitié de nous pécheurs ». Qui peut se présenter devant toi en disant « moi, je suis quelqu’un de bien. Je n’ai pas de péché ? »

« La prière du pauvre traverse les nuées ; tant qu’elle n’a pas atteint son but, il demeure inconsolable. Il ne s’arrête pas avant que le Très-Haut ait jeté les yeux sur lui ». (Ben Sirac le sage)

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS

La Parole aujourd’hui dans notre vie 

A quoi nous invite Jésus dans cette parabole ?

Dans la vie de tous les jours, chaque croyant est tenu de s’interroger sur sa relation à Dieu et aux autres ; il en va de même pour sa vie de prière.

On ne peut pas reprocher à quelqu’un d’être un bon pratiquant, de respecter les commandements, d’être fidèles aux règlements de la société civile ou de l’Eglise… Mais où est le risque ?

Alors, où se cache la faute du pharisien ? Qu’est-ce que Jésus dénonce dans sa prière ?

Nous sommes des « pharisiens »

  • quand à l’esprit de pauvreté, nous oppose une mentalité de … ?

  • quand à l’esprit de miséricorde et de douceur nous opposons une attitude de… ?

  • quand à l’esprit d’humilité, nous opposons une attitude de … ?

Le pharisaïsme c’est :

Quand au lieu de nous en remettre à Dieu, nous mettons notre confiance en nous-mêmes. Quand nous croyons que nous sommes sauvés par nos mérites.

Quand nous nous comparons aux autres, nous nous considérons sans péché et nous regardons les autres en les jugeant.

Le publicain de la parabole, contrairement au pharisien ne se compare à personne ; il reconnaît son état de pécheur et du coup fait appel à la miséricorde de Dieu.  Et nous ?

 

« Le pharisaïsme a été et sera toujours le grand adversaire de l’Evangile : c’est en lui, que Satan, père du mensonge, se déguise le plus savamment en ange de lumière. » (Père Varillon)

 

ENSEMBLE PRIONS 

Avec la Vierge Marie, notre âme exalte le Seigneur et notre esprit tressaille de joie en Jésus, notre Sauveur. Refrain : Dieu, tu es béni éternellement

Parce que tu as jeté les yeux sur l’humilité de ta servante

Parce que la puissance de ton amour a fait pour elle des merveilles

Parce que ta miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui t’adorent

Parce que tu déploies la force de ton bras et que tu disperses les cœurs orgueilleux,

Parce que tu renverses les puissants de leur trône et que tu élèves les humbles

Parce que tu combles de biens les affamés et que tu renvoies les riches les mains vides

 

Pour lire ou imprimer le document en PDF cliquer ici : 

30ième Dimanche du Temps Ordinaire

 

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