Rencontre autour de l’Évangile – Solennité du Christ Roi (Mt 25, 31-46)

‘Amen, je vous le dis :
chaque fois que vous ne l’avez pas fait
à l’un de ces plus petits,
c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.’

 

 

TA PAROLE SOUS NOS YEUX

Situons le texte et lisons (Mt 25, 31-46)

Jésus parle de sa venue à la fin des temps. La scène du grand jugement récapitule en quelque sorte tout l’évangile. En public Jésus donne à ses disciples son dernier testament.

 

Soulignons les mots importants 

Le Fils de l’homme…et tous les anges : Qui est le Fils de l’homme et que signifie la présence des anges à ses côtés ?

Toutes les nations : A qui s’adressent Jésus dans la parabole ? Finalement qui est concerné pare le jugement ?

Il séparera les brebis et les chèvres : A quoi se compare Jésus dans la scène du jugement ?

A droite et à gauche : Quel sens donner à ces deux mots ?

Les bénis de mon Père : Qui sont désignés par cette expression ?

Les actes de charité : en les énumérant qu’est-ce que Jésus nous apprends de la vie chrétienne ?

Quel rapport entre  la liste donnée par Jésus et le combat pour « les droits de l’homme » ?

Comment expliquer la grande surprise des uns et des autres ?

« Venez les bénis de mon Père…Allez-vous-en loin de moi, maudits » : Que vous inspire ce jugement du Roi Pasteur ?

 

 

Pour l’animateur  

+ Le Fils de l’homme, c’est  Jésus lui-même, qui annonce qu’il l’aura l’autorité de Dieu lui-même : c’est le sens de la présence des anges. Il est le Roi-berger, annoncé par le prophète Ezéchiel (34, 17-23). Jésus s’adresse à ses disciples, mais tous sont concernés par le jugement : païens ,juifs et chrétiens.

+ En Palestine, brebis et chèvres paissaient ensemble ; mais le soir le berger les séparait pour mettre les chèvres en un endroit plus abrité. Jésus est le Roi-berger.

+  Le jugement est donc présenté comme un tri. La droite et la gauche n’ont rien à voir avec le langage de la politique actuelle. Dans l’Antiquité, de manière un peu superstitieuse, droite et gauche indiquaient le bon et le  mauvais sort.

Le Fils de l’homme agit au service de Dieu : les élus sont les bénis de son Père.

+ Les actes de charité énumérés par Jésus étaient considérés par les juifs pieux comme  une imitation de Dieu qui, dans toutes les Écritures, est celui qui nourrit l’affamé et prend fait et cause pour le pauvre et le malheureux. Se désolidariser des pauvres, c’est rejeter la cause de Dieu. (cf Is.58, 6-7).

+ La surprise des justes comme des mauvais montre qu’ils n’ont pas compris qu’en servant ou en rejetant  les pauvres, ils servaient ou rejetaient Jésus, leur Roi.

Cela ne veut pas dire que celui qui sert les pauvres doit faire un calcul intéressé : comme si on se servait des pauvres comme moyen pour aimer Jésus et faire son salut. Il s’agit d’aimer de manière désintéressée : la parabole souligne la profondeur de la solidarité du Christ avec les hommes en détresse : il s’agit de les servir pour eux-mêmes. Le disciple et le Christ se retrouvent ensemble dans cet acte d’amour ; et Dieu est honoré, lui qui a pris fait et cause pour les malheureux.

+ Étonnement du chrétien qui en négligeant l’homme en détresse n’a pas servi la cause de son Roi ! Étonnement aussi de tout homme qui, sans le savoir, dans l’amour  de son prochain, a servi le Christ !

+ En fait les actes de charité énumérés par le Christ et qui visent les détresses les plus élémentaires et les plus profondes (nourriture, logement, santé, marginalisation, étranger déraciné, prisonniers…) nous renvoient à tous ceux qui, individuellement ou dans les organismes humanitaires luttent pour la défense des droits de l’homme.

Nous mettre à la suite du Christ, c’est connaître les exigences d’amour de l’Évangile et lui donner le droit de me juger à tout instant. C’est à lui de juger si je l’aime bien ou mal. « Ce n’est pas celui qui dit ‘Seigneur, Seigneur’ qui entrera dans le Royaume des Cieux, c’est celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans le Cieux. »

 

TA PAROLE DANS NOS CŒURS :

Nous te rendons grâce, Seigneur Jésus-Christ. Tu as pris le parti des petits, des pauvres et des humiliés, et tu attends que nous t’accueillions aujourd’hui en les accueillant. Tu nous rappelles que la Loi du Royaume, c’est l’amour et qu’au soir de notre vie, c’est au poids de l’amour que tu pèseras nos vies. Donne-nous de prendre au sérieux, dès aujourd’hui, tes paroles, pour qu’un jour nous tu nous accueilles parmi les bénis de ton Père.

 

TA PAROLE DANS NOS MAINS :

La Parole aujourd’hui dans notre vie         

Comment accueillons-nous cet évangile du jugement dernier ?

La Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu que Jésus est venu inaugurer sur la terre des hommes, il l’a annoncée d’abord aux pauvres, aux petits. Il l’a payé de sa vie. La Loi d’Amour de ce Royaume  est d’autant plus exigeante que Seigneur Jésus est à la fois le souverain juge et en même temps le frère et le défenseur de tous les déshérités.  En s’identifiant aux malheureux, Jésus est à la fois Juge et partie. Cela explique la sévérité du jugement.

Nous avons beau connaître cette page d’évangile, ça passe difficilement dans notre vie. Pourquoi ?

Mais de fait, est-ce que nous aurions reconnu le Seigneur dans ce supplicié pendu au bois de la  Croix ?

Demandons-nous qui nous connaissons autour de nous à avoir faim,  à être étranger, à être malade ou en prison… ? Que faisons-nous ? Qu’est-ce qui est fait dans notre paroisse en faveur des détresses ?

A tous les hommes, l’Église, au nom du Christ, rappelle qu’en définitive nous serons jugés sur l’amour, condition de notre entrée dans le Royaume définitif où l’unité recherchée ici-bas trouvera son plein épanouissement dans le Christ, Roi de l’univers.

« Celui qui prétend aimer Dieu qu’il ne voit pas, et n’aime pas son frère qu’il voit est un menteur » nous dit saint Jean. Si j’aime Dieu, ne puis rester insensible dans mon confort tranquille. Je sais que ne puis rien ajouter à Dieu, mais je dois apporter quelque chose à mes frères en humanité. C’est d’ailleurs là-dessus que je serai jugé. » (Père Lebret, Dimensions de la charité)

 

Ensemble prions  

Avec Mère Teresa

Quand j’étais sans logis, tu as ouvert tes portes

Quand j’étais nu, tu m’as donné ton manteau

Quand j’étais las, tu m’as offert le repos

Quand j’étais inquiet, tu as calmé mes tourments.

Quand j’étais  petit, tu m’as appris à lire

Quand j’étais seul, tu m’as apporté l’amour

Quand j’étais en prison, tu es venu dans ma cellule

Quand j’étais alité, tu m’as donné des soins.

En pays étranger, tu m’as fait bon accueil

Chômeur, tu m’as trouvé un emploi

Cherchant la bonté, tu m’as tendu la main

Quand j’étais âgé, tu m’as offert un sourire

Quand j’étais soucieux, tu as partagé ma peine.

 

Pour lire ou imprimer le document en PDF cliquer ici : CHRIST ROI

 

 

 

 

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